Mise à jour : 12 mars 2018
en si mineur, S. 178
A
« Mon piano, c'est pour moi ce qu'est à l'Arabe son coursier. Plus encore, peut-être. Car mon piano, jusqu'ici, c'est ma parole, c'est ma vie ; c'est le dépositaire intime de tout ce qui s'est agité dans mon cerveau aux jours les plus brûlants de ma jeunesse ; c'est là qu'ont été tous mes désirs, tous mes rêves, toutes mes joies, toutes mes douleurs. » Franz Liszt.
ø 1989
* CD : Icare (+ Fantaisie et fugue ad nos salutarem undam)
ø 12-13 juin 1979
* LP : BIS LP 144 (+ Sonnet 104 de Petrarque)
* CD : BIS CD 500 144 (+ Fantaisie op. 17 et Scène d'enfants, Schumann)
Durée : 29'26
ø mai-juin 1976
* LP : Emi 2 C069-14006
Durée : 28'12
ø décembre 2000
* CD : Denon COCQ-83560
Durée : 28'12
ø 2012
* CD : Sophia Agranovich 5637917312
ø Vienne, Wiener Konzerthaus, mai 2011
* CD : DGG 477 9439 (2CD "The Liszt Project" + Wagner, Bartok, Berg, Scriabine...)
Durées : I. 5'30 - II. 6'43 - III. 8'03 - IV. 11'03 = 31'19
1* Classica n° 136 / 5Y Diapason n° 595
« Le plus troublant est cette volonté d'attacher cette musique au XIXe siècle : l'Opus 1 de Berg (emputé de la reprise) est affranchi de ses attaches viennoises, quand la Sonate en si (anti-faustienne au possible) frappe par son absence de tension. On sent l'interprète embarrassé par la rhétorique du piano romantique. Cette crainte du tapageur confine au prosaïsme dans les traits d'octaves (le geste virtuose est comme neutralisé) et la conduite des phrases lors des crescendos. [...] On aurait aimé plus d'engagement et de brio dans ces oeuvres qui n'en manquent pas [...]. » (Jérémie Bigorie, Classica n° 136 p. 113 - octobre 2011)
« Et la Sonate ? Loin de la démesure virtuose d'un Horowitz ou d'un Barere, la version d'Aimard s'inscrit dans la lignée de celles de Pollini ou Zimerman. Epurée, cette gravure à la pointe sèche regarde malheureusement un peu trop vers l'avenir, et semble oublier d'où elle vient. Le brillant du piano lisztien, ses zones d'ombres, son romantisme exacerbé, sont ainsi gommés, faisant immanquablement chuter la tension dramatique de l'oeuvre. La déception ne suffit pas à nous détourner d'un double album passionnant. » (Laurent Marcinik, Diapason n° 595 p. 96 - octobre 2011)
ø Duisburg, Gebläsehalle Landschaftspark-Nord, 25 mai 2011 - [Origine : Archive Arte, 30 octobre 2011]
Durée : 30'40
ø 1984 ?
* LP : SCED 1003 (+ Funérailles)
2Y Diap. n° 306
« L'interprétation proposée ici [par Walid Akl] est bien décevante dans son parti pris de maniérisme qui la fait s'étirer en longueur [...]. C'est trop lent, trop improvisé, trop mollement construit. » (M. de Saint-Pulgent, Diapason n° 306 - juin 1985)
ø 1991
* CD : Ode/BMG CDMANU 1446
Durée : 28'47
Page anglaise sur le pianiste d'origine roumaine Eugene Albulescu
ø Moscou, 1977
* CD : Mezhdunarodnaya Kniga MK 417 071 (+ Variations Weinen, Klagen..., Nuages gris, Lugubre gondole, Elégie n° 2...)
Durée : 29'23
7/6 Répertoire n° 61
« Le style de Dmitri Alexieiv est a coup sûr typiquement russe, avec une technique époustouflante et une dynamique imposante mais sans brutalité. Mieux, au-delà de la virtuosité, il conserve à l'oeuvre tout son panache et, aux moments opportuns, son lyrisme délicat. Dans le style grandiose, il n'atteint cependant pas la force écrasante ni les délires de Richter dans son live de 1971. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 61)
ø 1997
* CD : XCP Éditions 5028 (+ Mephisto-Valse...)
Durée : 35'00
7/8 Répertoire n° 113 / 5Y Diapason n° 447
« [La lecture de Pascal Amoyel] semble très propre techniquement, tout est soigneusement mis en place, mais l'ensemble paraît trop statique. Cela ne démarre pas, n'avance pas, il ne se passe rien, comme s'il manquait un sens de l'élan, de la narration, de l'aventure, une prise de risque. Font également défaut l'imagination sonore, la différenciation des couleurs, l'orchestration du piano qui demeure ici résolument homogène. [...] » (Ph. van der Bosch, Répertoire n° 113)
« Sobre, sage, grave, lente [... La Sonate de Liszt par Pascal Amoyel] est empreinte d'une intériorité qui montre qu'elle est abordée comme un sujet de réflexion musicale. » (Etienne Moreau, Diapason n° 447)
ø Londres, Abbey Road, 1954
* LP : Emi/Columbia 33 CX 1202
* CD : Testament SBT 1067
Durée : 28'27
Son : H. Davidson
8/5 Rép. n° 86 / 4* Monde n° 193
« Si la Sonate de Liszt n'atteint pas tout à fait la grandeur visionnaire de certaines références [...], elle amoncelle sous les doits d'Anda une somme étonnante de beautés (entre autres exemples, tout le premier « Andante sostenuto », plage 4) et compense largement par son galbe, sa vie intérieur et sa poésie, la dimension conflictuelle qu'elle dédaigne un peu. » (Gérard Belvire, Répertoire n° 86 p. 69 - décembre 1995)
« Le programme Liszt est une leçon d'élégance et de goût. Géza Anda n'exalte pas le dramatisme de la Sonate en si mineur, il la construit en transparence et met en évidence son déroulement organique. C'est une approche purement musicale qui tourne le dos à une certaine ampleur pour mieux mettre en valeur l'essentiel du discours. » (Olivier Bellamy, Monde de la Musique n° 193 p. 110 - novembre 1995)
ø 1955
* CD : Audite "Edition Geza Anda, vol. 2" 23.408 [2CD] (p 2008) - [Origine : Archive Radio WDR]
Durée : 27'47
ø 1961
* LP : ST/AND SLS 7407 (+ Étude n° 10, Sonate de Petraque n° 104, Rhapsodie hongroise n° 12)
ø Londres, Abbey Road Studios, juin/juillet 1971
* LP : Emi HQS 1246 (+ 3e Chopin) / Emi/Angel S 36784
* CD : Emi 2 35733 2 / "Forte" 5 69527 2 (p 1996 + 3e Chopin, Préludes de Rachmaninov)
Durée : 27'32
7 Répertoire n° 101 / 5Y Diapason n° 435 p. 110
ø Prague, Studio Domovina, 9-13 décembre 1991
* CD : Supraphon 11 1519-2
Durée : 25'44
8 Répertoire n° 55, 80 ?
ø Mirabel, Église Saint-Benoît, 11-13 mars 2009
* CD : Analekta "Fleur de Lys" AN 2 8762 (+ Rachmaninoff, Sonate n° 2)
Durée : 30'07
ø juin 1971
* LP : DGG 2530 193 (+ Schumann, Sonate op. 22)
* CD : DGG "Originals" 447 430-2 (+ Rhapsodies op. 79 Brahms, Toccata Prokofiev...) / "Steinway Legends" 00289 477 6623 (2CD p 2006) / "Galleria" 437 252-2 / Philips "Grands Pianistes XXe" vol. 3
Durée : 25'45
8/8 Répertoire n° 80 / Diapason d'or n° 392, 415, 168 / Choc Monde de la Musiqeu n° 189
« Sa vision d'ensemble et sa projection en fond une des plus belles interprétations disponibles [...]. » (Ph. de Souza, Répertoire n° 55 p. 88)
« Dès les premières notes, nous voilà pris, comme souris au piège, et dans l'impossibilité de laisser errer le moins du monde notre fantaisie. Cette cavalcade impétueuse empoigne la partition et, dans une furia étonnante, une virtuosité jamais vaine non plus que démentie, parsème sa Sonate de zébrures nerveuses ou, au contraire, ménage d'immences plages de tendresse - cette tendresse qui, à l'égal du soufre, inonde l'âme généreuse de l'abbé Liszt. Dans un jeu tour à tour véhément ou perlé Martha Argerich nous restitue à plein la vision d'un compositeur familier de Dante et de Goethe. Et elle-même semble nourrir son interprétation de contraires faustiens. [...] Avec Martha Argerich, il n'est point de failles dans l'architecture de cette vaste cathédrale vivante ; pas la moindre baisse de tension. [... Ce disque] a pour lui la justesse du ton, la spontanéité du sentiment, servies par une technique sans faille. Il a surtout cette authenticité que sait conférer la jeunesse du coeur. » (Jean Gallois, Diapason n° 168 - juin 1972)
ø 1988
* CD : Polyphonia/BMG Ariola 881 655 (p 1989)
ø 1992
* CD : Ambitus AMB 97 878
Durée : 30'23
ø Berlin, Johannesstift, mars 1970
* LP : 6500 043 / 6725 013 (coffret)
* CD : Philips 464 713-2 / 432 305-2
Durée : 32'13
9 Répertoire n° 150 / Diapason d'or n° 487, 186
« Dans son ultime tentative, en 1985 , Arrau poussera encore plus loin la recherche de l'étrangeté dans cette sonate, ce qui l'amènera à la limite de la désarticulation. Le pari est mieux tenu ici, avec moins de noirceur dans le son mais toujours cette impression de souffrance métaphysique (chaque note donne l'impression de devoir être « accouchée ». Cette interprétation, qui comme la seconde version Brendel (mais en nettement plus torturé), offre un pendant « intellectualisé » aux versions plus « physiques » (Barrère, Horowitz) [...]. » (Ch. Huss, Répertoire n° 150 p. 83 - octobre 2001)
« Arrau la joue moins dans un esprit d'ensemble que dans le souci permanent de s'intégrer au sentiment du moment, et, Protée pianistique, changer de forme à chaque évolution du texte. C'est donc peut-être la version la plus intime, la plus humaine, la moins « spectaculaire », que nous ait donné le disque jusqu'ici. [...] La maturité du discours avec tout ce qu'elle comporte de sérénité, de détachement et aussi de générosité (traversés brusquement par des éclairs de fougue d'une jeunesse non pas morte, mais bien au contraire « en sommeil », dans le sens volcanique), la maîtrise technique, solide sûre au point de n'avoir pas besoin d'être démontrée : tout cela me semble assez bien correspondre au tempérament de l'Abbé Liszt... A mon sens, il y a toutefois un peu d'abus dans l'usage de la pédale. » (Eric Deschamps, Diapason n° 186 - avril 1974)
ø Concert Ascona, Église Collegio Papio, 17 septembre 1971
* CD : Fabula Classica FAB 12051-2 (p 2007) / Aura 182-2 (p 1999) / Ermitage ERM 182-2 (p 1996 + Beethoven op. 27 n° 1, Chopin) - [Origine : Archive RadioTélévision Suisse Italienne]
Durée : 29'25
ø Concert Long Island, C.W. Post College, 3 janvier 1976
* CD : Piano Classics PCLD 0015 (p 2011) / Music and Arts CD-1205 (p 2007)
Durée : 29'33
ø Concert Toronto, novembre 1977
* CD : Marston "Liszt Illuminated" CD 52065-2 (p 2011)
Durée : 29'03
ø Concert Toronto, 1982
* CD : Music and Arts CD-282 (date : 1968)
Durée : 31'49
ø Concert Salzbourg, Festspielhaus, 15 août 1982
* CD : Orfeo C 611 031 B (p 2003)
Durée : 30'09
ø La chaux-de-Fonds (Suisse), juin 1985
* CD : Decca "eloquence" 480 5092 / Philips "Arrau Heritage" 473 780-2 / 422 060-2 (p 1990 + Mephisto-Valses n° 1, Rêve d'amour n° 3, Chapelle de G. Tell)
Durée : 32'03
9/9 Répertoire n° 28 / 4 Compact n° 32 / 4d Compact n° 61
« A quatre-vingt-deux ans, Claudio Arrau revient une nouvelle fois à cette Sonate de Liszt qu'il n'a cessé, sa vie durant, de scruter, de jouer - au concert comme au disque. Il nous donne aujourd'hui une image assagie de l'oeuvre, sans fioriture, ni effets d'aucune sorte, qui va à l'essentiel. Et son message est d'une beauté transcendante, sans mélange. C'est la vision d'un sage qui, ayant beaucoup vécu, a compris qu'a l'inverse de jeunes loups brûlant d'action - un des ressorts de la partition - il convient de prendre du champ et surtout de la hauteur, pour méditer les yeux dans les yeux avec Liszt. D'où cette impression de construction en devenir, ce phrasé inégalable qui contribue, mesure après mesure, à l'édification du temple. Les mouvements lents deviennent alors plage d'intense réflexion ; les volets rapides, merveilleuse ascension spirituelle. Il y a une sorte de sainteté dans cette interprétation, étonnante plus qu'éblouissante, volontairement maîtrisée et nourrie d'une pensée altière. [...] Une belle version décanté, d'une grande sagesse. » (Jean Gallois, Compact n° 61)
« Cette nouvelle version de la Sonate en si mineur par Claudio Arrau va en surprendre plus d'un. On est si habitué à entendre un Liszt méphistophélique qu'on ne peut entendre sans étonnement une interprétation faustienne du chef-d'oeuvre. J'entends par là une lecture qui en aurait exorcisé tout le démonisme. Le vieux pianiste se penche encore une fois sur ces pages qu'il a portées en lui pendant près de soixante-dix ans et en donne une vision épurée. Le début semble extraordinairement sobre et discret. Le premier Allegro energico (marqué f et pas fff comme on le joue souvent) est simple et noble. Plus généralement - et faute de s'arrêter à chaque épisode l'oeuvre, Arrau met en évidence le caractère épique de cette oeuvre qu'il interprète comme une narration du mythe faustien. Mais il n'est ni Faust ni Méphistophélès. Il regarde vivre les personnages et a déjà sa place au firmament d'où il est clair que « ce qui passe n'est que symbole ». Dans ce regard hautain et détaché qui se traduit par un style exceptionnellement harmonieux, on retrouve notamment la douce lumière de ses ultimes enregistrements mozartiens. C'est incontestablement une version à part [...]. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 28)
ø février 1982
* LP : Classics for Pleasure CFP40380
* CD : Emi 68963 (p 1995) / Classics for pleasure 4745
Durée : 29'34
ø Boston, New England Conservatory, Jordon Hall, 4-5 juin 1992
* CD : Sony SK 48484 (p 1993)
Durée : 28'56
6/9 Répertoire n° 60 / 4Y Diapason n° 395
« Toucher précis, vivacité d'esprit, sonorité somptueuse, technique a l'avenant, Emanuel Ax avait apparamment toutes les qualité requises pour nous offrir une magnifique Sonate de Liszt. Il ne s'en faut que de peu pour que sa vision [...] fasse mieux que simplement bonne figure [...]. On ne voit guère ce qui pourra distinguer cette version dans la masse d'enregistrements bien fait, sans tares et sans génie, qui existe de cette oeuvre. L'expression très modeste, la voix calme et posée, la lumière un peu blanche que manie le pianiste américain aboutissent à un ensemble certes unitaire et cohérent mais quelque peu monotone parce qu'il néglige l'infividualisation du détail et la caractérisation des personnages en action. » (Etienne Moreau, Diapason n° 395)
« L'enregistrement d'Emmanuel Ax, évidemment correct se situe dans une honnête moyenne. L'oeuvre est un peu lente à démarrer : le premier Allegro energico est plutôt anodin et manque d'emportement. Il faut attendre l'arrivée des thèmes cantabile qui, selon certaines interprètations caratériseraient Marguerite dans ce poème faustien, pour que la délicaterre de touche et la souplesse du pianiste fassent naître enfin l'intérêt. Mais tous les passages en puissance, bien qu'ils soient fort proprement énoncés manquent de projection et de force. Ainsi, comme c'est souvent le cas, le second Allegro energico (le fugato) n'échappe pas à la platitude. Vers la fin, heureusement, on se réveille, et l'on reconnaît volontiers que les octoves du presto et du Prestissimo sont d'autant plus impressionnantes que le son en est parfaitement contrôlé. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 60)
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