Mise à jour : 17 décembre 2005
(Clavier-Übung IV)
Richter [1], ø janvier 1956 - Teldec 4509-97902-2
/ WPCS-22013 (+ Partitas) [Telefunken 6 41337 AH - LP]
Durée : 44'55
Un article en anglais sur www.bach-cantatas.com.
Richter
[2], ø Munich, 11 avril 1970 - DG 445 057-2 [270757 -
LP]
Durée : 77'16
Richter [3], ø Concert Tokyo, Ishibashi Memorial Hall, 19 février 1979 - TDK OC 003 (p 2001)
De Robertis, ø 1997 - Fonit Cetra CDC-118 (p 1997)
Ross [1], ø Concert
Université Ottawa (Pavillon Tabaret), 1er avril 1985 - Erato 3984 20972
2 / Fonovox VOX 7882-2 [Origine : Radio Canada]
Clavecin Yves Beaupré.
10 Rép. / Diap. d'or n° 445
« Inébranlable et sensible, serein et virtuose, apollinien en somme, le « mauvais garçon » du clavecin opère ici en maître, touche avec un art décidément unique la somptueuse machine d'Yves Beaupré, édifie une immence chaconne un peu à la manière de son professeur [Kenneth] Gilbert, aussi robuste dans la structure que svelte ans les figure. Pas un écart, pas une grimace, pas un des « je suis là » qui altéraient la version officiel de ses Goldberg (1988). Jusqu'en ces moments où, tel le chat grimpant à heure fixe au rideau du salon, Bach « pique sa crise » (20e, 23e Variations), jusqu'en ces autres moments où les sanglots longs d'un imaginaire violon coulent des doigts les moins musclés de la mains droite pour chanter le regret des mondes inaccessibles (25e Variation...), l'interprète conserve une poignante noblesse, sans pompe, sans aucune parcimonie. Jamais scolaire, toujours impérieux. » (Ivan A. Alexandre, Diapason n° 445 p. 118)
« On retrouve en live l'incomparable tendresse, la noblesse d'âme et le toucher lumineux de Ross. On regrette toutefois que certains choix, bouleversants au concert, ne passent pas au disque, tel l'autère voile de pudeur que jette le claveciniste sur la Variation 15. » (Gaëtan Naulleau, Diapason n° 466 p. 47)
Ross [2], ø Paris, Salle Blanqui, 28 janvier
1988 - Virgin "Veritas" 5 91869 2 / Emi CDC 7 49058-2
Clavecin : David Ley
Durée 75'39
10 Rép. n° 7 / Diap. d'or n° 482 / 4d Compact n° 35
« Le grand claveciniste américain aborde le cycle avec une simplicité, un charme, une décontraction, qui clouent sur place tous ses concurrents : un tempo décidé, mais non précipité, une ornementation éblouissante qui donne à la phrase un balancement d'une élégance incomparable. Assurément le fruit de sa longue complicité avec la musique française. Cette aisance se retrouve tout le long des Variations qui, à aucun moment, ne visent à être de la musique « savante ». Ross nous montre un Bach humain, familier, parfois plein d'humour, comme dans la 14e Variation. Il édifie les multiples canons avec un sens rigoureux de l'architecture et pourtant « sa » rigueur n'est jamais ostensible. [...] La Variation 25 n'a pas cette gravité métaphysique que lui donnent Tracey ou Pinnock. Plutôt qu'un choral orné, on entend un limpide adagio de concerto tout imprégné d'espérance et de lumière. [...] L'interprétation de Ross nous permet d'entendre toutes les reprise, exception faite de l'ultime citation de l'Aria. [...] Prodige aussi de ne jamais prendre conscience de la virtuosité de l'interprète qui malgré des tempos très rapides [...] ne fait jamais montre de sa fabuleuse habilité digitale ! » (Francis Albou, Répertoire n° 7)
« Deux surprises majeures à l'écoute de ces Variations Goldberg. Tout d'abord les sonorités cristalines et rafinées d'un clavecin transparent. Ensuite les tempos inhabituels de plusieurs variations. [...] Scott Ross lui-même nous renseigne : faute d'indications précises de tempos sur la partition, le claveciniste américain a opté pour une solution originale en groupant des cellules de variations successives qu'il prend sur des rythmes proches pour ne pas dire identiques. D'où cette impression de lent cheminement entre les îles d'un archipel. D'où cette sensation progressive d'être hypnotisé par une musique statique ou se mouvant à pas comptés, sensation renforcée par le respect total de toutes les reprises. [...] De canons en canon, la musique de Bach semble couler avec une tranquille et implacable sérénité. Ce nivellement des contrastes rythmiques surprend de la part d'un musicien aussi peu conformiste que Scott Ross. Mais n'est-ce pas pour lui une manière élégante --et musicologiquement défendable --de se distinguer ? Une version différente des Goldberg qui ne manque pas de séductions. » (J-L. Macia, Compact n° 35)
Rousset, ø Castre, Eglise St-Hippolyte,
27-29 septembre 1994 - Oiseau-Lyre 444 866-2 (p 1995)
Instrument : Clavecin Hemsh, 1751 (collection Françoise Moulinié)
Durée : 76'44
Son : Jonathan Stokes & Philip Siney
8/7 Rép. n° 88 / 2* Monde n° 195
Vous trouverez une description précise de ce merveilleux clavecin sur le site du facteur Sean Rawnsley qui en réalise des copies.
« On est de prime abord emporté par la vigueur des tempos et la puissance de la conduite tonique (Var. 2) finement balancée et souple (3e). L'articulation reste toujours rebondissante (7e, 16e) ou bien ciselée (8e) mais on pourrait souhaiter plus de méditation dans certaines pages (12e, 13e). Cette tendance à la hâte pleine de jeunesse donne l'aspect quelque peu superficiel et uniquement joli à des moments qui cachent bien des richesses (15e, 21e). La familiarité ce det interprète avec l'oeuvre de Rameau ou Couperin se sent dans le traitement déliquat de la 23e variation. La conception de l'ensemble aurait pu être plus globale : témoin de cette tendance au découpage, la fin de la 27e qui tombe mystérieusement dans le vide [...]. Un quodlibet très humoristique donne une conclusion pleine d'entrain aux variations. » (Michel Laizé, Répertoire n° 88 p. 18)
« Les Goldberg de [...] Christophe Rousset sont la frustration incarnée: le toucher est splendide, l'instrument somptueux, mais il nous semble assister au défilé de trente mannequins plus sublimes et placides les uns que les autres. N'empêche que la Variation n° 12 est vraiment... canon ! » (Gaëtan Naulleau, Diapason n° 466 p. 47)
« Tout avait pourtant bien commencé : le clavecin [...] sonne mieux que joliment dans une Aria au tempo juste, c'est à dire allant. L'articulation et la registration pertinentes disent une lecture approfondie [...]. Et puis arrive la première reprise [...] . Pour la plupart, les clavecinistes, qui disposent de plusieurs jeux, décident d'en changer. Pas Christophe Rousset. Pour cette reprise comme pour les suivantes, il garde tout, registre et ornement. Comme s'il était sûr d'avoir fait le seul choix possible... Seulement, ce choix n'est pas toujours heureux (rupture entre les 19e et 20e variations quand, à l'évidence il faut les enchaîner ; trilles parfaitement mécanique de la 28e, manque d'unité rythmique générale. Et tout cela gâche d'indéniables qualités : élégance du toucher, clarté analytique et lisibilité polyphonique. » (Patrice Peillon, Monde de la Musique n° 195)
Ruzickova, ø
c. 1970 - Erato B15D39189 [REL3153 - LP]
Instrument : Clavecin Neupert
Durée : 59'58
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