Mise à jour : 17 décembre 2005
(Clavier-Übung IV)
Dähler, Jörg
Ewald, ø juillet 1985 - Claves CD50-8601
Durée : 66'43
Instrument : Clavecin William Dowd, 1979.
2Y Diap. n° 326
«[L'interprétation de Jorg Ewald Dähler,] à l'image du texte accompagnant ce disque, est sérieuse, appliquée, docte, soucieuse d'analyser la structure de l'oeuvre. Mais elle semble tellement pétrie de respect devant ce que Dähler considère avant tout comme une admirable construction intellectuelle, que la dimension ludique, expressive et humaine lui échappe presque totalement. [...] Il est saisisant de constater que la mise en évidence de l'architecture, qui est pourtant le choix de Dähler, est plus nette dans des interprétations qui osent aller jusqu'au bout de leur vision, à travers l'apparente improvisation, chez Gould ou chez Pinnock. » (Ch. Einhorn, Diapason n° 326 p. 120 - avril 1987)
Dreyfus, Huguette, ø
Paris, 1988 - Denon CD-73677
Durée : 79'15
8/8 Rép. n° 22 / 3d Compact n° 51
« D'emblé [le jeu d'Huguette Dreyfus] séduit : l'Aria est joué avec subtilité, douceur... A aucun moment, il ne bouscule l'ordre établi de l'écriture de Bach, immortelle et infaillible. Elle pénètre l'humanisme de cette oeuvre, secrète, mystérieuse, avec un sens aisé, voire tranché de la poésie. Le doigté sculpte serei nement le galbe de la mélodie : tout y est, la souffrance, la joie, le recueillement. Chaque ligne respire, s'insinue en vous comme un message musical empreint d'espoir. La huitième variation, franchement rythmé, sème un plaisir d'écoute sans cesse renouvelé. La relative rapidité du tempo est marqué avec nuance. Le rafinement de la variation Canone alle Settima [Var. 21] est tranquille, paisible. On en tire l'enseignement suivant : Bach va à l'essentiel, il nous parle au fond du coeur.
Le seul reproche que je ferai à cette interprétation, c'est son léger manque d'homogénéité : il s'agit davantage d'une succession de variations que d'une grande et longue oeuvre à la gloire du clavecin. Enfin, prise dans la continuité, cette vision peut ennuyer par une escétique construction [...]. Quoi qu'il en soit, Huguette Dreyfus vient de nous offrir une magnifique réalisation, baignée de clarté et conduite avec une rare intuition. » (Philippe Demeure, Répertoire n° 22)
« A première écoute, il y a peu de critiques à faire à cet enregistrement des Variations Goldberg. Pas beaucoup de louanges exceptionnelles non plus. [...] Force est de reconnaître que malgré, malgré les coloris superbes de son instrument, malgré l'infaillibilité de son jeu, ses Variations Goldberg, semblent privées d'une certaine liberté créatrice [...]. Chaque variation s'enchaîne à la précédente, chacune parfaitement caractérisée ; les canons succèdent aux fantaisies, toutes de bon goût. Mais rien ne vient nous accrocher, nous surprendre. Telle fughetta (Var. 10) est plus aérienne que le reste, tel adagio (Var. 14 est plus poignant, mais l'emphase de l'ouverture à la française (Var. 16) nous replonge dans une certaine routine, de haut niveau certes, mais sans surprise. » (J-L. Macia, Compact n° 51)
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