Mise à jour : 24 avril 2006
Dans la mesure du possible, j'indique un maximum de renseignements sur chaque pièce, date de composition, éditeur, un liens ou deux et une sélection discographique.
K
Kagel, Siegfriedp' (1977)
Kodály, Sonate pour violoncelle solo opus 8 (1915)
I. Allegro maestoso ma appassionato II. Adagio (con grand' espressiono III. Allegro molto vivace. Créé le 7 mai 1918 par le dédicataire, Keperly, en même temps que le Duo opus 7. Durée : entre 26 et 31 minutes.
« [La sonate pour violoncelle de Kodály] rejette toute comparaison avec des oeuvres du même type, encore moins avec celles de Reger qui ne sont que de pâles imitations des sonates de Bach... La problématique de cette oeuvre donne au compositeur l'occasion de créer une technique stylistique originale et inhabituelle qui produit des effets lyriques inattendus, sans que ceux-ci n'effacent pour autant la valeur musicale de l'oeuvre. » Bela Bartók.
« L'oeuvre est bâtie sur la tonalité de si mineur (obligeant à l'accord en scordatura [la procédé n'avais plus été employé depuis la cinquième suite pour violoncelle de Bach !] : les cordes d'ut et de sol étant abaissées d'un demi-ton, réalisant l'accord à vide si-fa#-ré-la). Coloré d'inflexions modales (mode phrygien), usant de nombreux accords polytonaux, le langage harmonique semble traiter avec la plus grande désinvolture l'ordre tonal. Pourtant celui-ci règne en maître pour ne pas dénaturer la ligne mélodique continue du discours. L'impression d'immence liberté que procure cedernier tient d'abord aux nouveautés techniques que Kodály offre à l'instrument. Celui-ci se voit successivement transformé en harpe, cymbalum, orchestre de genre, chalumeau de berger. Il se dédouble, se multiplie, use de nouveaux modes d'attaque des cordes (sur le chevalet, sur la touche, harmoniques composées, pizzicati de la main gauche, trilles, accords décalés...). le mouvement initial, Allegro maestoso ma appassionato, forme un récitatif épique et lyrique d'une ampleur inusité. L'adagio central voit le violoncelle s'affranchir des contraintes de la barre de mesure comme du systématisme de rythmes dansants trop domestiqués. Imprevisible en son jeu fantasque et cadentiel fait de trémolos et d'apèges rapides, puis chantre méditatif et berceur, le violoncelle donne l'impression d'être l'Háry Janós d'un conte mystificateur et improvisé. L'allegro molto vivace conclusif prend la forme d'un rondo endiablé dans le thème de cornemuse sert de refrain à une chanson imaginaire. Les différents couplets exploitent des changements de rythme allant du sur-place à des déhanchements de plus en plus complexe. Un transition à l'ampleur presque symphonique mène à une récapitulation très abrégée sur le pôle d'ut dans le suraigu. » Pierre-E. Barbier.
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