Mise à jour : 19 mai 2003

Discographie Bruckner
Huitième symphonie

en ut mineur - Wab 108



C

Celibidache [1], ø 20 décembre 1974 Exclusive EX92T44/46 (avec pour date 1977) [Rococo 2135 / OW 7204-5 RC - LP]
[Edition utilisée non connue]

Celibidache [2], Concert 1975 ? OS. Radio Stuttgart - Meteor MCD 050/051

Celibidache, 1976 (DG 445 471-2)

Celibidache [3], ø Concert Stuttgart, Liederhalle, 23 novembre 1976 OS. Radio Stuttgart - DG 445 471-2 (coffret - avec répétitions de III.)
Durées : I. 16'16 - II. 13'52 - III. 27'08 - IV. 26'04 = 1 h 23'20 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]
8 Rép. n° 137 / 4Y Diap. n° 472

« Je revandique un préjugé favorable pour la période « stutgartienne » de Celibidache en regard des ultimes années munichoises. Sa maîtrise technique comme son exigence y atteignent leur apogées et influx physique ne connaissait pas encore d'entrave rédhibitoire. Car en professant la même « foi » musicale en Bruckner, voire les mêmes sophismes relatifs au tempo juste (qui « résulte de façon contraignante de la structure de la composition elle-même »...), Celibidache battait alors la mesure lentement, certes, mais de manière infiniment moins caricaturale que dans ses dernières années. [...] Celibicache travaillait dès cette époque une pâte sonore d'une plénitude étonnante [...], obtenant simultanément une douceur et une densité inouïe dans les voix intermédiaires. [...] Avec les années, ses lectures gagneront en lyrisme et en perfection de détail sans retrouver la vitalité, la verdeur rythmique qu'on percevait encore à Stuttgart. [...] Toujours jouée, hélas ! dans l'édition Nowak, qui valide les coupures apportées par Bruckner à son texte, la Huitième donne l'impression de tissus resserrés : l'absence d'incisivité des accents et la dissolution du squelette rythmique n'obèrent plus ici une direction tout aussi rayonnante (puissance, gestion miraculeuse des transitions, des micro inflexions...) même si celle-ci, orchestre et conditions techniques obligent, ne distille pas constamment le même nectar sonore. » (Gérard Belvire, Répertoire n° 137 p. 37 - juillet 2000)

Celibidache, 1977 (Exclusive 92 T 44/46)

Celibidache [4], ø Concert 13 novembre 1977 OS. Radio Stuttgart - Exclusive 92T44/46
Durées : I. 16'12 - II. 14'03 - III. 28'20 - IV. 26'27 = 1 h 25'02 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]

Celibidache [5], ø Concert 4 avril 1985 OP. Munich - Meteor MCD 036/037 / Audior AUDM 2505/2506

Celibidache [6], ø Concert Tokyo, Suntory Hall, 20 octobre 1990 OP. Munich - [Vidéo] Sony C-898 (VHS) / S2LV 48317 (CDV)
Durées : I. 20'06 - II. 16'38 - III. 31'33 - IV. 29'19 = 1 h 37'41 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]
Réalisation : Shokichi Amano
Diap. d'or n° 393 / Choc Monde n° 166

« Avec Celibidache, on tient sans doute une des plus belles versions - sinon la référence absolue - de cette mytique Huitième. Chef aussi marginal que génial, il parvient à maintenir une tension à un niveau inégalé, malgré des tempos très étirés. Obtenir autant de mouvement et d'urgence dans la lenteur et le dépouillement le plus absolu, tient de la sorcellerie. Faire un sort à chaque note tout en gardant le fil conducteur d'une vision d'ensemble totalement maîtrisée dans son cheminement, porter l'émotion et la spiritualité à de tels somments, voilà peut-être ce que l'on devra considérer comme le testament artistique d'un grand prêtre qui n'est pas près d'être remplacé. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 96 p. 11 - novembre 1996)

« Il faut reconnaître que l'inhumaine Huitième est sans doute celle qui sied le mieux à Celibidache. [...] Ol serait injuste de ne pas mentionner la superbe prestation de l'Orchestre philharmonique de Munich, formation que Celibidache dirige depuis 1979. Soulignons l'homogénéité parfaite des cordes, la rondeur des bois, la puissance des cuivres et l'excellence du timbalier [...]. » (Philippe Venturini, Monde de la Musique n° 166 p. 118 - mai 1993)

Celibidache, 1993 (Emi 5 56696-2)

Celibidache [7], ø Concert Munich, 12-13 septembre 1993 OP. Munich - Emi CDC 5 56696-2
Durées : I. 20'56 - II. 16'05 - III. 35'04 - IV. 32'08 = 1 h 44'13 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]
7 Rép. n° 117 / Recommandé Classica n° 5

« Une fois encore la lenteur de Celibidache le démarque, avec notamment un premier mouvement distendu (21' contre 14' chez Horenstein !). Le scherzo noté lui aussi « Allegro moderato » perd ici une partie de sa signification comme de son potentiel de contraste : la rupture avec le trio, indiqué « langsam », est fatalement estompée. En outre, Celibidache paraît deux fois moins rapide que Giulini qui, en réalité prend encore plus de temps dans ce mouvement ! C'est que l'absence d'incisivité des accents et la dissolution du squelette rythmique ne sont pas des leurres agités par les méchants critiques coupables [...]. Il est ainsi difficile d'admettre un III indiqué « Feierlich langsam, doch nicht schleppend » et malgré cela joué très « schleppend » (traînant) pendant 35' : record absolu de la discographie passée, présente et à venir. La dilution du rythme frôle l'insupportable dans une mesure battue à la croche alors qu'il s'agit d'un 4/4. Bien sûr, le talent de Celibidache tire parti de cette atomisation du son dans une fragmentation diaphane (ah! cette harpe ineffable sur le velours mauve des cordes !) qui vous plonge dans un bain torpide dont rien ne prouve que le compositeur l'avait souhaité. Le finale souffre moins de cette lenteur. Depuis la chevauchée initiale des cors et trombones jusqu'à la conjugaison magistrale des thèmes dans la péroraison, le morceau est organisé avec puissance et majesté. Jamais avec élan ni mordant, hélas, mais quelle beauté, tout de même: écoutez la fulgurance du second thème aux trompettes et bois, et toutes les transitions, les micro-inflexions... J'avoue m'être une fois encore laissé subjuguer, l'irritation passée. » (Gérard Belvire, Répertoire n° 117 p. 32 - octobre 1998)

Celibidache [8], ø Concert Lisbonne, 23 avril 1994 OP. Munich - Audior AUD 7001-2 / Re!Discover RED 39 / Toshiba/EMI TOCE 9808-9 [Audior 607/10 - LP]
Durées : I. 19'19 - II. 15'46 - III. 33'16 - IV. 31'12 = 1 h 40'00 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]

Chailly, 1999 (Decca 466 653-2)

Chailly, 10-12 mai 1999 O. Concertgebouw - Decca 466 653-2 / UCCD 1061
Durées : I. 16'05 - II. 14'59 - III. 25'29 - IV. 22'06 = 1 h 19'01 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]
6 Rép. n° 160 / 4Y Diap. n° 494 / 3* Monde n° 268 / 4 Classica n° 45 / 6 Crescendo n° 60


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