Cette sonate de forme original est organisée en trois parties. La première commence sous forme d'un canon et se poursuit plus librement comme une invention de Bach. L'épisode central est une sicilienne à 6/8 sorte de pastorale chantante et très colorée par ses constantes modulations. Enfin, nettement aparenté au thème du début, la dernière partie, conclue rapidement l'oeuvre. Si les reprises sont effectuées toutes les parties sont entendues deux fois : AA/BC/BC.
Clavecin (3) : Ross [12/14]. Bob van Asperen, Emi. Andreas Staier, DHM.
Piano (3) : Marcelle Meyer, Emi. Marcelle Meyer, Pearl. Christian Zacharias, MDG.
« Dans cette sonate cantabile, R. Kirkpatrick voit une influence de la musique de flamenco. De large arabesques vocales se déploient sur des accords de guitare dont la régularité rythmique est inflexible. Un thème domine, auquel viennent s'adjoindre quelques motifs secondaires. Toute la sonate repose sur une écriture syncopée. » (A. De Place)
Scott Ross affirme que c'est la sonate qu'il choisirait s'il fallait n'en retenir qu'une : « C'est la plus belle, même si c'est aussi la plus lente et la plus heureuse, la plus ensoleillée. »
Clavecin (14) : Ross [13/6]. Bob van Asperen, Emi. Colin Booth, Olympia. Kenneth Cooper, Vanguard. Emilia Fadini, Stradivarius. Pierre Hantai, Astrée. Pierre Hantaï, Mirare. Igor Kipnis, Chesky. Ton Koopman, Capriccio. Gustav Leonhardt, Philips. Gustav Leonhardt, Séon. Ross, sélection 1CD, Erato. Ross, sélection 3CD, Erato. Andreas Staier, Teldec.
Piano (4) : Agnès Gillieron, Calliope. András Schiff, Hungaroton. Fou Ts'ong, Collins. Christian Zacharias, Emi.
Transcription (2) : Leo Brouwer, Erato. Stephen Schmidt, Valois.
« Entre ces deux sonates d'une même paire (K 208 et 209) il y a une similitude de tonalité, mais contraste de mouvement. Celle-ci s'ouvre sur un thème de fanfare et sur sa réponse, qui décomposent l'accord parfait majeur déployé sur huit mesures. Ce thème ouvrira (à la dominante) la deuxième partie. L'ensemble évolu essentiellement sur une écriture à deux voix qui lui donne une apparence de simplicité. Des thèmes secondaires entrent aux mesures 33 et 62, et reviennent dans la seconde partie. En conclusion de ces deux parties, Scarlatti utilise une sorte de basse d'Alberti presque pianistique (mesure 78 à 87, et mesure 155 à 165). » (A. De Place)
Clavecin (8) : Ross [13/7]. Emilia Fadini, Stradivarius. Igor Kipnis, Chesky. Ton Koopman, Capriccio. Gustav Leonhardt, Philips. Gustav Leonhardt, Séon. Ross, sélection 3CD, Erato. Andreas Staier, Teldec.