Dominico Scarlatti

discographie (très) sélective

Laura Alvini

Laura Alvini (Nuova Era 6974/75)

• 30 sonates : K 1 — K 2 — K 3 — K 4 — K 5 — K 6 — K 7 — K 8 — K 9 — K 10 — K 11 — K 12 — K 13 — K 14 — K 15 — K 16 — K 17 — K 18 — K 19 — K 20 — K 21 — K 22 — K 23 — K 24 — K 25 — K 26 — K 27 — K 28 — K 29 — K 30.

ø Eremodi Ronzano, 1990 - Nuova Era 6974/75
Instrument : Clavecin F. Barucchieri 1983, d'après Dulken.
Son : R. Meo
7/5 Rép. n° 38 / 3Y Diap. n° 372 / 3d Compact n° 66

« [C'est avec] intérêt que l'on découvre le travail d'une des musicologues les plus savantes actuellement sur l'oeuvre et la vie du maître italien. Son jeu est plein de qualités : fougue, virtuosité, rapidité, ton emporté et furieux, conscience de la ligne. Pourtant son caractère très impulsif la conduit à gâcher la précision de certains traits (Sonate K 3) ainsi qu'à durcir bien trop souvent le toucher (Sonate K 12). D'aute part, le recours un peu répété au legato n'est pas pour éclaircir le discours. Toutes les sonates sont exécutée avec toutes les reprises. Une vision ensoleillée, pleine de flamme, mais un peu brouillonne et brutale. » (Michel Laizé, Répertoire n° 38 p. 65 - juillet 1991)

« [Ce] recueil présente aussi un danger : à la gufue finale près [...] toutes les sonates sont rapides. Ni sicilienne, ni largo, ni cantabile : les quinze pièces qui ne sont pas marqués allegro, sont des presto. C'est en quoi le superbe travail de L. Alvini laisse perplexe. Pour montrer comment l'on chante à dix doigts, elle a plongé presque tout l'opus dans un bain de moderato qui transforme la gigue K 9 en sarabande, affadit le vertige du K 16 (et des K 14, 15, etc.) convertit la fumante lave du K 29 en leçon d'anatomie. L'entreprise est sans aucun doute volontaire et contrôlée : le K 18, seul reconnaissable comme presto, atteste que l'interprète sait jouer avec ses propres limites et prendre des risques. Partout ailleurs, le discours suit une sorte d'andante réfléchi, didactique, rubato, où les croisés, les changements de main, les demi-soupirs et la moindre altération donnent lieu à de très voyantes poses dans un discours qui touche quelquefois au décousu. On admire, bien sûr, l'acuité de la claveciniste : le texte s'illumine avec une netteté formidable, et pourtant artificielle. » (Ivan A. Alexandre, Diapason n° 372 p. 160 - juin 1991)

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