catalogue Christa Landon [ 1 à 62 ]
NB : le L. fait référence au catalogue Landon comportant 62 numéros - dont sept sonates perdues dont on possède les incipits et d'autres depuis identifiées comme inauthentiques (Hoboken, seulement 52 sonates).
Jusqu'à la sonate L. 33, Haydn note Partita pour titre des sonates.
L. 1 - H. XVI:8 - Sonate pour piano en sol majeur
(1763/65)
I. Allegro - II. Menuet
- III. Andante - IV. Allegro
Edition Henle 1,77
L. 2 - H. XVI:7 - Sonate pour piano en ut majeur
(1763/65)
I. Allegro moderato - II. Menuet-Trio
- III. Finale. Allegro.
Edition Henle 1,74
L. 3 - H. XVI:9 - Sonate pour piano en fa majeur
(1760/65)
I. Allegro - II. Menuet-Trio
- III. Finale. Allegro. IV. Scherzo
[Allegro]
Edition Henle 1,80
L. 4 - H. XVI:G1 - Sonate pour piano en sol majeur
I. Allegro - II. Minuetto - III. Finale. Presto.
Edition Henle 1,90
Planès
INA 3/89 [1-3]
L. 5 - H. XVI:11 - Sonate pour piano en sol majeur (1760/65)
L. 6 - H. XVI:10 - Sonate pour piano en ut majeur
(1763/65)
I. Moderato - II. Menuet
- III. Finale. Presto.
Edition Henle 1,84
Collard
Lyrinx vol. 1 [4-6] /
L. 7 - H. XVII:D1 - Variations en ré majeur
Edition Henle 1,94
L. 8 - H. XVI:5 - Sonate pour piano en la majeur [attribution douteuse]
I. Allegro - II.
Menuet - III. Presto
Edition Henle 1,6
L. 9 - H. XVI:4 - Sonate pour piano en ré
majeur
I. [Sans indication de mouvement] -
II. Menuet-Trio
Edition Henle 1,104
L. 10 - H. XVI:1 - Sonate pour piano en ut majeur
(1755/60)
I. Allegro - II. Andante
- III. Menuet-Trio
Edition Henle 1,68
L. 11 - H. XVI:2 - Sonate pour piano en si bémol
majeur (1760?)
I. Moderato - II. Largo
- III. Menuet.
Edition Henle 1,44
Richter Decca
vol. 3 [10-12] / Planès HM vol. 1 [1-3]
L. 12 - H. XVI:12 - Sonate pour piano en la majeur
(1760/65)
Edition Henle 1,14
Kasman
[14-16]
manuscrit de la première page de la partition. (L. 10
- Hob. XVI:6)
L. 13 - H. XVI:6 - Sonate pour piano en sol majeur
(1760/65)
I. Allegro - II. Menuet
- III. Adagio - IV. Finale.
Allegro molto.
Edition Henle 1,34
Collard
Lyrinx vol. 1 [7-11]
L. 14 - H. XVI:3 - Sonate pour piano en ut majeur
(1760?)
I. Allegretto - II. Andante
- III. Menuet-Trio
Edition Henle 1,98
L. 15 - H. XVI:13 - Sonate pour piano en mi majeur
(1760/65)
Edition Henle 1,19
L. 16 - H. XVI:14 - Sonate pour piano en ré
majeur (1760/65)
Edition Henle 1,26
L. 17 - Sonate pour piano mi bémol majeur. Découverte en 1961. Inauthentique
L. 18 - Sonate pour piano mi bémol majeur. Découverte en 1961. Attribuée à Mariano Romano Kayser
L. 19 - H. XVI:47 - Sonate pour piano mi mineur
- douteuse (1788)
I. Moderato - II. Larghetto - III. Allegro. cf. L. 57
L. 20 - H. XVI:18 - Sonate pour piano en si bémol
majeur (1766/70)
Edition Henle 1,162
Koscis, Hungaroton
L. 21 à 27 - Sonates pour piano. Perdues. Seul l'incipit est connu.
L. 28 - H. XIV:5 - Sonate pour piano en ré majeur.
Découverte en 1961. Fragmentaire.
I. - II. Menuet.
Edition Henle I,143
L. 29 - H. XVI:45 - Sonate pour piano en mi bémol
majeur (1766)
Edition Henle 1,116
Koscis, Hungaroton
L. 30 - H. XVI:19 - Sonate pour piano en ré
majeur (1767)
I. Moderato -
II. Andante - Adagio, ma non troppo - III. Finale. Allegro assai
Edition Henle 1,130
Pogorelich
[4-6] / Koscis, Hungaroton
« De proportion plus ample encore que la précédente [voir Hob XVI :45], elle a été composée en 1767 (autographe daté). Le premier thème du moderato, à 4/4, s'élance d'un air conquérant, en rythme pointé, sur l'appui du cinquième degré de la gamme (la), et après une idée secondaire plus chantante, tracée à grands intervalles, revient en triolets. Le second thème, lui, tour à tour descendant à la main gauche ou ascendant à la main droite, est talonné de notes répétés qui forment bientôt un vigoureux dessin d'octaves brisée ; longue conclusion sur des accords brisés en triolets. Tous ces éléments interviennent dans le beaux développement, mené au rythme des notes répétés.
On a souvent évoqué, à propos de l'andante (en la majeur), le mouvement lent d'un concerto pour violoncelle : tout y est, l'exposé et les reprises du tutti dans l'aigu, le chant cantonné dans le grave, sur son accompagnement d'accords répétés, le point d'orgue de la fin sur l'accord de quarte et sixte de la cadanza (à improviser !), suivit du trille habituel.
Le finale (allegro essai), insouciant et bondissant, avec ses courts motifs à l'emporte-pièce, tient à la fois du rondo et de la variation : section à reprises, qui font passer de ré majeur à ré mineur (et fa majeur) pour le premier couplet, puis à la majeur (et mi majeur) pour le second, seul le refrain étant varié à chaque retour. » (Guy Sacre, La musique de piano, R. Laffont, 1998 p.1356)
L. 31 - H. XVI:46 - Sonate pour piano en la bémol
majeur (1767/70)
I. Allegro moderato - II. Adagio - III. Finale, presto
Edition Henle 1,147
Richter Decca
vol. 3 [7-9] / Bouvazet HR 1991 [1-3] / Collard Lyrinx vol. 3 1993 [4-6] /
Koscis, Hungaroton / Pogorelich [1-3] / Planès HM vol. 1 [4-6] / Brautigan
vol. 5
« Une des trois ou quatre plus belles sonates de Haydn (et possédant, de toutes le mouvement lent le plus admirable). Toirs aspect essentiels du compositeur, s'y montrent successivement. Voici, dans l'allegro moderato, l'inventeur inépuisable de motifs, de figures, de dessins capricieux ; on dirait qu'il improvise, lian à son premier thème à l'allure de marche des roulades de triolets virtuoses, martelant les basses en octaves brisés sous un petit motif de tierces, profitant du mouvement acquis pour établir, en guise de second thème, des « changes et des imitations d'une mains à l'autre, empruntant de nouveau au thème A, retardant l'affirmation de la dominante, ne l'amenant (mes. 32) que pour conclure avec brio. Le développement module éperdument, entre gamme et martelages, bute plusieurs fois sur des points d'orgues, ne s'attarde guère, relance sans cesse l'intérêt. Réexposition variés, avec par exemple un bref et saisissantr passage au mode mineur (mes. 83).
Haydn le lyrique, que l'on connaît moins, atteint dans l'adagio (en ré bémol) une axtraordinaire profondeur de sentiment : écoutez à la main gauche ce dialogue amorcé de deux voix, où la droite vient se joindre, la merveilleuse expansion de ces gammes chantantes, sur ces trilles insistants, les harmonies inspirées du développement, - et plus que tout, juste avant la fin, cette disgression inattendue, en octaves brisées, qui nous emporte avec la bémolisation en des région lointaines encore, où le coeur chavire (ré bémol mineur, si double-bémol majeur !) et dont nous ramène comme à regret, un simple accord de quarte et sixte, avec les habituels cadanza, trille et révérence.
Enfin, dans le presto finale, en forme de sonate, tout babillant de vives doubles croches où les mains rivalisnent d'adresse, c'est l'homme d'esprit et de badinage, l'alerte humoriste, le cabri dont la postérité s'étant à Chabrier, à Poulenc, à Jean Françaix. » (Guy Sacre, La musique de piano, R. Laffont, 1998 p.1357)
« L'Adagio en ré bémol majeur de l'Hob. XVI : 46, malgré sa parenté observée par nombre d'analystes avec le mouvement lent du concerto italien de J.S. Bach, se rapproche plutôt de Mozart. D'ailleurs jusqu'à une période récente, les musicologues dataient cette oeuvre de 1788, c'est-à-dire vingt ans plus tard que la date réelle de sa composition, car il estimaient Haynd incapable de produire, sans l'influence de Mozart, des chromatismes aussi déchirants et une telle perfection formelle ! D'une forme sonate irréprochable en sa première partie, le mouvement lent démontre une rare inventivité en sa deuxième partie où seul subsistera, intact, le deuxième thème. Les autres sections, altérées par l'émotion, réclament aussitôt une deuxième audition, logiquement exigée par le compositeur... » (Pierre Jasmin, plaquette du disque Pogorelich)
L. 32 - H. XVI:44 - Sonate pour piano en sol mineur
(1767/70)
Edition Henle 1,171
Richter Decca
vol. 2 [1-2] / Brendel Philips, 1991 [2-3] / Koscis, Hungaroton / Brautigan
vol. 4 / M. Hadjimakos [4-5] / Schiff, Teldec 1997 /
L. 33 H. XVI:20 - Sonate pour piano en ut mineur
(1771)
I. Moderato -
II. Andante con moto
- III. Finale. Allegro.
Ed. Artaria 1780 avec L. 48-52. Edition Henle 2, 174 / Peters 3, 14
Richter Ermitage
22/02/1992 [9-11] / Richter Decca vol. 3 [10-12] / Staier vol. 2 / Kasman [4-6]
/ Brendel Philips, 1991 [4-6] / Hadjimakos [8-10] / Schiff, Teldec 1997 / Schiff,
Denon 1978 /
L. 34 - H. XVI:33 - Sonate pour piano en ré
majeur (1778)
I. Allegro - II.
Adagio - III.
Tempo di Menuetto.
Edition Henle 3, 12
Staier DHM
vol. 3 [19-21] (9/8 Rep n° 64) / Jean Martin / Brautigan vol. 4
L. 35 - H. XVI:43 - Sonate pour piano en la bémol
majeur (vers 1771-73 / pub.1783)
Edition Henle 3, 1
L. 36 - H. XVI:21 - Sonate pour piano en ut majeur
(1773)
Edition Henle 2,1
Cohen Valois
/ Jean Martin / Koscis, Hungaroton /
L. 37 - H. XVI:22 - Sonate
pour piano en mi majeur (1773)
Edition Henle 2,12
Cohen Valois / Richter BBC
L. 38 - H. XVI:23 - Sonate pour piano en fa majeur
(1773)
I. Moderato - II. Larghetto - Adagio - III. Finale, presto
Edition Henle 2,22
Collard Lyrinx
vol. 2 [1-3] / Planès HM vol. 1 [8-10] / Cohen Valois
« Des six sonates de 1773, «la sonate n° 38 en fa majeur Hob XVI:23 est la plus connue, ce qui peut s'expliquer par son bel équilibre d'ensemble et son écriture très pianistique. Son Moderato initial débute par un thème concis (la concision est un des traits caractéristiques des six sonates de 1773) et bien rythmé, repris sous une forme nouvelle dès la mesure 12 comme point de départ d'une transition modulante menant par ré mineur à la dominante ut majeur. L'exposition est nettement bipartite, avec une seconde partie en valeurs plus brève (triples croches). Le développement central retrouve ré mineur, et comprend un épisode en triples croches chromatiques qui fit dire à un commentateur de l'époque que Haydn «copiait de près » Carl Philipp Emmanuel Bach. Dans la réexposition, on note un long trille de main gauche. L'adagio en fa mineur à 6/8 se déroule sans heurts, et le finale Presto (à 2/4 comme le premier mouvement) est une forme sonate vive et spirituelle, au thème bien découpé avec ses vastes sauts d'intervalles. » Marc Vignal, Plaquette Sonates pour piano par Catherine Collard vol 2, Lyrinx 1990
L. 39 - H. XVI:24 - Sonate pour piano en ré
majeur (1773)
I. Allegro - II. Adagio - III. Finale. Presto.
Edition Henle 2, 34
Richter Decca
vol. 3 [4-6] - Philips / Collard vol. 2 1990 [4-6] / Bouvazet HR 1991 [4-6]
/ Cohen Valois
« La sonate n° 39 en ré majeur Hob XVI : 26 mériterait une célébrité égale [à la précédente]. Son Allegro initial à 3/4 est brillant, virtuose, d'une élégance quasi mozartienne (Mozart devait composer en 1774-1775 ses six premières sonates K 279-284)/ Dès la mesure 15, le thème du début réapparaît sans transition à la dominante la majeur. Le reste de l'exposition se dévise alors en deux sections de trois sous-sections chacune, soit au total six sous-sections faisant alterner les modes majeur et mineur. Ce haut degré d'articulation est un autre trait «mozartien ». Le deuxième mouvement, un Adagio en ré mineur à 2/2, s'enchaîne directement au final, un Presto à 3/4 d'une grande difficulté d'exécution avec ses fragments thématiques passant continuellement d'une main à l'autre. Cette page aventureuse, d'une écriture anti-mozartienne au possible, est le premier exemple de scherzo chez Haydn compositeur pour clavier. Les mesures 1-40 sont en deux sections l'une et l'autre répétées, les mesures 41-80 forment une unique variation, et le mouvement prendfin sur une coda dramatique avec une conclusion abrupte (mesures 81-111). » (Marc Vignal, Plaquette Sonates pour piano par Catherine Collard vol 2, Lyrinx 1990)
L. 40 - H. XVI:25 - Sonate pour piano en mi bémol
majeur (1773)
Edition Henle 2, 44
Cohen Valois
L. 41 - H. XVI:26 - Sonate pour piano en la majeur
(1773)
Edition Henle 2, 52
Andsnes
L. 42 - H. XVI:27 - Sonate pour piano en sol majeur
(1774/76)
I. Allegro con brio
- II. Menuetto
- III. Presto
Edition Henle 2, 60
Brautigan
vol. 4
L. 43 - H. XVI:28 - Sonate
pour piano en mi bémol majeur (1774/76)
Edition Henle 2, 70
Brautigan
vol. 4
L. 44 - H. XVI:29 - Sonate pour piano en fa majeur
(1774/76)
Edition Henle 2, 82
Jean Martin
/ Brautigan vol. 4
L. 45 - H. XVI:30 - Sonate pour piano en la majeur
(1774/76)
Edition Henle 2, 96
Brautigan
vol. 5
L. 46 - H. XVI:31 - Sonate pour piano en mi majeur
(1774/76)
I. Allegro moderato
- II. Adagio -
III. Finale. Presto.
Edition Henle 2, 106
Kasmann [9-11] / Brautigan vol. 5
L. 47 - H. XVI:32 - Sonate
pour piano en si mineur (1774/76)
I. Allegro moderato - II. Menuet - III. Finale. Presto.
Edition Henle 2, 116
Richter Decca
vol. 3 [1-3] / Planès INA [4-6] / Kasmann [1-3] / Andsnes / Hadjimakos [1-3]
/ Brautigan vol. 5
(avec la L. 33 - Hob XVI :20)
L. 48 - H. XVI:35 - Sonate
pour piano en ut majeur (1780)
I. Allegro con brio - II. Adagio - III. Finale. Allegro.
Edition Henle 2, 126
Staier vol.
2
/ Collard Lyrinx vol. 3 1993 [1-3]
L. 49 - H. XVI:36 - Sonate
pour piano en ut dièze mineur (1780)
Edition Henle 2, 138
Andsnes /
Staier vol. 2
L. 50 - H. XVI:37 - Sonate
pour piano en ré majeur (1777-79-80 ?)
I. Allegro con brio - II. Largo e sustenuto - III. Finale. Presto, ma non
troppo.
Edition Henle 2, 146
Andsnes /
Staier vol. 2 / Collard Lyrinx vol. 3 1993 [10-12]
L. 51 - H. XVI:38 - Sonate pour piano en mi bémol
majeur (1780)
Edition Henle 2, 154
Staier vol.
2
L. 52 - H. XVI:39 - Sonate pour piano en sol majeur
(1780)
Edition Henle 2, 162
Staier vol.
2 / Jean Martin
L. 53 - H. XVI:34 - Sonate
pour piano en mi mineur (1778 ou 1781-83 / pub. 1784)
I. Presto - II. Adagio - III. Vivace molto.
Edition Henle 3, 22
Staier DHM
vol. 3 [15-17] (9/8 Rep n° 64) / Brendel Philips «GP 12» 3/1984
[1-3] / Brautigan vol. 2 [1-3] / Schiff, Teldec 1997
Il existe une version « pour trio à cordes parus en 1788, mais celles pour piano sont les versions originales et seules authentiques ». (Marc Vignal in Guide de la musique pour piano, Fayard 1987 p. 403)
L. 54 - H. XVI:40 - Sonate pour piano n° 54
en sol majeur (1784)
I. Allegro e innocente
- II. Presto.
Edition Henle 3, 33
Richter Decca
vol. 2 [3-4] / Planès INA [7-8] / Brendel Philips « GP 12 »
/ Brautigan vol. 2 [4-5] / Kasmann [12-13] / Schiff,
Teldec 1997
L. 55 - H. XVI:41 - Sonate pour piano en en si bémol
majeur (1784)
I. Allegro - II. Allegro di molto
Edition Henle 3, 40
Richter Decca
vol. 2 [5-6] / Brautigan vol. 2 [6-7] / Kasmann [7-8] / M. Hadjimakos [11-12]
L. 56 - H. XVI:42 - Sonate
pour piano en ré majeur (1784)
I. Andante con espressione - II. Vivace assai.
Edition Henle 3, 48
Gould Sony
1981 [CD1, 1-2] / Brendel Philips « GP 12 » / Brautigan
vol. 2 [6-7] / Planès HM vol. 1 [11-12] / Hadjimakos [13-14] / Jean
Martin
L. 57 - H. XVI:47 - Sonate pour piano en fa majeur
- douteuse (période 1760-70 ed. 1788, Artaria "oeuvre 55")
I. Moderato [douteux] - II. Larghetto - III. Allegro. II et III. = L. 19
Edition Henle 1,108
Collard Lyrinx
vol. 3 1993 [7-9] / Brautigan vol. 2 [10-12]
L. 58 - H. XVI:48 - Sonate pour piano n° 58
en ut majeur (1789, Ed. Breitkopf)
I. Andante con espressionne - II. Rondo. Presto.
Edition Henle Henle 1,108 / Peters 3, 3
Gould Sony
1981 [CD1, 3-4] / Richter Decca vol. 2 [7-8] / Collard Lyrinx vol. 2 1990
[7-8] / Bavouzet HR 1991 [7-8] / Brautigan vol. 2 [13-14] / Magaloff Philips « GP
67 » [1,1-2] / Hadjimakos [6-7] / Schiff, Teldec 1997 / Schiff, Denon
1978
«En janvier 1789, alors qu'il avait abandonné le genre depuis cinq ans, Haydn reçut de l'éditeur Breitkopf, de Leipzig la commande d'une sonate. Il la termina en avril, et elle parut chez Breitkopf en septembre. Cette sonate [...] ouvre le groupe de ses cinq dernières. Depuis ses sonates précédentes (1784), Haydn avait composé, entre autre, de nombreux trios avec piano et quatuors à cordes, ainsi que des symphonies parisiennes. Il revient donc au genre dans des conditions toutes nouvelles. L'ouvrage ne comporte que deux mouvements. Le premier (Andante con espressione à 3/4) est en forme de double variations (A-B-A'-B'-A'') sur un thème unique. Les trois sections A sont en ut majeur et les deux sections B en ut mineur, l'ensemble étant plutôt agencé comme une fantaisie, comme une improvisation libre. Le second mouvement (Presto à 2/4), le rondo-sonate le plus puissant et le plus élaboré écrit à cette date par Haydn pour clavier, apparaît tout à fait comparable aux finales des symphonies de l'époque. Avec ses tierces et octaves parallèles dans les basses, cette page tourne le dos à Mozart, et regarde plutôt vers Clementi et Beethoven.« Marc Vignal, Plaquette Sonates pour piano par Catherine Collard vol 2, Lyrinx 1990
L. 59 - H. XVI:49 - Sonate pour piano en mi bémol
majeur (juin 1790)
I. Allegro - II. Adagio e cantabile - III. Finale. Tempo di Minuet.
Edition Henle 3, 68
Gould Sony
1981 [CD1, 5-7] et 1958 / Collard Lyrinx vol. 1 1988 [1-3] / Bavouzet HR 1991
[9-11] / Andsnes / Serkin Sony 1978 / Schiff, Teldec 1997 / Brautigan vol.
3
«Cette sonate est dédiée à Marianne von Genzinger,
une très proche amie de Haydn, et l'excellent niveau pianistique de
la dédicataire n'est certainement pas étranger à l'ampleur
des idées musicales qui y sont déployées. Ainsi, le premier
mouvement mêle avec une maestria différants types d'écriture
où l'on discernera :
1. L'écriture « classique » : un phrasé chantant
à la main droite avec accompagnement en basse d'Alberti ; l'emploi
de ce qu'on peu définir comme le motif classique (mesures 1-2) : bref,
concis, ramassé sur lui-même et d'un caractère très
«opéra-bouffe ».
2. L'écriture polyphonique héritée du baroque (mesures
13-15, puis dernières mesures avant la reprise : 59-64, enchaînées
au début du développement 64-79)
3. Le trait purement haydnien, où s'exprime son génie personnel
: c'est le moment de véritable suspense que crée, juste avant
la fin de l'exposition (mesures 53-57), une cellule rythmique alternant à
la main droite et à la main gauche qu'on retrouve, en une formulation
légèrement différente, aux endroits analogues du développement
(mesures 108-115 et 122-126), où elle est écartelée entre
grave et aigu, ainsi que dans la réexposition (mesures 179-183), où
sa petite sonate la pare d'un comique assez séduisant.
L'Adagio de cette sonate est l'un des rares mouvements lents de Haydn qui supporte la comparaison avec ceux de Mozart. Comme celui de la sonate Hob XVI : 52, il est de forme ternaire, et sa partie centrale annonce Schubert. La simplicité de l'écriture, la beauté de la tonalité de si bémol mineur, l'utilisation du clavier largement ouvert en font une des pages très émouvantes du piano haydnien.« Stéphane Goldet, Plaquette Sonates pour piano par Catherine Collard vol 1, Lyrinx 1988
L. 60 - H. XVI:50 - Sonate pour piano en ut majeur
(Londres, 1794/95 / pub. 1800)
I. Allegro - II. Adagio - III. Allegro molto.
Edition Henle 3, 100
Richter,
Melodyia Moscou, 1960 [5-7] - Richter, RCA New York, 1960 / Gould, Sony 1981
[CD2, 1-3] / Planès, INA 3/89 [9-11] / Collard, Lyrinx 1990 vol. 2
[9-11] / Schiff, Teldec 1997 / Schiff, Denon 1978 / Brautigan vol. 3 / Pennetier
/
«Comme [la sonate] n° 62, la Sonate n° 60 en ut majeur Hob XVI : 50 fut destinée à la pianiste virtuose Thérèse Jansen-Bartolozzi, une élève de Clementi. Elle ne fut publiée qu'en 1800, à Londres chez Caulfield. Elle est très avancée sur le plan de la technique pianistique, et son Allegro initial à 4/4, qui contient d'interéssantes indications dynamiques, fait deux fois usage du procédé -alors typique des pianoforte anglais- supra una corda (notamment lors de l'apparition, dans le développement, du thème initial en la bémol majeur dans le grave). L'Adagio en fa majeur à 3/4 est une version révisée d'une page parue séparément chez Artaria à Vienne en août 1794. Quant au finale (Allegro molto à 3/4), il a tout d'un scherzo, et on l'a qualifié de «menuet en folie ». C'est une sorte de «caprice » avant la lettre, qui très vite s'égare dans une tonalité éloignée. Haydn fait dans cette page un usage remarquable du silence, et pour la première fois dans sa carrière de compositeur pour calvier, dépasse vers l'aigu la limite des pianoforte viennois, atteignant les fameuses «notes supplémentaires » des pianoforte anglais qui, chez Beethoven, ne devait apparaître que dans la Sonate Waldtein en 1804. Marc Vignal, Plaquette Sonates pour piano par Catherine Collard vol 2, Lyrinx 1990
L. 61 - H. XVI:51 - Sonate
pour piano en ré majeur (Londres, 1794/95 / pub. 1805)
I. Andante - II. Finale. Presto.
Edition Henle 3, 114
Gould Sony
1981 [CD2, 14-5] / Schiff, Teldec 1997 / Brautigan vol. 3 / Pennetier
L. 62 - H. XVI:52 - Sonate pour piano en mi bémol
majeur (Londres, 1794 / pub. 1798)
I. Allegro - II.
Adagio - III.
Finale. Presto.
Edition Henle 3, 84
Horowitz
Emi 3 CD 9/1932 [6] / Gould Sony 1981 [CD1, 6-8] / Richter Decca vol. 2 [9-11]
- Philips / Collard Lyrinx Vol 1 1988 [11-13] / Brendel Philips « GP 12
», 3/1985 [8-10] / Schiff, Teldec 1997 / Brautigan vol. 3 / Pennetier
On trouve presque toutes les sonates en fichier midi sur le site www.classicalarchives.com/haydn.html. Le piano passe assez bien et permet du moins d'assimier facilement les thèmes. Autre site bien moins complet : www.italianopera.org/haydn.html
Je n'ai pas trouvé beaucoup de partition sur le net pour l'instant. Seuls les Sonates 27 et 28 : www.metronimo.com/fr/partitions/haydn.htm.
Marc Vignal, L'oeuvre pour piano seul de Joseph
Haydn, Richard-Masse, 1961.
Exactement dans notre sujet, je n'ai hélas pas pu consulter ce livre.
Bettina Wackernagel, Joseph Haydn frühe Klavier-sonaten..., Tutzing, 1974.
A. Peter Brown, Haydn's piano Music.
Marc Vignal, Joseph Haydn. Fayard, 1982.
Déja auteur d'une petite monographie parue chez Seghers dans les années
soixante, Marc Vignal est un des grands spécialistes de Haydn. C'est
l'ouvrage de base pour pénétrer dans l'intimité du compositeur.
H.C. Robbins Landon, Haydn. Chêne/Hachette,
1981.
Abondamment illustré et truffé de lettres ou de témoignages
d'époque, ce livre est un plaisir.
Les deux meilleurs éditions des partitions sont chez Universal Edition et G. Henle Verlag à Munich. La première est éditée par C. Landon, la seconde, plus ancienne par Georg Feder (trois volumes).
NB : Les fichiers midi appartiennent à leurs créateurs : Marty Weimer, Jennifer Weir...