Pierre Monteux

(1875-1964)

Pierre Monteux (photo)


« Monteux faisait de la musique, et non une carrière. Il a laissé un héritage de merveilleux enregistrements, mais je me souviendrai toujours de son humanité, de la merveilleuse générosité de son enseignement et de la beauté et la spontanéité inégalées de ses concerts. » David Zinman.

Formation

Illustration extraite du Magazine "Opéra and Concert" daté d'avril 1950 (image)Pierre Monteux est né le 4 avril 1875 à Paris. Il est le cinquième enfant d'une famille de six, qui compte plusieurs musiciens et artistes - la même année naissent Maurice Ravel, Reynaldo Hahn, Fritz Kreisler, Albert Schweitzer, Paul Valéry, Thomas Mann, Rainer Maria Rilke... - et meurent Georges Bizet et Alexis de Castillon. De ses origines, il conserve son sens de l'ironie méridional et son sang froid qui le servirent fidèlement dans les pires moments sur l'estrade.

Le conservatoire

Il commence le violon à l'age de six ans. Trois ans plus tard, il entre au conservatoire où il étudie dans la classe de Jean-Pierre Maurin et Jean-Baptiste Berthelier. Monteux y reçoit aussi l'enseignement de Benjamin Godard pour la musique de Chambre et l'alto ; de Lavignac pour l'harmonie. En 1896 il obtient son premier prix ; la même année que Jacques Thibaud. De cette époque restent quelques compositions.

Son premier contact avec la direction d'orchestre a lieu lorsqu'il a douze ans, pour un concert de charité. De quatorze à dix-sept ans, poussé par son frère aîné, il travaille comme deuxième violon aux Folies Bergères. Ce poste avait été très formateur, comme il le confiera plus tard à Gershwin à propos de son sens du rythme. Dès cette époque, il était un grand liseur de partitions « jusqu'à s'en user les yeux ».

Le Quatuor Geloso

A dix-sept ans, grâce à son ami Lucien Capet, il fait partie du Quatuor Geloso (puis Tracol), au poste d'altiste et voyage ainsi dans la France entière, mais aussi en Belgique, en Suisse, en Italie, en Allemagne et en Autriche. A la même époque, il effectue une tournée avec le jeune Cortot qui restera un grand ami.

Le Quatuor Geloso avec E. Grieg  (photo - cliquez pour agrandir)
Le Quatuor Geloso et Grieg

L'Orchestre Colonne

Tout en restant au sein du quatuor jusqu'en 1911, de 1893 à 1912 il est premier alto de l'Orchestre des Concerts Colonne, l'orchestre Parisien le plus réputé de l'époque, fondé et dirigé par Edouard Colonne (1838-1910). Homme de grande culture musicale, ami proche de Berlioz, et attentif aux nouveaux talents. C'est avec ce dernier que Monteux apprit l'essentiel de sa technique de direction, toujours à son poste d'altiste. Mais il y rencontra de nombreuses personnalités, aussi bien françaises qu'étrangères se succédant au podium pour diriger et faire travailler l'orchestre - Nikisch, qu'il considère comme son modèle, Mahler, d'Indy, Mottl, Richter, Weingartner ou Enesco - et participa a de nombreuses créations. Par exemple Pelléas à l'Opéra-comique (1902) et à La Mer (1908), Ibéria (1910) de Debussy, dirigée par le compositeur. Il put aussi rencontrer nombre de compositeurs : Franck, Gounod, Massenet, Saint-Saëns...

Monteux transcrit soigneusement toutes les instructions des chefs (et surtout Colonne) sur ses partitions. Précieuses notations perdues plus tard, lors du pillage par les nazi de son appartement parisien pendant la guerre...

Cette expérience forge son immense connaissance du répertoire et des styles musicaux, abordés dans la diversité des personnalités qu'il peut observer pendant près de vingt ans. Il en gardera une absence d'a priori et une grande ouverture d'esprit.

débuts

Illustration extraite du Magazine "Opéra and Concert" daté d'avril 1950 (image)C'est à l'occasion d'une pièce de Saint-Saëns que Pierre Monteux reprend la baguette. L'oeuvre devait être dirigée par le compositeur, mais celui-ci doit remplacer l'organiste. Monteux est désigné par les membres de l'orchestre comme le plus compétent. Peu après il se propose pour le poste de chef assistant de l'orchestre. Malgré tout, Monteux ne dirigea qu'une seule autre fois l'orchestre Colonne, en 1912 et sa mission consistera essentiellement à préparer le choeur.

Premier poste de direction

Après une courte période militaire, tout en restant chef assistant, il obtient un poste de direction au Théâtre de l'Odéon, où il donne des oeuvres de Bizet, Pierné ou Bruneau.

A partir de 1902, chaque été, il est aussi violoniste dans l'excellent orchestre du Casino de Dieppe, où, pour la saison 1904 on lui propose de diriger de grandes oeuvres du répertoire lyrique ou de ballet et quelques oeuvres symphoniques qui seront les bases de son large répertoire. En 1906, il y obtient enfin un premier poste de chef titulaire.

ballets russes

« Ma surprise fut grande et me voilà, moi Pierre Monteux, quartettiste sérieux et interprète de Beethoven et Brahms, conduisant des ballets ! Quelque part, je n'en éprouvais pas de fierté, aussi étrange que cela puisse paraître. » Pierre Monteux.

Illustration extraite du Magazine "Opéra and Concert" daté d'avril 1950 (image)En 1910, Pierné se désiste pour faire répéter l'Oiseau de Feu que devait diriger Tchérépine. Monteux est désigné en sa qualité de sous-chef. Les répétitions commencent sous le patronage de Stravinski qui y participe activement. Monteux mettant un point d'honneur à respecter les nombreuses exigences de Stravinski. Dès la première journée, le compositeur impose Monteux pour la création : « Seul Monteux dirigera mon oeuvre », déclara-t-il à Diaghilev... Quelques jours plus tard, Diaghilev lui-même propose Monteux pour la Schéhérazade (et Le Spectre de la Rose) de Rimski-Korsakov, pièce que le chef connaît déja fort bien. Tout le monde fut tellement enthousiasmé par le travail effectué avec l'orchestre, qu'il assura, pour les trois oeuvres au programme toutes les représentations... Pierre Monteux avait trente-six ans.

En 1912 et 1913, suivit un enchaînement de chefs-d'oeuvre aux Ballets Russes, création ou non, qui participera à la "légende" Pierre Monteux : Petrouchka, Daphnis et Cloée , Le Prélude à « L'Après-midi d'un Faune », Jeux, Le Sacre du Printemps, qui fit scandale... C'est à peine croyable !

Il organise les Concerts Monteux (Société des Concerts Populaires), où alternent musique d'avant-garde et grands classiques. Il accompagne souvent ses anciens collègues du conservatoire : Thibaud, Enesco ou Kreisler.

En 1914 il est mobilisé.

New York & Boston

Illustration extraite du Magazine "Opéra and Concert" daté d'avril 1950 (image)En 1916, les Ballets Russes doivent partir en tournée aux Etats-Unis. Après un combat acharné avec les autorités, un sursis permet à Monteux de partir avec la troupe.

Finalement il restera aux Etats-Unis jusqu'en 1924, invité d'abord par Gatti-Casazza pour deux saisons au Metropolitan Opera. Il y assure des premières américaines, comme Le Coq d'Or de Rimski-Korsakov, La Traviata, et conduit de nombreuses oeuvres françaises : Faust, Samson et Dalila, Mireille, Thaïs, Marouf, Carmen... avec des chanteurs tels que Caruso ou Martinelli. A la même époque il donne aussi de nombreux concerts avec le New York Civic Orchestra au profit de l'effort de guerre. Mais Monteux n'aimait « ni New York, ni son public » et tout aussi peu les critiques. Il déclina une offre à la Philharmonie plus tard : « parce qu'en moins de quatre années, on vous y descend ! ».

A partir de 1919, il réorganise l'Orchestre de Boston privé de ses musiciens allemands (et sujet à des conflits syndicaux), lui redonnant un son homogène et plaisant, ce qui lui valut une réputation de "bâtisseur d'orchestre". « Monteux a formé et modelé l'orchestre malgré des obstacles qui auraient intimidé un homme de moins de patience, de courage et d'enthousiasme artistique » (Philip Hale). Là encore il crée bon nombre d'oeuvres nouvelles.

Ces deux périodes contriburont fortement à l'immense prestige du maestro aux Etats-Unis.

Amsterdam & Paris

« On peut vivre sans musique - mais pas si bien. » Devise de l'Orchestre Symphonique de Paris [empruntée à H. Hemingway].

Le Concertgebouw

Illustration extraite du Magazine "Opéra and Concert" daté d'avril 1950 (image)En 1924, il repasse l'Atlantique. Après une nouvelle saison avec les Ballets Russes, il accepte une invitation de Mengelberg, souffrant, pour diriger le Concertgebouw. A la demande des responsables, il y assure la première hollandaise du Sacre pour son deuxième concert.

Mengelberg, étant une partie de l'année à New York et très impressionné par l'extraordinaire travail réalisé avec l'orchestre sur une partition qu'il n'aurait jamais lui-même abordée, lui propose la codirection de l'orchestre. Monteux devait travailler avec le Concertgebouw jusqu'en 1934 - plus de 180 concerts-, ouvrant l'orchestre au répertoire Français - Debussy, Ravel, Roussel et Milhaud -, et de l'avant-garde européenne - Stravinski, Schoenberg, Hindemith, Webern, ainsi que Krenek, Schulhoff, Prokofiev ou Janacek, qu'il jouait aussi à Paris.

A partir de 1927, avec un autre orchestre d'Amsterdam, le Wagnervereeniging, il monte des spectacles lyriques : Pelléas et Melisandre, Carmen, Falstaff, L'Heure Espagnole et même Acis et Galathée de Lully (novembre 1933) !

Monteux est invité dans l'Europe entière, en Russie et toujours aux Etats-Unis (Hollywood Bowl dès 1927, Philadelphie en 1928). En 1929 il joue avec l'orchestre d'Amsterdam pour l'inauguration du monument Debussy à Saint-Germain-en-Laye. Pendant l'été 1931, il dirige pour la première fois, l'Orchestre de San Francisco.

Premiers enregistrements parisiens

Pierre Monteux participe avec Cortot, à la création de l'orchestre de Paris en octobre 1928, partageant d'abord le poste avec Ansermet et Louis Fourestier, pour être seul chef permanent ensuite.

En 1929 et 1930 il fait ses premiers enregistrements pour Gramophone : les deux oeuvres phares de Stravinski : Le Sacre et Petrouchka.Suivent un cycle Berlioz (centenaire de la création de la Fantastique) et des oeuvres de Ravel, Chabrier, Coppola. Plus rien hélas dans les années suivantes, sauf des concertos avec Menuhin ; il faut attendre 1941 pour qu'il réenregistre à San Francisco...

Il donne de nombreuses oeuvres en création, les Troisième Symphonies de Prokofiev (17 mai 1929) et Pijper, Le Tombeau Resplendissant de Messiaen, des oeuvres de Tansman, Tailleferre, le Concerto Champêtre de Poulenc, le Sinfonieta de Janacek, ainsi que, des partitions de Scelsi la Rotative (1931) ou La Nascita del Verbo (1932) ; le musicien italien était alors étudiant à Paris. En 1931 il crée la Symphonie de Pierre-Octave Ferroud (1900-1936), musicien français mort dans un accident, ce qui fut une grande perte pour la musique...

Avec l'Orchestre de Paris, Monteux part en tourné en Belgique, en Suisse en Hollande puis en Allemagne, à Berlin où plus de quatorze chefs d'orchestre sont présents pour un concert très attendu. Parmi ceux-ci : Furtwängler, Klemperer, Scherchen... La Fantastique déchaîne des applaudissements et des cris : « Vive l'amitié ! ».

Monteux était très satisfait et enthousiasmé par son orchestre parisien - il le resta même toujours, conservant par exemple une affection toute particulière vis à vis de sa Fantastique de 1930. Plus tard il reconnaîtra que seul le Symphonique de Londres pouvait lui être comparé.

En 1932, toujours à Paris, il fonde l'Ecole Monteux, destinée aux jeunes chefs.

San Francisco

« Monteux ne cherchait pas à présenter un enregistrement absolument impeccable à une note près et se refusait souvent d'accéder à la demande du réalisateur de ré-enregistrer une face. Il préférait offrir une exécution qui représentait honnêtement l'interprétation de l'orchestre. S'il y avait une légère erreur, tant pis, à condition que l'esprit d'une exécution subsiste, ainsi que l'esprit de l'oeuvre en question. » John Canarina (disciple de Monteux à Hancock).

Illustration extraite du Magazine "Opéra and Concert" daté d'avril 1950 (image)En 1934, Klemperer invite Pierre Monteux pour un mois de concerts à Los Angeles. L'occasion de lui proposer un poste au Symphonique de San Francisco. L'orchestre était quasiment moribond mais le "bâtisseur d'orchestre" travaillant avec persévérance, obtint en quelques années de très bons résultats. Monteux le dirigea à plein temps pendant dix-huit ans, jusqu'en 1952.

Pendant l'été 1937 la NBC lui proposa de "préparer" l'orchestre que la firme destinait à Toscanini pour la fin décembre. Il accomplit un travail en profondeur sur chaque pupitre et réussit à trouver une bonne homogénéité orchestrale. (Pierre Monteux dit un jour du chef italien : « C'est le plus grand !»).

En 1941, la firme de disques RCA commence à réaliser des enregistrements avec San Francisco (21 avril 1941, La Valse de M. Ravel), mais dans des conditions techniques assez rocambolesques, au détriment de la qualité artistique. L'enregistrement était capté, puis transmis par une ligne téléphonique jusqu'à Los Angeles où se trouvait le matériel de gravure (bandes sonores de films)...

A partir de cette même année et pendant vingt ans, il est invité à Chicago lors du Festival de Ravina. Les musiciens de l'orchestre l'adorent, mais il n'y grave qu'un merveilleux disque de la Symphonie de Franck en 1961, qui couronne cette collaboration régulière.

En 1942 il est fait citoyen américain. En 1943, il fonde une école de direction d'orchestre (domaine school for contuctors and orchestral players) à Hancock, chez lui, dans le Maine. Marriner ou Prévin sont passés par cette école. En 1950, pour son soixante-quinzième anniversaire, il est désigné "Ambassadeur extraordinaire de la ville de San Francisco" (de cette époque datent les dessins humoristiques illustrant cette page).

C'est Munch qui l'invite, début 1951, à Boston. A cette occasion, il enregistre le Sacre... Depuis son départ en 1924, il n'avait jamais rediriger cet orchestre.

Londres

« C'est un grand chef, un des plus grands chefs vivants » Sir Adian Boult, 1961.

Illustration extraite du Magazine "Opéra and Concert" daté d'avril 1950 (image)En 1952 il quitte San Francisco, sans engagement particulier. Il est invité dans le monde entier, assurant la saison 1953-1954 au Metropolitan Opera de New York, où il donne Faust, Carmen, Samson, et Pelléas... (l'année suivant ce sera R. Kempe !), et se consacre à l'enseignement, comme à Paris dans les années 1930.

En 1961, dans sa quatre-vingt-sixième année, il obtient la direction du Symphonique de Londres (LSO), ce fameux « contrat de vingt-cinq ans, renouvelable... pour vingt-cinq ans » et en signe un autre avec la firme de disques Philips qui lui permet d'enregistrer officiellement avec le Concertgebouw d'Amsterdam l'Héroïque et l'Inachevée. C'est avec ces deux orchestres, à part Vienne et Chicago, qu'il laisse ses témoignages les plus parfaits techniquement.

Pierre Monteux meurt à Hancock, dans sa quatre-vingt neuvième année, le 1er juillet 1964, entouré des membres de sa famille.

Un chef

« J'ai vu les visages de concertmasters arrogants et de hautbois solo ombrageux s'illuminer à la pensée de faire de la musique avec Monteux. Le regard des responsables les plus endurcis s'éclairait et s'adoucissait lorsqu'ils parlaient de lui. Ah, Monteux... » Joseph Wechsberg.

Pierre Monteux à la fin de sa vie (photo)Pierre Monteux était un infatigable travailleur et doué d'autant d'humour que de modestie, ne cherchant jamais une gloire personnelle. Son charme fait de simplicité et d'intégrité lui attirait immanquablement la sympathie des orchestres qu'il dirigeait. Il était aimé de tous les musiciens et de tous ses confrères chefs d'orchestre.

Ses trois grands centres d'intérêt furent les musiques allemandes (Brahms avant tout), russes dans lesquelles il a été élévé, et françaises ; mais chose curieuse il n'a jamais abordé les "derniers romantiques", tels que Bruckner ou Malher, sauf à de rares exceptions. Cet éclectisme le rend universel, bien qu'il puisse incarner une tradition française de clarté.

Il abordait les partitions avec scrupule et respect sans rien y ajouter de l'embellissement romantique, très courant dans la direction fin et début de siècle. Il considérait son rôle en artisant rigoureux et insistait sur le travail intensif des répétitions (tout en étant « exaspéré de répéter avec des musicens, puis d'en diriger d'autres le jour de l'enregistrement »). Ses explications étaient limpides, dans une athmosphère courtoise. « Les musiciens prenaient ses remarques pour des compliments, jamais pour des critiques » (John Pfeiffer).

Pour la seule période 1919-1934 (Boston, Amsterdam, Paris) « René Tremine a recensé 464 oeuvres de 172 compositeurs différents », preuve des facultés fantastiques d'assimilation et de son infatigable travail. Monteux créera tout au long de sa carrière et partout dans le monde, plus de cent partitions. Son répertoire est plus vaste encore que celui de Toscanini, de Walter ou d'Ansermet...

Les compositeurs lui dédient des oeuvres : La Troisème Symphonie (1926) de Willem Pijper. La Première Symphonie "Jean de la Peur" (1949) de Landowski ; la Deuxième Symphonie de Migot (ils avaient tous deux travaillés avec lui dans les années 1930).

Comme le décrivent ses contemporains, il dirigeait avec une grande économie de gestes (Stravinski s'en disait fort impresionné), cherchant l'efficacité maximale par l'exactitude et le respect du texte (le texte, rien que le texte). « Un homme comme Pierre Monteux nous a prouvés, sa vie durant, que la sobriété était payante, qu'elle donnait bien souvent plus d'autorité morale sur les musiciens que ces "bons danseurs", comme les appelle Désormière, qui présentent un numéro chorégraphique. » (Pierre Boulez).

Ses interprétations, même à la fin de sa vie, gardent une vivacité et une vigueur peu commune, sans rechercher le paroxysme constant ou l'éclat, bien qu'il soit capable de lyrisme (contrairement à Furtwängler ou Toscanini, nous disposons d'archives en stéréo, techniquement irréprochables). Il est apollinien (plus que dionysiaque - comme Munch par exemple), toujours doué d'une grande sobriété, d'élégance, de justesse et de profondeur. En un mot : Monteux est un classique ; par définition indémodable, traversant le temps sans rides.


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