« Cette sonate est une oeuvre de virtuosité éblouissante, d'une richesse et d'une variété extraordinaire. Scarlatti se joue de toutes les prouesses acrobatiques, et base sa pièce sur des croisements de mains extravagants. Le tout se joue sur un rythme effréné. La main gauche se trouve ici dans l'extrème aigu du clavier, alors que la main droite impose là des basses profondes. Le résultat obtenu est saisissant sur le clavecin. » (A. De Place)
« Les prouesses acrobatiques de Scarlattti témoignent de son amour pour l'instrument, du plaisir qu'il prend à en jouer, mais en même temps d'un coût pour le scepataculaire. Il est tellement pris par le jeu que tout son corps y participe, avec des gestes qui ne sont pas vraiment indispensables, avec des risques qui, comme ceux que prend le sportif, donnent à l'intensité à chaque instant. La sonate 120 est une de ces pièces, avec des croisements de mains les plus sauvages qui soient. La main gauche passe continuellement dans l'aigu de l'instrument, et en plus la mains droite descend jusque dans le grave. Parfois les deux mains sont en route en même temps au péril de l'excutant, et non sans jeter le spectateur dans une certaine confusion. les passages les plus difficiles de cette sonate pourraient fort bien se jouer sans croisements, mais elle perdrait son intérêt. » (Kirkpatrick p. 187)
Clavecin (7) : Ross [7/8]. Virginia Black, CRD. Igor Kipnis, Chesky. Rafael Puyana, Oiseau Lyre. Christophe Rousset, Decca. Sergio Vartolo, Bongiovanni. Glen Wilson, Teldec.
« Première sonate d'une paire. Presque ironiquement par sa gravité polyphonique, le début de la sonate en mi mineur K 263 rappelle ( ) la musique la plus ancienne. Le fugato [complexe du début] est suivit de tierces contrastantes en position aiguë et grave, simulent la pratique ancienne des choeurs, mais très vite il ne reste qu'un jeu libres des voix d'où ressortent des progressions chromatiques à côté de séries de sons parlants. La seconde partie, revirant de sol Majeur à Mi mineur, ne revient plus sur les réminiscences polyphoniques, les inspirations harmoniques antérieures conduisent par contre à une excusion de séries d'accords en séquences avant que les développements chromatiques étendues fassent une transition à la fin enjouée ayant cependant perdu l'aisance antérieure. »
Clavecin (5) : Ross [17/6]. Gustav Leonhardt, DHM. Andreas Staier, DHM. Sergio Vartolo, Bongiovanni. Sophie Yetes, Chandos.
377 - si mineur, Allegrissimo 2/4 (L. 263 / P. 245)
Clavecin (4) : Ross [24/6]. Bob van Asperen, Emi. Wanda Landowska, Pearl. Sergio Vartolo, Bongiovanni.
Piano (5) : Robert Casadesus, Emi. Aldo Ciccolini, Emi. Marcelle Meyer, Emi. Marcelle Meyer, Pearl. Mûza Rubackité, Lyrinx.