Mise à jour : 17 décembre 2005

Discographie J-S. Bach
Variations Goldberg

(Clavier-Übung IV)


Clavecin

L

Lagace [1], ø - Calliope [CAL 1652/53 - LP]

Landowska, 1945 (RCA  60919)

Lagace [2], ø 1995 - Analekta 3068

Landowska, 1933 (Emi "Référence" CDH 7610082)Landowska, 1933 (Emi  "Century" 61008)Landowska, 1933 (Emi "Référence" 67200)Landowska, 1933 (Pearl GEMM 9265)

Landowska [1], ø novembre 1933 - Emi "Référence" CDH 7610082 / Pearl GEMM 9265
Instrument : Clavecin Pleyel
Durée : 45'50
4Y Diap. n° 283 / 3 Classica n° 20

Landowska, 1945 (RCA  60919)

Landowska [2], ø New York, juin 1945 - RCA 60919 [GM 43 358 - LP]
Instrument : Clavecin Pleyel
Durée : 48'57
8/4 Rép. n° 49 / 4Y Diap. n° 259

« Les conceptions d'ensemble restent identiques [à son précédent enregistrement]. Si vous ne connaissez que les clavecins d'aujourd'hui, vous serez probablement surpris voire déçus par le Pleyel utilisé ici. C'est un instrument lourd et ferraillant, guère grâcieux il est vrai, mais très adapté au vigoureux tempérament de l'interprète. [Wanda] Landowska fut d'abord une pianiste et elle a des Variations [...] une conception fondamentalement « grand piano ». Mais la densité des textes s'accomode fort bien de tels choix. Ici, pas de concession aux mignardises et aux petits marquis, on voit large et profond. Le son est charnu, le ton grave et imposant. Que l'on écoute le Quodlibet des Variations ou la Sinfonia de la Partita en ut mineur, il est d'emblé évident que le style de Landowska est sérieux, son Cantor luthérien et bougon. On peut préférer des vues plus dansantes, plus aimables, mais on ne peut dénier à Landowska une conception forte et cohérente. Et de toute manière le caractère historique de ces gravures les rend indispensables. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 49 - juillet 1992)

« Cette version des Variations Goldberg est acoustiquement à la limite sinon de ce qu'on peut entendre, du moins de ce qu'on peut juger et apprécier, les sautes de volume sonore, les fluctuations de timbre sont continuelles [...]. Cela dit [...] on peut juger de la qualité de l'ossature, de la conception si charpentée de l'ensemble, de l'articulation si solide de chaque membre de phrase, du dynamisme de la démarche et l'allure impériale du tout... » (J-M. Piel, Diapason n° 259 - mars 1981)

Le Gaillard, Yannick, ø 1985 - Chant du Monde [LDX 78 788/89 - LP]
Durée : 80'13
4Y Diap. n° 312

« Le Gaillard ne nous épargne aucune reprise, qui est parfaitement orthodoxe mais ne vas pas sans certaines longueurs. Difficile de soutenir l'intérêt durant une heure vingt, et Yannick Le Gaillard, malgré une lecture du plus haut niveau n'y parvient pas franchement. Trop consciencieux ? Si l'on peut dire. Car la jubilation ne se montre jamais. [...] Le Gaillard est plus inventif dans son phrasé et plus profond dans sa construction, mais sa dynamique plastique devient vite légèrement besogneuse. [...] A écouter de plus près, il y a peut-être une autre cause : une sorte de déséquilibre dynamique entre les deux mains, la mains gauche n'a pas l'aplomb moteur de la main droite, elle est un peu passive [...]. En un mot, avec une main gauche un peu plus vivace et active Le Gaillard aurait signé des Goldberg comparables aux plus grandes versions. » (J-M. Piel, Diapason n° 312 p. 52 - janvier 1986)

Leonhardt, [1] ø juin 1953 - Vanguard
Durée : 54'20
Instrument : Clavecin Ammer.
8/5 Rép. n° 58 / 3* Monde n° 166 / 3d Compact n° 53

« Il faut découvrir cet enregistrement comme un document instantané dans le cours d'une évolution qui n'est pas encore parvenue à sa pleine maturité. On y retrouve déjà la retenue du tempo qu'on lui connait avec un sens de la pulsation moins sensible que dans les versions plus proches de nous. La vigueur éloquente de son jeu dramatique sert parfaitement les pages brillantes (Ouverture n° 16) comme les contrepoints compliqués (canons n° 12 et 18). Il faut noter combien le particularisme du tucher de Leonhardt était déjà présent dans ses débuts. Son acide et étriqué avec une réverbération clinquante parfois, image mouvante dans l'espace. » (Michel Laisé, Répertoire n° 58)

« La qualité sonore n'est pas du tout la seule responsable de la relative déception provoquée par ce disque : le claveciniste s'y montre parfois brutal (attaque brusquée de la Variation n° 16, Ouverture à la française) ou curieusement raide (presque tous les canons). De plus Leonhardt n'effectue partiquement aucune reprise. Un disque d'une honnête moyenne à réserver à ceux qui collectionnent les enregistrements de l'artiste [...]. » (J-L. Macia, Compact n° 53)

« Si l'on fait abstraction du clavecin ferraillant [...] que jouait Leonhardt (faute de mieux!), mais adoucie et coloré par une prise de son et u remixage numérique de grande qualité, le Néerlandais démontre, en dépit d'un parti pris de lenteur presque insupportable (dans l'Aria ou la 1re variation, par exemple) et d'une ornementation peu agile [...], ce sens de la progression structurelle, cette intelligence du projet théorique de Bach que l'on retrouve dans ses versions ultérieures dans ses versions ultérieures. » (Patrice Peillon, Monde n° 166)

Leonhardt, 1965 (Teldec "Das Alte Werk, reference"8.43632 ZS)Leonhardt, 1965 (Teldec 97994)

Leonhardt, [2] ø 1965 - Teldec "Reference" 8.43632 ZS (p 87) [SAWT 9474 - LP]
Instrument : Clavecin Martin Skowroneck, d'après J. D. Dulken 1745
Durée : 47'40
9/8 Rép. n° 88 / 5Y Diap. n° 423 / 4* Monde n° 195 / 4d Compact

« Le ton est classique, le tempo retenu, la rigueur didactique dans la démonstration du tissu compositionnel sont nourris d'intériorité sensible et d'une qualité extrême du contact avec la corde. Cependant à l'écoute de versions plus récentes, cette interprétation n'est pas exempte de faiblesses : maints ornements paraissent laborieux, certaines phrases s'étirent curieusement. En raison des exigences du disque noir, les variations n'ont pas de reprises. Ce disque reste un modèle de prise de son claire et présente sans agréssivité. » (Michel Laizé, Répertoire n° 88 p. 18)

« Gustav Leonhardt ouvrait en 1965 des chemins que beaucoup ont suivis depuis, avec une autorité qui s'imposait. [...] Ces Variations Goldberg n'ont rien perdu de leur vie, de leur verdeur ni de leur impressionnante hauteur de vue. » (Gérard Mannoni, Monde de la Musique n° 195)

Leonhardt, [3] ø Haarlem, août 1976 - DHM GD77149
Durée : 47'20
Instrument : Clavecin Willima Dowd, d'après Blachet.
8/7 Rép. n° 30 / 3d Compact n° 57

« Voici la réédition de la troisième version des Goldberg de Leonhardt et la plus récente. [...] C'est sans doute la plus aboutie, la plus intense : elle transmet l'humanité de Bach avec une brûlante intensité. Plus d'émotion peut-être encore que dans les autres : l'approche de Leohardt regorge en effet d'un lyrisme douloureux et séduit d'avantage par sa puissante intériorité. Notre claveciniste tisse un contrepoint soyeux et fait preuve d'une indicible délicatesse dans ses ornementations. Enfin, les subtiles intention rythmiques de son jeu, la beauté du « geste », imposent le recueillement, la certitude qu'il restera à jamais l'un des rares « spécialistes » de Bach. » (Philippe Demeure, Répertoire n° 30)

« [Des] trois versions [...], celle-ci est inconstestablement la meilleure. [...] Le maître néerlandais apporte un plus incontestable : la sonorité est plus épanouie, plus cristaline, les articulations comme le phrasé mieux maîtrisé avec une rondeur rythmique qui n'exclue par la verdeur des attaques ni l'incandescence virtuose des variations les plus complexes. Malheureusement Leonhardt ne laisse que trop rarement son instrument chanter et n'effectue pratiquement aucune reprise, ce qui contenu de la structure même des oeuvres, crée un léger « manque ». [...] Mais que Leonhardt puisse être génial reste une évidence : écoutez la grande Variation n° 25 dont le phrasé ample et la tension tragique sont uniques. » (J-L. Macia, Compact n° 57)


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