Dominico Scarlatti


discographie (très) sélective


Colin Tilney

Colin Tilney (Dorian DOR-90103)

ø 1987 - Dorian DOR-90103
Instrument : Clavecin italien anonyme c. 1720
3Y Diap. n° 353 / 3d Compact n° 44

« Colin Tilney [joue] sur un vrai petit bijoux anonyme construit vers 1720, à un clavier, aux cordes longues - en cuivre -, au son puissant de grande guitare à sauteraux. Peut-être la danse vénitienne peinte sur le couvercle promet-elle plus de chaleur que le coffre n'en révèle à l'usage ; il est vrai aussi que le médium trahit une fâcheuse tendance à masquer le grave et l'aigu. Mais comme tout répond à l'évidence ! L'acciaccatura (de l'andalousissime K 175) crépite sous les doitgs, la guitare rasgueada toule sous les ongles (Allegro en ré majeur K 21), le tourboillon mauresque ne sait plus de quel côté du détroit chavirer (Presto en sol mineur K 12) et la fameuse Fugue du chat (K 30) ne promène pas seulement ses coussinets : elle éprouve ses muscles. Il y aurait sans doute assez à redire sur maints détails d'articulations (K 18), de tempo (K 315), de réalisation (pourquoi ne pas jouer le La grave de la K 278 alors que l'instrument le permet ?), de toucher, d'inspiration aussi (les reprises de la K 21 n'apporte rien qu'un léger ennui ; dès l'Andante en ut mineur (K 302), l'interprête commence d'ailleurs à les omettre). Mais enfin le programme est riche, parfaitement organisé, flamenco en diable. » (Ivan A. Alexandre, Diapason n° 353 p. 162 - octobre 1989)

« Certes, Colin Tilney n'évite pas une certaine monotonie dans l'exubérance et ne varie peut-être pas suffisamment les sonorité épanouies de son clavecin. Mais quelles facilités digitales ! Il réussit à presser les tempos les plus rapides (sonates K 278 et 314) sans que l'on perde le fil des traits les plus exotiques ni des audaces harmoniques de Scarlatti. Certaines pièces les plus lentes (le Grave K 87 ou le Moderato K 30) sont moins vivantes que sous l'autres doigts, mais les fanfares de l'Allegro K 159 brillent ici d'un élan irrésistible. Pourtant - et il est loin d'être le seul dans ce cas - quand on compare le jeu de Tilney avec l'interprétation de Scott Ross, il est difficile de ne pas reconnaître la suppériorité imaginative et l'insolente liberté que celui-ci savait sonner à Scarlatti. » (Jean-Luc Macia, Compact n° 44 p. 58 - juillet 1989)


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