Cette sonate de forme original est organisée en trois parties. La première commence sous forme d'un canon et se poursuit plus librement comme une invention de Bach. L'épisode central est une sicilienne à 6/8 sorte de pastorale chantante et très colorée par ses constantes modulations. Enfin, nettement aparenté au thème du début, la dernière partie, conclue rapidement l'oeuvre. Si les reprises sont effectuées toutes les parties sont entendues deux fois : AA/BC/BC.
Clavecin (3) : Ross [12/14]. Bob van Asperen, Emi. Andreas Staier, DHM.
Piano (3) : Marcelle Meyer, Emi. Marcelle Meyer, Pearl. Christian Zacharias, MDG.
« Première sonate d'une paire. Dans les deux principales sources manuscrites rassemblées du vivant de Scarlatti et, probablement, sous le contrôle de celui-ci, la K. 206 est groupée avec la K 207. Cette première sonate propose l'exemple d'une structure pleinement développée, avec des modulations atteingnant mi bémol avant même que n'apparaisse le second thème (pour autant qu'on puisse le distinguer). Comme souvent chez Scarlatti, ce deuxième thème commence à la dominante mineure (si mineur). Ce qui, en l'occurrence, est inhabituel, c'est qu'après son retour dans la seconde section la musique demeure jusqu'à la fin en mi mineur. Nous avons là un nouvel exemple de l'infini variété de ce compositeur génial. » (Malcolm Boyd, livret du CD Verlet)
Clavecin (5) : Ross [13/4]. Bob van Asperen, Emi. Wanda Landowska, Pearl. Rafael Puyana, HM. Blandine Verlet, Philips.
Piano (2) : Murray Perahia, Sony. Christian Zacharias, MDG.