Mise à jour : 09 septembre 2016

Discographie Berlioz
Symphonie Fantastique



A

Abbado

ø 1983 - OS. de Chicago
* CD : DG 410 895-2
Son : Karl-August Naegler
Durées : I. 15'18 (reprises) - II. 5'57 - III. 16'33 - IV. 6'22 (reprises) - V. 9'33 = 54'00
6/8 Répertoire n° 63 (comparatif) / 3Y Diapason n° 293

« Abbado insiste sur la coloration des masses dynamiques, la souplesse des articulations et le legato sans vraiment réussir à s'arracher à une certaine lourdeur du fait de tempos assez larges et d'un manque de mordant. Un Berlioz qui chante trop du côté de Mendelssohn, voire de Brahms. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 63)

« Abbado respect scrupuleusement le programme de la symphonie, en imposant des ruptures de climat très nette ; sa conception se rattache au « courant Karajan » : lecture très moderne d'une partition nettement prise comme novatrice et complexe, sur laquelle il convient de réfléchir ce que d'autres compositeurs nous ont appris de l'orchestre berliozien. Il n'y est pas toujours très convaincant par manque... d'idée fixe. Avec lui, la symphonie s'ouvre et se ferme sur deux pages magistrales, quasiment anthologiques : le premier mouvement, presque mahlérien, avec des silences habités, ses tensions acumulées et délivrées d'un trait, et le Sabbat, inouï de timbres, de virtuosité et de gouffres - jamais surchargé, visionnaire. Mais le Bal, très frais et raffiné, très... bal, manque d'ivresse ; la Scène aux champs, où l'on hésite à invoquer Beethoven ou Brahms, se fait peinture calme, sans nuages ni lueurs, et la Marche se gorge d'un triomphe de cuivre assez superficiel. » (P. Godefroid, Diapason n° 293 - avril 1984)

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Ansermet

ø Genève, Victoria Hall, septembre 1967 - O. de la Suisse Romande
* LP : Decca SXL 6343 (+ Corsaire-ouverture)
* CD : Decca 452 305-2 / "Ovation" 433 713-2
Durées : I. 13'32 - II. 6'05 - III. 15'58 - IV. 5'00 - V. 10'10
3Y Diapason n° 385

« Il y a malheureusement peu à dire de cette nouvelle version... Nous retrouvons les qualités de clarté, de précision, de lucide intelligence qui distinguent le grand chef helvétique. Mais cette interprétation, qui nous vaut un premier mouvement d'une belle structure plastique, accuse une certaine sécheresse, qui empêche la "scène aux champs" de nous communiquer toute sa frémissante émotion et surtout un regrettable manque de flamme, responsable d'une "Marche au supplice" exagérement lente et lourde et d'un finale freiné par d'inexplicables changements de tempo, et succédant à une introduction au contraire étrangement précipitée... Cette version ne saurait prétendre remettre en cause la suprématie de Monteux, puis de Cluytens, Karajan et Munch... » (Harry Halbreich, Harmonie n° 42 - décembre 1968)

« La nécessité d'un tel enregistrement se faisait-elle sentir après les versions récentes et toutes prestigieuses de Davis, Klemperer, Karajan et Munch ? ... Le 1er mouvement est joué avec chaleur et élégance. Le second, "Un Bal", ne met pas suffisamment les parties de harpes en évidence. Après un bon mouvement lent, la "Marche au supplice" est assez terne et lourde. Dans le finale, Ansermet utilise de grosses cloches lointaines, conception qui peut se défendre vis-à-vis des cloches à tubes trop présentes d'autres versions. Cette page est bien exécutée mais les basses sont assez mates, manquant un peu de force. » (Frans Lemaire, Revue Belge des Disques n° 166 - Eté 1968)

« Si vous aimez faire des rapprochements en musique, ne manquez pas d'écouter deux versions de la "Fantastique" : celle de Munch (1967) et celle d'Ansermet. Elles sont grandes l'une et l'autre, mais totalement différentes - à tel point que jamais encore, me semble-t-il, n'était aussi nettement apparue la différence de tempérament entre ces deux chefs. Enthousiaste, romantique et "théatral" (dans la meilleure acceptation du terme), Munch "se laisse aller" - et nous entraîne ! "Romantique contrôlé", prodigieux "analyste" musical, Ansermet dissèque la partition avec une fidélité exemplaire, "laisse faire Berlioz" - et nous entraîne aussi (écoutez sa "valse"). » (Michel R. Hofmann, Musica/J.M.F n° 176 - janvier 1969)

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Argenta

ø Paris, Maison de la Mutualité, 11-13 novembre 1957 - O. des Concerts du Conservatoire
* LP : Decca ADEC-2009 / SXL 2009 / SDD 115 / LXT 5423 (p 1961) / London CS 6025
* CD : Decca "Classics Sound" 452 305-2 (+ Préludes, Liszt-1955)
Durées : I. 12'43 - II. 6'18 - III. 15'27 - IV. 6'23 - V. 9'35 = 51'
Son : Kenneth Wilkinson
9/5 Réperoire n° 99 / 2Y Diapason n° 436

« C'est avec un intérêt particulier que l'on accueille ce disque dont la signification est exceptionnelle. En effet, c'est un des derniers enregistrements réalisés par Argenta si prématurément disparu... Il est évident que son tempérament chaleureux et passionné, son sens de la couleur et surtout son élégance et sa noblesse instinctives le désignaient à interpréter cette "Fantastique" qui reste décidemment une très grande oeuvre... L'orchestre du Conservatoire était mieux que tout autre indiqué pour cet enregistrement. Bois et cuivres, en particulier, sont admirables. Signalons qu'Argenta fait la reprise de la "Marche au supplice"... Quels que soient les mérites de certaines versions précédentes, nous pensons que, jusqu'à nouvel ordre, celle d'Argenta domine nettement tout ce qui a été réalisé à ce jour. » (Frans Lemaire, Revue Belge des Disques n° 67 - septembre 1958)

« ... Cette version de la « Fantastique » porte la griffe d'un maître. Eloignée de toute originalité douteuse, la conception d'Argenta s'appuie sur un respect absolu de la partition... Dès la 1ère phrase «à nu» des violons, très retenue, d'une sonorité diaphane, le charme est créé... En son idéale beauté de lignes, on dirait que la «valse» ne veut point de détente : l'allure rapide, le rythme insistant, presque saccadé sur la fin, évoquent un «dernier» bal cruel et désespéré. Nous retrouvons dans la «scène aux champs», intacts, les caractères des 2 premiers mouvements. Point d'apaisement ni de faille : sans se relâcher, l'enchantement devient maléfice : le dénouement approche... La «Marche au supplice» ne recherche ni la véhémence obsessionnelle (Munch), ni une impassibilité glaçante d'effroi (Markévitch). Elle revêt plutôt ce caractère d'incantation rituelle issu des mythes barbares que Stravinsky retrouvera dans le «Sacre» et prélude aux transes visionnaires de la « Nuit de Sabbat » : tempo rapide, articulation nerveuse, inflexible : les puissances maléfiques se repaissent de l'âme du vaincu ! Il y a là, conjuguées, une lucidité d'organisation et une volonté expressive prodigieuses et dont on ne trouve l'équivalent dans aucune autre version. L'interprétation d'Argenta se situe, à mon sens, un peu «au-delà» de la perfection. » (Claude Dutra, Revue « Disques » n° 102 - octobre 1958)

« Nous sommes devant une réalisation d'une classe exceptionnelle. Argenta était la musique faite homme et ses interprétations atteignaient un haut niveau de puissance suggestive. Sa "Fantastique" a trouvé en lui un traducteur inspiré à lamesure des rêves insensés de Berlioz; avec lui, la puissance explosive de la musique - que Berlioz voulait fracassante - est admirablement traduite; il n'y a pas une note qui ne trouve là sa pleine justification dans le discours enflammé de ce grand romantique. La passion est envoûtante dans le 1er mouvement et dans la val d'un "Bal"; la belle et fine poésie de la "Scène aux champs" est aussi bien traduite que l'agitation de notre héros dont la passion gronde aux basses. Et que dire de la puissance suggestive de la "Marche au supplice" et de la "Nuit de Sabbat"; tout y devient vision infernale sombre et puissante, avec des impreccations et des déformations rythmiques étonnantes. Nous avons là une version qui s'impose parmi les meilleures. » (Serge Berthoumieux, "Revue du Son" n° 167 - mars 1967)

« Quelle redécouverte ! Le chef espagnol [mort le 21 janvier 1958 à l'âge de 44 ans] exploite d'une manière simplement géniale la crudité des timbres de l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, ces cordes éffervescentes, ces bois insinuants, ces cuivres blêmes à force de blondeurs... Il projette un éclairage d'une rare violence sur le détail instrumental, gère d'une manière prodigieusement intelligente l'échelle dynamique, ainsi que la respiration organique de la musique, son flux oppressé ou bien détendu (la « Scène au Champs » est la plus révélatrice qui soit), nous plongeant ainsi au coeur du romantisme berliozien, glaise et feu mêlés, ciels fulgineux, accents sardonique. [...] - Son assez acide. » (Gérard Belvire, Répertoire n° 99 p. 82 - février 1997)

« Il faudra faire bien des efforts pour trouver quelque authenticité « française » à cet Orchestre du Conservatoire de Paris qui fait surtout entendre ses cordes tristes, ses vents aigrelets, et des décalages à la moindre occasion, bref tout ce qu'un disque rend insupportable dans une oeuvre aussi essentiellement orchestrale que la Symphonie fantastique. Dans ces circonstances, le talent d'Ataulfo Argenta ne transparaît guère. Quelques pages sans trop de notes, comme le début de la Scène au champs, peuvent laisser croire que le chef espagnol cherchait une austérité de ligne originale dans cette partition romantique. » (Eric Taver, Diapason n° 436)

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B

Balzer

ø c. 1952 - OS. de Berlin
* LP : Royal
Durées : I. 14'32 - II. 6'21 - III. 19'28 - IV. 4'13 - V. 9'54

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Barbirolli [1]

ø 2 janvier 1947 - O. Halle
* CD : Dutton CDEA 5504
* LP : Emi/HMV / Mod. STMDINT 9316
Durées : I. 13'51 - II. 6'25 - III. 15'50 - IV. 4'30 - V. 9'29 = 50'19

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Barbirolli [2]

21-22 mai 1959 - O. Halle
* CD : Emi CDM 7 63 762-2 (p 1990)
* LP : Pye Golden Guinea GSGC14005 (p 1964)
Durées : I. 13'47 - II. 6'19 - III. 16'28 - IV. 4'49 - V. 10'16
4Y Diap. n° 369

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Barbirolli [3]

ø Concert 1967 - O. Halle
* CD : Arkadia
4/6 Rép. n° 66

« Avec un Hallé Orchestra assez prosaïque, Barbirolli donne une Fantastique élastique et statique, assez peu fiévreuse, plus lancinante qu'exaltée et d'une mise en place souvent approximative. » (J.-M. Brohm, Répertoire n° 66)

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Barbirolli [4]

ø Baden-Baden, Studio Hans Rosbaud, 22?24 février 1969 - Sud Deutsche Rundfunk [SWF Baden-Baden]
* CD : ICA ICAC 5105 / Green Hill GH 009
Durées : I. 15'08 - II. 6'58 - III. 16'57 - IV. 5'06 - V. 11'17

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Barbirolli [5]

ø 1969 - O. Halle
* CD : Arkadia/Hunt CD 731
Durées : I. 13'40 - II. 6'23 - III. 15'22 - IV. 4'28 - V. 9'27

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Barenboim [1]

ø 1978 - O. de Paris
* LP : DG 2531 092
Durées : I. 14'26 (reprises) - II. 6'22 - III. 17'05 - IV. 4'50 - V. 9'47
3Y Diap. n° 243

« la Symphonie Fantastique est l'une des oeuvres fétiches de la Société des Concerts du Conservatoire, aujourd'hui Orchestre de Paris. En un siècle et demi, les musiciens se sont succédés, mais la tradition est restée. [...] La Fantastique trouve ici ses couleurs les plus vives, un piquant des bois, une profondeur des basses, la voix quasi humaine des altos, et cette verdeur de l'ensemble qui lui est si nécessaire. Exécution virtuose, de haut vol, très soignée dans les moindres détails. Mais c'est là aussi que l'on peut chipoter Daniel Barenboim. En effet, autant les nuances d'intensité et de tempo, la balance orchestrale sont réalisées avec la plus grande minutie, autant, à ce nivaux d'exigence, on est surpris d'entendre certaines libertés - assurément concertées - dans l'articulation et le phrasé (les dialogues des bois dans la Scène aux champs, par exemple). [...] A cette version tirée à quatre épingles, il manque parfois l'essor de l'imagination, la fébrilité et ce grain de folie sans quoi Berlioz n'est jamais tout-à-fait lui-même. » (Gilles Cantagrel, Diapason n° 243 - octobre 1979)

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Barenboim [2]

ø 19-20 septembre 1984 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : IM 39 859
* CD : Sony SMK 39859 / CBS MK 39 859
Durées : I. 15'58 (reprises) - II. 6'39 - III. 17'09 - IV. 4'50 - V. 9'47
3Y Diap. n° 309

« Le mérite particulier de Daniel Barenboim est d'allier le romantisme à la sobriété. Il n'y a rien de forcé dans son interprétation de la Symphonie fantastique, elle se caractérise plutôt par son naturel, qualité qui m'avait frappé dans son précédent enregistrement [...]. Si la couleur de l'Orchestre Philharmonique de Berlin est plus somptueuse encore et la maîtrise de Daniel Barenboim encore plus affirmée ici, la conception d'ensemble est demeurée la même : une grande souplesse dans les mouvements, un souci de la continuité, de la grande ligne, et le rejet de tout effet spectaculaire. [...] La seule réserve que j'aurai à formuler concerne l'élégance un peu affectée de la Valse du Bal, unique moment où Barenboim s'écarte du naturel que je signalais plus haut. » (Jean Roy, Diapason n° 309 - octobre 1985)

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Barenboim [3]

ø Concert mai 1995 - OS. de Chicago
* CD : Teldec 82121 / 4509 98800-2 (+ Marseillaise)
Durées : I. 15'14 (reprises) - II. 6'19 - III. 15'11 - IV. 6'38 (reprises) - V. 9'50
5Y Diap. n° 431

« Barenboim [...] signe ici une interprétation puissante et personnelle de la Symphonie fantastique. Délaissant le programme psychologisant du compositeur, le chef fait progresser le premier mouvement et la Scène au champs sur des tempos retenus d'où surgissent des masses sonores denses et nerveuses, intensivement contrôlées sur le plan de la qualité des timbres. Malgré un pupitre de violon large et compact, la Valse n'accuse aucune lourdeur, et l'on oublie bien vite les rares scories de ces prises de son de concert pour saluer la prodigieuse précision de cet énorme orchestre, qui confère à la Marche au supplice la puissance rythmique d'un scherzo brucknérien. Cette fête ininterrompue de la couleur se conclut en un Sabbat d'une crudité qui rappelle curieusement l'interprétation de Gardiner et de ses instruments d'époque, dans les enchaînement sans préparation des différents épisodes, ou dans le traitement des vents, maniés dans toutes les ressources de leur timbres. » (Eric Taver, Diapason n° 431)

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Batiz

ø c. 1987 - O.Royal Philharmonic
* CD : ASV "Quicksilva" QS 6090 / CDDCA 590 (p 1988) / Academy S et V / IMG Records IMGCD 1606 (p 1994)
Durées : I. 15'01 (reprises) - II. 6'27 - III. 19'16 - IV. 4'38 - V. 10'11

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Bâton

ø 1923 - O. des Concerts Pasdeloup
* 78t : HMV D987/992
Durées : I. 11'34 - II. 5'43 - III. 15'48 - IV. 4'27 - V. 8'38

Rhené-Bâton, alias René-Emmanuel Baton (1879-1940) a été l'élève de André Bloch et Geralde. Il débuta sa carrière comme chef de choeur de l'Opéra Comique puis surtout comme chef à la tête des Concerts Lamoureux et Pasdeloup. Compositeur lui-même, il laisse plus de cent oeuvres, essentiellement de musique de chambre - dont un Trio avec piano (op. 31), une Sonate pour violon (op. 24) et une pour Violoncelle (op. 28) - des mélodies, des pièces pour piano (chez Durand), souvent inspirées par la Bretagne.

L'héritage discographique de Rhené-Bâton est très limité outre cette Fantastique - premier enregistrement complet de l'histoire - il faut compter seulememt sur une Symphonie de Franck et un Chant de Nigamon d'Arthur Honegger. L'oeuvre de Berlioz, à ma connaissance jamais republié, est un document... c'est-à-dire qu'il est très précaire. Pour ce qu'on peut en entendre derrière les gratouillis et autres bruits de surface, je remarque un très beau Bal. Quant au style, il pourraît être sans doute rapproché de Charles Munch...

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Baudo

ø 1960 - O. des jeunesses musicales de France
* LP : Club National du disque CND 26

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Beecham [1]

ø [mono] Paris, Salle Wagram, 8-9 novembre 1957 et 14 mai 1958 - O. National de l'ORTF
* LP : HMV ALP 1633 (p 1959)
* CD : Emi "The Beecham Edition" CDM 7 64032-2 (+ Ouvertures - p 1991)
Durées : I. 11'58 - II. 5'50 - III. 13'29 - IV. 4'50 - V. 9'52 = 52'09
Diapason d'or n° 381, (4Y) 300

« La « Fantastique » de Beecham est à la fois maîtrisé et élégante. Le grand chef britannique y fait preuve de beaucoup de sobriété, ce qui ne laisse pas de nous surprendre dans une oeuvre aussi typiquement romantique. Bien au contraire, il mise avant tout sur la subtilité et la poésie, admirablement secondé par les timbres propres aux instruments français. » Diapason n° 300)

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Beecham [2]

ø [stéréo] 1959 - O. National de l'ORTF
* LP : HMV "Concert Classics" SXLP 30295 / ASDF 198 / ASD 399 / Emi/Pathé Marconi "Histoire de la Symphonie" C 053-00150
* CD : Emi CDC 7 47863-2
Durées : I. 12'31 - II. 6'35 - III. 16'50 - IV. 5'11 - V. 10'38

« C'est une très bonne exécution, légèrement « académique » mais au sens le plus somptueux qui soit, avec quelques « rubato » parfois surprenants. » (R.M. Hoffmann, Revue « Disques » n° 122 - 1961)

« Beecham fait l'unanimité : « Extraordinaire de brio et de précision » (P.-R. Serna). « élégance, pureté des effets, clarté de la construction, sens de la gradation et de la fantaisie orgiaque ou rêveuse (P.-E. Barbier). « [...]. La version de Beecham, d'une vivacité dramatique très singulière (comme joué pendant l'entracte d'un opéra de Weber) est toujours une référence. » (Ch. Deshoulières, Diapason n° 454)

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Beinum [1]

ø Amsterdam, 20-23 septembre 1943 - O. Concertgebouw
* CD : Polydor [inédit]

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Beinum [2]

ø Amsterdam, 9 septembre 1946 - O. Concertgebouw
* LP : Decca AK 1626-31
* CD : Lys LYS-473 / Dutton CDK 1208 (p 2000) / Beulah 117
* CD : Music and Arts CD-1054
Durées : I. 12'07 - II. 5'53 - III. 14'43 - IV. 4'24 - V. 8'52 = 46'22

« [Voici un premier enregistrement de 1946 de la Symphonie] alors que la gravure « connue » date de 1951. Cette dernière [...] explose davantage, avec des cuivres et timbales plus présentes. [...] La Fantastique de Van Beinum est aujourd'hui encore importante par sa clarté et son énergie. La rareté de 1946 est marquée par la même pulsion-pulsation, mais des équilibres moins achevés, un orchestre plus globalisé et --toujours --un son mat et des saturations dans le finale. » Répertoire n° 125 p. 90)

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Beinum [3]

ø Studio Amsterdam, 10-11 septembre 1951 - O. Concertgebouw
* LP : Decca ECL ECS 561 / Decca 220 017 / LXT 2642
* CD : Decca "Original Masters" 473 110-2 [5CD] (p 2003) / POCL 4713 (p 1999, Japon + Danse des Sylphes, Marche Hongroise, Carnaval Romain) / Beulah 1PD17
Durées : I. 12'19 - II. 6'02 - III. 14'45 - IV. 4'24 - V. 9'02 = 47'11
Recommandé Répertoire n° 169

« En dépit de la valeur des musiciens de Hollande et de leur chef, comparée à la version Monteux, celle de Beinum perd peu à peu de ses couleurs. Ecoutée seule, elle eût apporté, sans doute, une sorte de satisfaction. Mais dès l'audition de l'autre, elle se couvre de pâleurs et d'incertitudes... » (Henry-Jacques, Revue « Disques » n° 46 - mars 1952)

« Excellente réalisation du chef-d'oeuvre français. Si elle n'égale pas absolument les interprétations de «référence» qu'ont signées Markévitch et Argenta, elle peut néanmoins figurer très valablement dans la discothèque d'un amateur très exigeant. Signalons en particulier ses excellents 1er, 4e et 5e mouvements. » (Marcel Marnat, Revue « Disques » n° 109 - Mai 1959)

« [Cette Fantastique] est une pure splendeur, souple, naturelle, énergique, avec une Scène aux Champs gorgée de couleurs irrésistibles. » (Francis Drésel, Répertoire n° 169 p. 40 - juin 2003)

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Bernstein [1]

ø New York, Manhattan Center, 27 mai 1963 - P. New York
* CD : Sony "Bernstein Century" SMK 60 968 (p 1999)
Durées : I. 13'15 - II. 6'11 - III. 17'15 - IV. 4'47 - V. 9'40
10 Rép. n° 134 / 3Y Diap. n° 470

« Entre 1963 et 1976, sa conception de a Symphonie fantastique ne changea guère - en revanche, on peut préférer la prise de son la plus récente si l'on aime les rondeurs d'un Orchestre National qu'on opposera à la sécheresse des timbres new-yorkais selon la CBS des années 60 (aplatissement caractéristique de l'espace sonore). Héritier médiatique de Leopold Stokovski (comme sa conférence sympathique, séductrice, le démontre), Leonard Bernstein transforme l'instable, inquiète symphonie expérimentale du jeune Berlioz en arrogant poème symphonique fin-de-siècle... C'est brillant, mais désormais on attend davantage. » (Christophe Deshoulières, Diapason n° 470)

« Cette rarissime version de 1963, remarquablement enregistrée et inédite en compact, enfonce littéralement les versions ultérieures [...]. Bernstein trouve ici un point de fusion très rare entre le classicisme de la forme, l'épure des phrasés, la beauté purement instrumentale (des bois charnus, colorés et hautement expressifs), la qualité de la mise en place, la passion la plus brûlante et surtout la puissance tétanisante de la masse orchestrale. Cette interprétation inspirée, à la fois cérébrale et visuelle, sonore et charnelle, est un choc absolu. [...] Le Songe d'une nuit de sabbat, d'une beauté convulsive est un tourbillon implacable, hanté, réellement visionnaire, avec des cuivres d'une coloration inouïe (peut-être les plus beaux de toute la discographie), des bois coruscants [brillant, éclatants] et volubiles, des cordes crépitantes sous le feu de l'enfer. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 134)

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Bernstein [2]

ø New York, Avery Fisher Hall, 5 mars 1968 - P. New York
* LP : CBS 61 910 / 78 459
* CD : Sony "Royal Edition" 47 525
Durées : I. 12'30 - I. 6'03 - III. 15'02 - IV. 4'24 - V. 9'25

« C'est fantastique, fantastiquement contrasté, fantastiquement poussé, cela sonne fantastiquement, c'est fantastiquement au point mais éloigné à un point tel de ce que l'on pense être l'oeuvre que cela est fantastiquement discutable... » (Georges Cherière, Diapason n° 131 - décembre 1968)

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Bernstein [3]

ø novembre 1976 - O. National de France
* LP : HMV ASD 3397
* CD : Emi "Double Forte" 73338 / "Studio Plus" CDM 7 64630-2
Durées : I. 13'39 - II. 6'51 - III. 16'28 - IV. 4'51 - V. 10'05 = 52'27
7/7 Rép. n° 63 (comparatif) / 5Y Diap. n° 470, 229, 390

« Bernstein figure parmi les rares chefs capables de romantisme vrai, d'excès dans l'esprit et de rigueur dans la lettre, d'une imagination égale à la virtuosité. Rêverie-Passions forment un véritable chant d'amour, aussi délicatement ciselé que progressivement persuasif. De même, il ne cherche pas à sublimer l'esprit de la valse dans une prémonition englobant à la fois J. Strauss, Mahler et Ravel. Il en règle l'ordonnance, tel un metteur en scène voyant virevolter les futurs danseurs de la soirée chez les Capulet. Ce n'est pas le bal, mais bien un bas, une scène d'époque qui ne doit plus rien à Byron. La beauté de timbre des divers solistes (flûte, clarinette, cor anglais...) du National donne sa couleur particulière à la Scène aux champs, trouvant naturellement son espace sonore, ses jeux de miroirs et ses prolongements pastoraux. Bernstein ordonne cette scène avec une superbe élégance, tout comme le bal qui précède. [...] Une prestation qu'on attendait de cette orchestre depuis qu'il avait joué cette oeuvre sous la baguette de Beecham. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 229 - juin 1978)

Un article en anglais sur www.classical.net

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Bertini [1]

ø ? - OS. Radio de Cologne
* CD : Capriccio CAP 71094 / En Larmes S 02 262 S (Parnassus)

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Bertini [2]

ø 1986 - Budesjugend Orchestra
* LP : Deutsche Harmonia Mundi HM 810
Durées : I. 13'01 - II. 6'05 - III. 15'29 - IV. 4'28 - V. 9'23

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Bertini [3]

ø 2006 - OS. Radio de Cologne
* CD : Capriccio 71094 [SACD] (+ ouvertures : Carnaval Romain / Benvenuto Cellini)

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Idil Biret (piano)

ø 1979
* CD : Finnadar/Atlantic/Warner

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Idil Biret (piano, arr. Liszt)

ø 1992
* CD : Naxos
Durées : I. 14'21 - II. 6'26 - III. 16'48 - IV. 6'10 (reprises) - V. 12'09

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Boulez [1]

ø Londres, 24-25 octobre 1967 - LSO
* LP : CBS S 75 704 / S 77 226 (+ Lelio)
* CD : Sony 64 103
Durées : I. 13'37 - II. 6'29 - III. 14'54 - IV. 6'01 - V. 11'15 = 52'29
6/7 Rép. n° 78 (coffret Berlioz 1967-1976)

« En enregistrant la « Fantastique » à Londres en 1967, Pierre Boulez imposait sa vision analytique de la musique française : il débarrassait Berlioz et Debussy de tout psychologisme, hystérique ou amollissant. C'était le manifeste moderne d'une nouvelle génération de chefs, qui privilégient la mise en place rigoureuse de la partition au détriment des traditions nationales et des filiations stylistiques. » (Christophe Deshoulières, Diapason n° 470)

« La Symphonie fantastique, sans doute l'oeuvre la plus échevelé qu'ait pu produire le romantisme européen des années 1830 est a priori peu compatible avec l'univers boulézien. On pouvait le supposer d'avance, l'audition de cet enregistrement le démontre sans appel. Les notion éminemment berlioziennes de fureur, de démesures, de vertige, de tourbillon fatal, apparaissent ici complètement étrangères à une baguette qui tout au contraire édifie des architectures régulières et soigneuses, planifie des progressions, calibre des sonorités... La Symphonie fantastique de Boulez se visite comme un univers étrange, statique, quasi-pétrifié, dont même la violence paraît irréelle, abstraite. L'expérience est loin d'être inintéressante d'ailleurs : sorte de voyage au coeur même du son, qui nous fait découvrir une autre interprétation possible de l'orchestre berliozien. Boulez dirige cette symphonie non comme une succession d'événements, mais, au contraire en lui faisant subir fréquemment une segmentation «horizontale», en individualisant simultanément dans la masse instrumentale plusieurs « nappes de timbres » indépendantes qui paraissent glisser les uns sur les autres. L'effet est parfois saisissant, et pallie alors très intelligemment l'absence criante d'un certain nombre de phrasés habituels, tellement évidents, tellement classique, qu'il faut vraiment s'appeler Pierre Boulez pour oser aussi superbement les ignorer. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 78)

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Boulez [2]

ø Cleveland, Masonic Auditorium, mars 1996 - O. de Cleveland
* CD : DG 453 432-2 (+ Tristia)
Durées : I. 13'50 (reprises) - II. 6'02 - III. 15'19 - IV. 6'58 (reprises) - V. 9'49
7/8 Rép. n° 104 / 4Y Diap. n° 439

« Cette nouvelle Fantastique va peut-être dérouter les « pro » et les « anti » Boulez, ceux qui contetent en lui l'analyste au coeur sec et à la précision millimétrique, et ceux que passionnent sa rigueur et sa maîtrise intellectuelle. Dès le début de Rêverie-Passions, on perçoit, comme toujours, la parfaite lisibilité, la précision des attaques, notamment des vents, mais dès l'énoncé de l'Idée fixe, une autre qualité se dévoile ; l'élégance dans le phrasé et, surtout, un remarquable sens de l'avance et de la légèreté. Mais est-ce tout à fait la passion berliozienne ? Par sûr, Munch ou Markevitch dans ce passage (et plus généralement dans tout le mouvement) ont davantage mis en évidence cette dimension. [...] On retrouvera cette neutralité émotionnelle dans la Marche au supplice, assez lente, dont la modération permet de distinguer bien des détails cachés - et de ce point de vue, Boulez fouille remarquablement le texte - mais cela se fait au détriment de l'intensité dramatique ou même de l'aspect narratif du mouvement. En revanche, le Songe d'une nuit de Sabbat est excellent, comme on pouvait s'en douter. ici, la précision, le dosage dans le jeu des timbres, le mordant dans les attaques (les bois dans l'énoncé de la ronde !, le fugato avec ses prodigieuses fusées !) servent le propos de Berlioz. [...] Au total, une interprétation riche et personnelle qui ne se laisse pas résumer en deux adjectifs [...]. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 104 p. 28 - juillet 1997)

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Bucher

ø c. 1985 - Suddeutsche Philharmonie
* CD : Everyman 25
Durées : I. 13'38 - II. 6'16 - III. 14'11 - IV. 4'26 - V. 9'10

Cet enregistrement est paru sous une étiquette du label Emperor EMP 4011 avec l'indication de la Swiss Philharmonioc Lausanne et d'un chef immémorable, Hubert Thibaud ! avec les minutages suivants :
Durées : I. 12'47 - II. 6'29 - III. 15'41 - IV. 4'53 - V. 9'56

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Bychkov

ø février 1993 - O. de Paris
* CD : Philips 438 939-2
Durées : I. 13'49 - II. 6'29 - III. 16'07 - IV. 4'37 - V. 10'08
3/8 Rép. n° 74 / 3Y Diap. n° 410 / 3* Monde n° 183

« Bychkov n'est ni un chef incompétent, ni un mauvais musicien : le problème est qu'une fois encore il passe complètement à côté de l'oeuvre, s'attachant ici à des détails insignifiants alors qu'il serait indispensable d'avancer, réduisant là tel fortissimo attendu a une vague secousse. Résultat : l'auditeur sombre dans une douce léthargie, et peut-être s'endort [...]. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 74))

« La gravure de Semyon Bychkov à la tête de l'Orchestre de Paris est décevante. Le soin que met Bychkov à respecter la moindre indication, la moindre nuance de la partition, n'empêche pourtant pas une impression d'incohérence par le manque de grande idée directrice pour chaque mouvement. [...] Mais il manque de la violence dans la Marche au supplice et le Songe d'une nuit de sabbat, pris un peu lent, semble bien sage. » (G. Connesson, Diapason n° 410))

« La prise de son est précise, bien équilibrée, sans trop de correction artificielles, ce qui permet de juger les options du chef. On appréciera dans « Un bal » le respect des indications de jeu (liés, détachés, piqués) dont on faisait fi il y a peu encore : en revanche, dans la « Scène au champs » le flottement perpétuel de la pulsation empêche l'attention de se concentrer. On ne sait comment est obtenue la sonorité un peu assombrie des cuivres aigus dans la « Marche au supplice » : trompettes en si bémol ou cornets à piston, comme le prescrivaient les partitions ? C'est une option qui se justifie, même s'il est avéré que Berlioz écrivait d'abord pour la trompette chromatique - qui fit une apparition éphémère en France dans les années 1820 - puis, pour des raisons pratiques, opta pour les cornets à piston malgré un son moins éclatant (dont il tiera parti, en revanche dans ses partitions ultérieures). Le « Songe d'une nuit de sabbat », enfin pèche par un excès de sagesse mais, dans l'ensemble, c'est une belle version, fidèle et probe à défaut d'être exceptionnelle [...]. » (Gérard Condé, Monde n° 183)

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C

Cambrelin

ø janvier 2001 - SO. SudwestFunk
* CD : Sounds Supreme 118 S (Parnassus)

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Casadesus

ø 1980 - O. Nat. de Lille
* CD : Harmonia Mundi "Musique d'abord" HMA 195072 / "HM+" 390072
* LP : 10 072
Durées : I. 15'43 (reprises) - II. 6'06 - III. 17'06 - IV. 5'26 - V. 10'29 = 55'03
3Y Diap. n° 258

« Sur le plan instrumental, l'ensemble n'a pas encore conquis cette absolue cohésion, cette subtilité des timbres qui caractérisent les grandes formations. On ne peut pas non plus dire que les musiciens s'abandonnent à la fièvre, à la verve impétueuse que leur demande Berlioz : on les sent très attentifs, presque appliqués. Mais à défaut d'élan, de folie, que d'alure ! Casadesus possède une conception globale de l'oeuvre, de ses plans, de ses articulations, et il la défend avec une incontestable autorité. » (Gilles Cantagrel, Diapason n° 258 - février 1981)

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Celibidache [1]

ø Concert 22 février 1960 - O. RAI Milan
* CD : [LP]

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Celibidache [2]

ø Concert 20 juillet 1968 - O. RAI Turin
* CD : Frequenz CD 041.021
Durées : I. 13'10 - II. 6'03 - III. 18'17 - IV. 5'05 - V. 9'57

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Celibidache [3]

ø 24 octobre 1969 - O. RAI Turin
* LP : Fonit Cetra CTT 111
* CD : Opus Arte OA 0977D (DVD)
Durées : I. 13'39 - II. 5'48 - III. 18'46 - IV. 5'28 - V. 9'56

Critique de Christophe Huss sur classicstodayfrance.com.

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Celibidache [4]

ø 14 novembre 1969 - O. RAI Turin
* CD : Hunt CDLSMH 34037

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Celibidache [5]

ø 1970 - O.Radio Danoise
* CD : Enterprise
Durées : I. 13'35 - II. 5'58 - III. 18'47 - IV. 5'20 - V. 10'05

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Celibidache [6]

ø 1986 - OP. Munich
* CD : ?

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Chalmeau

ø décembre 1995 - Nouvel OP. de Moscou
* CD : Emi
Durées : I. 14'35 (reprises) - II. 6'08 - III. 14'45 - IV. 4'23 - V. 9'35

Avec une partie cédérom, semble-t-il assez limitée. (cf. Rép. n° 108 p. 83.)

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Zuohuang Chen

ø juillet 1997 - O. National Symphonique de Chine
* CD : Philips 456 647-2
Durées : I. 13'23 - II. 6'22 - III. 15'50 - IV. 4'36 - V. 9'42

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Chung

ø octobre 1993 - O. Opéra Bastille
* CD : DG 445 878-2 (+ Métaboles de Dutilleux)
Durées : I. 14'48 (reprises) - II. 6'03 - III. 15'19 - IV. 4'27 - V. 9'31
6/8 Rép. n° 85 / Choc Monde n° 195 / Fanfare vol. 23:1

« En parlant de « Fantastique millimétrée » on aurait du mal à trouver plus archétypique que Chung : c'est superbe, magnifiquement équilibré, avec juste ce qu'il faut de douceur dans le grain des cordes pour l'introduction, de trompette fantasques pour faire grincer le Bal et de percussions puissante pour dépeindre un enfer tonitruant. Mais, au milieu de toute cette beauté léchée, la sève, la passion, les tourments et le risque passent trop facilement à la trappe. [...] » (Ch. Huss, Répertoire n° 85)

« Avait-on besoin [...] d'une nouvelle version de la Fantastique ? A priori, non, d'autant qu'a cause de certaine infidélité de détail au texte de Berlioz (articulations des cordes dans « Un bal », des bois dans la « scène aux champs », absence de reprise dans une « Marche au supplice » prise dans un tempo un peu vif, etc.), à cause de quelques attaques imprécises, on hésite à parler de version de référence. [...] Cependant le charme opère et on a l'impression d'assister - le fait est rare au disque - à une magistrale interprétation de concert où le chef, en communion intime avec l'oeuvre et ses musiciens, laisse à chaque pupitre l'occasion de donner le meilleur de lui-même. » (Gérard Condé, Monde de la Musique n° 195 p. 110 - janvier 1996)

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André Cluytens [1]

ø Concert Prague, Salle Smetana, 30 mai 1955 - OP. Tchèque
* CD : Andante AN 2150 [4CD]
Durées : I. 13'04 - II. 6'31 - III. 14'14 - IV. 4'22 - V. 9'16

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André Cluytens [2]

ø Paris, Salle de la Mutualité, 13, 17, 22 et 24 octobre 1955 - O. National Radiodiffusion Française
* LP : Emi FCX 459 / Columbia FCX 30 094
* CD : Testament SBT 1234 (+ extr. Roméo et Juliette)
Son : Walter Ruhlmann
Durée : 49'42
Diapason d'or n° 491 / 2* Monde de la Musique n° 267 / 5 Classica n° 42

« ... Dans l'introduction, si Cluytens phrase peut-être moins amoureusement que Karajan, il adopte des tempi plus orthodoxes et allège opportunément les croches de l'accompagnement... Pour le «Bal», il s'agit ici de la Valse de «Faust». La «Scène aux Champs» est jouée dans un tempo plus allant que Karajan mais il faut reconnaître que l'interprétation n'a ni la perfection dans la lenteur de celle de Karajan, ni la chaleur de celle de Munch... En conclusion, la version Cluytens est la plus « française » et la plus « traditionnelle » des trois (Karajan - Munch - Cluytens) » (H.L. de la Grange, Revue « Disques » n° 83/84 - Noël 1956)

« Formé à la dure école de l'opéra (son père était directeur du théâtre d'Anvers, où le jeune André fit ses débuts en 1927), il a profité de l'embellie de l'industrie discographique de l'après-guerre en devenant représentant officiel d'une tradition française qui vivait là ses dernières années de gloire. [... Ces rééditions ne réservent] pas moins quelques déceptions, dues en partie aux orchestres français de l'époque, dont le jeu très caractéristique (les bois !) se révèle à la fois une force et une faiblesse face à des micros impitoyables. Sa première version de la Symphonie Fantastique de Berlioz n'a par exemple rien d'enthousiasment. Non seulement l'orchestre se montre brouillon, mais sa direction ne dégage aucun mystère. » (Pablo Galonde, Monde de la Musique n° 267 p. 91 - juillet 2002)

Un texte de Alan Sanders présentant l'environnement discographie jusqu'à cette interprétation de 1955

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André Cluytens [3]

ø Concert Cologne, 7 novembre 1955 - OS. Radio de Cologne
* CD : Archipel "Desert Island" ARPCD 0290 (p 2006)
Durées : I. 13'44 - II. 6'42 - III. 14'36 - IV. 4'32 - V. 9'15

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André Cluytens [4]

ø [stéréo] Londres, Kingsway Hall, 4-5 novembre 1958 - O. Philharmonia
* LP : Emi SAXF 123 / CFP 168
* CD : Emi "Laser" 7 62605 2 / CES 5 69020 2 / Emi-Toshiba "Grandmaster Series" TOCE 3065 (p 1996 + Carnaval Romain, Corsaire-1961) / "La Voix de son Maître" CDM 2 53695 2
Son : Harold Davidson
Durées : I. 14'00 - II. 6'26 - III. 16'25 - IV. 4'45 - V. 9'19 = 51'05
9/7 Répertoire n° 63 (comparatif) / 3Y Diapason n° 240 / 4d Compact n° 41

« ... Cette nouvelle version ne relègue pas dans l'oubli celle qu'il avait réalisée avec l'Orchestre National. Sauf dans le dernier volet, dont l'extraordinaire progression dramatique s'anime d'une vie quasi scénique, le chef a ici moins de flamme et les musiciens anglais possèdent moins de chaleur, moins de conviction que nos spécialistes français de l'oeuvre. » (R.M. Hoffmann, Revue « Disques » n° 122 - 1961)

« Moins spectaculaire ou incisive que certaines de ses concurrentes, cette interprétation se distingue par sa clarté, sa précision, son lyrisme éloquent. Cluytens était un chef racé, subtil, pour qui expressivité et large phrasé n'étaient pas de vains mots. Sa Fantastique bien que très bien «pensée», a du naturel, de la poésie, de l'élégance (« un Bal »), mais de l'élan, de la vitalité. A cet égard, les « Rêverie, passions » sont fiévreuses à souhait et le « Songe d'une nuit de Sabbat » vraiment démoniaque. Une version de grande classe. » (Pierre Manens, Compact n° 41)

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André Cluytens [5]

ø [mono] Concert Moscou, Grande Salle du Conservatoire, 5 mai 1959 - O. National de l'ORTF
* CD : Moscow State Conservatory SMC CD 0033 (p 2011)
Durées : I. 12'53 - II. 6'17 - III. 15'22 - IV. 4'23 - V. 8'59

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André Cluytens [6]

ø [stéréo] Concert Tokyo, Metropolitan Festival Hall, 10 mai 1964 - O. des Concerts du Conservatoire
* CD : Emi "Great Conductors of the 20th Century" 5 75106 2 / Emi-Toshiba TOCE-59602 / Altus ALT 003
Durée : 48'56

« Miraculeuse réédition de la "Symphonie Fantastique" captée dans une stéréo d'anthologie et en concert à Tokyo (1964). La Société des Concerts du Conservatoire offre, dans un son d'un impact physique stupéfiant, l'une des deux ou trois plus belles versions de l'oeuvre. Cluytens émerveille par la maîtrise du tempo et des couleurs, contrôlant un final dans lequel se signale une percussion hors du commun. » (Stéphane Friédérich, Classica n° 42 - mai 2002)

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Conlon

ø 1984 - O. National de France
* LP : Erato NUM 75106
* CD : Erato ECD 88 028
Durées : I. 12'44 - II. 5'52 - III. 15'11 - IV. 4'34 - V. 9'26 = 47'50
2Y Diap. n° 294

« [James Conlon] choisit un Berlioz tumultueux, grondant, perpétuellement fiévreux et prompt à s'emballer jusqu'au (noble) fracas. L'oeuvre en ressort un peu uniformément ébouriffée, les passions l'emportent sur les rêves, l'orage sur la nature, la damnation sur le grotesque et l'insondable. [...] Ce cyclone rapelle, un peu Markevitch. On eut gagné à plus de raison ou de calcul [...]. » (Bruno Gilardoni, Diapason n° 294 - mai 1984)

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D

Davis [1]

ø mai 1963 - LSO
* LP : Philips 6515 0001 / 6580 127 / SAL 3441
* CD : Philips 422 253-2 (+ Carnaval Romain) / "Duo" 442 290-2
Durées : I. 15'30 (reprises) - II. 6'10 - III. 17'06 - IV. 6'31 (reprises) - V. 9'56 = 55'13
2Y Diap n° 346 / 4d Compact n° 37

« Sir Colin Davis avait abordé son cycle Berlioz par une première gravure elle-même assez... fantastique. Déjà, on le sent éminemment « berliozien », s'identifiant à l'oeuvre comme au compositeur, sachant être précis à l'extrême, montrant une sensibilité rêveuse, une mélancolie maladive, et une distinction jamais démentie qui fait merveille dans les trois premiers mouvements. Déjà, dans la scène du Bal, Sir Colin Davis réintroduisait le cornet à piston qui donne un caractère grimaçant à ce mouvement si noble et démontrait ainsi son respect de la partition. Ce respect, toutefois, l'amenait à une certaine réserve, bridait sa verve, sa fougue dans les deux derniers volets : et c'est bien tout ce que l'on pourrait reprocher à cette interprétation qui annonce si bien celle de 1974. » (Jean Gallois, Compact n° 37 p. 32)

« Précision, fougue, perfection des coups d'archets, mais l'approche semble un peu superficielle. On aurait aimé un peu plus d'ironie, ce sens du rêve que l'on retrouvera avec Davis dans "Roméo et Juliette". » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 176 - avril 1973)

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Davis [2]

ø Amsterdam, janvier 1974 - O. Concertgebouw
* LP : Philips 6500 774 / 411 425-1
* CD : PentaTone PTC 5186 186 / Philips (coffret oeuvres pour orchestre) / "Solo" 446 202-2 (+ ext. op. 17) / 456 143-2 / 411 425-2
Durées : I. 15'15 (reprises) - II. 6'11 - III. 17'08 - IV. 6'48 (reprises) - V. 9'51 = 55'40
9/7 Rép. n° 104 - 8/8 Rép. n° 63 (comparatif) / Diap. n° 192

« Cette deuxième Fantastique de Colin Davis [... est] parfaitement conforme à la volonté berliozienne et ce, non seulement sur le plan musical pur, mais aussi, et c'est là un point important, sur un plan que l'on peut qualifier de théâtral, c'est-à-dire dans l'optique exacte définie par Berlioz au début de la partition. » Diapason n° 300)

Critique de Christophe Huss sur classicstodayfrance.com.

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Davis [3]

ø Concert 17 avril 1988 - Philharmonique de Vienne
* CD : Fachmann FKM-CDR182

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Davis [4]

ø Vienne, Musikverein, 12-14 novembre 1990 - Philharmonique de Vienne
* CD : Philips 432 151-2
Durées : I. 15'14 - II. 6'29 - III. 17'08 - IV. 6'46 - V. 10'28 = 56'20
8/8 Rép. n° 44

« Seize ans après son enregistrement [...] avec le Concertgebouw d'Amsterdam, Colin Davis remet son ouvrage sur le métier, avec la Philharmonie de Vienne cette fois. L'orchestre retenu est à nouveau prestigieux, mais n'a pas plus de spécificité berliozienne que le précédent. [...] Quand aux conceptions du chef, elles n'ont que très peu varié. [...] On retrouve ici les même tempos, les mêmes phrasés, les mêmes effets qu'à Amsterdam et on ne saurait s'en plaindre tant les solutions ainsi proposées sont bonnes. Le Bal est devenu plus incisif, plus vertigineux dans son développement, avec des parties de cornet et de petite flûte plus présente. La Sabbat est toujours aussi admirablement conduit mais reste délibérément mesuré et classique. Les cloches de ce Final ont beau être ostensiblement fausses (pourquoi, au fait ? la partition indique les notes do et sol à cet endroit et pas n'importe quel bruit ad libitum !), les amateurs d'effets et de furia délirante seront ici tout aussi déçus que naguère. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 44)

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Davis [5]

ø Concert 1992 - OS. de la Radio Bavaroise
* CD : Sounds Supreme 102 S (Parnassus)

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Davis [6]

ø Concert Londres, Royal Albert Hall, 6 septembre 1994 - Staatskapelle Dresde - [Origine : Inédit de la BBC ?]

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Davis [7]

ø Concert Londres, Barbican Center, septembre 2000 - LSO
* CD : LSO Live LSO 0007 (+ ouverture de Béatrice et Bénédict)
Durées : I. 15'51 - II. 6'23 - III. 17'13 - IV. 7'01 - V. 10'27
6 Rép. n° 159 / 5Y Diap. n° 499 / 4* Monde n° 275

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Andrew Davis [1]

ø Concert Tokyo, 1993 - OS. BBC
* CD : BBC Music MM113, vol. II n° 1 (p 1993)
Durées : I. 14'59 - II. 6'05 - III. 15'42 - IV. 6'23 - V. 9'35

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Andrew Davis [2]

ø Concert septembre 1997 - OS. BBC
* CD : Teldec
Durées : I. 15'05 (reprises) - II. 6'05 - III. 15'40 - IV. 6'15 (reprises) - V. 9'40

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De Cross

ø ? - O. Paris Promenade
* CD : Period SHO 325 [Records Unlimited $5]

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Pierre Dervaux

ø 14 janvier 1962 - O. des Concerts Colonne
* LP : Ducretet Thomson CC503
* CD : Emi 2535572 / Emi TOCE-13386
Durées : I. 13'02 - II. 5'55 - III. 16'02 - IV. 4'45 - V. 9'40

« L'interprétation de Dervaux n'ajoute rien à la plus belle, celle de Monteux, mais se place au nombre de bonnes éditions de cette symphonie. Elle séduira davantage ceux qui souhaitent une "Fantastique" très "électrisée" que les autres. La technique est aussi spectaculaire que la direction. » (Georges Cherière, Diapason n° 70 - octobre 1962)

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Cyril Diederich

ø c. 1988 - OP. de Montpellier
* CD : Image Entertainment [DVD]
Durées : I. 13'43 - II. 6'00 - III. 17'23 - IV. 4'18 - V. 9'12

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Dohnányi [1]

ø octobre 1989 - O. de Cleveland
* CD : Decca 430 201-2 (+ Weber)
Durées : I. 14'38 - II. 6'19 - III. 16'48 - IV. 6'37 (reprises) - V. 9'47 = 54'38
5/9 Rép. n° 34 / 4Y Diap. n° 369 / 3d Compact n° 61

« A la tête du magnifique Orchestre de Cleveland, Dohnanyi nous offre une belle version de la fantastique. Sa partition sort d'un rêve, prend de la hauteur, avec une respiration large mais tourmentée sur une assise solide, synthèse d'idéaux romantique et classique (1er mouvement). Presque seul à la faire (avec Martinon [...]), Dohnanyi inclus le cornet à piston dans la « Scène du bal » [...] ajouté par Berlioz bien après 1830, certes, mais qui accuse l'immixtion du réel dans l'onirique, du grotesque dans l'idéalisme. [... un] dernier mouvement bien construit mais manquant à mon gré de violence, de débridement contrôlé : ici le chef se montre trop sage. » (Jean Gallois, Compact n° 61)

« S'il fallait faire bref, je dirais : discographie inchangée, bon produit, mais inutile. [...] Bien sûr, ici tout est merveilleusement en place, propre, léché même (Scène aux champs), la densité harmonique du Cleveland est extraordinaire (Marche au supplice), la fermeté des cuivres stupéfiantes (Songe d'une nuit de Sabbat). Mais on cherche en vain derrière cette perfection glacée, le moindre frisson méphistophélique [...], le moindre délire [...], le moindre imaginaire abyssal. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 34)

« L'élément fantastique, démoniaque, vient de l'incessante mobilité, de l'extrême définition des timbres, de leur exaspération aussi (fin du Bal, Marche, Songe, notamment), et d'un incontestable sens dramatique [...]. Le tempo est souvent rapide (Rêveries, Un bal), et on notera la présence des reprises dans les Rêveries et la marche au supplice. On peut bien sûr admettre que cette alliance de luminosité et de légèreté retire du poids, de l'amplitude, de la densité même (mais pas d'intensité) à une oeuvre dans laquelle Monteux, Munch, Markevitch, Scherchen, Beecham, Argenta ont surabondamment illustré un romantisme angagé, au reste plus ou moins classique. Mais on ne peut que s'incliner devant la cohérence du propos et frémir une nouvelle fois à l'écoute de certains passages : la douceur extraordinaire des dernières mesures des Rêveries, la présence du solo de cornet dans leBal, le frémissement impalpaple de l'entrée des cordes dans la Scène aux champs (où l'alchimie sonore est d'un équilibre si infinitésimal que le cor anglais paraît attaquer avec un soupçon de dureté), le solo de clarinette sur fond de pizzicatos dans le même mouvement. » (Rémy Louis, Diapason n° 369 p. 102 - mars 1991)

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Dohnányi [2]

ø Concert Vienne, Musikverein, 17 décembre 1989 - Philharmonique de Vienne
* CD : Fachmann FKM-CDR175

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Dorati [1]

ø 1954 - OS. Minneapolis
* LP : Mercury MLP 7522
Durées : I. 12'46 - II. 5'43 - III. 13'30 - IV. 4'20 - V. 9'34

« ... Cette version Dorati présente, à mon sens, sensiblement les mêmes qualités que celle de Van Otterlo une interprétation réussie quant à la mise au point et à la réalisation mais à laquelle il manque ce coup d'aile, cette compréhension poétique des intentions du compositeur qui font que l'interprétation de Markévitch une vraie re-création de l'oeuvre. Les cloches et les timbales sont d'un « réalisme » étonnant. » (H.L. de la Grange, Revue « Disques » n° 72 - mai/juin 1955)

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Dorati [2]

ø [stéréo] Concert 2 février 1975 - National Symphony Orchestra Washington
* CD : Disco Archivia 064 (+ Ravel Concerto pour piano/Beroff)

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Francois-René Duchable (piano)

ø 1979
* CD : Emi (+ opus 111 de Saint-Saëns)
* LP : C 069-73 004
Durées : I. 12'40 - II. 6'00 - III. 14'22 - IV. 4'22 - V. 9'50 = 47'08
9/7 Rép. n° 32, 109 / 3Y Diap. n° 254, 444

« Non seulement Duchâble surmonte les incroyables difficultés de la partition, mais encore il s'entend à contruire l'oeuvre en chef d'orchestre, à la colorer en orchestrateur. Ainsi, la « Scène aux champs », qui risque si fort de s'étirer, surtout privée de la richesse orchestrale de Berlioz, s'écoute-t-elle avec un intérêt constamment renouvelé ; ainsi, également, les deux derniers mouvements, exécutés dans des tempos un rien plus serrés qu'à l'orchestre, trouvent-ils ici la fièvre, la pulsion, la variété de climats qu'ils requièrent. [...] Ramené à un écart de nuances oscillant du Mezzo-forte au fortissimo, le disque rend mal compte des oppositions d'intensités dont semble jouer l'interprète, si l'on en croit ses nuances de toucher. Sa vision y perd en contrastes d'éclairages et de puissance. » (Gilles Cantagrel, Diapason n° 254 - octobre 1980)

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Dutoit [1]

ø Montréal, St Eustache, mai 1984 - OS. de Montréal
* CD : Decca 458 011-2 (+ Lélio et Tristia-2001) / "Double" 455 361-2 / 414 203-2
Durées : I. 15'47 (reprises) - II. 6'30 - III. 17'00 - IV. 4'52 - V. 10'27 = 54'31
4Y Diap. n° 306, 487 / Référence de Compact n° 39

« La réserve avec laquelle [Charles Dutoit] aborde Rêverie et passions surprend et peut décevoir (mais on ne peut qu'admirer la finesse, la transparence de l'orchestre). Le scintillement du Bal, le dosage raffiné des sonorités dans la Scène aux champs, la rigueur et la netteté de la Marche au supplice et le riche coloris du Songe d'une nuit de Sabbat emportent l'adhésion. La « palette » de Charles Dutoit est la clarté même. La sorcellerie n'a rien ici de sulfureux mais devient un jeu éblouissant de timbres et de rythmes, la modernité de l'orchestre berliozien n'en apparaît que mieux. » (Jean Roy, Diapason n° 306 - juin 1985)

« Déja connue, l'interprétation de la Fantastique selon Charles Dutoit, honnête mais impersonnelle au milieu d'une discographie surchargée de versions passionnantes [...] n'est guère ici que le prologue à une nouvelle version de Lélio, avant les trois mouvements de l'encore plus rare Tristia. » (Christophe Deshoulières, Diapason n° 487 p. 100 - décembre 2001)

« Dutoit met parfaitement en valeur la palette orchestrale de la Fantastique qui, avec lui, porte bien son nom. Sa direction précise et intelligente éclaire tous les aspects de l'oeuvre ; les grincements de la Mort, le martèlement des démonts et les ricanements de la Bien-aimée transfigurée (« La nuit de Sabbat »), la poésie de la « Rêverie » et une marche au supplice » de belle allure, juste de ton. » (Gérard Géfen, Compact n° 39 p. 14)

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Dutoit [2]

ø Concert octobre 1987 - O. Concertgebouw - [Archive radio ]
Durées : I. 13'52 (reprises) - II. 6'20 - III. 16'46 - IV. 4'35 - V. 10'30

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E

Eschenbach [1]

ø Concert Paris, Salle Pleyel, avril 2002 - O. de Paris
* CD : Naïve V4932
Durées : I. 15'13 - II. 6'28 - III. 17'35 - IV. 6'07 - V. 9'39
5 Rép. n° 162 / 4Y Diap. n° 496 / 2* Monde n° 270 / 3 Classica n° 46

« On voit mal le propos de Christophe Eschenbach, qui semble chercher une ligne directrice sans craiment la trouver. Vague plus que rêveur, il ne traduit ni les fremissements du premier mouvement ni les vertiges du bal. Dans le troisième mouvement, il parvient à trouver l'atmosphère pastoral requise, mais les deux derniers mouvements tombent dans les mêmes défauts que les deux premiers : mise en place approximative (coda du finale) et absence de propos narratif. » (Pablo Galonce, Monde de la Musique n° 270 p. 70 - novembre 2002)

Il existe un autre enregistrement des mêmes, filmé par Andy Sommer les 14 et 15 février 2001 et co-produit par Mezzo et Bel air media. Quelques renseignements sur le site de la FIPA

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Eschenbach [2]

ø ? - OS. NDR
* CD : Discovery S 0033 2 S $25

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F

Ferencsik

ø Concert Budapest, 6 janvier 1984 - OS. État Hongrois
* LP : Hungaroton SLPX 12 713
Durées : I. 14'40 - II. 6'44 - III. 17'27 - IV. 5'05 - V. 10'05
4Y Diap. n° 305

« N'attendons pas une « Fantastique » flamboyante, allant d'« effet » en « effet ». Ce qui frappe ici, c'est la clarté du discours, l'équilibre de la construction. Janos Ferencsik s'attache à la logique, à la netteté, à la « plastique » du chef-d'oeuvre de Berlioz. Il ne pense pas nécessaire d'en exagérer les gestes passionnels, mais, au contraire, approfondissant le contenu musical plutôt que soulignant le prétexte autobiographique, il met en lumière le génie inventif du musicien [...]. On notera l'intériorité du premier mouvement (Rêveries-Passions), l'élégance du second (Un Bal), l'ample respiration de la Scène aux champs, la sobriété de la Marche au supplice, enfin la construction rigoureuse et la précision rythmique du Songe d'une nuit de Sabbat. » (Jean Roy, Diapason n° 305 - mai 1985)

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Fourestier

ø c. 1960 - O. Cento Soli
* LP : Elite Mus. "Richesse classique" 30 RC 830
Durées : I. 12'20 - II. 5'40 - III. 11'58 - IV. 4'13 - V. 8'45

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Fournet [1]

ø 1979 - O. Ile-de-France
* LP : Céreste CER 75007
Durées : I. 13'02 - II. 6'08 - III. 16'05 - IV. 4'47 - V. 10'36 = 50'35
1Y Diap. n° 246

« [Une interprétation] probe, sans soute, encore que bien des nuances de dynamique, si abondamment et précisément notées par Berlioz, ne sont qu'assez approximativement suivies, que l'articulation s'y trouve souvent décomposée par rapport aux indications de mesure. Lecture très détachées, atone, même, singulièrement dépourvue de motricité intérieure. [... l'Orchestre dont c'est le premier disque] n'a pas encore dégagé sa personnalité, sa couleur, ce qui explique aussi des sonorités parfois acides, manquant de corps, et de curieuses absences d'ensemble [...]. » (Gilles Cantagrel, Diapason n° 246 - janvier 1980))

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Fournet [2]

ø 1983 - OS. Métropolitain Tokyo
* CD : Denon 38C377-7087
Durées : I. 13'10 - II. 6'16 - III. 15'07 - IV. 4'50 - V. 10'23 = 49'58
5/7 Rép. n° 38 / 4Y Diap. n° 292

« Pionnier de la discographie berliozienne toujours en activité, Jean Fournet demeure le chef représentatif du dilemme que vit ici « l'esprit français ». Trop « classique et aseptisée » (Jean Gallois) pour les uns, la version de Jean Fournet, malgré un orchestre débutant, est placée très haut par les autres : «ici domine une forme d'objectivité presque cérébrale ; elle se caractérise par la rigueur, la fermeté, la maîtrise, l'absence de laisser-aller et la recherche perfectionniste ; mais cela va de pair avec la tension musicale, le sens du tragique.» (P. Serna) » (Ch. Deshoulières, Diapason n° 454)

« L'une des toutes premières version de la Symphonie fantastique disponible sur compact-disc. [...] La direction de Fournet est élégante et mesuré, l'orchestre sauve les meubles, malgré des premiers pupitres parfois mal à l'aise. Rien de déshonorant, certainement, mais rien de bien concurrentiel non plus. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 38)

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Fournet [3]

Concert 19 novembre 2000 - Radio FO. - [Archive radio ]
Durées : I. 13'59 - II. 6'35 - III. 16'18 - IV. 4'50 - V. 10'57

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Freccia

ø Londres, Walthamstow Town Hall, 21-22 février 1962 - RPO
* LP : Chesky CR1 (p 1986) / Quintessence PMC 7057 (p 1968)
* CD : Chesky CD 88
Durées : I. 12'07 - II. 5'42 - III. 14'57 - IV. 4'26 - V. 8'50 = 46'55
Son : Kenneth G. Wilkinson
8/8 Rép. n° 62

« On ne s'attendait guère à réentendre parler un jour de Massimo Freccia, chef italien né en 1908 et dont l'activité, essentiellement américaine, est aujourd'hui complètement tombé dans l'oubli. A tort sans doute car sa Symphonie fantastique est très efficace, parfois acérée, toujours pleine d'à-propos. Tous les pupitres sont animés d'une vie intense, même si les grands moments d'exaltation n'ont pas toujours l'ampleur qu'on trouve chez Munch ou Markevitch. La prise de son est exceptionnelle pour l'époque [...]. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 62)

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Frémaux [1]

ø c. 1958 - O. National Opéra Monte-Carlo
* LP : Erato STE 50015 / EFM 8045 / LDE 3112
Durées : I. 13'03 - II. 6'06 - III. 15'16 - IV. 4'23 - V. 9'12

« La version Frémaux nous avait captivé par sa tenue, sa rigueur, son équilibre sonore, autant de qualités ressortissant des sciences exactes, mais complétées, compensées par un sens superbe de la couleur, par une intuition poétique sans défaillance, par la fraîcheur d'une interprétation rénovée à la source même du texte. » (Jean Roy, Revue « Disques » n° 117 - 1960)

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Frémaux [2]

ø 1971 - OS. City of Birmingham
* CD : Emi / Seraphim 7243 5 68525 2 5 (+ Saint-Saens)

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Frémaux [3]

ø 1988 - LSO
* CD : Collins Classics 1001-2 (p 1989)
Durées : I. 13'48 - II. 6'16 - III. 16'19 - IV. 4'24 - V. 9'19 = 50'03
7/8 Rép. n° 17 / 3Y Diap. n° 353 / 2d Compact n° 47

« [Cet enregistrement] fait preuve d'un beau classicisme, avec une sorte d'élégance naturelle et de souplesse féline qui profite particulièrement au «Bal». Dans « Rêveries et Passions », il n'y a jamais de surexposition romantique qui viendrait altérer la clarté du discours, pas plus qu'il n'y a dans la « scène aux champs » de gravité sombre pour en diminuer son climat pastoral. On regrettera cependant dans la « Marche au supplice » un certain manque de théâtralité qui eût donné plus e personnalité à l'ensemble. Le « Songe d'une nuit de Sabbat » est en revanche fort intéressant, la folie prenant le pas sur la caricature ici presque absente. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 17)

« Tout est dit sur le même ton, sans doute avec beaucoup de grâce, mais ce n'est pas l'essentiel ici, loin s'en faut. le tout manque de mordant, de tempérament... de «peps». » (Bruno Serrou, Compact n° 47)

« Solidement construite, clairement énoncée, cette Symphonie fantstique ne brille malheureusement ni par l'imagination, ni par la passion. Louis Frémaux, dont le goût et la science ne sont pas en cause [...], omet ce qui caractérise l'Opus 14 de Berlioz c'est-à-dire ce qu'il y a en lui de juvénile audace, voire d'excès [...]. » (Jean Roy, Diapason n° 353 - octobre 1989)

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Fried

ø Concert 1937 - OS. État URSS
* LP : Melodiya / Eurodisc
* CD : Lys LYS 280
Durées : I. 14'22 - II. 6'52 - III. 13'19 - IV. 5'04 - V. 10'16

Il existerai un autre enregistrement de Fried, mais je n'ai pas encore trouvé de source.

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De Froment

ø c. 1962 - O. Radio Luxembourg
* LP : CBS 51 023
* CD : Brentwood "Essential Classics" BCCD 506
Durées : I. 12'10 - II. 5'40 - III. 15'38 - IV. 4'07 - V. 9'25 = 48'09

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G

Gardiner [1]

ø Concert avril 1990 - OS. NDR
* CD : Sounds Supreme

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Gardiner [2]

ø septembre 1991 - O. Révolutionnaire et Romantique
* CD : Philips 434 402-2 / Decca- 074 3212(DVD p 2010 + Messe solennelle)
Durées : I. 13'57 - II. 6'03 - III. 16'35 - IV. 6'38 - V. 9'51 = 53'20
8/8 Rép. n° 56 / Diap. d'or n° 391 / Choc Monde n°165

Gardiner suit l'orchestration originale de 1830, mais certains éléments bizarrement sont issus de la version de 1848 (cornet à piston dans le Bal par exemple).

« L'effectif instrumental est très fourni mais sans excès [...]. Cela dit le local d'enregistrement sonne d'une façon tellement sèche que l'effet de masse escompté s'en trouve considérablement amoindri. [...] Une fois le premier choc passé on se demande si finalement on retournera souvent vers un tel disque. Ce qui est perdu ici en puissance immédiate, en impact sonore (et il est d'une réel et indéniable déficit), est-il vraiment compensé par la richesse du détail et la poésie des timbres [?] Rien en fait n'est moins sûr et cette Fantastique acidulée et « al dente » risque de ne pas faire le poids à côté de celles d'un Munch, d'un Monteux ou d'un Markevitch, certes plus lourdes et monochromes, mais autrement investies, ne serais-ce qu'humainement. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 56)

« L'Orchestre n'a pas volé son épithète Révolutionnaire, mais Romantique ? Il est même peut-être le moins Romantique que j'aie jamais entendu dans cette oeuvre - c'est-à-dire le moins lyrique, le moins trouble, le plus minéral. Les sueurs qu'il donne sont des sueurs froides, et sa prestation, renversante, n'est pas bouleversante. [...] » (Ivan Alexandre, Diapason n° 391)

Critique de Christophe Huss sur classicstodayfrance.com.

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Gergiev [1]

ø Concert novembre 1989 - OS. Radio F. - [Archive radio ]
Durées : I. 13'38 - II. 5'50 - III. 16'50 - IV. 4'10 - V. 9'00

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Gergiev [2]

ø Concert 18 septembre 1998 - OP. de Rotterdam - [Archive radio ]
Durées : I. 14'37 - II. 6'15 - III. 17'25 - IV. 4'40 - V. 9'20

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Gergiev [3]

ø mai 2003 - Philharmonique de Vienne
* CD : Philips 475 095-2 - 470 632-2 (SACD) + La Mort de Cléopâtre
Durées : I. 13'58 - II. 6'31 - III. 15'04 - IV. 4'51 - V. 9'26
4Y Diap. n° 508

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Gergiev [4]

ø Concert Londres, Royal Albert Hall, 21 août 2003 - OP. de Rotterdam - [Origine : Archive radio de la BBC]
Durée : 51'30

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Golschmann

ø 1960 - O. Opéra d'État de Vienne
* LP : Amadeo AVRS 12056
* CD : Vanguard 104 (+ Moussorgsky)
Durées : I. 11'47 - II. 5'57 - III. 15'18 - IV. 4'26 - V. 9'08 = 47'08

« Reprise en économique d'une version publiée il y a 6 ou 7 ans. Interprétation d'une honnête moyenne, sans grande personnalité. » (Aldo Virelli, Revue Belge des Disques n° 163 - mars 1968)

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Goossens

ø 1958 - LSO
* LP : Everest SDBR 3037
* CD : Everest EVD 9017
Durées : I. 13'15 - II. 5'49 - III. 17'06 - IV. 4'45 - V. 10'20 = 51'36
2 Rép. n° 131

« Son interprétation allie au respect du texte une volonté d' « engagement ». Dès les 1ères minutes, nous sommes portés sur le plan lyrique d'un opéra sans paroles où se manifeste, de mesure en mesure avec plus d'acuité, ce dédoublement de la personnalité que, jusqu'à la « scène aux champs» il était possible de prendre encore pour un jeu. Dans ce volet, où le tempo ne souffre pas la moindre relâche, Goossens réussit à suggérer, en dépit d'une apparente détente dans un climat pastoral, la progression de ces tourments intérieurs d'où naîtront les délires de la « Marche » et du « Sabbat »... Dans chaque mouvement, l'unité de l'ensemble prime la recherche dans le détail, sans que jamais le style abdique l'élégance et surtout le naturel qui président à cette exécution, pure de toute exagération spectaculaire. » (Yves Riou, Revue « Disques » n° 122 - 1961)

« Plate, lourde et artificielle. » (Ch. Huss, Répertoire n° 131 p. 83)

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Graf

ø c. 1960 - O. Opéra d'État de Vienne
* CD : Landscape classics/DA music
Durées : I. 14'52 - II. 6'25 - III. 19'25 - IV. 4'49 - V. 10'32

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H

Haitink

ø Vienne, Sofiensaal, 17-20 avril 1979 - Philharmonique de Vienne
* LP : Decca SXL 6938
* CD : Decca 436 511-2
Durées : I. 15'24 (reprises) - II. 6'18 - III. 16'43 - IV. 4'45 - V. 10'14

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Herreweghe

ø Concert Amsterdam, 12 mars 2003 - O. des Champs Elysées - [Origine : Archive radio]
Durées : I. 14'26 (reprises) - II. 6'30 - III. 15'36 - IV. 7'06 (reprises) - V. 10'00

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Hirokami [1]

ø 11-12 avril 1996 - O.Royal Philharmonic
* CD : Denon
Durées : I. 16'13 (reprises) - II. 6'50 - III. 17'45 - IV. 6'19 - V. 8'29

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Hirokami [2]

ø Concert 1999 - OP. Royal Liverpool
* CD : RLCD 202
Durées : I. 15'29 (reprises) - II. 6'35 - III. 15'55 - IV. 5'58 - V. 9'41

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Horenstein

ø Concert Berlin, 25 septembre 1963 - OS. Radio Berlin
* CD : Arkadia
Durées : I. 14'33 - II. 6'57 - III. 17'01 - IV. 4'25 - V. 10'51

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L. Howard (piano, arr. Liszt)

ø 1991
* CD : Hyperion CDA 66433
Durées : I. 14'19 - II. 6'40 - III. 13'24 - IV. 6'44 (reprises) - V. 10'11
9/7 Rép. n° 40

Il existe également une transcription antérieure de la Marche au supplice donnée sur le coffret CDA 67111/3 (6/7 Rép. n° 107)

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I

Immerseel

ø 2010 - Anima Eterna Brugge
* CD : Zig-Zag Territoires ZZT 100101 (+ Carnaval Romain)

Critique foudroyante et remontée de Christophe Huss sur classicstodayfrance.com.

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Inbal

ø 24-25 septembre 1987 - O. Radio Francfort
* CD : Denon CO-73218 (+ Lelio - récitant Daniel Mesguich) / Brillant Classics "Hector Berlioz Édition" (Coffret 11 CD)
Durées : I. 15'53 (reprises) - II. 6'31 - III. 16'57 - IV. 6'51 (reprises) - V. 9'52

« Ce n'est que lorsque la "Fantastique" est exécutée dramatiquement, c'est-à-dire suivie de Lélio, que le programme de concert doit être distribué aux auditeurs. Tel était le voeu de Berlioz, si peu respecté au disque mais qui prend toute sa signification ici. Autant chacun s'accorde sur la valeur de la "Fantastique", autant "Lélio" témoignerait du côté décousu, batard que l'on reproche à cette partition... Rendant pleinement justice au compositeur, cet album offre l'une des plus belles versions de la "Fantastique". Dans cette partition où nombre de chefs prestigieux se sont embourbés, la direction d'Inbal reste claire, allant à l'essentiel; l'Orchestre de Francfort reste limpide, presque transparent même aux instants de paroxysme. Il n'y a pas de meilleur compliment, je crois, que de faire figurer cette version aux côtés de celles de Markévitch et de Boulez. » (Dominique Druhen, Monde de la Musique n° 125 - septembre 1989)

« J'attendais beaucoup du malhérien émérite qu'est Inbal, d'autant qu'il a lui-même noté l'importance capitale chez Berlioz des 3 plans spécifiques de sa musique : rythme, dynamique, couleur. Je dirai que seule la couleur est ici une vraie réussite... Mais la dynamique n'est jamais passionnelle et tourbillonnante et le tout est bien sage : où sont les délirantes angoisses, les fureurs de la jalousie, le tumulte romantique ? Quant à la rythmique, elle manque singulièrement de pulsation ressérée, de halètement, de nervosité... Manifestement, Inbal est plus porté vers la contemplation que vers le vertige ou l'exaltation débridée. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 15 - juin 1989)

« Inbal n'aime pas les effets spectaculaires. Ni le "grossissement", ni les simplifications ne sont son affaire. Extrêmement attentif à la mise en perspective des couleurs sonores, à la clarté de la polyphonie, il nous propose une "fantastique" d'un raffinement assez rare. La "Scène aux champs" est, à cet égard, des plus significatives. De plus, le climat onirique qui est celui de la "fantastique" toute entière est d'autant mieux rendu qu'il y a, dans ce traitement de l'orchestre berliozien une approche poétique à laquelle on ne saurait demeurer insensible. On peut préférer le relief et les couleurs d'un Monteux ou l'exaltation d'un Munch mais ce chef-d'oeuvre absolu du romantisme musical français offre assez de richesses pour admettre des éclairages différents. » (Jean Roy, Diapason-Harmonie n° 350 - juin 1989)

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J

Janowski [1]

ø Concert 2 octobre 1998 - O. ORF - [Archive radio ]
Durées : I. 12'21 - II. 5'59 - III. 16'52 - IV. 4'21 - V. 9'27

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Janowski [2]

ø 2009 - OS. Pittsburgh
* CD : PentaTone PTC 5186 338 (p 2010)

Critique très élogieuse de Christophe Huss sur classicstodayfrance.com.

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Paavo Järvi

ø 2000 - OS. Cincinnati
* CD : Telarc CD 80578 ou SACD 60585 (+ Scène d'amour de Roméo et Juliette)
Durées : I. 15'20 - II. 6'16 - III. 17'11 - IV. 4'45 - V. 9'59= 54'01
8 Rép. n° 149, 164 / 3* Monde n° 258

« Une prise de son remarquable permet de saisir la vivacité d'un orchestre parfaitement maîtrisé dans les passages d'intensité. Les jaillissement sonores du dernier mouvement ont ce ton grossier et rugueux qui sied à la parole du « Dies irae » et de la « ronde de sabbat ». Dommage que dans les mouvements calmes et langoureux, l'ensemble se révèle moins convaincant. » (Ch. Danzin, Monde de la Musique n° 258 p. 72 - octobre 2001)

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Arvid Jansons [1]

ø décembre 1962 - OP. de Leningrad
* LP : ABC Westminster Gold/Melodiya CO755-56
Durées : I. 14'18 - II. 6'07 - III. 16'18 - IV. 4'38 - V. 10'15

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Arvid Jansons [2]

ø Concert 12 avril 1971 - OP. de Leningrad
* CD : Leningrad Masters / Icone 459681-2 / Eclipse 1309
Durées : I. 13'39 - II. 6'08 - III. 14'32 - IV. 4'35 - V. 10'06 = 49'20

Si vous avez des détails sur ces deux enregistrements de A. Jansons, merci de me les faire parvenir, car je ne trouve rien de certain.

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Maris Jansons [1]

ø Concert 1er avril 1990 - O. Concertgebouw - [Origine : Archive Dutch Radio]
Durées : I. 14'26 - II. 6'34 - III. 16'10 - IV. 4'58 - V. 10'10

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Maris Jansons [2]

ø juin 1991 - O. Concertgebouw
* CD : Emi CDC 7 54479-2 (+ Carnaval)
Durées : I. 13'50 (reprises) - II. 6'00 - III. 16'32 - IV. 6'38 (reprises) - V. 9'43
6/9 Rép. n° 51

« Sobre mais précis, Jansons nous livre une lecture apparemment littérale, où le dramatisme ne relève que du seul jeu des tensions rythmiques et de la dynamique des forces instrumentales... Chez Jansons, dans le climat d'attente de l'introduction du 1er mouvement, une impatience s'impose, où les envolées brusques de l'orchestre sonnent comme des spasmes irrépressibles. Peu à peu, un climat de transe s'installe qui dominera tout le 1er mouvement : échevelé, tourmenté mais toujours maîtrisé au travers d'une clarté impitoyable du tissu instrumental... Maîtrise rythmique dans la scène du "Bal", plus lente qu'à l'accoutumée mais qui rend admirablement la solennité mondaine de l'évènement... Jansons entraîne un Concertgebouw déchaîné dans le plus halluciné des "Sabbat" sans que jamais le chef ne se dépare de sa maîtrise énergique. Cette grande vision, dans son souci de clarté, met en avant la ferveur de la musique de Berlioz. » (Serge Martin, Diapason n° 387 - novembre 1992)

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Maris Jansons [3]

ø Concert Salzbourg, 8 août 1994 - Philharmonique de Vienne - [Archive radio ]

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Maris Jansons [4]

ø Concert Istanbul, 2001 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : EuroArts 20 5122 9 D [DVD] (+ 94e Symphonie/Haydn, 2e Concerto flûte/Mozart)
Durées : I. 14'11 - II. 6'14 - III. 15'30 - IV. 4'54 - V. 10'08

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K

Kachidze

ø c. 1985 - OS. Géorgie
* CD : Melodiya
Durées : I. 15'03 - II. 6'12 - III. 18'38 - IV. 4'57 - V. 10'16

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Kant-Schieder, Paul

ø 1987 - OP. de Belgrade
* CD : Zeta ZET 812

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Karajan [1]

ø Londres, Kingsway Hall, 7/9 juillet 1954 - O. Philharmonia
* LP : Columbia 33CX 1206 / FCX 396
* CD : Emi "Karajan Edition" CDM 5 66598-2 (p 1998) / CMS 7 63316-2 (p 1989)
Durées : I. 14'35 - II. 6'19 - III. 16'38 - IV. 4'46 - V. 10'40 = 52'58
10/4 Rép. n° 21 (coffret), 8/4 n° 113

« ... La plus éblouissante de toutes les versions en présence : depuis le triple « pianissimo » jusqu'au triple «fortissimo», peu de disques ont jamais restitué à notre oreille une gamme aussi étendue de nuances dynamiques... La conception Karajan est tout à fait intéressante, dans la mesure même où elle ne me semble pas conforme au style du compositeur... Karajan interprète la «Fantastique» comme si elle était de Beethoven... L'introduction du 1er mouvement est jouée dans un tempo extrêmement lent, avec un très beau phrasé et une sonorité orchestrale prestigieuse... Lors de l'apparition du thème, Karajan alourdit l'accompagnement lancinant de «l'idée fixe» et celui-ci, au lieu d'évoquer les battements d'un coeur fiévreux, suggère plutôt l'entrée avec l'héroïne... d'une b de crapauds disgracieux ! Pour ce qui est du «Bal», je schématiserai ma pensée en disant que,chez Karajan, il s'agit d'une valse de Strauss... Tout est superbement réalisé du point de vue instrumental dans la «scène aux champs» : les pianissimi sont de véritables susurrements mais le tempo est par trop lent et le style trop»sérieux» pour que le morceau conserve notre attention d'un bout à l'autre... Dans la «Marche au supplice», Karajan est, comme toujours, extrêmement dynamique et d'une précision superbe... Il nous étonne en prenant le «Songe» et le «Dies Irae» (l'introduction) plus lentement que la «ronde» proprement dite... Cependant, la parfaite mise au point permet à cette exécution très rapide de la «ronde» de conserver la clarté la plus absolue. » (H.L. de la Grange, Revue « Disques » n° 83/84 - Noël 1956)

« Pour la fine bouche, je garde la « Fantastique » de Berlioz, de loin parmi les trois enregistrements officiels le meilleur. La pâte orchestrale est superbe et travaillée avec un soin amoureux (l'intégration des cordes et des bois est saisissante) : une plastique mise au service d'un imaginaire brûlant et d'une pulsion fiévreuse (la scène au champs où il égale Monteux et Munch en passion psychédélique). Quant aux deux derniers mouvements, ils sont terrifiants de force concentré et de méchanceté diabolique. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 21, janvier 1990, p. 68)

« Son premier enregistrement avec un Philharmonia des grands jours est une superbe réussite. L'exécution est nette et analytique, avec une clarté exemplaire de tous les pupitres, en particulier des bois, une transparence de la texture et une spontanéité de réaction des cuivres qui font penser à une autre grande interprétation, un peu trop vite oubliée : celle de Cluytens, également avec le Philharmonia (Emi, 1958). Comparée à ses gravures berlinoises, cette interprétation racée, svelte, superbement profilée (la pâte de Karajan est déjà là), d'une grande élégance apollinienne (« un Bal ») est une réussite totale d'autant que les tempos, l'imagination des couleurs (« Songe d'une nuit de Sabbat ») et surtout le phrasé berliozien, pierre de touche absolue, sont ici soigneusement pensés et maîtrisés. La « Scène aux champs » est une des plus belles de la discographie, les bois flottent irréellement dans une atmosphère raréfiée, et le lyrisme y est d'une grande sérénité bucolique. La tentation de la Pastorale n'est pas très loin, d'antan que Karajan voit en Berlioz un cérébrale classique plus qu'un halluciné opiomane. Les deux volets conclusifs brillent pas leur virtuosité transcendante, par la finesse des jeux de timbres et l'aération dynamique. La mise en place est fabuleuse, et jamais on n'a l'impression, comme dans tant d'interprétations contemporaines, de s'enliser dans le mélodrame ou le horror picture. On peut certes préférer, c'est mon cas, des versions plus délirantes, plus exaltées, plus sulfureuses même [...] mais cette Fantastique fait désormais partie du panthéon du happy few. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 113, mai 1998, p. 35)

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Karajan [2]

1954 - OS. RAI Milan
* CD : Urania 22266

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Karajan [3]

1954 - Philharmonique de Vienne - [Origine : LP ?]
Durées : I. 14'30 - II. 6'13 - III. 16'43 - IV. 4'42 - V. ?

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Karajan [4]

ø décembre 1964 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : DG "Privilege" 2535 256 / 2542 192 / SLPM 138964
* CD : DG "Privilege" 429 511-2 (p 1990)
Durées : I. 14'10 - II. 6'08 - III. 16'41 - IV. 4'39 - V. 10'28 = 50'44
7/7 Rép. n° 26 / 3Y Diap. n° 278, 442

Superbe Scène aux champs

« Karajan efface les rythmes, retient les tempos, alourdit les textures, noie la petite harmonie dans les cordes, lâche les vannes des sonorités jupitéro-wagnériennes de son orchestre (le cor anglais est celui de Tristan et Isolde), uniformise les contrastes sans sacrifier la puissance. » (Remy Louis, Diapason n° 442)

« Karajan [...] dirige un peu cette Fantastique comme un poème symphonique de Richard Strauss, avec les mêmes rupture de ton et le même et le même morcellement. Mais au lieu d'ironiser sur ce travail de mosaïque, mieux vaudrait admirer la pertinence et le caractère souvent foudroyant des nombreux «effets de chef» qui pullulent dans cet enregistrement et que plus personne aujourd'hui ne serait capable d'obtenir. Ces raffinements d'énergie brute des cuivres de la Marche au supplice, ces glapissements des bois du début du Sabbat, ces cloches glauques qui semblent venir d'un autre monde, cette sensation désagréable d'électricité statique des cordes « col legno » lors des dernières secondes... autant d'audaces que même Karajan ne retrouvera plus (son ultime version de 1974, la plus équilibré, sera somptueuse de bout en bout, mais de ce fait, un peu moins explosive). » (Laurent Barthel, Répertoire n° 26)

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Karajan [5]

ø studio Paris, 1970 - O. National de France
* CD : Emi "Classic Archive" 72434 9011298 (DVD) - [Origine : Archives de l'INA]
5Y Diap. n° 503 / 4 Classica n° 52

Ce superbe document couleur, réalisé lors d'un passage de Karajan à Paris alors qu'il était directeur artistique de l'Orchestre de Paris, est remarquablement mis en scène par le réalisateur, Roger Benamou - et activement par Karajan aussi. On passera sur les excercices d'yeux fermés du chef, pour profiter des magnifiques plans rougeoyants sur l'orchestre en action. La musique vaut le coup d'oreille. Ca manque certainement de folie et du déchaînement attendu - d'aucuns dirons que c'est un peu lourd - surtout les premiers mouvements, en revanche, les derniers mouvements sont très réussits. Une belle vidéo ; une Fantastique assez moyenne qui ne sera pas souvent sur la platine...

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Karajan [6]

ø 1974 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : DG 2530 597 (p 1976)
* CD : DG "Panorama" 469 118-2 / 463 080-2 / 415 325-2
Durées : I. 14'22 - II. 6'14 - III. 16'40 - IV. 4'33 - V. 10'47 = 52'36
6/8 Rép. n° 63 (comparatif) / Diap. n° 202

« Dire qu'Herbert von Karajan, au sommet de son art, soit l'artiste idéal de cette auto-portrait, tendrait à faire une analyse approfondie de l'homme prodigieux qu'est cet artiste, mais dont les affinités avec la culture française ne sont que des modèles recrées (souvenons-nous de son approche de Debussy, Ravel, Roussel, Honegger...), loin de toute intuition d'un génie musical qui lui est étranger. [...] L'immence orchestre berliozien, avec ses couleurs, sa dynamique, sa respiration et sa rythmique, tour à tour allusive ou caricaturale, semble avoir la clarté de l'orchestre de chambre moderne. Karajan retrouve ici des climats successifs de Beethoven dans de très particulières « rêveries », de Schumann dans les « Passions » qui suivent. Plus étrange encore est cette Vase qui nous transmet le message futur de Strauss et de Ravel. La beauté plastique de la « Scène aux champs » est transcendante : cette fois, Karajan a totalement intégré la perfection d'analyse de sa précédente lecture [1962], pour nous donner l'un des plus beaux adagios qu'il ait jamais signé. La « Marche au supplice » n'est pas moins étonnante, même si la teneur ne permet pas la même transcendance. Le « Songe » finale, tout aussi saisissant par sa perfection instrumentale, de modes d'attaques des différents pupitres, nous fait néanmoins déboucher plus dans une sublimation prémonitoire de la scène de la cathédrale de « Boris Godounov » que dans l'expresion d'un destin malfaisant, dont la dénonciation égocentrique restait la raison d'exister et d'espérer du compositeur. Finalement on est envoûté par Karajan et pourtnat il faut reconnaître que ce n'est pas l'esprit de l'oeuvre. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 202 - décembre 1975)

« En général, on peut légitimement se méfier d'un chef qui, chez Berlioz, ne s'intéresse qu'à la seule « Fantastique »... Le cas Karajan (trois versions) est emblématique. Jaloux de sa propre griffe sonore, Karajan la dirigeait en la traitant comme du Tchaïkovski (à Londres en 1954) ou du Wagner (à Berlin en 1974), en gonflant tous les effets, en bousculant ou en étirant le tempo... Jamais science orchestrale ne s'est confondue avec autant de mépris d'un compositeur... » (Christophe Deshoulières, Diapason n° 470)

Un article (en anglais) de Chua Gan Ee.

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Karajan [7]

ø Concert 27 août 1987 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : Great Artists 4 14 S (Parnassus) / Fachmann fur klassischerMusik 114/5 S

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Kazandjiev

ø c. 1995 - OS. Sofia
* CD : Laserlight
Durées : I. 13'48 - II. 6'30 - III. 18'00 - IV. 4'58 - V. 10'18

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Kegel

ø janvier/mai 1984 - P. de Dresde
* CD : Berlin Classics
* LP : Deutsche Schallplatten "Eterna"
Durées : I. 17'02 (reprises) - II. 6'30 - III. 18'16 - IV. 4'46 - V. 10'39

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Kempe

ø 3 juin 1959 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : Emi/Trianon CTRE 6418
* CD : Emi 4891362 / Testament SBT 1272 (+ Carnaval Romain) / Disky 70674
Durées : I. 14'51 - II. 6'35 - III. 15'44 - IV. 4'47 - V. 10'18 = 53'10
6/6 Rép. n° 96, 8 n° 164 / 4Y Diap. n° 433

« Voici la version Kempe : elle est sensationnelle. Kempe imprègne l'oeuvre d'une réelle grandeur dramatique : au fond, ce qu'il y a parfois d'outrancier chez Berlioz s'estompe agréablement par la qualité sonore et le sérieux des musiciens allemands. Il faut d'ailleurs noter que Kempe impose aussi des accents très "véristes", en particulier dans le finale où Argenta pouvait paraître un peu trop réservé. Soulignons aussi l'excellente sonorité des cloches, de vraies cloches et non des tuyaux de poêle. » (F.C. Lemaire, Revue Belge des Disques n° 87 - septembre 1960)

« C'est une déception. Certes le tumulte se doit d'envahir la « Marche au supplice » et le « Songe d'une nuit de sabbat », mais pas à ce point : les percussions notamment sont assez souvent décalées et les cuivres brouillons. Il y a de beaux moments (« Scène au champs »), mais l'impression d'ensemble reste mitigée. » (Ch. Huss, Répertoire n° 96 p. 84)

« Kempe envisage la Fantastique comme une symphonie aussi peu descriptive que possible : on progresse pas à pas dans cette oeuvre pourtant foisonnante, comme on passerait l'une après l'autre les différentes étapes d'un mouvement brahmsien de la plus stricte forme sonate! Le son dense et homogène des Berlinois renforce encore cette impression d'un Berlioz monumental et taillé dans le marbre : pas le moindre grain de folie (ou d'opium) dans cette interprétation hiératique [...]. » (Eric Taver, Diapason n° 433)

Discographie complète de R. Kempe

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Kleiber, Erich

ø 1932 - Orchestre Philharmonique de Berlin
Seulement le Bal

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Klemperer [1]

ø Londres, Kingsway Hall, 23-26 avril/17-18 septembre 1963 - O. Philharmonia
* LP : Emi EMX 2030 / SAX 2537 (p 1964) / SAXF 1013 / Columbia FCX 1013
* CD : Emi "Klemperer Legacy" 67034 / "Klemperer Edition" CDM 7 64 143-2
Durées : I. 16'12 (reprises) - II. 6'31 - III. 18'05 - IV. 4'59 - V. 10'37 = 57'03
4 Rép. n° 124, 46 / 2Y Diap. n° 289, (4Y) 380

« Plus de vingt enregistrements de la "Fantastique" sont actuellement disponibles : beaucoup sont de qualité, mais le dernier paru, sous la direction d'Otto Klemperer, retient particulièrement notre attention par son originalité. Non qu'il soit dès l'abord particulièrement engageant : la lenteur, presque la majesté, étonnent. Mais il nous impose rapidement son tempo dans une conception très neuve de l'oeuvre... Son 1er mouvement "Rêveries-Passions" est de poids : c'est peut-être là cette "joie sans objet" dont parle Berlioz... l'orchestre est puissant et nous montre assez ce que Berlioz doit à Beethoven et ce que les symphonistes allemands devront à Berlioz... Le "Bal" : Klemperer anime une valse lente, bien allemande, qui déroulera très distinctement son motif sous celui de l' "idée fixe" et se dilatera jusqu'à la contagion de son tourbillon à tout l'univers, dans un "accelerando" très ample. Dans la "Scène aux champs", Klemperer dessine un vaste paysage pastoral, très malherien. Il est le premier à faire de ces pages malheureusement trop longues un large espace sonore, procédant par grands plans, sous-tendus d'échos... "Marche au supplice" : c'est bien une marche que voit Klemperer, massive, grandiose, comme issue des roulements du mouvement précédent... Le "Songe d'une nuit de sabbat" couronne chez Klemperer cette fresque imposante où les traits implacables d'un destin malfaisant écrasent maintenant l'Artiste de tout le volume des cuivres. C'est sans doute ici que la conception du grand chef allemand est la plus difficile à suivre : car, finalement, cette symphonie ne sera pas "fantastique". On attend vainement un univers chaotique, des "irruptions" de motifs, - mais la symphonie, avec lui, veut reprendre des droits traditionnels que Berlioz lui arrache... Il faut donc être reconnaissant à Klemperer de nous révéler un aspect inconnu de la Symphonie Fantastique. La noblesse de son orchestre, la richesse et le velouté des cordes, la puissante assise des cuivres et des contrebasses lui confèrent le galbe d'une symphonie malherienne. Bien que vraisemblablement peu "authentique", ce visage est très original et prend place à côté de ceux de Karajan, hautement dramatique et orchestralement plus précis et de Munch, le plus fantastique et spectaculaire. » (Gilles Cantagrel, Harmonie n° 3 - janvier 1965)

« Dans ces symphonies où on n'attend pas Klemperer, seule la Fantastique déçoit réellement par la raideur de sa décortication sonore. Le climat est certes lourd et malsain, mais il est surtout pesant, malgré l'engagement forcené du trompettiste solo. » (Ch. Huss, Répertoire n° 124 p. 61)

« Certes, la Symphonie fantastique surprend : la désolation du premier mouvement évoque la nostalgie allemande et non la fièvre berliozienne, et les passages extrêmes de la Scène aux champs, d'une lenteur hypnotique, semblent surgir de l'univers de Mahler. Si l'on accepte toutefois le principe d'une Fantstique de (et non « par ») Klemperer, nulle déception n'est à craindre [...]. » (Francis Drésel, Diapson n° 380 p. 180 - mars 1992)

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Klemperer [2]

ø Concert Stockholm, 12 mai 1965 - P. de Stockholm - [Inédit ]

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Klemperer [3]

ø Concert Londres, Royal Festival Hall, 30 janvier 1966 - O. New Philharmonia - [Inédit ]

Les deux enregistrements live de Klemperer sont référencés hberlioz.com

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Kobayashi

ø 1993 - O. État Hongrie
* CD : Pony Canyon DMW 92108
Durées : I. 14'57 - II. 6'49 - III. 16'59 - IV. 4'32 - V. 9'40

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Kojian

ø 27 mars 1982 - OS. Utah
* CD : Reference REF 11
Durées : I. 12'33 - II. 6'15 - III. 15'37 - IV. 4'35 - V. 8'59

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Kosler [1]

ø 1972 - OP. Slovaque
* CD : Opus 0211
* LP : Panton
Durées : I. 14'57 - II. 6'33 - III. 18'12 - IV. 5'10 - V. 11'05

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Kosler [2]

ø 1985 - OP. Tchèque
* CD : Supraphon 33C37-7 772
Durées : I. 14'17 - II. 6'38 - III. 19'05 - IV. 5'23 - V. 10'47 = 56'16
2Y Diap. n° 316

« L'excellent chef Slovaque Zdenek Kosler, technicien hors pair, semble avoir une vision plus germanique que... fantastique du chef-d'oeuvre de Berlioz. Ses tempos le placent en tête pour la durée, arrivant à battre en longueur Boulez et Klemperer. Mais le problème de l'interprétation est beaucoup plus profond. Kosler semble considérer Berlioz comme un épigone schumanien, chargé de préparer une place royale à Wagner ! [...] Il se révêle incapable de phraser la ligne quasi vocale des Rêveries, de faire tournoyer la valse du Bals, de débager ce génial rubato, la respiration qui font de la Marche au supplice une impresionnante scène quasi cinématographique et non une curieuse procession où les vents semblent coasser ! Cette marche est tellement lente que l'on peut identifier et écouter presque séparément les divers pupitres des bois er cuivres, alors que Berlioz s'était donné tant de mal pour créer des alliages de timbres inédits dont le tempo ne devait pas permettre de connaître la recette. » (P-E Barbier, Diapason n° 316 p. 116 - mai 1986)

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Koussevitsky

ø Concert 16 octobre 1943 - OS. de Boston
* CD : AS Disc
Durées : I. 14'04 - II. 6'19 - III. 16'10 - IV. 4'30 - V. 10'17

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Krips

ø - - O. Festival Berlin
* CD : Maximus 105
Durées : I. 13'03 - II. 5'59 - III. 15'25 - IV. 4'33 - V. 9'40

« Cet enregistrement est un faux. "Il n'existe aucun enregistrement de la symphonie fantastique sous la direction de Josef Krips" me dit un correspondant dans un courrier et continu ainsi : "le label Maximus [...] utilise les noms de grands interprètes pour publier des enregistrements et pour ainsi mieux liquider leur camelote. Ils ont déjà procédé de manière identique avec des symphonies de Mendelssohn". Merci de votre attention. »

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Krivin [1]

ø Lyon, Salle Albert-Thomas, 28-31 juillet 1993 - O. National de Lyon
* CD : Denon CO-78902
Durées : I. 15'00 (reprises) - II. 6'20 - III. 16'29 - IV. 6'42 (reprises) - V. 9'58
7/8 Répertoire n° 75 / 5Y Diapason n° 411 / 3* Monde de la musique n° 183

« S'il fallait absolument placer [E. Krivine] dans une quelconque filiation, cela serait plutôt du côté de Gardiner, car Krivine se soucie beaucoup des timbres, auxquels il conserve constamment un côté tranchant et inattendu : ces attaques un peu sèches sont source d'un influx dramatique perpétuellement renouvelé, par petite incises qui viennent déchirer la trame orchestrale et relancer l'intérêt. L'acoustique très sèche du local utilisé renforce cette impression de nervosité exacerbée, comme si l'orchestre se trouvait perpétuellement en équilibre instable sur une lame de rasoir. [...] Les objection que l'on peut émettre à l'encontre du travail de Krivine sont par ailleurs les mêmes : l'attention portée aux timbres et au dramatisme des attaques ne saurait remplacer chez Berlioz un véritable souffle dramatique à grande échelle. [...] Jusqu'au bout sa Fantastique reste pesée, contrôlée, mise au point comme un mécanisme à retardement qui n'explose jamais. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 75)

« Krivine [...] prend le partie de la retenue et du classicisme en effaçant un peu les excès du fougueux Hector, comme dans la Rêverie-passion, devenue presque beethovénienne. Le Bal est d'une belle élégance, avec un accelerando final où l'on sent l'autorité d'un grand chef, comme dans la tension expressive du phrasé de la Scène au champs. Mais le sommet du disque est atteint dans la Marche au supplice avec ces cors du début plus menaçant que jamais, et le Finale avec des équilibres de timbres parfaitement dosés. On admirera de plus, chez Krivine, sa capacité à ne pas lâcher dès le début toute la force de l'orchestre, réalisant ainsi un crescendo inexorable des cinq mouvements. » (G. Connesson, Diapason n° 411 p. 76)

« Krivine fait la reprise de l'exposition du premier mouvement et celle du début de la «Marche», Berlioz y tenait, même si cela nous déconcerte, car presque aucun chef ne les fait. Pour le fugato chromatique du final, Krivine a pris l'initiative de faire les cordes près du chevalet, obtenant ainsi une sonorité acide qui anticipe sur celle des cors bouchés. » (Gérard Condé, Monde de la musique n° 183,

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Krivin [2]

ø Concert 1995 - OS. de la Radio Bavaroise - [Archive radio ]
Durées : I. 14'00 - II. 6'03 - III. 15'20 - IV. 4'33 - V. 9'45

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Krivin [3]

ø Paris, Cité de la Musique, 16 septembre 2001 - O. Français des Jeunes - [Origine : Archive Radio France [Publiée par la revue Classica pour son numéro 38 de décembre 2001]]
Durées : I. 12'10 - II. 6'00 - III. 15'30 - IV. 4'39 - V. 9'45 = 48'04

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Kubelik

ø Concert Munich, Herkulessaal, 25 septembre 1981 - OS. Radio Bavaroise
* CD : Orfeo 9622346 / C499 991 (+ Corsaire-ouverture) / Meteor
Durées : I. 15'10 (reprises) - II. 6'29 - III. 17'00 - IV. 4'54 - V. 10'01
10 Répertoire n° 130 p. 77 / Fanfare vol. 23:1

« Dès la première minute, on sait que Kubelik a tout compris de la Fantastique. Même dans l'abord, calme, on ressent fortement le bouillonnement sous-jacent de l'âme tourmentée du compositeur. La suite nous donne raison sans le moindre effet d'esbroufe, le chef déclenche des cataclysmes par le simple dosage tempo (tenu)-phrasé (idéal)-timbres (radiographiés). Si vous doutiez qu'un chef puisse encore une pierre à l'édifice de la Fantastique, écoutez le traitement des flûtes et le rôle de la tenue du son sur les notes longues dans le «Songe d'une nuit de Sabbat». » (Ch. Huss, Répertoire n° 130, décembre 1999, p. 77)

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L

Leaper

ø 24-28 juin 1996 - OS. Gran Canaria
* CD : Arte Nova 74321 46492-2
Durées : I. 15'24 (reprises) - II. 6'29 - III. 17'00 - IV. 6'41 (reprises) - V. 10'34 = 56'32

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Le Conte

ø c. 1955 - O. Opéra de Paris
* LP : Guilde du Disque / MMS
Durées : I. 12'40 - II. 5'50 - III. 15'01 - IV. 4'46 - V. 9'28

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René Leibowitz

ø juillet 1957 - O. Opéra d'État de Vienne
* LP : Westminster WST 14046 / Heliodor "Westminster Série" 429003, 478634
* CD : DG 471 242-2 / MCA/Westminster UMD 80393
Durées : I. 15'15 - II. 6'38 - III. 16'45 - IV. 4'34 - V. 9'50
5 Répertoire n° 117

« On se demandera d'abord si ce chef « aime » réellement Berlioz : sa direction dénote une recherche analytique du détail (dans le domaine des nuances beaucoup plus que des plans sonores et de la mise en valeur des instruments), de nombreuses intentions (le discours haché presque balbutiant, des 1ères mesures en est une parfaitement défendable), mais un ensemble froid, sans enthousiasme, voire sans grâce : je songe en particulier à l'élégante souplesse avec laquelle Cluytens déroule et fait chanter la phrase de la « Valse » que Leibowitz, lui, n'infléchit point... Et pourquoi n'avoir pas profité, de même que chez Cluytens, des ressources de la stéréophonie pour nous faire entendre - ou même deviner - dans la « Marche » le tuba chargé de produire des effets « terrifiants » ? » (R.M. Hoffmann, Revue « Disques » n° 122 - 1961)

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Levine [1]

ø c. 1980 - University Circle Orchestra
* LP :

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Levine [2]

ø Concert Vienne, Musikverien, 17 juin 1984 - Philharmonique de Vienne - [Archive radio ]

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Levine [3]

ø février 1990 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : DG 431 624-2
Durées : I. 15'52 (reprises) - II. 5'57 - III. 16'23 - IV. 7'05 (reprises) - V. 9'51
6/7 Répertoire n° 43 / 2d Compact n° 72

« La Philharmonie de Berlin n'est pas l'orchestre idéal pour enregistrer la Symphonie fantastique. [...] Les musiciens berlinois ont trop le culte d'un certain fondu sonore pour ne pas paraître ici quelque peu déplacés. Même avec un très grand chef, il leur manquera toujours un rien de nervosité et d'agressivité pour rendre pleinement justice à une partition qui nécessite avant tout du mordant et du panache. Levine réussit avec eux un étonnant Songe du nuit de Sabbat (un beau travail sur les bois, très inquiétants, et des cloches voilées, aux résonances étranges), mais l'ensemble de la fresque glisse parfois trop franchement vers Mahler. La Marche au supplice convainc moins, peut-être en raison d'une assise rythmique insuffisante (les timbaliers ne semblent pas avoir de rôle défini, passant sans cesse du premier au second plan). Et puis, un peu partout on retrouve des petites négligences, des passages insuffisamment fouillés, comme si tout cela avait été enregistré trop vite, entre deux avions. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 43)

« Dès le début, on s'étonne du peu d'homogénéité des violons, des superpositions de registres - au lieu du fondu souhaitable : ni assez rêveur, ni assez passionné, le ton apparaît placide, voire flegmatique. Le « Bal », peu nuancé (couleurs et rythmique) et la « Scène au champs » (avec un cor anglais à peine juste !) augmentent encore cette impression de superficialité que prolonge la « Marche au supplice », dénuée de force dramatique, et le «Sabbat» final, lent et lourd à l'extrême. » (Jean Gallois, Compact n° 72)

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Lombard

ø 1972 - OP. de Strasbourg
* LP : Erato STU 70 800
* CD : Erato "Bonsai" 45925 (+ Ouvertures) / 2292450752
Durées : I. 12'31 - II. 6'15 - III. 15'32 - IV. 4'24 - V. 9'06
7/6 Répertoire n° 63 (comparatif) / Diapason n° 181

« Alain Lombard [... a] fait du Philharmonique de Strasbourg un instrument de grande qualité. [...] Seuls les cuivres n'ont pas encore un rayonnement comparable aux meilleurs, tandis que les nombreux solos de petites clarinette en mi bémol, de cor anglais ou de basson, sont d'une fort belle venue. [...] Les trois premiers volets atteignent cette beauté ensorcelante que leur conférait Beecham. Lombard montre que le « fantastique » de Berlioz, n'était pas si loin du féérique du Mendelssohn shakespearien. Il atteint une beauté plastique presque chorégraphique, des effets de lumière tamisée, de nocturne [...]. Mais si le paysage décrit par la « Scène aux champs » capte constamment l'attention, la « Marche au supplice » paraît conventionnelle [...]. Quant à l'orgie sonore du finale, elle n'est plus parente des secousses telluriques du Sacre comme chez Solti. Aucune ironie ou sens de la caricature ne viennent tendre un climat qui n'engendre ici ni l'épouvante, ni un surréalisme visionnaire. [...] Ainsi une version d'une belle qualité instrumentale, à la perspective sonore agréable à l'oreille, mais dont la progression dramatique et la tension, spirituelle restent en deça des grandes versions [...]. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 181 - novembre 1973)

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Loughran

ø 1976 - O. Halle
* CD : Emi 5 75562 (+ Ouvertures)
Durées : I. 15'17 - II. 6'38 - III. 16'33 - IV. 4'39 - V. 9'39 = 53'08

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Fabio Luisi

ø avril 1997 - OS. MDR Leipzig
* CD : GIB Music 079182
Durées : I. 15'43 - II. 6'21 - III. 17'31 - IV. 6'13 - V. 9'57

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M

Maazel [1]

ø Concert 1961 - RIAS Berlin
* LP : Longanesi GCL 18 / I grandi concerti
Durées : I. 13'29 - II. 5'44 - III. 17'35 - IV. 4'10 - V. 9'00

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Maazel [2]

ø 1980 - O. de Cleveland
* LP : CBS 76 652 (p 1981)
* CD : CBS "Maestro" (p 1987)
Durées : I. 12'54 - II. 5'57 - III. 16'49 - IV. 4'04 - V. 9'03 = 49'07

« Une bien curieuse version qui attirera spécialement l'attention des berlioziens. Sur le plan de l'exécution orchestrale, Maazel conduit brillamment l'orchestre de Cleveland, plus rutilant que jamais, dans cette oeuvre où la science orchestrale de Berlioz fait déjà merveille. L'interprétation, pas toujours axée sur les profondeurs du mystère, un peu objective dans "Rêveries", un peu froide pour les émotions pastorales de la "Scène aux champs", est, cela ne surprendra personne, plus convaincante dans les épisodes qui mettent en valeur la nervosité volcanique de l'auteur... Le "Songe d'une nuit de Sabbat" a tout le relief diabolique et la "Marche au supplice" toute la vigueur farouche, tout l'éclat barbare que l'on peut souhaiter. Ce qui surprendra, voire choquera le plus, c'est l'aspect très inhabituel du "Bal", que l'on connait pour son atmosphère de fête brillante et aristocratique dominée par l'élégance de la valse des cordes et des traits de harpes. Or, l'on entend ici un superbe solo de cornet à pitons qui transforme la soirée 1830 en réjouissance bavaroise, et fait commencer le Sabbat avant le crime. Et bien, cette trahison est authentique et Maazel ne fait que suivre un remaniement ultérieur de la partition de Berlioz. Il faudrait réaliser une discographie comparée pour s'en assurer, mais il me semble que Maazel doit être le seul à observer cette retouche [*] qu'il est permis de trouver intempestive, mais qui respecte les intentions ultimes de l'auteur. » (Monique Escudier, Harmonie [nouvelle série] n° 8 - avril 1981)

* avant Maazel, Klemperer, C. Davis, Mehta, J. Martinon avaient ajouté la partie de cornet à pistons dans leurs enregistrements. (Robert C.)

« Comme dans la version Telarc enregistrée avec le même orchestre, Maazel se montre nerveux et ferme, attentif aux indications de la partition. Malheureusement, cette grande honnêteté intellectuelle s'accompagne - ici aussi - d'une trop grande objectivité, le contraire de ce que l'on peut souhaiter pour pareille oeuvre. Il y manque en effet ce grain de passion, voire de folie, qui nous eût séduits, bouleversés ou glacés d'effroi (dans "la Nuit de Sabbat" par exemple). Ceci dit, la prestation de Cleveland est superbe. » (Jean Gallois, Compact n° 25 - novembre 1987)

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Maazel [3]

ø Cleveland, Severance Hall, 10 mai 1982 - O. de Cleveland
* LP : Telarc DG-10076 (p 1982)
* CD : Telarc CD-80976
Durées : I. 12'27 - II. 5'59 - III. 16'19 - IV. 4'04 - V. 9'21 = 54'54

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Maazel [4]

ø 23 février 2000 - OS. de la Radio Bavaroise
* CD : En Larmes S 01 52/3 S (Parnassus)

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Macal [1]

ø 1989 - OS. Milwaukee
* CD : Koss 1005 (p 1993)
Durées : I. 13'36 - II. 6'08 - III. 15'26 - IV. 4'31 - V. 9'39 = 49'19

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Macal [2]

ø oct.-déc. 1997 - OS. New Jersey
* CD : Delos DE 3229 (+ op. 17 - p 1998)
Durées : I. 13'43 - II. 6'14 - III. 16'40 - IV. 4'24 - V. 9'42 = 51'07

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Mackerras

ø Londres, CTS Studios, janvier 1994 - RPO
* CD : Emi / Intersound 2831 / Tim Company "Allegria" 221001205 (p 2003 + Carnaval Romain)
Durées : I. 14'34 (reprises) - II. 6'00 - III. 15'44 - IV. 6'44 (reprises) - V. 9'48 = 53'17

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Mardjani

ø 1994 - Georgian Festival O.
* CD : Sony Infinity / Prism Classics
Durées : I. 14'34 - II. 6'21 - III. 17'38 - IV. 5'03 - V. 10'17

Cet enregistrement a paru en CD avec le pseudonyme Andreas Spörri, dirigeant soit disant l'O. de Tblisi et daté de 1996 chez HDC/Beaux Arts.

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Igor Markevitch [1]

ø Concert 18 septembre 1952 - OS. Radio Berlin
* CD : Urania 202 (+ Parade, Satie) / Arkadia CDGI 748 (p 1991 + La Mer-1967)
Durées : I. 13'28 - II. 5'46 - III. 15'12 - IV. 4'24 - V. 10'10 = 49'41
4* Monde de la musique n° 270

« Ecoutez comme [Igor Markevitch] enflamme son orchestre à la fin du premier mouvement, ou comme il entraîne les cordes dans un mouvement perpétuel dans la coda du deuxième. Cérébral et fougueux à la fois, il sait aussi se laisser aller dans les sauvages fanfares de la marche au supplice, avant de faire hurler les cuivres lors de la dernière apparition du « Dies Irae ». Certes, il a fait mieux en studio avec le Philharmonique de Berlin et l'Orchestre Lamoureux [...]. » (Pablo Galonce, Monde de la Musique n° 270 p. 70 - novembre 2002)

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Igor Markevitch [2]

ø Berlin, Jesus-Christus Kirche, 23-29 novembre 1953 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : DG LPM 18 167 (+ Jeux d'enfants/Bizet) / "Prestige" 18 167 (fr)
* CD : DG "Centenary Collection" 459 015-2 (+ Tableaux de Moussorgsky)
Durées : I. 13'19 - II. 5'50 - III. 14'39 - IV. 4'27 - V. 10'07 = 48'22
9 Répertoire n° 119

« ... La nouvelle version me paraît surpasser Monteux et Otterloo, tant du point de vue de l'enregistrement que de l'interprétation. Markevitch trouve dans la «Fantastique» une oeuvre qui convient miraculeusement à son tempérament d'interprète et je conseille à ceux qui croient avoir «fait le tour» de cette oeuvre, ou en avoir épuisé les richesses expressives, d'écouter ce disque... Voici donc une interprétation qui va plus loin que les autres dans le respect des nuances exigées par le compositeur et dans l'emportement comme dans le mystère... » (H.L. de la Grange, Revue « Disques » n° 70 - février/mars 1955)

« Markevitch, comme, à sa manière le jeune Maazel, métamorphose littéralement l'orchestre de Furtwängler en le dégermanisant de fond en comble. Les timbres transparents et tendus (les cordes), la finition impeccable de la mise en place, la pureté des lignes, les recherches originales de coloris dans les graves et les aigus (des cuivres et des bois à la fois tranchants et fluides) font merveille dans cette Fantastique, véritable redécouverte discographique. Dans l'ensemble plus vive que celle avec Lamoureux [1961], plus austère aussi, elle établit le modèle d'une interprétation classique, à l'abri de toute exagération folklorique (Stokovsky...) ou de tout sentimentalisme narratif. [...] Tout juste pourrait-on souhaiter un peu plus d'abandon poétique dans la « Scène aux champs » sa deuxième version est là plus habitée) et d'emportement frénétique «à la Munch» dans la coda du « Songe d'une nuit de sabbat ». Mais comme Monteux, Markevitch n'est pas homme à perdre la tête devant une assemblée satanique... » (Jean Marie Brohm, Répertoire n° 119)

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Igor Markevitch [3]

ø Paris, salle de la Mutualité, janvier 1961 - O. Lamoureux
* LP : DG "Privilege" 2538 092 / SLPM 138712 (p 1963) / Heliodor 2548 172 / Eterna
* CD : DG "Originals" 447 406-2 (p 1995) / "Dokumente" 423 957-2 (p 1988)
Durées : I. 14'15 - II. 6'08 - III. 15'58 - IV. 4'48 - V. 11'03
10 Répertoire n° 9 / Diapason Historique n° 343

« Markévitch a-t-il renouvelé la réussite de sa 1e version ? Il m'est difficile de répondre de manière absolue. Il ne s'agit pas d'une version romantique ni - en apparence tout du moins - très « engagée ». Cependant, le style est personnel, surprenant parfois... Alors ?. Au crédit : « Un Bal » et la « Scène aux champs ». La « Valse », à défaut de sa poésie brumeuse d'antan, garde une élégance rare... La « Pastorale » introduit ensuite la détente nécessaire. Je suis plus désorienté par les autres mouvements : Largo (1er mouvement) placide, «Marche» fignolée mais sans angoisse ni hallucination. Quant au « Finale », s'il nous impressionne, c'est plus par sa sinistre obstination que par la « re-création » d'un climat fantasmagorique. Voilà bien des réserves. Il va sans dire qu'elles se situent à un niveau de qualité très élevé : en « valeur absolue », cette Fantastique demeure satisfaisante. Mais Argenta, Monteux, Frémaux ont su nous convaincre davantage. » (Claude Dutru, Revue « Disques » n° 130 - novembre/décembre 1962 [dernier numéro])

« La Fantastique de Markevitch est d'une rigueur racée et d'une puissance granitique. On admirera également le merveilleux travail de l'Orchestre Lamoureux qui se hisse ici au niveau des grandes phalanges internationales (la « Scène aux champs » est d'une lisibilité confondante). » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 9)

« Cette Fantastique de 1961, quelque peu oubliée, est justement une version exceptionnelle : le premier mouvement, prodigieusement varié, a toute la fantaisie requise, le Bal est enfin une vraie valse, et la Scène au champs ateint des sommets de poésie. En revanche le finale manque d'un rien de folie, Markevitch donnant l'impression de presque trop « dominer » l'oeuvre. » (Diapason n° 343 p. 123 - novembre 1988,

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Martinon [1]

ø 1953 - OS. de la NHK
* CD : King KICC 3028

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Jean Martinon [2]

ø Paris, Salle Wagram, 19-29 janvier 1973 - O. National de l'ORTF
* LP : Emi C069-12 512 / Q4ASD 2945
* CD : Emi "Rouge et Noir" 5 85124 2 (p 2003 + Lelio) / CZS 7 62739-2 (p 1989 + Lelio)
Son : P. Vavasseur
Durées : I. 15'08 - II. 6'42 - III. 17'22 - IV. 4'53 - V. 9'57
7/6 Répertoire n° 63 (comparatif), 6/6 n° 20, 171 / 3Y Diapason n° 355 / 4d Compact n° 48 / 3*** Penguin Guide

« Les cordes sont pâles, les cors vibrent et manquent de rondeur, l'harmonie d'ensemble est bien pauvre. Seuls les bois, comme d'habitude, s'en sortent bien, en particulier le cor anglais. Martinon, qui s'en tient sagement à une facture très classique, sans excès ni emportement, ne peut que difficilement éviter quelques flottements de mise en place, des phrasés qui sentent l'absence de finition (« Un Bal »), la relative dispersion harmonique. Bien sûr, l'esprit de l'oeuvre est bien respecté avec sa liberté et son « émouvante lutte d'éléments » comment disait Debussy. La seule réussite incontestable est la « Scène aux champs », sereine et pastorale à la fois, presque beethovenienne. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 20, décembre 1989, p. 30)

« La vision parfaite de Jean Martinon [est] digne de Monteux [...]. Le premier mouvement a cette démarche souple, ce rubato génial est la base même de l'agogique naturelle de cette oeuvre qu'il devrait être impossible de conduire linéairement. De même, Martinon sait ce qu'est une valse, de Strauss à Ravel, de Mahler à Prokoviev ! Mais, dès la Scène aux champs, l'orchestre semble ne plus le suivre qu'artificiellement. Même si les bois solistes sont remarquables, le climat pastoral n'a plus la continuité que la battue de Martinon devrait inspirer. Avec la Marche au supplice et le Songe d'une nuit de Sabbat, le décalage entre la perfection de tempo, et rubatos, de respiration du chef ne se transmettent qu'avec une confusion grandissante dans la réalisation ! » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 182 - décembre 1973)

« Avec Martinon la Fantastique sort d'un rêve, s'anime peu à peu, se déchaîne, en arrive à une sorte de fascination qui se love sur elle-même (voyez comment réapparaît le thème de l' «idée fixe»...). Dans la « Scène du bal », le chef inclut le cornet à piston que Berlioz ajouta bien après 1830 ; l'oeuvre y perd peut-être en noblesse, mais y gagne en effets romantiques, avec cette immixtion du réel dans l'onirique, du grotesque dans l'idéalisme. La « Scène au champs » prend alors toute sa dimension pastorale, intensément dramatique, que ses tensions et exigences stylistique à une sorte de paroxysme. Dans les deux derniers mouvements, Martinon - ou l'Orchestre National ? - lâchent un peu pied et deviennent davantage objectifs bien ordonnés, supérieurement traités. Mais la belle illusion, le noble enchantement précédent se muent en une réalité beaucoup moins «fantastique». parce que Martinon, trop pur ne veut tricher ni avec le public, ni avec une partition plus réaliste, alors qu'avant il s'enivrait et nous subjuguait de tout ce que l'oeuvre apportait de nouveauté et de folie. Réserve qu'il convient toutefois de ne point grossir, car la prestation demeure électrisante et d'un goût parfait. » (Jean Gallois, Compact n° 48)

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Mehta [1]

ø octobre 1979 - P. New York
* LP : Decca SXDL 7512 / 390 184 / LDR-10013
* CD : Decca 448 987-2 / 400 046-2 (p 1982)
Durées : I. 13'53 (reprises) - II. 6'03 - III. 14'58 - IV. 4'20 - V. 9'30 = 48'51
2Y Diap. n° 254

« Voici donc une exécution somptueuse, d'une virtuosité étincelante (encore que certaines attaques, notamment dans le premier mouvement, ne paraissent pas impeccables --mais la prise de son est peut-être responsable), les tempos sont raisonnables, et jamais Zubin Mehta ne cède à la tentation du fantastique de pacotille et des effets raccoleurs. Lecture brillante mais honnête [...]. Nous écoutons un grand morceau d'orchestre jamais cet « épisode de la vie d'un artiste », avec ses folies et son spleen, sa verve imaginative. Il ne manque rien... sinon Berlioz. Dommage. » (Gilles Cantagrel, Diapason n° 254 - octobre 1980)

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Mehta [2]

ø mai 1993 - London Philharmonic
* CD : Teldec 4509-90855-2 (p 1996 + Ouvertures) / Apex 685738953325
Durées : I. 14'48 (reprises) - II. 6'29 - III. 15'44 - IV. 4'39 - V. 9'40 = 51'50
7/9 Répertoire n° 7

« [...] Une qualité : la qualité de la prise de son. La définition des plans sonores, et surtout leur stabilité même au cours des passages à forte dynamique, a quelque chose d'hallucinant. C'est là l'occasion rêvée d'écouter vraiment l'orchestration de la Fantastique, de prendre conscience de mille petits événements qui d'ordinaire passent inaperçus. Mehta se prête de bonne grâce à ce petit jeu d'analyse, et soigne à l'extrême les équilibres et les contre-chants. A cet égard son premier mouvement, admirablement fouillé, est l'un des plus intéressants de la discographie. Malheureusement, Mehta semble renoncer ici à toute préoccupation d'impact émotionnel immédiat, et les deux derniers mouvements en tombent ainsi gravement à plat (il suffit d'écouter la fanfare finale de la « Marche au supplice », pour mesurer objectivement ce déficit). » (Laurent Barthel, Répertoire n° 70)

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Menuhin

ø octobre 1990 - RPO
* CD : Virgin 5 61513-2 (+ Chausson, Bizet)
Durées : I. 13'55 (reprises) - II. 6'31 - III. 16'15 - IV. 4'35 - V. 9'51 = 51'38
6 Répertoire n° 118

A lire sur cette interprétation (en anglais)

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Selmar Meyrowitz

ø 1934 - Orchestre Symphonique de Paris
* 78t : Pathé PDT 10-15
* CD : Historic Recordings HRCD 00037

« En 1935, Meyrowitz l'enregistrait pour Pathé ; à l'époque, la gravure avait paru saisissante et avait même mérité le grand prix de l'année. Réentendue aujourd'hui, on s'étonne de l'enthousiasme des discophiles d'alors : la direction de Meyrowitz ne présente aucune qualité qui nous pousserait à préférer sa version. » (Armand Panigel, Revue « Disques » n° 19/21 - décembre 1949)

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Bruno Mezzena (piano)

ø 1976
* CD : CBS/Sony
* LP : Ricordi RCL 27006
Durées : I. 15'48 - II. 7'27 - III. 16'47 - IV. 5'33 - V. 12'12
2Y Diap. n° 246

« Berlioz et Liszt s'étaient connus en 1830, la veille de la création de la Fantastique. Liszt y assista, la réentendit à Paris en 1832, et décida alors d'en donner une version pour piano (1833), en même temps qu'il composait une pièce, Andante Amoroso, sur l' « l'idée fixe » de la Symphonie. Prodigieuse transcription d'un musicien de vingt-deux ans, d'une étourdissante habilité d'écriture. Les trouvailles pianistiques y abondent, les dérogations à la lettre du texte, aussi, pour mieux retrouver l'esprit de l'original, tenter de mieux rendre compte au piano de l'orchestre berliozien. [...] Hélas ! On ne retrouvera pas trace de cette éloquence [de Liszt] dans la consciencieuse exécution de Bruno Mezza. Les tempos terriblement lents étirent démeusurément le cheminement de l'oeuvre. Justice est rendu aux multiples subtilités de la partition (d'une difficulté redoutable), avec des nuances d'attaques, de toucher, de phrasé, d'intensité. Mais que tout cela semble appliqué ! [...] On rêve de ce que devriendrait cette folle partition sous les doigts d'un Horowitz, d'un Glenn Gould ou d'un Cziffra... » (Gilles Cantagrel, Diapason n° 246 - janvier 1980)

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Minkowski

ø Concert Paris, Cité de la Musique, décembre 2002 - Mahler Chamber Orchestra / Musiciens du Louvre
* CD : DG 474 209-2 (p 2003 + Herminie)
Durées : I. 15'46 - II. 6'08 - III. 19'29 - IV. 6'20 - V. 9'11
8 Rép. n° 170 / 3Y Diap. n° 505 / 2* Monde n° 278

« Mon parcours d'auditeur est passé de l'indiférence polie à l'intérêt véritable, pour, au bout du parcours, retomber à l'état premier. Un point commun entre ces écoutes : on dresse l'oreille dans les trois dernières minutes de la Symphonie. Pour le reste il n'y a foncièrement pas grand-chose à reprocher à cette lecture très fouillée, minutieusement préparée, mais qui, à mon sens, manque de vie. » (Christophe Huss, Répertoire n° 170 p. 40 - juillet 2003)

« Le résultat est décevant dans l'immence Largo introductif, assez peu en place sur le plan des cordes. La fusion s'opère dans l'Appassionato assi mais retombe dans la cadence plagale. Le même scénario se reproduit dans la Valse, dont le mouvement devrait être celui d'un scherzo au phrasé aussi subtilement brillant qu'appuyé. Cor anglais et hautbois engagent un duo pastoral fort élégant dans la Scène aux champs que ne semblent pas vraiment menacer les grondements d'un orage bien lointain. Les deux dernier volets, beaucoup plus exigeants, ne sont pas conduits avec ce resserrement progressif du rythme qui en font d'ordinaire une musique orgiaque. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 505 p. 78 - juillet 2003)

« Minkovski multiplie les effets, mais ne donne pas l'impression d'avoir une conception claire de ce qu'il dirige et oublie l'importance de la couleur orchestrale. A force de restreindre le vibrato, les archets du Mahler Chamber Orchestra et les Musiciens du Louvre ne trouvent jamais une vraie intensité, et l'orchestration de Berlioz en est aplatie. Il y a plus de précipitation que de passion et de rêverie dans le premier mouvement, plus de calcul que d'ivresse dans la valse, mais le plus décevant est sans doute la « Scène aux champs », non seulement par son extrême lenteur (dix-neuf minutes) mais surtout par son absence de mystère. Après cet alanguissement, l'excitation de la « Marche au supplice » nous sort de notre torpeur, mais cette sauvagerie de salon n'est pas réellement démoniaque. Le sens narratif fait défaut à Minkowski dans le finale, sans parler de quelques problèmes de mise en place. » (Pablo Galonce, Monde de la Musique n° 278 p. 78 - juillet 2003)

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Mitropoulos [1]

ø [mono] Studio 27 février 1957 - P. New York
* LP : Columbia ML 5188 / Melodiya C10 14079-80 (p 1980) / CBS 78211 (p 1973) / CBS 61 465 (p 1974, Allemagne) / Philips "Réalités" n° C 12
* CD : Sony SICC 1600 (Japon) / CBS MPK 45685
Durées : I. Reverie. Passions (13'45) - II. Un Bal (6'31) - III. Scène aux Champs (14'58) - IV. Marche au Supplice (5'04) - V. Songe d'une Nuit de Sabbat (10'12)
9/6 Rép. n° 20 / 4Y Diap. n° 355 / 3d Compact n° 48

« Voilà une « Fantastique » fort déroutante... Mitropoulos, chef remarquable et habile, ne semble nullement gêné par des problèmes purement matériels que pose l'exécution de la «Fantastique» et, sur ce point, sa performance est en général très satisfaisante. Il en va tout autrement sur le plan du style : Mitropoulos aime-t-il et pénètre-t-il la musique de Berlioz ? C'est avec quelque incrédulité qu'on entend «interpréter» certaines des nuances de la partition, en négliger totalement d'autres, ignorer l'unité pourtant apparente de l'oeuvre, oublier jusqu'au sens de son titre : « fantastique » ... Il y a là une curieuse inertie dans le détail. Guère d'accent ni de caractère. Il n'est que d'écouter la «Rêverie» initiale - étirée, languissante - puis «Passions» - précipitée, nerveuse, si peu lyrique - pour juger de l'incohérence stylistique de cette interprétation. Mais l'absence d'élégance naturelle dont souffre le «Bal», le profil décousu, anecdotique de la « Scène aux champs », le manque de relief, d'acuité rythmique des deux derniers mouvements en donnent des aperçus non moins significatifs... » (Claude Dutru, Revue « Disques » n°104 - avril 1958)

« La version de Mitropoulos se caractérise d'abord par l'extrême cohérence stylistique qui unifie tous les mouvements en une véritable totalité organique là où d'autres ont tendance, y compris Markevitch ou Munch (Orchestre National) à privilégier inconsciemment tel ou tel mouvement ou tel ou tel aspect (Munch la passion, Markevitch la forme). Mitropoulos fait donc de la Fantastique une immence coulée musicale, puissante et équilibré. La valse est superbe de tenu et de chic : les tempi [sont] proches de l'idéal [...]. « Rêveries, passions » est peut-être le moment le plus original par sa prodigieuse vitalité interne obtenue par des jeux dynamiques très subtils et très fouillés des violons et des bois, ce qui accentue le bouillonnement inquiet. La « Scène aux champs » aurait gagné un peu plus de poésie (là Monteux est unique), mais la « Marche au supplice » est terrifiante par sa tension et rejoint la réussite de Markevitch. Quant au cébèbre « Songe d'une Nuit de Sabbat, seul Munch (Montaigne) fait mieux que Mitropoulos. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 20, décembre 1989, p. 30)

« Selon Mitropoulos, le plus important consiste à ne pas confondre romantisme et romanesque. Il en résulte un manque évident de séduction (lors de la Scène au champs, par exemple) mais sous la domination apparente de l'oeuvre (et indispensable exactitude), quel brasier ! » (F. Drésel, Diapason n° 355)

« Cette Fantastique de Dimitri Mitropoulos [est] inoubliable ! [...] Car d'une vérité, d'une intensité, d'une finesse psychologique constantes. Voyez le premier mouvement : tout y est vécu, chanté, «respiré» avec un sens exceptionnel des contradictions du héros (notez l'apparition presque brutale de l'«idée fixe»...) Cette lecture acérée, inquiète, virtuose en devient passionnante. De même la « Scène de bal » si libre dans son tournoiement, léger, souple et sans pathos. Les pâtres de la « Scène aux champs » ? Des gars simples, qui soufflent dans leur flutiau sans artifice, sans sophistication, mais de tout leur coeur : nous avons ici une leçon de naturel, de vérité qui ne nous lâche pas un instant, car sans la moindre baisse de tension. Cette vision lumineuse, «méditerranéenne que propose l'athénien Dimitri Mitropoulos eût d'évidence conquis, ravis l'auteur des Troyens. » (Jean Gallois, Compact n° 48)

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Mitropoulos [2]

ø  Concert Rochester, Eastman Theatre, 14 avril 1957 - P. New York
* CD : Urania URN 22.342 / Arkadia CDHP 562.2 / Hunt HUNTCD 562 + Requiem O. Radio Cologne (p 1989) / Hunt HUNTCD 582 - [Origine : Archive CBS Radio]
Durées : I. 13'36 - II. 6'19 - III. 14'51 - IV. 4'58 - V. 10'01
8/3 Répertoire n° 16 / 2d Compact n° 42

« Les tempos sont étonnamment retenus et l'aspect fantastique semble mis en retrait au profit d'une vision très sombre voire désespérée de la partition. En ce sens, le « Songe d'une nuit de Sabbat » s'avère être la crème la mieux réussie (dommage que les cuivres ne suivent pas toujours). Mais pourquoi freiner et surcharger à ce point la «Marche au supplice» ? » (Philippe Venturini, Compact n° 42)

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Monteux [1]

ø janvier 1930 - OS. de Paris
* 78t : RCA DM 111 / Gramophone W1100/W1105
* CD : Cascavelle VEL 3037 / Lys LYS 368 / Pearl 9012 (transferts : Seth B. Winner) / Music and Arts CD-4762
Durées : I. 12'46 - II. 5'42 - III. 15'55 - IV. 4'29 - V. 8'55 = 49'00
8/3 Rép. n° 62 / Diap. Historique n° 399

« Les enregistrements que nous offre Pearl, dans un son correct [...] nous révèlent une phalange remarquable, aux couleurs superbes, pleine de vivacité. Monteux garda toujours une tendresse particulière pour son premier enregistrement de la Symphonie fantastique. Quelle que soit la fraîcheur et l'inventivité de son travail il nous est quand même permis aujourd'hui de préférer ses gravures plus récentes [...]. Les fanatiques de Monteux, eux, n'hésiteront pas [...]. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 62)

« Ce document témoigne déjà des justes contrastes rythmiques, du phrasé sûr, de l'étagement clair des parties qui feront tout le prix des six autres versions que Pierre Monteux enregistrera par la suite. » (Ch. Deshoulières, Diapason n° 454)

« Des cinq enregistrements que Monteux dirigea de la Fantastique, celui-ci n'est peut-être pas le plus intellectuellement mûri : mais c'est sans aucun doute celui qui possède la plus grande spontanéité expressive et technique, celui qui est le plus proche de l'esprit épique et fondamentalement romantique de la partition. Dès les premières mesure, Monteux instaure un climat dans lequel se combine tension nerveuse et sensualité. Usant des contrastes dynamiques les plus audacieux, respectant des tempos en parfaite adéquation avec le texte, il parvient à mettre en valeur chaque plan sonore avec une clarté que la prise de son antédiluvienne rend encore plus étonnante. L'éphémère Orchestre Symphonique de Paris, initié par La voix de son Maître, avait une vocation avant tout discographique. Peu d'ensemble français actuels pourraient s'enorgueillir de cordes à l'aisance si virtuose et de bois aux couleurs si naturellement chaudes. [...] Proprement démiurgique, la direction de Pierre Monteux dessine en effet une vaste fresque criante de vérité sonore. » (Emmanuel Dupuy, Diapason n° 399 p. 124)

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Monteux [2]

ø San Francisco, War Memorial Opera House, 17-28 février et 15 avril 1945 - OS. San Francisco
* CD : RCA "Monteux Edition vol. 2" 09026 61894-2
Durées : I. 13'15 - II. 5'40 - III. 15'48 - IV. 4'49 - V. 9'28 = 49'16
9/5 Rép. n° 70 / Diap. d'or n° 406 / 3* Monde

« La Fantastique [...] est explosive à souhait et s'inscrit sans peine parmi les meilleurs de la discographie. [...] Un Berlioz enflammé, crépitant, diabolique [...] qui fait parler la poudre avec une rare subtilité de timbres et de phrasés. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 70 p. 79)

« Une formidable Fantastique, dramatique et inquiète, qui mérite son nom comme jamais [...] On retrouve des accents personnels, souvent identiques [à la version RCA de 1950], dans les deux enregistrements, mais la préférence peut être accordé au plus ancien » (Rémy Louis, Diapason n° 406 p. 86)

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Monteux [3]

ø Concert Amsterdam, 20 mai 1948 - O. Concertgebouw
* CD : Tahra TAH 175-178 (+ Brahms, Sibelius, Stravinsky) - [Origine : Archive Radio Vara]
Durées : I. 13'02 - II. 5'41 - III. 15'50 - IV. 4'40 - V. 8'57 = 49'00

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Monteux [4]

ø 27 février 1950 - OS. San Francisco
* LP : RCA GM 43 359 / Emi/VSM FALP 118 (p 1952)
Durées : I. 12'53 - II. 5'40 - III. 15'46 - IV. 4'45 - V. 9'20

« Une oeuvre couronnée à deux années d'intervalle (la version Munch en 1950), cela doit-il faire croire que le jury du Grand Prix du Disque manquait d'imagination ou qu'il s'est trouvé, cette année misérablement restreint ? Non ! ...Il était en présence d'une réussite telle que seul un prix pouvait exprimer son admiration... Pierre Monteux a signé là l'une des plus belles éditions de sa carrière vouée à la musique. » (Henry-Jacques, Revue « Disques » n° 46 - mars 1952)

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Monteux [5]

ø Vienne, Sofiensaal, 20-24 octobre 1958 - Philharmonique de Vienne
* LP : RCA SB 2090 / 640675
* CD : Decca 461 054-2 / "Vice-Versa" 460 452-2 (p 1998) / Decca "Caractère" 444 341-2 (p 1995) / Haydn House HH1010
* SACD : Praga Digitals DSD 350071 (+ Nuits d'été extraits : II-VI/Mitropoulos-1953)
Durées : I. 13'59 - II. 6'02 - III. 16'20 - IV. 4'51 - V. 9'44
9/7 Rép. n° 79 / Diapason d'or n° 418 p. 98, 5Y avril 2013 / 4* Monde n° 188

Ce n'est pas sans une certaine ironie que je rapproche ces textes on ne peut plus contradictoires...

« ... Quant à la version Monteux dont les berlioziens n'ont pas oublié l'ancienne version (San Francisco), inégalée jusqu'à ce jour, elle est proprement hallucinante : le « génie » de Monteux n'aura-t-il donc jamais fini de nous surprendre : quelle jeunesse et quelle fièvre dans son interprétation, « maléfique » à souhait - dans le sens où les entendaient les romantiques ! Ecoutez les incertitudes, les sursauts, les révoltes et puis l'apaisement du 1er mouvement, la « méchanceté » avec laquelle il aborde la scène du « Bal », qu'il presse à dessein et où il réussit une extraordinaire « surimpression » du thème de la Bien-Aimée sur le fond de la danse ; admirez la couleur byronienne qu'il impose à la « Scène aux champs », l'angoisse de la « Marche au supplice » imposée dès les premières mesures et où l'on entend enfin les « terribles » basses des cuivres ; le sarcasme, la grimace et puis le déchaînement qui président au « Songe d'une nuit de Sabbat ». » (R.M. Hoffman, Revue « Disques » n° 122 - 1961)

« En octobre 1958, lorsque Pierre Monteux réenregistre la Symphonie Fantastique avec l'Orchestre viennois (après l'avoir fait à deux reprises à San Francisco en 1945 et 1950), il pense avoir enfin à sa disposition tous les éléments pour réaliser un bon enregistrement. Tout d'abord, l'orchestre est réputé pour ses timbres particuliers « à l'ancienne », même s'il sont assez loin de la tradition française représenté par l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris, au point d'apparaître carrément opposés, ensuite, une équipe de chez Decca va assurer la prise de son pour le compte de RCA, et enfin la salle, de vaste dimensions, est renommée de longue date pour ses qualités acoustiques. Le résultat ? Un enregistrement qui n'est que l'ombre de ce qu'il aurait pu être. En premier lieu, la qualité des timbres et les sonorités de l'orchestre sont à notre avis, parfaitement viables pour ce répertoire, celles-ci étant d'une certaine façon « diabolisées » par Pierre Monteux qui sait les restituer avec une acuité stupéfiante. Est-ce que certains instrumentistes avaient des difficultés à le suivre qu'il perdit à la longue sa spontanéité ? Toujours est-il qu'il s'enlise dès le premier mouvement et qu'il s'empêtre dans les méandres d'une exécution laborieuse, lente et pesante, sans vie aucune, qui n'a rien à voir avec ses précédentes prestations avec l'Orchestre Symphonique de Paris et le San Francisco Symphonie Orchestra. Certains critiques français, comme toujours peu attentifs à la véritable personnalité du chef, encensèrent cet enregistrement, alors que non seulement le maestro lui-même ainsi que son épouse le désapprouvaient (*), mais qu'il était en plus de ses incontestable déficiences orchestrales, défectueux sur le plan technique, surtout au niveau de l'équilibre de certains pupitres. A maintes reprises, des traits instrumentaux sont pratiquement inaudibles, car ils n'ont tout simplement pas été captés par les microphones et, en divers endroits, ils sont «couverts» par d'autres instruments qui les écrasent. »

« (*) [...] « Ca a toujours été mon opinion que les disques de cette oeuvre que j'ai faits à la tête de l'Orchestre Symphonique de Paris sont, de loin, les meilleurs que j'ai réalisés. Aujourd'hui encore, je préfère écouter ces vieux enregistrements.» [P. Monteux] Il est tout naturel que Pierre Monteux utilise le mot disque au pluriel, car à l'époque du 78 tours, les cinq mouvements de cette longue symphonie n'en nécessitaient pas moins de six. » (Jean-Philippe Mousnier, Pierre Monteux. L'Harmattan, 1999, p. 258/259 et extrait de la note 33.)

« La distinction suprême de la pâte [orchestrale], la précision raffinée des couleurs, la verve jubilatoire, le mystère haletant de l'instant, la clarté et la cohérence de la construction, restituent avec génie l'indicible poésie du message berliozien. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 63 p. 11)

« Avec cette gravure historique entre toutes [...] on dispose enfin des principales versions que nous a léguées Monteux. Ici, avec une bonne prise de son (1958) et une Philharmonique de Vienne ramassée sur elle-même, d'une densité harmonique extraordinaire, Monteux impose une conception à la fois classique et racée. La clarté de la construction, la densité musclée des dynamiques s'ajoutent à la précision des dosages de timbres et surtout à la sveltesse du relief, jamais surchargé, ni racoleur, comme dans tant de versions ultérieures qui confondent hystérie technicolor et flamme romantique. Cette Fantastique là n'est peut-être pas la plus délirante [...] ni même la plus diabolique [...] mais sa nervosité, sa subtilité («un Bal» magnifique) sa «fougue réglée» pour utiliser une expression de Berlioz, la verve jubilatoire de l'orchestre d'une vitalité prodigieuse sur tous les pupitres (la coda du « Songe d'une nuit de sabbat » !), la poésie onirique surtout qui s'en dégage font de cette gravure déjà légendaire une référence absolue. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 79)

«  La splendide Fantastique de Pierre Monteux, enregistré sauf erreur, en 1961 [sic !!!], est indispensable à trois titres. L'excellence de la prise de son Decca la rend supérieure à toutes les autres gravures du chef français ; la splendeur de la Philharmonie de Vienne est un enchantement de tous les instants ; enfin bien sûr, la direction de Monteux est précise, élégante, frémissante, merveilleusement juste. Si toutes ses gravures de cette partition sont évidemment essentielles, et si l'on se gardera de contredire le propre jugement du chef qui plaçait avant toute autre la version de l'Orchestre Symphonique de Paris de 1930, la réédition viennoise n'en comble pas moins une lacune importante du catalogue. » (Jean Claude Hulot, Diapason n° 418 p. 98)

« [Cet enregistrement] est l'un des plus extraordinaires de l'entière discographie. L'exécution est d'une précision transcendante, le style impéccable, les timbres magnifiques. Monteux équilibre mieux encore que tous ces meilleurs rivaux dans cette oeuvre [...], la rigeur et l'électricité, l'intelligence du texte et la fulgurance de l'expression, ici débarrassée de toutes les scories qui encombrent les interprétations habituelles de l'oeuvre. » (P. Szersnovicz, Monde de la Musique n° 188 p. 88)

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Monteux [6]

ø Concert New York, Carnegie Hall, 28 février 1959 - P. New York - [Archive radio Voice of America]
* LP : Paragon LBI 53002 (p 1981)
* CD : Disco Archivia 624 (date : 27 février + Empereur/Serkin/Beethoven)
Durées : I. 13'15 - II. 5'53 - III (1re partie). 8'28 + 7'10 - IV. 4'44 - V. 9'37

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Monteux [7]

ø 5 mai 1961 - LSO - [Inédit ]

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Monteux [8]

ø Concert Vienne, Musikverein, 4 juillet 1962 - O. Concertgebouw
* CD : Tahra TAH 541-542
* CD : (p 2004 + 1e Concerto piano/Backhaus/Brahms)
Durées : I. 14'09 - II. 6'21 - III. 16'44 - IV. 5'05 - V. 10'21

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Monteux [9]

ø 22 novembre 1962 - LSO - [Inédit ]

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Monteux [10]

ø Concert février 1964 - OS. NDR Hambourg
* LP : Guilde Internationale du Disque SMS 2357 (p 1964) / Tono SMS M-2357 / Edito / Festival Classique FC 404 / Vox Turnabout 34616
* CD : Scribendum SC 013 / Repérage 75.1303 / Guilde Internationale du Disque GID CD113 (p 1989)
Durées : I. 13'47 - II. 5'55 - III. 15'20 - IV. 4'55 - V. 9'58 = 50'22
9/6 Rép. n° 10 / Diap. d'or n° 346 / 3d Compact n° 38

« On retrouve, bien sûr, l'ampleur et la clarté d'une direction qui ne laisse aucun détail dans l'ombre tout en mettant en évidence les lignes de forces de la Symphonie Fantastique. Ce qu'il y a de merveilleux chez Pierre Monteux - et de très rare - c'est qu'il effectue tout naturellement la synthèse de la logique et de la passion. » (Jean Roy, Diapason n° 346 p. 106 - février 1989)

« Avec l'Orchestre Symphonique du Norddeutcher Rundfunk de Hambourg, on « devine » les intentions du chef, tout ce qu'il avait à nous faire découvrir. Malheureusement l'orchestre n'a ni le moelleux ni la transparence ni les fabuleux coloris des Viennois. Le style est certes merveilleusement idéalement adapté à l'oeuvre : fiévreux, précis, romantique à souhait, avec une pointe de retenue toute classique. Avec surtout une poésie, une verve éminemment « berlioziennes ». Mais les instrumentistes ne nous peuvent convaincre totalement. » (Jean Gallois, Compact n° 38)

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Monteux [11]

ø Concert 12 avril 1964 - RAI
* CD : Disco Archivia 636 (+ Wagner, Prokofiev)

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Mravinski

ø studio Moscou, 1949 - OS. Etat d'URSS
* 78t : Melodiya 16695/6
* LP : Melodiya WERM3-67

Deuxième mouvement seulement

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Mravinski

ø [mono] Concert Leningrad, Grande Salle Philharmonie, 26 février 1960 - OP. de Leningrad
* CD : Russian Disc "The Mravinsky collection" RD CD 10 906 (p 1995 + Pavane, Bolero Ravel) / Venezia CDVE 03219
Durées : I. 13'23 - II. 6'00 - III. 14'40 - IV. 4'22 - V. 9'49

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Munch [1]

ø Concert 1948 - P. New York - [Archive radio ]

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Munch [2]

ø Théâtre des Champs-Elysées, 5 juillet 1949 - O. National de la RTF
* Matrix : SOFX 19 à SOFX 30
* 78t : Columbia LFX 880-885
* LP : Emi/Trianon 6104trx / XLX 751
* CD : Tahra TAH 528-529
* CD : (p 2004) / Cascavelle VEL 3112 (p 2007 + Roméo et Juliette) / Artone (Membran) 222357-354 (p 2006) / A Classical Record ACR 40/41 (p 1997) / A Classical Record 40 (date 1945)
Durées : I. 12'35 - II. 6'06 - III. 14'18 - IV. 4'22 - V. 8'29 = 43'00
5Y Diap. n° 515 / Grand prix du disque de l'Académie Charles Cros, 1950

« Dirigeant avec une maîtrise absolue l'orchestre de la radiodiffusion française, Ch. Munch a redonné à cette oeuvre un éclat qui éteint les couleurs des autres... Grâce à sa maîtrise, M. Charles Munch a même réussi le miracle de rendre moins exagérément longues certaines pages un peu bavardes de la partition. Et, dans sa direction du « Sabbat », il a dirigé la musique du diable avec l'assurance d'un vieil exorciseur. Une fois de plus, nous avons été, non pas émus, cette émotion-là n'est plus de notre temps, mais admirablement amusés. Et s'il faut, à de très vifs éloges, interférer une légère critique, disons simplement que la « Valse » ne nous semble pas suffisamment « sylphidienne »... » (Henry-Jacques, Revue « Disques » n° 19/21 - décembre 1949)

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Munch [3]

ø [mono ou stéréo] 14-15 novembre 1954 - OS. de Boston
* LP : RCA A 630301 / RCA Victor LM 1900 (P 1955) / RCA Victor LSC 1900 (Classic Records Reissue) / RCA Victrola 940 001/004 ou 950 001/004 (p 1968 + op. 24) / RCA 640.722 / RCA AGL1-5203 / RCA Gold Seal GL 85203 (p 1986) / HMV ALP 1384
* CD : RCA "Red Seal" 900 245-2 / "Living Stereo" 9026-68979-2 / 68444 / RCA Red Seal RD 86210 (P 1987, + op. 5) / RCA Gold Seal 09026-68444-2 (p 1996 "Munch conducts Berlioz") / RCA Living Stereo 09026-68979-2 (p 1998) / RCA 74321-56861-2 (RCA Japon BVCC-7914, p 1998 "The immortal art of Charles Munch, vol. 13") / RCA Red Seal 82876-60393-2 (p 2004 "Munch conducts Berlioz", Complete collection) / RCA Living Stereo 82876-67899-2 (p 2006 + Roméo et Juliette) / RCA 74321-56861-2 (RCA Japon BVCC-38431 p 2006 + "The art of Charles Munch, vol. 9")
Durées : I. 13'13 - II. 6'09 - III. 13'55 - IV. 4'28 - V. 8'41 = 46'40'
10 Rép. n° 125 p. 74 / Diap. d'or n° 462

« ... Il nous faut confesser une légère déception. Tout d'abord les «pianissimi» ne sont pas toujours respectés, d'autre part la réalisation orchestrale n'est pas aussi parfaite qu'on pourrait l'attendre d'un tel orchestre et d'un tel chef... Dans le 1er mouvement, Munch attaque l'allegro une mesure avant l'endroit indiqué par Berlioz... «La Valse» de Munch est plus proche (que celles de Cluytens et Karajan) de celle que Berlioz a conçue mais il ne transpose et n'idéalise pas ce morceau comme Markévitch... C'est dans la «Scène aux Champs» que nous retrouvons le mieux le grand Munch que nous aimons... Dans la «Marche au supplice», Munch nous réserve encore une surprise : il adopte un mouvement plus lent que tous ses concurrents. La lenteur atténue, à mon sens, le caractère hallucinant du cauchemar... Dans le «Finale», c'est ici que Munch nous déçoit le plus curieusement : il adopte dans la «ronde» un tempo incroyablement rapide (noire = 138 au lieu de 104 indiqué par Berlioz)... L'exécution est souvent confuse et le rythme n'est pas toujours absolument précis. » (H.L. de la Grange, Revue « Disques » n° 83/84 - Noël 1956)

« Deux gravures dominent [...] : la « mono » de 1954 et la stéréo de 1962 (les différences de conception s'avérant minimes : des tempos légèrement plus retenus et des coloris plus raffinés en 1962). En 1996 un coffret RCA [...] présentait la mouture stéréo (enregistrement effectué simultanément avec celui en mono, les 14 et 15 novembre 1954). Un peu d'histoire très simplifiée de la technique d'enregistrement s'impose - du moins pour cette firme. Le premier essais de stéréo chez RCA eurent lieu le 6 octobre 1953 sous l'appellation de « binaural », avec un matériel d'enregistrement deux-pistes et trois micros dont un central se partageant de surcroît les deux voies [...]. Bref, depuis l'exhumation de ce fougueux enregistrement de 1954 très bien « remastérisé », on ne sait plus quelle Fantastique bostonienne de Munch choisir ! » (Francis Drésel, Répertoire n° 125 p. 74)

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Munch [4]

ø Boston, Symphony Hall, 9 avril 1962 - OS. de Boston
* LP : RCA Victor LM ou LSC 2608 (p 1962) / RCA Red Seal FVL3-7033 (p 1974) / RCA Victrola VL 42711 (p 1978, in "Munch-Berlioz" coffret 11 LP) / RCA Victrola AVL1-0898 (p 1978) / RCA Gold Seal AGL1-5203 (p 1983)
* CD : RCA "Twofer" 74321 34168-2 (+ Roméo et Juliette) / RCA Victrola 7735-2-RV ou VD 87735 (P 1988) / RCA 74321-34168-2 (p 1997, + op. 17) / RCA 74321-56866-2 (RCA Japon BVCC-7918/19, p 1998 "The immortal art of Charles Munch, vol. 16") / RCA Red Seal 74321-84587-2 (p 2002, Artistes repertoires) / RCA 74321-98655-2 (p 2003) / RCA Red Seal 82876-60393-2 (p 2004 "Munch conducts Berlioz", Complete collection) / RCA Red Seal 82876-87392-2 (p 2006) / RCA 74321-56866-2 (RCA Japon BVCC-38441/42 p 2006 "The art of Charles Munch, vol. 15") / RCA Japon BVCC-37605 (p 2007)
Durées : I. 13'54 - II. 6'22 - III. 14'56 - IV. 4'24 - V. 9'16 = 49'08
10/7 Rép. n° 103 / Diap. d'or n° 440

« On ne s'étendra pas sur cette Fantastique que tout mélomane doit connaître : incendiaire elle fut, incendiaire elle demeure, écoute après écoute, et l'on oublie toute idée de réinterprétation après une telle aventure musicale. » (Eric Taver, Diapason n° 440)

Lire le article en anglais de Robert M. Stumpf

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Munch [5]

ø Concert Tokyo, Bunka Kaikan, 28 décembre 1962 - Japan Philharmonic Symphony Orchestra
* CD : Exton OVBC-00016 [Vidéo] (p 2003)

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Munch [6]

ø [mono] Concert Lisbonne, 23 juin 1963 - O. National de France
* CD : Valois "Chales Munch édition vol. 2" V 4826 (p 1998 "Charles Munch edition") / Montaigne MUN 2011 (p 1988)
Durées : I. 13'25 - II. 5'50 - III. 13'06 [coupure ms. 154-171] - IV. 3'52 - V. 8'31 = 45'33
9/6 Rép. n° 6 / 4d Compact n° 43

« L'intérêt de cette version est de nous faire entendre un Munch inquiétant, presque fanatique. Se battant furieusement contre le matériau sonore qui lui résiste avant de ployer sous son impulsion magnétique, il nous livre ici une interprétation littéralement délirante, fantasque, convulsive au possible. Un lecture dérangeante parce qu'elle exacerbe ce qui ne manque pas d'irriter les adversaires de Berlioz et de son interprète d'exception : la liberté rythmique incessante, une pulsation frénétique, un goût pour les fresques visionnaires, le sens de l'hallucination, l'art du paradoxe si important chez Berlioz où le grotesque et le sublime alterne en permanence. « Rêverie-Passions » est crépusculaire, erratique. «Un bal» nous emporte dans la fièvre, morbide, la «Scène au champs» est traversée de réminiscence menaçante tandis que la «Marche au supplice» est sinistre au possible. C'est surtout la «Nuit de Sabbat» qui nous vaut de furieux tumultes. Dans un tempo infernal [...], Munch déchaîne tous les excès. L'orchestre, dans un état second, se laisse emporter dans un moment de pure folie où les miasmes infernaux, les crépitements ensorcelés conduisent à une sensationnelle coda : l'Orchestre National ébranlé, mais vaillant, participe à son propre embrasement. Un moment exceptionnel que restitue correctement une prise de son honnête et où les quelques faiblesses des musiciens du National sont transcendés par un Munch qu'ils adoraient et à qui ils auraient tout permis, y compris, sans doute, une excursion démoniaque. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 9)

« Si le public est bien bruyant et fort enrhumé, le chef, lui, reste égal à lui-même et s'enflamme. A vrai dire, les Rêveries ne sortent guère d'un rêve : avec Munch on est immédiatement plongé dans les passions les plus exacerbées. Le Bal devient alors fantastique tourbillon où les pizzicatos frémissent de pulsions nerveuses. La Scène au champs, prise également dans un tempo très vif, débouche sur une Marche au supplice qui devient une vraie charge de cuirassiers. Et le Songe d'une nuit de Sabbat, par ses aspect grinçants en vient à nous donner la chair de poule. » (Jean Gallois, Compact n° 43)

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Munch [7]

ø Concert 19 décembre 1963 - OS. Radio Canada
* CD : VAI VAI- 4273 (DVD p 2011) / VAI/Radio Canada [Vidéo] VHS 69427 (p 2000) / VAI DVD 4273 (p 2004 + Les Nuits d'été / Horne et Hétu)
Durées : I. 12'48 - II. 6'15 - III. 12'07 (coupure) - IV. 4'10 - V. 8'50

Critique de Christophe Huss sur classicstodayfrance.com.

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Munch [8]

ø Concert 1964 - OS. de Boston - [Archive radio ]

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Munch [9]

ø Concert Budapest, studios Radio Hongroise, avril 1966 - O. Radio Hongroise
* LP : Philips/Hungaroton SLPX 11 842 (p 1976) / Fidelio FL 3349 (p 1985)
* CD : Philips 426 103-2 (p 1989) - [Origine : Radio Hongroise]
Durées : I. 14'04 - II. 6'58 - III. 13'57 - IV. 4'0/ 2 - V. 9'57 = 49'50
1Y Diap. n° 213 / 3d Compact n° 53

« En 1966, la gravure entreprise avec l'Orchestre Symphonique de Budapest dure 49 minutes. un pareille variation [par rapport aux 43' avec l'ORTF, en 1964] a-t-elle sa source dans les soubresauts propre à l'âme de Charles Munch ? On a le droit d'en douter à l'écoute de la phalange danubienne, cent fois plus familière des Danses de Galanta de Kodaly ou du Mandarin Merveilleux que des arcanes du romantisme français. Sans faire du mauvais esprit, ne se livrer à des exagération déplacées, il semblerait bien qu'une partie des instrumentistes hongrois reste, dans ce disque, au stade d'un déchiffrage habile, d'un décryptage qui incite le chef à prendre une relative modération dans l'allure générale. » (Philippe Olivier, Charles Munch. Belfond, 1987 p. 118)

« Le revoici, comme le furet du bois joli, en 1966, avec les Hongrois. Ceux-ci se donnent à plein, mais avec parfois, un peu de roulis et de tangage (1er mouvement). Le chef, de son côté, ne parvient qu'imparfaitement à tisser le lien nécessaire entre certains moments d'un même acte et se montre soit indécis (Scène du bal), soit nerveux. Restent les deux dernier mouvements ; emportés par la fougue du chef, ils souffrent d'un léger manque de contrastes (4e mouvement). Mais c'est là une réserve qui se trouve balayée dans le final par la force persuasive de Munch... Il n'empêche : avec l'Orchestre de Boston nous atteignions d'autres sommets... » (Jean Gallois, Compact n° 53)

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Munch [10]

ø juillet 1966 - OS. de Chicago
* CD : Parnassus special edition

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Munch [11]

ø Paris, Salle Wagram, 23-26 octobre 1967 - Orchestre de Paris
* LP : EMI 2C 069-10595 / SME 91 685 / VSM CVAP ou VCL ou CVB 2037 / HMV ASD 2342 / Angel DOR-0123/4 (45 tours, Japon) / Angel S 36517 (p 1968) / VSM 2C 165-52511/14 (p 1977 "L'Orchestre de Paris et Charles Munch") / Angel RL 32061 / Electrola SME 91685
* CD : Emi 7243 5 72447 2 (+ Ravel) / CDC 7 47372-2 (p 1984) / 1 10595 2 (p 1986) / 7 69957 2 (in 'Charles Munch et L'Orchestre de Paris') / EMI Toshiba TOCE-14001 (p 2007) / TOCE-90012 (p 2008)
Durées : I. 13'45 - II. 6'15 - III. 14'50 - IV. 4'28 - V. 9'45 = 48'50
8/6 Rép. n° 108 (9/6 rép. n° 63 - comparatif)

« La plus longue de ses quatre versions [de studio] de l'oeuvre, elle puise son caractère exceptionnel grâce à l'enthousiasme juvénile mis par ce bâtisseur dans un projet riche en promesses [: l'Orchestre de Paris a été fondé il y a un mois]. Le chef oublie, ici, ses soixante-seize ans. Il conduit comme un jeune homme amoureux. Sans négliger, pour autant, une expérience de plusieurs décennie. Chaque phrase, le moindre des accents en portent la marque. L'immense et inépuisable générosité du maestro fait le reste. Un miracle se produit. Au terme de multiple écoutes, il demeure. » (Philippe Olivier, Charles Munch. Belfond, 1987 p. 119)

« On y retrouve une patte caractéristique, avec cette lecture hallucinée, ces flottement rêveurs et fantasmagoriques et la réserve de puissance que Munch savait déchaîner avec l'urgence et l'intuition qu'on lui connaissait, «Rêverie et passions», l'intitulé du premier mouvement, c'est la signature même de Charles Munch. Chaleureuse, fougueuse, mais aussi démoniaques dans la Marche au supplice et la Nuit de Sabbat, sa direction reste un modèle de romantisme débridé et d'extraversion. Qu'ils sont loin les Boulez calculateurs et les Karajan sophistiqués de ce naturel sanguin et de cette ivresse communicative ! Bien sûr on continuera à préférer la version Boston pour son accomplissement orchestral supérieur, mais on aurait tort de négliger cet enregistrement [...]. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 108)

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Munch [12]

ø Concert Paris, 14 novembre 1967 - Orchestre de Paris - [Archive radio ]

Il s'agit du concert inaugural de l'orchestre.

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Roger Muraro (piano)

ø 2011
* CD : Decca B004EU7VXG

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Muti

ø 1985 - O. Philhadelphie
* LP : Emi EL 270235-1
* CD : Emi CDC 7 47278-2
Durées : I. 15'34 (reprises) - II. 6'09 - III. 16'01 - IV. 6'43 (reprises) - V. 9'41 = 44'29
Rép. n° 163 / 3Y Diap. n° 308

« L'Orchestre de Philadelphie brille ici de tous ces feux, éclate de tous ses tonnerres et triomphe évidemment, dans le Songe d'une nuit de Sabbat traité un peu comme un concerto pour orchestre, ce qui est une des conceptions possibles de cette page où Berlioz a joué d'abord sur la couleur et sur le timbre. Mais Riccardo Muti accentue par trop les effets pittoresques de la Symphonie fantastique, de telle sorte que la continuité de l'oeuvre passe au second plan. Dans Rêverie-Passions, malgré la belle couleurs orchestrale, on ne retrouve ni l'émotion de Munch, ni le naturel de Barenboim. » (Jean Roy, Diapason n° 308 p. 64 - septembre 1985)

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N

Nagano

ø Concert Londres, Barbican Centre, 28 septembre 1995 - LSO - [Inédit ]

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Nagano

ø Concert janvier 1998 - O. Concertgebouw - [Archive radio ]
Durées : I. 15'18 (reprises) - II. 6'09 - III. 15'47 - IV. 5'37 - V. 8'50

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Nanut

ø c. 1972 - O. Radio Ljubjana
* CD : Forum 506 2197-2 / Classica D'Oro 5020 (p 1994)
Durées : I. 15'09 - II. 6'06 - III. 16'58 - IV. 4'37 - V. 11'20 = 55'07

Comme à l'habitude, les bandes de ce chef ont été publiées sous divers pseudonymes totalement inventés par des éditeurs peu soucieux d'art... Voici quelques exemples de références données par Hugo Röling :

  1. Adolph, Henry - Philharmonia Slavonica [CD]
  2. Bertrand, Loic - O. du Festival [CD]
  3. Gardinon, Jean - Paris Festival O. - Vivace 610 [CD]
  4. Lizzio, Alberto - Süddeutsche Philharmonie - Onyx 66012 / Pilz CDHC 160264-2 (p 1993) [CD]
  5. Riedel, Eugen - Berlin Symphony O. Essential Classics ASP 5031
  6. Scholz, Alfred - London Festival O. - Symphony 6009 [CD]
  7. Warren, George - Randolph New Classical Philharmony - Saphir [LP] / Intercord [CD]

Présentation du chef Slovène Anton Nanut

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Nézet-Séguin

ø Hilversum, Studio MCO5, mars 2009 - O. Philharnonique Rotterdam
* CD : BIS SACD-1800 (p 2010 + La Mort de Cléopâtre avec la soprano Anna Caterina Antonacci)
Durée : 54'30

Critique de Christophe Huss sur classicstodayfrance.com.

Critique en anglais de Dan Morgan.

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Norrington [1]

ø Londres, Abbey Road Studio, 1988 - London Classical Players
* CD : Virgin 3632862 / VM 561379-2 / Emi "Reflexe" CDC 7 49541-2
Durées : I. 14'18 - II. 5'55 - III. 14'33 - IV. 7'25 - V. 10'37 = 53'10
Son : Mike Clements
8 Rép. n° 12 / 4Y Diap. n° 439 / 2d Compact n° 40

Avec disposition de l'orchestre originale.

« Ce respect des intentions du temps et de Berlioz (par exemple quatre harpes ; martelés et «a punto d'arco» - de la pointe de l'archet - dans le premier mouvement ; trompettes sans pistons ; présence d'un ophicléide) sont éminemment louable. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres et, pour l'avoir écoutée plusieurs fois, partition en main, je puis témoigner, sans gloriole ni joie, de ma déception. La Rêverie du premier mouvement, à la fois apathique et nerveuse, ressemblent davantage, par ses aspects abrupts, à un cauchemar - ce qui peut s'expliquer et pourrait être prémonitoire. Mais par la suite, de trop nombreuses notes bousculées, télescopées et un rythme très «agitato» tirent dangereusement la partition vers un expressionnisme hors de propos. Et lorsque «l'Idée fixe» s'élève, ni belle dans sa sonorité, ni sûre dans sa ligne mélodique, on se demande à quoi bon tant de mal pour retrouver une justesse et une beauté qui nous échappent... On pourrait en effet reprocher à Roger Norrington bien des choses. Déjà en ce qui concerne le respect de la partition dont il se targue tant, mais où l'on trouve en fait maintes entorses (par exemple : coups d'archets ; notes piquées dans les finales de phrases ; silences apparent de la flûte doublant les violons : par exemple dans les mesures 20-30 de III ; discours haché; insuffisance grave de plusieurs instruments : en particulier du cor anglais dans III, du basson dans IV ; des trombones dans le Dies Irae ; des attaques manquées ; départ de la Danse de Sabbat, notamment...). Mais au-delà de ces remontrances, comment ne pas stigmatiser certaines insuffisances ? Le discours est trop souvent disparate et manque de « chic » («Scène de Bal») ; il est dépourvu de nef («Marche au supplice»), de sens sarcastique. Quant à «La Nuit de Sabbat» prise dans un tempo incertains et fluctuant, elle pêche par défaut d'ampleur, de nervosité : le fameux rire est tout simplement raté : tout le final semble joué par quelque Saint-Placide... Non, vraiment, j'attendais mieux de Norrington [...]. » (Jean Gallois, Compact n° 40)

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Norrington [2]

ø Concert Bremen, septembre 2003 - Musikfest Bremen - [Origine : Archive radio]

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Norrington [3]

ø Concert septembre 2003 - SWR Stuttgart - [Origine : Archive radio]
Durées : I. 14'46 - II. 6'04 - III. 16'13 - IV. 7'50 - V. 11'20

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Norrington [4]

ø 2011 - SWR Stuttgart
* CD : Hänssler Classics CD 93.103 (p 2012)
Durées : I. 14'46 - II. 6'09 - III. 16'13 - IV. 7'50 - V. 11'48

Critique par Christophe Huss.

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Nozy

ø 1994 - S. Band Belgian Guides
* CD : DHM records (P: EMI Toshiba)
Durées : I. 14'49 - II. 5'50 - III. 16'15 - IV. 5'00 - V. 10'16

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Mravinsky

ø Concert 26 février 1960 - OP. de Leningrad
Durées : I. 13'20 - II. 6'00 - III. 14'40 - IV. 4'22 - V. 9'49

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O

Ormandy [1]

ø 1951 - O. Philhadelphie
* LP : Columbia ML 4467 (p 1951) / Philips L 01159
Durées : I. 12'50 - II. 6'10 - III. 15'32 - IV. 4'24 - V. 8'52

« ... Son tempérament ne destinait assez peu au répertoire berliozien. Aussi, ne s'étonnera-t-on pas si sa conception se révèle plutôt prosaïque et aussi peu fantastique (au sens hoffmannien) que possible. Certes, il n'y a que des éloges à faire à la mise en place et à la virtuosité de son magnifique orchestre.Le manque de rayonnement expressif ne va-t-il pas jusqu'à conférer à la « Marche au supplice » et à sa conclusion quelque chose de guilleret ? De même, la violence du 1er mouvement assez laborieusement phrasé, ou ce « Bal » qui évoque plus un chahut chez Mabille qu'un conte d'Edgar Poë. La « Scène aux champs », sans être parfaite, est sans doute le mouvement le plus réussi... » (Marcel Marnat, Revue « Disques » n° 105 - janvier 1959)

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Ormandy [2]

ø New York, 14 décembre 1960 - O. Philhadelphie
* CD : Sony "Essential Classics" SBK 46 329 (+ Dukas, Moussogsky)
Durées : I. 12'53 - II. 6'04 - III. 15'28 - IV. 4'33 - V. 9'28 = 48'40
6 Rép. n° 133 p. 78 / 4Y Diap. n° 368

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Ormandy [3]

ø 1978 - O. Philharmonia
* LP : RCA
Durées : I. 13'47 - II. 6'35 - III. 16'18 - IV. 4'00 - V. 9'00

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Orozco-Estrada

ø 2012 - Tonkünstler-Orchestra Niederösterreich
* CD : Oehms Classics OC 869 (p 2013)

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Ostrowski

ø 20-22 sept. 1995 et 14-15 janv. 1996 - BRTN Philharmonic Orchestra Bruxelles
* CD : Koch "Discover" DICD 920421 (p 1997)
Durées : I. 16'00 (reprises) - II. 6'30 - III. 17'40 - IV. 6'50 (reprises) - V. 10'13

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Willem van Otterloo [1]

ø 18-25 juin 1951 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : Philips A 00123 L / A 00254 L / G 03026 L
* CD : Philips "Berliner Philharmoniker Rediscovered" 442 9128 [4CD] (p 2007)
Durées : I. 12'43 - II. 5'53 - III. 15'07 - IV. 4'31 - V. 8'50

Cet enregistrement a été disponible vers 1963 sous la référence Associated Recordings Company FDY 2027, avec pour nom fantôme de chef, André Lysan...

« Willem van Otterloo s'impose comme un chef avec lequel on doit désormais compter... (il) enlève la partie haut la main (il n'est que d'entendre les deux derniers mouvements d'une rutilance sonore qui paralyse toute critique)... Pas de gros plan pour la cloche mais les techniciens ont replacé le gong dans sa perspective habituelle... Ce disque est à placer sur le même plan que celui de Monteux, le plus élevé. » (Armand Panigel, Revue « Disques » n° 50 - Été 1952)

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Willem van Otterloo [2]

ø 1959 - OP. de la Haye ["Residentieorkest"]
* LP : Philips 838 601 / Fontana "Le cercle musical" 700 046 WGY / CL 698032 [mono] / 875025 CY
* CD : Decca 464 092-2
Durées : I. 12'51 - II. 5'59 - III. 15'25 - IV. 4'32 - V. 8'57

« Cette nouvelle version de van Otterloo (qui l'avait déjà gravée avec la Philharmonie de Berlin) est éloquente et extrêmement soignée, tout en ne me paraissant pas appelée à modifier le palmarès de la Tribune des discophiles : Van Otterloo propose une lecture attentive et souvent convaincante mais il semblera terne à ceux qui se souviennent des flamboiements de la "Marche au supplice" (par exemple) des versions Argenta et Karajan. » (Aldo Virelli, Revue Belge des Disques n° 85 - mai 1960)

« Van Otterloo se trouve laminé au niveau de bonne routine. » (F.C. Lemaire, Revue Belge des Disques n° 86 - juin 1960)

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Willem van Otterloo [3]

ø Concert 1974 - OS. de Sydney
* LP : RCA
Durées : I. 13'21 - II. 6'00 - III. 15'50 - IV. 4'32 - V. 9'23

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Ozawa [1]

ø c. 1967 - OS. de Toronto
* LP : CBS 32 11 0036 (/0035 mono)
* CD : CBS MBK 44801
Durées : I. 13'08 - II. 6'14 - III. 13'39 - IV. 3'55 - V. 8'58

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Ozawa [2]

ø février 1973 - OS. de Boston
* LP : DG 2530 358
* CD : DG "Galleria" 431 169-2 (p 1990 + Scène d'amour de Roméo et Juliette)
Durées : I. 13'02 - II. 6'17 - III. 14'25 - IV. 4'00 - V. 9'09
6/8 Rép. n° 31 (plus 1 point au comparatif n° 63) / 3Y Diap. n° 367

« Bouclé en pile quatre minutes, le 4e mouvement de sa Fantastique ressemble moins à une marche au supplice qu'à une chevauchée au petit trot. Ses tempo ne sont pourtant pas à proprement parler d'une célérité délirante (ils sont à peine plus rapide que ceux de Munch). Mais là où Munch met l'orchestre en ébullition et dynamise la trame orchestrale en profondeur, Ozawa donne simplement l'impression de garder les yeux fixés sur un gros chronomètre en acier chromé. Sa Fantastique est brillante et sèche, d'une virtuosité démonstrative (on est à Boston) mais qui n'émeut guère. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 31)

« L'interprétation d'Ozawa semble dénuée de sentiments. Rêverie-Passions défilent avec lui en un tempo particulièrement lent, animé d'un parfait legato digne de Mendelssohn contemporain. De même, Ozawa n'a pas l'air de savoir ce qu'est le tournement irrésistible d'une valse et lui insuffle des relents wagnérien. Mais, avec la scène au champs, si Ozawa n'est pas encore prêt à décrire un paysage pastoral, il modèle admirablement le tissu délicat où s'épanche une clarinette, puis un cor anglais, dont les beautés de timbres vous émeuvent soudain. Le cortère tragique de la Marche au supplice prend sa dimension insensée, tandis que le Songe d'un Nuit de Sabbat n'a encore jamais atteint cet aspect « énorme », démoniaque, goguenard : c'est une orgie générale, menée de main de maître où l'on reconnaît la patte exceptionnelle d'un des meilleurs techniciens actuels de l'orchestre. Ici, Ozawa est à son affaire : c'est une véritable prémonition du « Sacre du Printemps ». » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 182 - décembre 1973)

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P

Paita

ø Londres, Kingsway Hall, novembre 1977 - LSO
* LP : Lodia LO 777 (p 1978) / Decca 7659
* CD : Lodia LO-CD777
Durées : I. 12'51 - II. 5'45 - III. 15'22 - IV. 4'03 - V. 9'43 = 48'
1Y Diap. n° 235

« Dès la pochette, le ton est donné : on y titre simplement « La Fantastique ». Fantastique, en effet, l'éblouissante démonstration de virtuosité instrumentale que Carlos Paita fait exécuter à l'Orchestre Symphonique de Londres - décidément l'un des plus grands orchestre actuels par sa technique mais aussi par ses qualités de timbres et de nuances. Eblouissante prestation, donc quoique non dénuée de quelques imperfections comme les cloches du Dies irae qui ne trouvent pas le moyen de tomber sur les temps. Fantastique, saisissant, inouï - tel le chef veut-il nous faire entendre cet « épisode de la vie d'un artiste ». Aussi les tempos sont-ils forcés, en rapidité comme en lenteur, avec des ralentis et des accelérés vertigineux. Même outrance sur les multiples indications de nuances d'une partition constamment sollicitée. [...] Le Spleen, la rêverie morbide, la flamme ardente du romantisme naissant ne sont évidemment pas le propos de Carlos Paita. » (Gilles Cantagrel, Diapason n° 235 - janvier 1979)

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Paray [1]

ø 4 et 6 décembre 1950 - O. Concerts Colonne
* LP : Vox PL 6950 (p 1951)

« ... L'Orchestre Colonne semble plat, terne, éteint. Certes, la direction de Paray rattrape partiellement ce cruel handicap... Comme Monteux, Paray sait « galber » une phrase « à la française » (La « Valse » du Bal par exemple)... » (Armand Panigel, Revue « Disques » n° 50 - Eté 1952)

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Paray [2]

ø 28 novembre 1958 - OS. de Detroit
* LP : Mercury SR 90254 / AMS 16055 / Philips 6513 015 / Philips GL 5829
* CD : Mercury "Living Presence" 475 6622 / 434 328-2 (+ Marches hongroise, Marche des Troyens, Le corsaire, Le carnaval Romain)
Durées : I. 11'33 - II. 5'33 - III. 14'36 - IV. 4'20 - V. 9'03
9/7 Rép. n° 61 / 4Y Diap. n° 396 / Choc du Monde n° 170

« Des les premières mesures de 'Rêverie et Passions' s'impose un son incisif, percutant, légèrement acidulé, servi par une nervosité du tempo qui active sans cesse le propos. Il y a en effet quelque chose d'impatient dans le tourbillon vertigineux du 'Bal'. Le chant rêveur du début de la 'Scène aux champs' n'en contraste que plus avec la frénésie tourmentée de sa partie centrale. On retrouve ce même côté déterminé dans une cinglante 'Marche au supplice', alors que cette combinaison des jeux de timbres explose bien sûr dans un 'Finale' haletant dont la frénésie tourmantée ne se départit jamais. » (Serge Martin, Diapason n° 396, septembre 1993, p. 106)

« [Cette interprétation est] tranchante, directe, avec une grande vivacité dans l'animation interne de la pâte orchestrale, souvent prise par la fièvre, en particulier sur les cuivres très polyphonique, d'une clarté solaire constante, traversée par une pulsation échevelée, souvent très staccato, et menée tambour battant avec un panache éblouissant. Le «Songe d'une nuit de sabbat» est explosif à souhait, et la densité de l'orchestre correspond bien à cette conception musclée et haute en couleur qu'affectionne Paray dans la musique française. On sera surpris par les première mesure du «Bal» où la pulsation n'est pas sans évoquer quelque Nuit sur le Mont chauve [...]. Bien sûr, une telle conception essentiellement motorique et rythmique, entraîne parfois quelques pointes de prosaïsme («Scène au champs») et quelques tendances mécaniques [...] mais la fuira contrôlée de Paul Paray est tellement impérieuse qu'on se laisse emporter de bout en bout par ce Berlioz électrique, à la fois sarcastique et hautain. [...] » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 61)

Discographie de Paul Paray à Détroit.

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Jonel Perlea

ø c. 1959 - OS. Bamberg
* LP : Vox STPL 511 090 / Marshall
* CD : Collection "Au Coeur Du Classique"
Durées : I. 14'31 - II. 6'17 - III. 18'46 - IV. 4'41 V. 10'12

Cet enregistrement a paru en lp sous le pseudomyme de Leonardo Scotti, avec le "Rome Symphony Orchestra"...

« ... cette version nous déçoit tant qu'il est possible. Perlea se laisse aller à quelque improvisation au cours des « Rêveries et Passions », se permet dans la scène du « Bal » des coquetteries intempestives, ne situe pas de manière assez précise dans l'espace sonore les instruments qui dialoguent dans la « Scène aux champs » et, conservant au « Songe d'une nuit de Sabbat » son apparence de délire tumultueux, n'obtient pas tous les effets que réalisent en l'occurrence les chefs parfaitement lucides qui se nomment Argenta, Beecham ou Frémaux. » (Jean Roy, Revue « Disques » n° 117 - 1960)

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Nikolai Petrov (piano)

ø c. 1995
* CD : Russian Disc / MCA 10332 ?
Durées : I. 13'57 - II. 6'04 - III. 18'04 - IV. 5'07 - V. 10'12

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Pierné

ø 1928 - O. Concerts Colonne
* 78t : Odéon 123536-39
* CD : Lys LYS 287
Durées : I. [non enregistré] - II. 6'58 - III. [non enregistré] - IV. 5'09 - V. 10'25
Rép. n° 113 / 4Y Diap. n° 447

« Peu après Weingartner, Gabriel Pierné enregistrait des fragments chez Odéon. Cet enregistrement est «miraculeux» vu l'époque où il fut réalisé... Par ailleurs, Pierné, adoptant un mouvement infiniment plus modéré que celui des autres chefs qui ont enregistré la partition, nous présente une analyse beaucoup plus détaillée que celle de ses concurrents... Cet enregistrement fragmentaire avait, à l'époque, relégué dans l'ombre la version (complète, elle) que Pierre Monteux avait réalisée avec l'Orchestre Symphonique de Paris. » (Armand Panigel, Revue « Disques » n° 19/21 - décembre 1949)

« Ce qu'on perçoit aujourd'hui de cette interprétation de 1928 semble banal - sinon caricatural. La Bal de la Fantastique balance comme du musette, la Marche au supplice pèse des tonnes et les bois du Sabbat ricanent comme les souris de Walt Disney. Découvririons-nous le Berlioz dans Fantasia ? Non, Pierné, c'est l'anti-Stokowski... Comme l'anti-Monteux et l'anti-Munch, hélas. Dès 1928, la fougue romantique n'était déjà plus son affaire ! » (Ch. Deshoulieres, Diapason n° 447)

« Note d'intérêt historique maximale et note d'interprétation minimale : les amateurs se reconnaîtrons, mais « objectivement » c'est plutôt 4/2. » (Ch. Huss, Répertoire n° 113)

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Plasson

ø 1989 - O. du Capitole de Toulouse
* CD : Emi CDC 7 54010-2 (+ Carnaval, Corsaire-ouverture)
Durées : I. 13'36 - II. 6'14 - III. 16'03 - IV. 4'38 - V. 9'34
6/7 Rép. n° 28 / 4d Compact n° 55

« On perçoit très bien en écoutant ce disque l'énorme effort d'analyse [Plasson] s'est livré, aussi bien sur la partition qu'avec l'orchestre. Il en résulte une très grande clarté des plans sonores et une belle précision instrumentale, particulièrement sensible du côté des bois. A l'évidence tout le monde à très bien travaillé, pour essayer de garder la meilleure contenance possible face à une concurrence féroce où l'on retrouve les phalanges internationales les plus prestigieuses. [...] Trop souvent Plasson paraît hésitant, un peu comme si sa crainte de mettre l'orchestre en difficulté l'empêchait d'aller jusqu'au bout de ses intentions. On est par exemple très déçu, dans la Marche au supplice, par la prudence des cuivres qui succède pourtant à une excellente introduction, tourmentée et ténébreuse à souhait. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 28)

Cet enregistrement est paru en CD pirate sous le pseudonyme de Pierre Carbidier chez Apollo, avec soit disant l'orchestre de l'ORTF, (ref. 319)

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Prêtre [1]

ø c. 1965 - O. National de l'ORTF
* CD : STEF Productions
Durées : I. ? - II. 6'12 - III. 14'57 - IV. 4'45 - V. 9'09

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Prêtre [2]

ø 1969 - OS. de Boston
* CD : RCA 74321 74008-2 / "Papillon" GD 86720 / "Red Seal" VD 60634 (p 1990 + Carnaval Romain, Corsaire/Munch-1958)
Durées : I. 13'34 - II. 6'21 - III. 16'41 - IV. 4'45 - V. 9'33
7/6 Rép. n° 63 (comparatif) / 3d Compact n° 65

« Georges Prêtre a enregistré en 1969, à la tête du prestigieux orchestre de Boston, une Symphonie fantastique de grande tenue, dont la principale qualité est le souci de l'analyse, de la curiosité et de la clarté orchestrale - à défaut de la trempe maximale. On ne retrouve peut-être pas, dans l'intense lyrisme de Prêtre, la vigueur délivrée de Munch, ni sa « furia fancese » proprement délirante. Cette version paraîtrait même quelque peu austère, en tout cas moins envoûtante et plus distante. » (Olivier Philipponnat, Compact n° 65)

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Prêtre [3]

ø 1985 - OS. de Vienne
* LP : Teldec 6 43300
* CD : Teldec 8.43300 ZK (p 1988) / 74791 (+ Schoenberg)
Durées : I. 13'02 - II. 6'10 - III. 15'31 - IV. 4'30 - V. 9'22
3Y Diap. n° 318

« A l'écoute de Georges Prêtre dirigeant la « Fantastique », on retrouve le style de toute une filiation, celle de Cluytens ou Dervaux, ses maîtres. Au pupitre des Wiener Symphoniker « son » orchestre, il obtient la parfaite mise en scène qu'il trouve conforme à l'esprit de cet « Episode de la vie d'un artiste ». Prêtre construit son interprétation comme une suite de tableaux, annonçant ceux d'une « exposition » délibérément d'allier le romantisme au dramatisme théâtrale dont il est un maître en tant que chef lyrique. Ceci nous vaut des Rêverie et passions quelque peu sollicités, où les accents se veulent à la fois l'agitato et l'appassionato demandés, un Bal plus affiné que réellement chorégraphique et rêvé, une Scène aux champs magnifique et retenue, wagnérienne en sa pureté d'interlude plus que l'adagio, une Marche au supplice sans surcharge, mais où les vents des Wiener Symphoniker ne sont ni démoniaques, ni saisisants, enfin un Songe où clarinette et piccolo limitent le plaisir [...]. » (P-E. Barbier, Diapason n° 318 p. 94 - juillet 1986)

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Prêtre [2]

ø Concert Vienne, Musikverien, 18 mars 2001 - Orchestre Philharmonique de Berlin - [Inédit ]

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Previn [1]

ø 1976 - LSO
* CD : Emi "Double Forte" 69512-2 (+ Requiem 1980)
* LP : HMV ASD 3496
Durées : I. 15'29 (reprises) - II. 6'23 - III. 17'11 - IV. 5'24 - V. 10'40
4Y Diap. n° 436

« La Fantastique ne manque pas des fulgurances de l'improvisation, mais semble s'engluer dans une vision hypnotique de l'oeuvre : Rêverie aux tempos extrêmement fluctuants (au-delà des ruptures berlioziennes), Passions foisonnantes que trahis le manque d'homogénéité des cordes. Après un Bal un peu lourd et inutilement sensuel (traits savonnés dans le presto final), la Scène au champs avoue un fantastique de plus en plus affirmé. De même, la Marche au supplice, d'une pâteuse lenteur, avec ses bizarres et monstrueuse ciselures grossies à la loupe, prépare la plongée dans une Ronde paradoxale, d'une étonnante et terrible clarté... » (Marie-Aude Roux, Diapason n° 436)

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Previn [2]

ø 1984 - RPO
* CD : Kultur Video D4572 [3 DVD] / BBC TV/RM Arts [DVD]
Réalisation : Herbert Chappell
Durées : I. 15'57 (reprises) - II. 6'23 - III. 19'13 - IV. 5'24 - V. 10'28

Courte critique en anglais de Robert Cummings.

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Previn [3]

ø 29-30 juin 1991 - RPO
* CD : RPO Records CDRPO 7016 (+ Corsaire-ouverture) / Carlton Classics 30367 02162 / BBC TV/RM Arts
Durées : I. 15'34 (reprises) - II. 6'19 - III. 17'02 - IV. 4'45 - V. 9'51

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R

Rattle [1]

ø Concert Rotterdam, 14 février 1997 - OS. de Rotterdam - [Archive radio ]
Durées : I. 14'30 (reprises) - II. 5'58 - III. 15'32 - IV. 6'38 (reprises) - V. 9'09

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Rattle [2]

ø Concert Vienne, Musikveirein, 20 avril 1997 - Orchestre Philharmonique de Berlin - [Archive radio ]

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Rattle [3]

ø Concert Paris, Théâtre des Champs Elysées, 21 avril 1997 - Orchestre Philharmonique de Berlin - [Archive radio ]

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Rattle [4]

ø Berlin, Jesus Christus Kirche, 30 mai 2008 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : Emi 216 2240 (p 2008 + La mort de Cléopâtre avec Susan Graham)
Durée : 55'22

Une critique en allemand de Christoph Braun.

Une critique en anglais de John Quinn.

Il existerai un autre enregistrement de 1996 avec Vienne dans les archives d'Emi.

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Pierre Réach (piano)

ø 1993
* CD : Arcobaleno AAOC 93222
Durées : I. 14'21 - II. 6'19 - IV. 13'45 - IV. 4'38 - V. 11'00
6 Rép. n° 75, 160 / 5Y Diap. n° 403

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Reuter

ø 1990 - O. Opéra Comique de Berlin
* CD : Berlin Classics 492 109 / Edel Classics 0185362BC
Durées : I. 15'47 (reprises) - II. 6'47 - III. 18'47 - IV. 5'11 - V. 10'32
4/7 Rép. n° 80

« [Ce disque est pouvu d'un] orchestre fort présentable [...], [d'une] prise de son DDD très correcte, [d'un] chef raisonnablement efficace. Cela dit, à long terme, l'interprétation s'essouffle, et ce ne sont pas quelques prétendues trouvailles dans la « Nuit de Sabbat » plutôt des bizzarreries instrumentales en fait) qui retiennent durablement l'attention. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 80 p. 29 - mai 1995)

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Rodzinski

ø c. 1940 - O. de Cleveland
* 78t : Columbia MM-488
* LP : Columbia RL 3059

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Roth

ø 2009 -
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