Mise à jour : 22 mai 2003

Discographie Schumann
Concerto pour piano et orchestre

Concerto pour piano et orchestre en la mineur, opus 54 (1845)



A

Alexeev / Turmikanov, ø 1988 RPO - Emi "Eminence" 64451 (+ Grieg)
2d Compact n° 48

Anda / Kubelik, ø 1964 Orchestre Philharmonique de Berlin - DG "Double" 457 967-2 (+ op. 6, 13, 16 & 17) [138 888-1 + Grieg op 16) - LP]
8/7 Rép. n° 114 / Diap. d'or n° 448 / 4d Compact n° 20 et 55
Durées : I. 15'32 - II. 5'28 - III. 11'00 = 32'00

« Même si cette version n'est pas la plus "parfaite" de la discographie [...], Géza Anda rencontrant des petits problèmes techniques dans les mouvements rapides, ce disque est très intéressant par la profondeur de la vision, la tendresse et la douceur du jeu des interprètes dans les mouvements lents. Et au-delà de la pure technique, la poésie est toujours là. » (Odile Martin, Compact n° 55)

« L'enregistrement du Concerto, bien connu et qui a fait beaucoup pour établir la réputation de l'interprète, ne mérite que des éloges pour sa grandeur et son architecture, montrant au travail l'un des plus grands schumaniens qui aient jamais été. » (Etienne Moreau, Diapason n° 448 p. 92)

« L'enregistrement du concerto n'a jamais quitté les catalogues, sans doute parce qu'il s'y ressent une complicité et une inspiration forte dans l'orchestre comme au piano, pour donner une lecture passionnée, bruissante, splendide de sonorité, avec pourtant, parfois, quelques relatives faiblesses de l'orchestre dans les attaques, et quelques phrasés sensiblement plus quelconques à l'orchestre qu'au piano. » (Gérard Honoré, Répertoire n° 114 p. 53)

Argerich [1] / Celibidache, ø Concert, 1974 O. National France - Artists
5 Rép.

« L'orchestre, très lointain, paraît plutôt lourd, voire pompier, et cela semble brider le jeu de la pianiste, lumineux mais plus étale que dans ses autres enregistrements. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Argerich [2] /Decker, ø 31 juillet 1977 OS. CBC - VAI 4210 [DVD] / 69425 [VHS] (+ Funérailles, Liszt & Jeux d'eau, Ravel)
5Y Diap. n° 500

« Le Concerto schumannien renferme des merveilles : le naturel de l'attaque, le sourire voilé, l'élan maîtrisé - romantisme n'est pas synonyme de désordre. » (Michel Parouty, Diapason n° 500 p. 123 - février 2003)

Argerich [3] / Rostropovitch, ø 1978 National SO. Washington (+ cto violoncelle) - DG
Durées : I. 14'19 - II. 5'09 - III. 10'11
8/6 Rép. n° 91 (descendu d'un point pour le comparatif)

« Bien que le Concerto pour piano de Schumann par Martha Argerich et Rostropovitch soit inférieur à nos attentes (on aura rarement entendu Argerich jouer cette oeuvre de manière si prévisiblement codifiée) le couplage avec le Concerto pour violoncelle, Rostro-Leningrad-Rojdestvenski est heureux » (Ch. Huss, Répertoire n° 91 p. 81)

« Martha Argerich apparaît tout à tout mutine, enjoleuse, lunairen passionnée, bref, éblouissante de charme, et le National Symphony Orchestra dirigé par Mstislav Rostropovitch la suit dans ses foucades, lui répond avec un coeur « gros comme ça », tout en imposant une grande ligne élégiaque et sentimentale, parfois terriblement « rrrusse ». Les cordes plantureuses soulèvent comme des vagues qui nous emportent. Cependant, même si cet accompagnement est plus agréable à écouter que celui d'Harnoncourt, ce n'est peut-être pas encore le partenaire idéal pour Argerich, car il y a un certain déséquilibre entre cet orchestre opulent, parfois pataud ou excessivement sentimental, et ce piano félin, qui paraît ici souvent petit, lointain, fragile. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Argerich [4] / Kord , ø Concert Varsovie, 1980 OP. National Varsovie - CD Accord ACD 020 (+ 1er Tchaikovski...)
Durée : 29'25

Argerich, 1994 (Teldec 4509 90696-2)

Argerich [5] / Harnoncourt, ø Concert, 1994 O. Chambre d'Europe  - Teldec 4509 90696-2 (+ Concerto violon)
Durées : I. 14'24 - II. 5'09 - III. 10'01 = 29'39
7/6 (cf. 10/7 Rép. n° 75 / 5Y Diap. n° 410 / Choc du Monde / Recommandé par Classica HS n° 2)

« Ce Concerto de Schumann est déconcertant, la pianiste semblant peu à l'aise devant l'inflexibilité d'un chef inventif mais décidément peu enclin à s'adapter aux sublimes foucade de la soliste. Le phrasé très « affetuoso » et sensuel que celle-ci développe dans le premier mouvement, les couleurs sonores dont elle drape son  intermezzo, les détails d'invention qu'elle pioche ici et là dans le Finale rendent ce « live » plus captivant que sa précédente version avec un Rostropovitch [1978] prosaïque. Ce piano aventureux et très « physique » est d'ailleurs une merveille quand il ne se retient pas, ce qui est le cas de la cadence du premier mouvement, dont l'impertinence et l'emportement nous restituent l'Argerich des grands jours. Ce Concerto pour piano n'est pas une déception mais (en attendait-on trop ?) on aurait souhaité une osmose plus constructive ou plus destructrice, bref, une rencontre susceptible de faire imploser l'oeuvre ce qui n'est pas vraiment le cas. » (Etienne Moreau, Diapason n° 410 p. 172)

« [Argerich] apparaît pleine de vie, de grâce féline, de flamme, de sentimentalité ou de sauvagerie, pour nous offrir une vision juvénile, charmeuse, souriante ! Hélas tout repose sur elle, car l'orchestre déçoit, avec des vents solistes enrhumés. Heureusement que la direction nerveuse d'Harnoncourt ne contre dit pas la pianiste, mais l'ensemble qui a pu enthousiasmer ici, reste pour moi frustrant (« Intermezzo » appuyé, Finale dispersé). (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107) 

A quoi on ajoute le concert suivant non daté pour l'instant :

Argerich / Jordan ø [mono] Concert O. Suisse Romande - Artist FED 069

Arrau, 1944 (Dante HPC 009)Arrau, 1944 (Piano Library 287)

Arrau [1] / Krueger, ø Detroit 1944 OS. Detroit -  Dante HPC 009 (+ Carnaval 1939 et Weber) / Piano Library PL 287 [RCA Victor 11-8852/55 - 78t]
Durée : 30'05
4 Rép. n° 78 - 5 Rép. n° 119 p. 99 (PL) / Diap. d'or n° 413

« Le malheur d'Arrau aura été d'avoir toujours eu dans ce concerto des chefs limités à un rôle d'accompagnateurs passifs, Karl Krueger ne faisant ici pas exception à la règle. Nuova Era a réédité il y a longtemps la trace d'un concert inoubliable avec de Sabata à New-York : le son était exécrable mais c'était assurément le document le plus exceptionnel sur Arrau dans le Concerto de Schumann. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 78 p. 71)

«  La conduite du chant, la gravité du ton, le poids du son en remontreraient non seulement à bien des lectures récentes, mais également à celles de la même époque, lesquelles sont entre temps devenues des légendes. Il suffit d'écouter Michelangeli/Galliera [???], Gieseking/Furtwangler [1942] ou Lipatti/Karajan [1948] pour prendre la mesure de ce qui séparait déjà Arrau de ses confrères en terme de vision d'ensemble et de perception de l'oeuvre. Là ou les autres pensent conflit, supériorité, halètement, Arrau répond puissance élévation, respiration pour mieux accentuer la portée de l'oeuvre. Cette façon étonnamment moderne de contenir, de retenir, de stabiliser et d'apaiser le Concerto de Schumann tout en préservant son indéfectible passion constitue un véritable miracle d'intelligence visionnaire. » (Etienne Moreau, Diapason n° 413 p. 139)

Arrau [2] / Victor Tevah / ø Concert Chili, Théâtre Municipal Santiago, mai 1948 OS. Chili - [Inédit - Origine : Bande Radio]

Arrau [3] / De Sabata, ø Concert New York, 18 mars 1951 P. New York - Nuova Era 013 6338 / Archipel [I Grandi Interpreti (Discocorp, USA) 297 / Fonit Cetra DOC 33 - LP] [Origine : Archives Radio]
Durée : 32'58
Diap. d'or n° 343

« De Sabata, ce serait suffisant. Mais c'est la rencontre avec Arrau dans le Concerto de Schumann qui fait l'événement ! On trouvera un ou deux moments de détente, d'inertie presque, au troisième mouvement, et le rapport de sonorité clavier/orchestre n'est pas constament satisfaisant. Mais pour une fois deux amoureux sont face à face, deux musiciens pour qui la musique est d'abord son et forme, c'est-à-dire sensibilité, sensualité et même effervescence [...]. » (André Tubeuf, Diapason n° 343 p. 174 - novembre 1988)

Arrau [4] / Galliera, ø Londres, avril 1957 O. Philharmonia - Testament SBT 1233 [Columbia CX 1531 (+ Grieg) / Trianon-Emi TRX 6124 - LP]
Durée : 33'53

Arrau [5] / Dohnányi, ø Amsterdam, mai 1963 O. Concertgebouw (+ Grieg) - Philips 426 079-2
Durée : 33'42

« [Galliera et Dohnányi] Je passerai vite sur ses deux enregistrements et la qualité d'un toucher exceptionnel ne balançent guère à mes yeux leur froideur. L'attention s'y montre trop contrôlée et finit par brider l'allant tandis que le chef (soit Galliera dans la première version, soit Dohnányi edans la seconde [...]) retentn en retrait et s'appliquent à suivre les transition de l'oeuvre plutôt qu'a les vivre intérieurement. » (Jean Gallois, Diapason n° 201 p. 25 - novembre 1975)

Arrau : Schumann, Concerto pour piano (Emi "Classics Archive" DVB 4928389)

Arrau [6] / Hurst ø Concert Londres, 8 juin 1963 OP. Londres - Emi "Classic Archive" DVB 4928389 [DVD / Vidéo]
Durée : 33'48

Un article en anglais de Dave Billinge.

Arrau [7] / Kubelik ø Concert Munich, 24/25/26 avril 1968 OS. Radio Bavaroise - 000 Classics CD TH 084 [Origine : Archive Radio]
Durée : 34'01

Arrau, 1977 (Tahra TAH 241)

Arrau [8] / Jochum, ø Concert radio, Amsterdam, 21 avril 1977 O. Concertgebouw - Tahra TAH 241 (+ Grieg/Guilels)  [Origine : Archives Dutch Radio]
Durée : 33'40
7/7 Rép. n° 105

« Je n'ai personnellement que peu d'affinités avec le Schumann Arrau-Jochum (et Arrau en général [...] ). A l'image de son enregistrement postérieur (Davis, 1980 ) le pianiste met en exergue le Schumann poète, mais de manière si « liquide » (splendide toucher, évidemment !), si univoque, si attendue, que les tourments et les foucades (cf. Argerich-Harnoncourt [1994] ) passent à la trappe. Il en résulte un Concerto aux élant calculés, parfois un peu énamouré, finalement déjà entendu de si nombreuse fois, mais avec, en plus les petits incidents inhérents au concert (ex. orchestre à 12'45 de I). » (Ch. Huss, Répertoire n° 105 p. 36)

Un article sur classicalcdreview.com.

Arrau [9] / Haitink, ø 1980 O. Concertgebouw - Philips [6768 353 - LP]

Arrau, 1980 (Philips "Silver Line Classics" 420 874-2)

Arrau [10] / Davis, ø mars 1980 OS. Boston - Philips "Silver Line Classics" 420 874-2 (+ Grieg)
Durée : 32'17
4Y Diap. n° 377 / 4d Compact n° 30 et 55

« Claudio Arrau renouvelle ici notre perception de ces deux oeuvres. Romantique mais pas affecté ou « distendu », il joue un piano léger et précis, évocateur et lyrique. Il exprime avec une belle imagination les atmosphères variées du Concerto intimiste de Schumann [...].» (Odile Martin, Compact n° 55)

Voyez la discographie complète de Claudio Arrau.

Ashkenazy [1] / Steinberg, ø Concert 1967 P. New York - Intaglio

« Il est [...] bien inutile de s'esquinter les oreilles avec un "live" miteux - dur et sans poésie. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Ashkenazy [2] / Segal, ø juin 1977 LSO - Decca "legends" 458 628-2 (+ 1e Tchaikovski) [SXL 6861 - LP] 
2Y Diap. n° 240

« Le jeu de Vladimir Ashkenazy est assez joli, doucement expressif, et empreint d'une certaine tendresse, mais la direction d'Uri Segal paraît bien fade, appliquée et besogneuse.» (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

« Non que ce disque soit sans qualités : on y trouve beaucoup de fougue, de sensibilité, de fine poésie, de retenue [...]. Et pourtant nous restonssur notre faim et cela tient à une foule de petits détails. D'abord une absence de vrai dialogue entre le soliste et le chef d'orchestre. Par ailleurs une métrique trop soulignée tend à guinder le discours cependant que les ruptures de rythmes, les décalages légers dénaturent la véritable image des oeuvres jusqu'à les rendre (notamment dans le Concerto) ennuyeuses ! Le côté, généralement assez lent, accuse encore ce côté apparemment indifférent et sans grande vie intérieure.» (Jean Gallois, Diapason n° 240 - juin 1979)

B

Backhaus [1] / Wand, ø 3-4 Janvier 1960 Philharmonique de Vienne - Decca 433 899-2 (+ Scène de la forêt, 1955) [SWL 8022 / SMD 1069 - LP]
9/7 Rép. n° 52 (5 pour le comparatif)/ Diap. d'or n° 302

VOIR : http://s-fuji.hoops.ne.jp/Decca04.html#SDD201

« Le disque consacré à Schumann est particulièrement précieux à cause d'un sublime Concerto. Günter Wand enflamme les Wiener Philharmoniker. Rarement l'urgence de la passion Schumanienne n'a agité ainsi le premier mouvement. Et la tendresse discrètement souriante de l'Intermezzo et la flamme du Final sont également bien rendues. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 52 p. 104)

« [Les artistes] semblent figés sur leur quant à soi. Ils rivalisent de sobriété, de retenue, de neutralité, voire de sécheresse, pour un exercice austère et réfrigérant. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Je ne résiste pas à citer un extrait d'un entretien avec Ch. Huss paru dans Répertoire n° 127, où G. Wand parle des circonstances de cet enregistrement.

« Backhaus s'était mis en tête de me rapprocher du Philharmonique de Vienne et de Decca. Programme : Concerto de Schumann. Et que fait-on avec Schumann ? Grieg bien sûr ! Mais je ne voulais ça à aucun prix. Je n'avais jamais dirigé Vienne, mais plutôt renoncer que de diriger le Concerto de Greig. Rosengarten, le patron de Decca, y tenait et Backhauss aimait lui aussi beaucoup cette oeuvre. Mais je ne voulais pas. Et ce que je ne veux pas, je m'y tiens. Alors j'ai écrit à Backhaus : « Cela me fait tant de peine de te voir en telle compagnie. » - c'est ce que Goethe fait dire à Gretchen en parlant à Faust de ses accointances avec Mephisto, Backhaus aimait tellement Goethe. Ma réponse lui a plu et il a réussi à faire admettre à Decca un couplage avec des Klavierstüke de Brahms. J'avais fait passer ma volonté... Bien évidemment je ne fus jamais plus engagé ! 
A vienne pendant la préparation de l'enregistrement j'exigeais qu'on respecte scrupuleusement la valeur des notes. Boskovsky, le Konzermeister me dit « Oh! nous n'aimons absolument pas ce genre de pinaillages...» J'ai répondu : « Mais je pensais que vous étiez musicien ? » Pour le reste tout s'est bien passé. Quand nous avons écouté la bande nous étions si heureux que le vieux Backhaus commanda une bonne bouteille. Puis le disque est arrivé. Je le trouve minable, je ne le supporte pas : tout est plaqué dans l'oreille, il n'y a aucune sensation d'espace. On s'en serait pourtant aperçu si ç'avait été le cas, Backhaus n'aurait certainement pas été exubérant à ce point. Je ne comprends vraiment pas ce qui s'est passé avec cet enregistrement. » (Günter Wand, 1999)

Backhaus [2] / Boehm, ø Concert mars 1963 Philharmonique de Vienne - Stradivarius STR 10 050 (+ Double Brahms-1956)
7 Rép. n° 107 / 4Y Diap. n° 376

« Wilhelm Backhaus nous enchantent avec Karl Böhm et la Philharmonie de Vienne, lors d'un concert de mars 1963, au moins dans le premier mouvement : cela vit, avance, chante ! L'orchestre est généreux et engagé, le pianiste expressif, les deux partenaires se répondent. Mais l'Intermezzo manque de grâce et de finesse. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

« [Boehm] avait déja enregistré le Concerto de Schumann en 1942, avec Gieseking et Dresde [...]. Le pianiste ne s'y montrait pas sous son meilleur jour, mais Boehm en donnait une lecture mobile, fantomatique, et pourtant d'une parfaite franchise de traits. On la retrouve ici démultipliée, parce qu'avec son ami Backhaus il prend tous les risques. Leur vision, d'une pulsation extraordinaire, fiévreuse et passionnelle, fait paraître frileuses nombre de versions récentes. Backhaus est éblouissant, bourru, ombrageux. Ce n'est pas dans la douceur diaphane de la sonorité qu'il niche l'expressivité, mais dans le mouvement, l'élan, les multiples tranformations du phrasé. Boehm n'est pas en reste, qui réalise des prodiges d'accentuation, tels qu'on ne se souvient pas en avoir entendu ici. Ecoutez seulement, après la formidable cadence, la strette de l'Allegro affetuoso, nerveuse, noué, insaisissable, mais d'une pressence stupéfiante. Dans le final, le chef épouse le tempo difficile donné par Backhaus qui l'oblige à trouver des phrasés différents. Quelques aigus des cordes, certains unissons, peuvent être douteux : ce n'est pas une interprétation parfaite, mais elle brule ! [...] » (Rémy Louis, Diapason n° 376 p. 182 - décembre 1991)

Barenboim, 1974 (Emi "Studio Plus" 7 64 626-2)

Barenboim [1] / D. Fischer-Dieskau, ø 1974 O. Philharmonia - Emi "Studio Plus" 7 64 626-2
Durée : I. 15'44 - II. 5'24 - III. 10'53
Note 5 Rép. / 3Y Diap. n° 390

« [L'orchestre est] si l'on peut dire [dirigé] par Dietrich Firscher-Dieskau en 1974 d'une façon tellement timorée qu'il semble aligner les notes sans savoir où il va. Le piano est correct, mais impavide et l'ensemble ennuyeux comme la pluie. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

« L'orchestre a des coquetteries curieuses : notes piquées au lieu de liées, rythmique déformée, martelée (mesure 195-200, finale dans sa totalité). Insistant en certains endroits, Barenboim en vient à briser le rythme de l'arabesque (mes. 80 et suivantes) ou se fait presque ahanant, heurté, cassant (finale). Ce qui frappe encore plus dans cette version c'est bien le manque total de tendresse, ce qui se traduit par une absence constante de legato. Tout est dit carrément, redit sans ménagement ; rien qui ne vienne en revanche d'un réel abandon de l'âme et le dialogue piano-orchestre s'incrit comme une suite de monologues que rien ne relie spontanément [...]» (Jean Gallois, Diapason n° 201)

Barenboim [2] / Celibidache, ø Concert 1991 OP. Munich - Emi 5574172 / Teldec Vidéo 4509941923
Durée : 34'30
Réalisation du film : Janos Darvas
4Y Diap. n° 499

Bishop / Davis : voir Kovacevitch.

Blumenthal, (Tuxedo 1045)

F. Blumenthal / Sawrowsky ???, ø ? O. Pro Musica Vienne - Tuxedo 1045

Bolet / Chailly, ø 1986 O. Radio S. Berlin - Decca 417 112-2
2Y Diap. n° 322

« [Bolet et Chailly] veulent faire beau, noble, grandiose ou langoureux, et ne font que s'écouter jouer et prendre des poses souvent mièvres. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

« Schumann est aux antipodes des options musicales de Bolet et Chailly. Son concerto devrait être jaillissement, torrent, cri, progression dramatique (la cadence de Lipatti !) et ce que l'on entend ici est aseptisé, sans corps et sans âme, sans grandeur et sans réelle individualité. En fin de compte un disque inutile. » (Ch. Einhorn, Diapason n° 322 p. 146 - décembre 1986)

Brendel [1] / Abbado, ø 1979 LSO - Philips 420 905-2 (+ Weber Konzertstücke op. 79) [9500 677 - LP]
Durée : 32'27
2Y Diap. n° 252 / 4d Compact n° 42

« Tout ce passe comme si l'orchestre était le personnage principal du Concerto en la mineur. Contresens grossier puisque, chacun le sais, c'est par amour pour Clara et pour donner l'occasion d'exprimer toute sa virtuosité que RobertSchumann écrivit une fantaisie qui devint par la suite le premier mouvement de son unique concerto. Le piano lui-même, lorsqu'on l'entend suffisamment clairement, est trop « gros », sans finesse. [...] Peut-être que le grand beethovénien, le grand mozartien, le sublime schubertien que nous savons être Alfred Brendel est-il moins à l'aise dans cette planète musicale-là. » (Maurice Roy, Diapason n° 252 - juillet 1980)

« Le premier mouvement du Concerto de Schumann était à l'origine une « fantaisie » : c'est sans doute ce qui autorise Brendel à certains « accelerando-ridardandos » qu'on stigmatiserait chez un autre, mais qu'on lui pardonne finalement. Car il y a tant de musicalité, tant d'art aussi que l'on pardonne ces petites galanteries qu'il se fait à lui-même. Comme on pardonne la présence trop voyante de l'orchestre d'Abbado... » (Jean Gallois, Compact n° 42 p. 24 - mai 1989)

Brendel, 1997 (Philips 462 321-2)

Brendel [2] / Sanderling, ø 1997 Philharmonia O. - Philips  462 321-2 (+ Fantaisie)
5 Rép. n° 116 / 4Y Diap. n° 452

« Beaucoup plus souple, plus lente que la précédente, cette interprétation où le piano se fond dans l'orchestre sans jamais se confondre avec lui met en valeur les turbulences souterraine de l'oeuvre de façon inhabituelle. L'option, également défendue par le chef confine toutefois à la démonstration en certains passages et le manque de spontanéité (Allegro affetuoso) ou d'élan (Finale), de l'ensemble laisse l'auditeur admiratif mais guère bouleversé. » (Etienne Moreau, Diapason n° 452 p. 114)

C

Chaillet-Richez, 50/60 ? (Remington MP-100-17 - LP)

Chailley-Richez / Heger, ø ? OS. Autrichien - [Remington MP-100-17 - LP]

Cherkassky / Boult, London PO. - Eurodisc 87690 [LP]

Ciccarelli / Layer ø 14-16 juin 1995 OP. Montpellier Languedoc-Roussillon - Agora Classics AG 014.1 (+ Ouv. Die Braut von Messina + Clara Schumann, op. 7)
Durées : I. 15'07 - II. 5'18 - III. 11'00

C. Collard / Tabachnik, ø 1990 P. Monte-Carlo - Lyrinx (+ Grieg)
Durées : I. 14'14 - II. 5'15 - III. 9'40
8/6 Rép. n° 33 (9/7 pour le comparatif) / 4d Compact n° 61

« Catherine Collard aborde ces oeuvres avec une attitude heureuse et positive, bien loin des Schumann désespérés que l'on a l'habitude d'entendre [...]. Sa verve est aérée, offensive, puissante [...]. » (Franck Lanore, Compact n° 61 p. 70)

« On est immédiatement frappé, comme chez Pollini-Abbado (mais avec moins de luxe sonore) par la liberté, la verve et l'inspiration qui découlent d'une volonté affichée de ne pas soigner l'image d'un romantisme poétique à outrance, ou « idéalisé » intellectuellement. Le Schumann de Collard fait avant tout appel aux sensations, aux impulsions, il ne s'appesantit jamais. » (Ch. Huss, Répertoire n° 33 p. 66)

« Collard et Tabachnik sont unanimement classés troisièmes de ce comparatif. C'est la seule version moderne à offrir une alternative à Perahia/Davis et à évoquer Panenka/Ancerl. [...] Le piano de Catherine Collard apparaît l'un des plus intéressants, extrêmement libre et sincère, semblable à une voix qui parle [...]. L'orchestre, sans être toujours parfait, est l'un des rares à être tenu, à manifester une volonté d'exactitude, de respect du texte et des phrasés du piano. Seul le final déçoit un peu, commençant trop lourdement et lentement, avec un piano présent et appuyé. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Cortot (Biddulph 021)

Cortot [1] / Ronald, ø novembre 1923 RAH O. - Biddulph

Cortot [2] / Ronald, ø juin 1927 LSO - Biddulph 
5 Rép. 107

« Alfred Cortot en 1927 [...] impose des moments de charme, voire de roucoulements amoureux non dénués de quelques afféteries, en écrasant heureusement un London Symphony Orchestra dirigé par Landon Ronald, souvent assez hideux. » (Ph. von Bosch, Répertoire n° 107)

Cortot, 1934 (Emi C 153-03490/2 (coffret 3 disques) - LP)

Cortot [3] / Ronald, ø 12 octobre 1934 London PO. - Emi [C 153-03490/2 (coffret 3 disques) - LP]
Durée : 29'59
Diap. d'or n° 248

Cortot (Urania 184)

Cortot [4] / Fricsay, ø ? O. RIAS Berlin - Melodram / Urania 184 (+ cto Violon Bartok/Varga)

Costa, (Naxos 8.550 277)

Costa / Ligeti, ø ? Gulbenkian O. - Naxos 8.550 277

Cziffra / Cziffra Jr., ø Concert, 1981 O. Opéra Monte-Carlo - Fondation Cziffra-Cziffra Collection Vol. 2 (37)

Disponible aussi à la Fondation Cziffra - 1, place Saint-Pierre
60300 Senlis - France
tel 0033 / [0]3 44 53 39 99
fax 0033 / [0]34 453 44 52

Discographie complète de G. Cziffra en pdf.

D

Dalberto, 1993 (Denon CO-75859)

Dalberto / Inbal, ø Concert 1993 OS. Vienne (+ op. 22 & 134) - Denon OC-75859
4/5 Rép. n° 69 / 5Y Diap. n° 411

« Si ce disque est très décevant, Dalberto n'en est que partiellement responsable, car on ne saurait imaginer un orchestre plus mou et inexpressif : l'apathie totale et le prosaïsme affligeant de la direction d'Inbal feraient passer un Herbert Menges [cf. Solomon 1956] ou une Eugène Bigot [cf. Nat 1933] pour des accompagnateurs transcendants ! Le pianiste, lui, s'applique à tisser sur cette grisaille un discours arachnéen, pudique, déployant des trésors de finesse. Mais de flamme, il n'en est jamais question. Qui pourrait croire en entendant ce concert public (!) que, dans l'Allegro affetuoso du Concerto Schumann crie son amour pour Clara ? » (Gérard Belvire, Répertoire n° 69)

Davidovich, (Delos 3146)

Davidovich (Bella) / Schwartz, ø Seattle Opera House, avant 1995 ? OS. Seatle (+ oeuvres symphoniques) - Delos 3146
Durée : 33'24

Lien : www.ks-gasteig.de/bella.htm (en allemand)

Dawies / Ansermet, ø juin 1928 Royal P. Society - Pearl 
5 Rép. n° 9 (6 pour le comparatif)
Durées : I. 00'00 - II. 0'00 - III. 10'38

« On ne reconnaît à ce document qu'un intérêt d'archive, la relative torpeur de [Fanny Dawies] nous plongeant dans un demi ennui que le brillant Ansermet ne parvient pas à endiguer. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 9)

Un témoignage inégal, « dont l'intérêt historique est évident : celui de Fanny Davies avec Ernest Ansermet et l'Orchestre Society en 1930. En effet, la pianiste fut une élève de Clara Schumann. Elle relève d'ailleurs un joli sens poétique. Mais il s'agit tout de même d'un document précaire réservé aux spécialistes. » (Ph. von Bosch, Répertoire n° 107)

Demus / Rodzinski, ø ? O. Opéra Vienne - (+ opus 92 & 134) [Nixa WLP 5310 / Whitehall WH 20072 - LP]

Devoyon / Maksymiuk , ø ? London PO. - Emi CFP 4574 (+ Grieg)

E

Engerer, (Denon 75290)

Engerer [1] / Krivine, ø 1991 RPO - Denon 75290 (+ 1er Tchaikovsky)
Durée : 31'30

Engerer, 2002 (L'Empreinte Digitale ED 13146)

Engerer [2] / Bender, ø 2002 O. Régional Canne - L'Empreinte Digitale ED 13146 (+ Clara Schumann-Wieck, Concerto op. 7, 1835)
Durées : I. 15'32 - II. 5'45 - III. 9'55
8 Rép. n° 161 / 4Y Diap. n° 499

« L'effectif de l'orchestre cannois est modéré, les cordes sont particulièrement claires et savent dialoguer avec la soliste qui, tout en restituant l'énergie de la partition, n'a pas à hausser le ton et à confondre Schumann avec Liszt ou Brahms. De ce point de vue j'ai rarement entendu un Intermezzo aussi poétiquement « grazioso ». Philippe Bender tire de son orchestre d'admirables demi teintes et conserve pourtant tout au long de l'oeuvre ce caractère allant et dynamique si caractéristique de l'esthétique schumanienne. L'élégance, la confidence et la ferveure sont réunies. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 161 p. 82 - octobre 2002)

F

Fiorentino / Riede , ø Hambourg, Musikhalle, 11 juillet 1958 - OS. NDR [Pro Musica Hambourg] - Saga [XID 5001 (p 1958) - LP]

Voyez la discographie complète de Fiorentino, où se trouve aussi des indications sur de nombreuses publications sous divers pseudonymes.

Firkusny / L. de Froment, ø 1971 O. Radio-Luxenbourg - Vox 
Note 6 Rép.

« Pour goûter au piano clair, lumineux, vivifiant et roboratif comme l'air alpin de Rudolf Firkusny, avec son toucher unique et magique, il faut malheureusement supporter les sonorités ingrates, les cordes aigres et criardes, les intonations de l'Orchestre de Radio Luxenbourg. Néanmoins, Louis de Froment tente de soutenir la vision du soliste par une direction nerveuse et enlevée, et l'ensemble demeure intéressant. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

A. Fischer / Klemperer, ø 1962 O. Philharmonia  (+ Symph. Franck) - Emi CDM 7 64145 2 (+ Symphonie Franck) [Columbia SAX 5276 / SAX 2485 - LP]
9 Rép. n° 9 & 7/7 Rép. n° 47 (5 pour le Concerto dans le comparatif) / Diap. Historique n° 343 - 4Y Diap. n° 380

« ...Témoin de la complicité passé d'Annie Fischer et d'Otto Klemperer qui nous livr[ent] un Concerto de Schumann d'une ampleur et d'un ascétisme peu communs dans un style très brahmsien et malgré tout émouvant. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 9)

« Le Concerto de Schumann, assez statique et dévitalisé, manque d'élan juvénile (« l'Aufschwung » schumannien), de passion frémissante, de luminosité exaltée qui caractérise la référence historique de Lipatti/Karajan ou la superbe version Fleischer/Szell. Annie Fischer, bridée par la lourdeur et la raideur de l'accompagnement, respire difficilement, ses phrasés manquent de simplicité et de spontanéité. Une version « appliquée » où ne passe guère le souffle romantique et qui frôle parfois la tristesse, voire l'indifférence (Intermezzo). » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 47)

« Annie Fischer en 1962 doit supporter un Klemperer et un Philharmonia visiblement peu engagés, fonctionnels, aux intervention prosaïques. Les cordes trop maigres sont souvent couvertes par le piano, massif, appliqué, souvent très lent et comme accablé - et accablant!» (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107) 

« Quand Clara Schumann, dépositaire de la tradition du concerto, recommandait à ses élèves d'éviter toute sentimentalité, n'oublions pas que ces élèves étaient des demoiselles. A des tempéraments, des imaginations musicales aussi mâles et hardies qu'Annie Fisher et Klemperer (l'un pour l'autre partenaires de prédilection depuis le long séjour de Klemperer à Budapest), des attendrissements son permis. Ils infusent seulement à cette musique ce sans quoi cette musique ne vit pas : le coeur. Ce concerto d'une sévérité immence est un des plus émouvants qui soient, avec les timbres orchestraux émaciés, éteints, par Klemperer. Magnifique. »(Diapason n° 343 p. 124 - novembre 1988)

Un lien Gramophone (en anglais).

Fleischer / Szell, ø 1959 OS. Cleveland - Sony/CBS MPK 44849 (+ Grieg) [Epic LC 3689 / Odyssey Y 30668 / CBS 61 018 - LP]
7 Rép. n° 9 / 4Y Diap. n° 343

« Avec Léon Fleischer [...] c'est un Schumann tendu et électrique loin de tout épanchement suspect, soutenu par un George Szell affûté comme un couteau [...]. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 9)

« Georges Szell conduisant son Orchestre de Cleveland en 1960 semble très sec, martial et sérieux. Léon Fleischer est à l'avenant, à peine plus expressif : c'est froid. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

« Le toucher de Fleischer est un peu brutal et « casse » l'esprit de l'oeuvre » (Diapason n° 202 - décembre 1975)

Frager / ? ? - BASF LP - version de I

Frager, 1967 (Chesky 52)

Frager / Horenstein, ø Londres, 22 février 1967 RPO - Chesky 52 [Reader's Digest - LP]

François [1] /Munch ø Concert Montreux, 17 septembre 1957 ON. RTF - Emi 061 73019 [LP]

François, 1958 (Emi "Les introuvables de Samson François" CZS 7 6291 2)

François [2] / Kletzki , ø [mono] Paris, Salle Wagram, 25-27 juin 1958 O. National Radiodiffusion Française - Emi "Les introuvables de Samson François" CZS 7 6291 2 (p 1990)
Durées : I. 15'27 - II. 4'29 - III. 10'25
Note 6 (9/5-7 pour le coffret complet)

« Avec Sanson François en 1958, c'est Paul Kletzki qui mène le jeu, imposant un ton très noble, soucieux et élégiaque, dans lequel se glisse un piano limpide et cristallin, d'une sobriété toute classique, sans excentricités. L'ensemble est moins lourd que les autres, mais rien n'est palpitant. » (Ph. von Bosch, Répertoire n° 107)

Frankl, (Vox 8166)Frankl, (Vox Box 5027)

Frankl / Fürst, ø c. 1974 OS. Banberg - Vox Box 5027 (+ opus 92 & 134) / Vox 8166 
Durée : 32'26

Frantz / Bernstein, ø Concert Vienne, Musikverein, octobre 1984 Philharmonique de Vienne - DG 415 358-2
Durée : 31'16
3Y Diap. n° 315

« Le jeu d'une extrême sagesse de Justus Frantz ne semble pas avoir motivé Bernstein qui s'y révèle rien moins que volcanique. Un version très clean seulement de l'opus 54 [...]. » (Alain Ciron, Diapason n° 315 p. 132 - avril 1986)

Freire, 1968 (CBS)

Freire / Kempe, ø 1968 OP. Munich  - Sony (+ Grieg) [CBS S 72713 (+ Danse macabre, Liszt) - LP]
Durées : I. 15'13 - II. 5'34 - III. 10'46  
9/8 Rép.

« Nelson Freire est poignant, habite chaque note et nous transperce le coeur. Kempe alterne délicatesse élégiaque et emportements d'une légèreté aérienne. Qu'importe que l'orchestre soit un peu vert, puisque l' "Intermezzo" est une merveille de tendresse amoureuse ! Seul le Final, puissant, fier, ombrageux, déchaîne moins spontanément l'enthousiasme [...]. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

« Nelson Freire a pour lui la jeunesse et sa traduction s'incrit dans une perspective de grande noblesse, d'élégance poétique. Intelligence, toucher précis, fluide, vivant, il parvient à une sonorité bien dosée, souple dans les attaques et fine dans le phrasé [...]. Malheureusement Rudolf Kempe se montre assez lourd et les éclairages la partition se font insuffisamment dosés. » (Jean Gallois, Diapason n° 201)

G

Giacometti, (Channel Classics 17898)

Giacometti, ø ? OP. Arnheim - Channel Classics 17898 (+ Concerto, Dvorak)

Un court article en anglais de Jed Distler.

Gieseking [1] / Boehm, ø Dresde, 40-42 Staaskapelle Dresde - Emi [137-53 505/07 / Columbia LWX 356/9 - LP]
2Y diap. n° 251

« Nous ne restons pas sur ces sommets avec le Concerto de Schumann. Le chef ne fait rien à l'affaire. Ce n'est pas davantage réussi que le document que Gieseking réalisa avec Furtwängler, ou son ancienne version dirigé par Karajan. Le style est maniéré, le rubato excessif et lassant.Tout au plus peut-on souligner, et c'est justice, la qualité de l'orchestre [...]. » (Grégory Thomas, Diapason n° 251 - juin 1980)

Gieseking, 1942 (Lys LYS 196)Gieseking, 1942 (Piano Library) Giseking, 1942 (Russian Disc 25010 pub. 1999)

Gieseking [2] / Furtwängler, ø 1-3 mars 1942 OP. Berlin - DG "Dokumente" 427 779-2 / 427 773-2 (coffretCD) / 471 294-2 (coffret CD) / DG POCG 9481 /DG POCG 30084 /DG UCCG 9214 (coffret CD) / Lys LYS 196 / Music & Arts CD 815 / Melodiya 10 00719 / Russian Disc 25010 (+ 4e Symph. Beethoven) / History 20.3135 (avec la date erronée des 25-28 oct. 1942) [Société W. Furtwängler SWF-F 7701 + interview de Furtwängler du 22 août 1954 /DG 427 773-1 (coffret) - LP] [Origine : Südwestdeutscher Rundfunk]
Durées : I. 14'55 - II. 5'48 - III. 9'35
7 Rép. n° 18 / 2d Compact n° 46 

« Un disque qui n'est pas sans appeler des réserves sérieuses. Ce jour-là (3 mars 1942), Gieseking n'était pas dans sa meilleure forme et semblait fort extérieur, ahanant sur son piano, ânonnant ses thème, manquant de poésie et plus encore d'amour dans cette page toute pleine de Clara. Le second mouvement est désespérément indolent et apathique tandis que le final ne possède ni envolée ni lyrisme. [...] "Furt" était décidément bien seul ces jours-là. » (Jean Gallois, Compact n° 46 p. 38)

Interprétation dans une inspiration quasi brahmsienne, avec des tempos amples, un ton grandiose, etc. « W. Gieseking apparaît très énergique, il cogne même un peu. Son médiocre.» (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

 « [Cet enregistrement ne peut] être considéré que comme [un] document : Gieseking, ce soir là n'était pas au mieux de sa forme [...].» (Gérard Gefen, Furtwängler, Belfond 1986 p. 166)

A propos des problèmes sonores de cette bande et des transferts de divers éditeurs, on peut lire l'intéressant article de 8H Haggis (en anglais - voir à mi-page environ) : www.2xtreme.net/regina-r/tmov/distorted.htm

Gieseking, 1944 (Tahra TAH 195)

Gieseking [3] / Heger , ø Baden-Baden, juillet 1944 OP. Berlin - Tahra TAH 195 [ Discocorp IGI-363 - LP]

Gieseking [4] / Kurt Schröder, ø 2 novembre 1949 - Tahra TAH 409-412
Durées : I. 14'22 - II. 5'13 - III. 9'44
Rép. n° 151 p. 93

Gieseking [5] / Wand, ø 1er août 1951 OS. Radio Cologne - inédit [Archives Westdeutscher Rundfunk]

Gieseking, 1953 (Emi 5 66597-2)

Gieseking [6] / Karajan, ø Londres, Kingsway Hall 24-25 août 1953 O. Phil. - Emi 5 66597-2 (+ Grieg et Franck Variations symph.) /Toshiba TOCE-9059 / TOCE-3304 / [Columbia C 70 091 / 33C 1033 / 33FCX 284/ EMI 1C 047 01 401 - LP]
6/4 Rép. n° 113

« Sauf pour Mozart, Emi aura attendu longtemps avant de nous rendre ces gravures prestigieuses sur CD. Parce qu'elles ont mal vieilli ? Je suis tenté de le penser. Toujours est-il que [...] je dénote, par-delà le jeu racé du pianiste allemand, par-delà les accents aristocratiques et le roide brio de l'orchestre, un discours guindé qui, selon moi, dénature le concerto de Schumann. Ecoutez plutôt Karajan cinq ans avant (1948), l'élan juvénile et la poésie diffuse de sa direction face au même Philharmonia, mais cette fois avec le concours d'un artiste autrement inspiré : Dinu Lipatti (je ne partage pas du tout l'analyse de mon confrère van den Bosch à propos de cette version). On me permettra en outre de souligner l'amoindrissement technique de Gieseking par rapport au fameux concerto berlinois de 1942 où il faisait face à la noirceur absolue de l'orchestre de Furtwangler (DG). » (Gérard Belvire, Répertoire n° 113 p. 59)

Gilels / Boehm, ø Concert Salzbourg, 10 août 1975 Philharmonique de Vienne - Andante / Sardana Records SACD-152/3 (2CD) [Origine : ORF, Radio Autrichienne]
Durées : I. 16'56 - II. 4'22 - III. 12'13 = 33'31

Gheorghiu, Valentin / Emil Simon, ø juillet 1985 Cluj Philharmonic - Electrecord ECD 251

Goode / Caracciolo, ø ? O. ? - NE

Goraieb, (Forlane 014)

Goraieb / L. de Froment, ø avant 1980 O. - Forlane 014

Grimaud, 1995 (0630 11727-2)

Grimaud / Zinman, ø Berlin, 1995 OS Berlin  - Erato 0630 11727-2 (+ Burleske)
Durées : I. 14'19 - II. 5'05 - III. 10'28
Son : J. Chatauret
8/8 Rép. n° 87 (descendu d'un point pour le comparatif) / 4Y Diap. n° 421

« L'ensemble est allant et d'une régularité très plaisante, et les échanges avec l'orchestre efficace de Zinman sont d'une agréable mobilité dans les mouvements extrêmes, ou montrent un dialogue serré dans l'Intermezzo central. Tout cela respire le sérieux, la maturité, le respect mutuel, et vaut largement ce que font dans cette même oeuvre Lars Vogt avec Rattle [???] ou Evgueni Kissin avec Giulini [1992], à génération comparable. » (Etienne Moreau, Diapason n° 421)

« Hélène Grimaud et David Zinman nous réserve une excellente surprise. Il règne entre les deux partenaires une belle entente pour chanter avec lyrisme et surtout pour s'emporter avec beaucoup d'enthousiasme et de vitalité. C'est parfois un peu brouillon, mais toujours habité. L' "Intermezzo" est un peu lent et lourd, mais très sentimental, et de plus en plus expressif. En revanche le final déçoit, brillant mais vain. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Grigore, Dan / Cristian Mandeal, ø octobre 1987 Cluj Philharmonic - Electrecord ECD 244/245

Gulda / Andreae, ø Concert 10-11 septembre 1956 OP. Vienne - Decca 433 628-2 [London CS 6082 - LP]

Discographie complète de Friedrich Gulda

Gutierrez / Tennstedt ø Londres, Kingsway Hall, 21-23 septembre 1977 London PO. (+ Grieg) - Emi CDZ 252125-2 [C 069-02 998 - LP]
Durées : I. 13'43 - II. 5'38 - III. 10'55
Son : Robert Gooch
1Y Diap. n° 248

« Si la grandiloquence s'est estompée [par rapport à Grieg], le parti pris descriptif [de Horacio Guterrez et Klauss Tennstedt est en revanche] resté. Des joliesses, enrobées dans la surdité de la prise de son, des étincelles qui n'allument que quelques feux dans ce qui devrait être un brasier, un bon soutient orchestrale, une agilité digitale parfois un peu courte, n'entament pas la sécurité d'écoute de l'habitué de ce concerto. Mais une femme comme Clara Wieck ne se contentait pas d'apparences ou d'habitude. » (Michel Cukier, Diapason n° 248 - mars 1980)

H

Haskil, 1951 (Philips "Legendary Classics" 420 851-2)

Haskil [1] / van Otterloo, ø 12 septembre 1951 O. La Haye - Philips "Legendary Classics" 420 851-2
Durées : I. 14'03 - II. 4'19 - III. 10'32
9 Rép. n° 3 (6/4 pour le comparatif) / Référence de Compact n° 55

« Il paraît assez miraculeux que le jeu d'une simplicité absolue, sans apprêts, presque frustre et malhabile, mais habité d'un chant supérieur de Clara Haskil, puisse suscité une telle émotion dans ses solos. Van Otterloo imprime lui un mouvement très animé à l'ensemble, s'avère parfois brutal ou brouillon. On sait que Clara Haskil ne s'entendait pas avec ce chef et souhaitait empêcher la diffusion de cet enregistrement [voir a ce sujet le texte immédiatement en dessous]. Pourtant le résultat est là : un climat frénétique et halluciné de nocturne oppressant et presque cauchemardesque qui en font une interprétation originale et unique de cette oeuvre, même si l'orchestre paraît bien rustique. [...] Nous admirons en général le piano, sa simplicité, sa clarté, sa grande ligne. L'Allegro initial, malgré des vents jugés nasillards, voire affreux, semble correct par son sens du mouvement. En revanche, dès l'Intermezzo, les qualités de la pianiste apparaissent ruinées par cet orchestre mou, aux phrasés éléphantesques, qui plombe le Final, trop lent. » (Ph. von den Bosch & G. Honoré, Répertoire n° 107)

« A l'occasion de sa nouvelle tournée en Hollande, à l'automne de cette année 1951, elle enregistre [...] le Concerto de Schumann avec l'orchestre philharmonique de La Haye et Wilhelm van Otterloo - mais elle a été malade, et elle s'est levé tout juste pour enregistrer, sans avoir pu travailler : "Je n'ai jamais été aussi fatiguée..." » [...]
« Elle écrit à [sa soeur] Jeanne, avec son outrances coutumière dans l'autocritique :
«Les disques sont, comme prévu, infects et aucun musicien compétent n'est pour la publication du Concerto de Schumann, particulièrement mauvais aussi du point de vue technique et enregistrement. Les soli ne sont guère mieux, mais pour ne pas tout refuser Michel et Schulthess sont d'accord pour les laisser paraître. Cela me desservira plutôt. Si Philips publie Schumann malgré l'opposition de tous je serai en droit de rompre le contrat avec eux...»
« Malgré tout (et heureusement pour  le public) le concerto de Schumann paraîtra, à son grand regret, et même à sa fureur : les considérations commerciales qui ont également prévalu, heurtent ses conceptions profondes et surtout le respect qu'elle a envers la musique. » (Jérome Spycket, Clara Haskil, Payot, 1975-1992 p. 190 & 197-198)

NB : Que n'a-t-elle pu réaliser son voeux d'enregistrer avec Kubelik, rencontré à la même époque et avec qui elle s'entendait merveilleusement (seul un droit d'exclusivité s'opposa à un enregistrement) !

Haskil [2] / Ansermet ø Concert 10 octobre 1956 O. Suisse Romande - RR-553 [LP]

Haas, Monique / Jochum, ø 22 & 23 mai 1951 - DG [Heliodor 89 521 - LP]

Hernádi, Lajos / Erdélyi ø ? O. Etat Hongrois - Hungaroton Echo HRC 1006

Hess, 1937 (Pearl 9463) Hess, 1937 (Naxos Historic 8.110604)

Hess [1] / W. Goehr, ø 1937 Orch. non identifié ["Symphony O."] - Pearl GEMM 9463 / Naxos "Historic" 8.110604 / Piano Library PL 231 / Avid 593 [Victor DM 473 (12774 à 12777) - 78t]
Durée : 31'39 Naxos (33'15 / 31'53)
Rép. n° 35 / 3Y Diap. n° 369

« [Il] semble [que ce Concerto soit] enregistré sans que les musiciens aient répété. Le jeu de Myra Hess reste magnifiquement liquide et limpide, mais il n'est pas infaillible digitalement. Ajoutez de joyeux crachotements et des changements de faces de 78t monstrueux, avec des passages manquants (à 4'11 de II)... » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Hess [2] / Mitropoulos, ø Concert 1951 OP. New York - AS Disc 
3/2 Rép. n° 39

« Myra Hess n'a pas davantage de chance en concert en 1952 [qu'en 1937]. Mitropoulos est littéralement survolté, et la malheureuse semble obligée de cogner pour rivaliser avec ce partenaire tonitruant. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Hess, 1952 (Philips 456 832-2)

Hess [3] / Schwarz, ø 1952 Philharmonia O. - Philips "Grands Pianistes XXe s." (vol. 45) 456 832-2 [HMV HQM 1014 - 78t]
Durées : I. 15'51 - II. 5'37 - III. 11'37 = 33'15
3Y Diap. n° 368

Hofmann / Voorhees , ø 13 ou 14  janvier 1946 O. ? - Eklipse ou Archipel 0012-2 (Mouvements I & III seulements)

Un article en anglais de Jed Distler sur www.classicstoday.com.

Höhenrieder / Wildner, ø avril 2000 Nouvelle P. Westfalen - RCA 89793 2
Durées : I. 14'30 - II. 5'06 - III. 10'20

I

Istomin, 1960 (Sony SMK 64489)

Istomin / Walter, ø Hollywood, 1960 OS. Columbia (+ 4e Beethoven/Serkin, 1941) - Sony "Walter Edition" SMK 64489 [CBS 10015 - LP]
Durées : I. 00'00 - II. 0'00 - III. 11'01 = 30'53
7/7 Rép. n° 94 & 6 / 4d Compact n° 55 (7 pour le comparatif)

« Le [Concerto de] Schumann est très tendu, presque émacié de son, mené avec la nécessaire animation (un peu carrée) loin des minauderies et fausses pudeurs habituelles. Le toucher d'Istomin est à mon goût trop égréné et monodynamique, ni assez subtil, ni assez mouvant (façon Argerich avec Harnoncourt) pour rendre totalement justice à l'oeuvre. » (Ch. Huss, Répertoire n° 94 p. 78)

« [Les artistes] semblent d'accord pour demeurer sobres, classique, dans des tempos allants, et en bannissant tout ralentando expressif. C'est modéré, souriant, charmant, avec de belles couleurs, mais ce n'est pas très prenant (« Andante espresivo »). » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

J

Janis, 1962 (Mercury 432 011-2)

Janis / Skrowaczewski, ø 1962 OS. Mineapolis - Mercury  432 011-2
8/7 Rép. n° 39 (6 pour le comparatif) / 4Y Diap. n° 376

« Baron Janis [...] chante éperdument, son jeu est tout à tous animé, passionné ou langoureux. Mais l'Orchestre de Mineapolis mené par Skrowaczewski semble désespérément plat et prosaïque. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107) 

Jando / Ligeti, ø ? OS. Budapest - Naxos 8.550 118

Jochum, Veronika / Jochum, ø Concert 14 mai 1982 O. National France - Tahra "L’Art de Veronica Jochum vol. 2" TAH 487 (+ Mozart, Concerto n° 6)

Un article en anglais de Jonathan Woolf.

K

Katchen / Kertesz, ø 1963 OP. Israël - Decca 466 542-2 (+ Grieg) / IMP 
Durées : I. 15'17 - II. 5'17 - III. 10'24
10/7 Rép. n° 127

« Pleine de vie, toujours habités, inspirés, emportés, parfois frénétiques jusqu'au paroxysme dans le premier mouvement tout de grâce sentimentale  dans l' "Intermezzo", d'un charme absolu dans un Finale grisant d'élan juvénile. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Katin / Goossens , ø [mono] c. 1950 O. LSO - World Records TP 71 [Everest - LP]

Kempff, 1953 (DG "The complete 50's Concerto recordings" 474 024-2  - coffret 5 CD)

Kempff [1] / Krips, ø 26-27 mars 1953 LSO - Orchestre Philharmonique de Berlin "The complete 50's Concerto recordings" 474 024-2 / Decca "Historic" 433 404-2
6 Rép. 54 & 165 / 4Y Diap. n° 389 (Diap. d'or n° 500, pour le coffret Orchestre Philharmonique de Berlin) / Choc Monde n° 273

« Il existe quelques cas assez rares, et [...] assez rageant où le chef s'avère plus soigneux et intéressant que  le pianiste. Tel est le cas de Wilhelm Kempff, Joseph Krips et le London Symphony Orchestra. La direction fluide, élégante de Krips suscite un climat de charme souriant et élégiaque, Kempff se laisse porter un peu mollement et ne rivalise que par moments. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107) 

« Le Concerto de Schumann est placé, lui aussi, sous le signe du chant, de la plénitude et de la beauté d'un son à nul autre pareil. la justesse des tempos est le témoignage de l'art beacoup plus rigoureux qu'on ne le pense des pianistes d'autrefois. » (Alain Lompech, Diapason n° 500 p. 119 - février 2003)

Un article en anglais sur le coffret des enregistrements de la décénie 1950 par Christopher Howell.

Kempff [2] / Kubelik, ø 1974 OS. Radio Bavaroise - DG (+ Konzertück)
Durées : I. 15'43 - II. 5'41 - III. 11'54
7/7 Rép. 

« Extraordinaire et poignante interprétation de Wilhelm Kempff avec Rafael Kubelik et l'Orchestre de la Radio Bavaroise en 1974 [...]. Les doigts de Kempff semblent manquer de vigueur, mais ses chants sont sublimes. Tout baigne dans un climat de tendresse intime et implorante. Kubelik, grand seigneur, force son orchestre à chuchoter pour suivre Kempff. Une incroyable émotion nous étreint. Evidemment, le final est trop lent, mais il y a encore de beau moments émouvants. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Kissin, 1992 (Sony SK 52567)

Kissin / Giulini, ø Concert Vienne, Musikverein, 21/26 mai 1992 Philharmonique de Vienne (+ Transcriptions Schubert-Liszt) - Sony SK 52567
Durées : I. 14'50 - II. 5'23 - III. 10'39 = 30'57
8/8 Rép. n° 59 (7/7 pour le comparatif)

« La prise de son du concert de mai 1992 d'Evgueni Kissin et de Carlo Maria Giulini avec le Philharmonique de Vienne n'est pas des plus flateuses, mais la direction très dense et intériorisée de Giulini dresse un écrin pour un Kissin très fin, fluide et léger. Il y a des moments sublimes de nostalgie ou d'appels inquiétants dans le premier mouvement, mais l'Intermezzo n'est pas très réussi, à cause de quelques accents un peu rudes et d'un manque d'harmonie entre les partenaires. Cependant, le Final paraît éblouissant, avec un piano échevelé, brillantissime. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Kovacevich, 1971 (Philips 464 702-2)

Kovacevich / Davis, ø 1971 BBC SO. (+ Grieg) - Philips 464 702-2 (remasterisé) [Phonogram 6500166 - LP]
7 Rép. n° 150

« Stephen Bishop [Kovacevitch] a sans doute de l'allant, de la vitalité et une rare qualité de sentiment ; son interprétation ne me paraît pas cependant totalement convaincante : il lui manque la science des contrastes dans les couleurs, les rythmes ou les plans. Le ton général tombe dans l'affectation à force de rafinement et le final paraît assez plat, malgré la direction claire et précise de Colin Davis. » (Jean Gallois, Diapason n° 201)

Krauss, Lili, / Desarzens, ø 1960 O. Opéra Vienne (+ Weber) - Festival FC 428 [LP]
Durée : 31'29
3Y Diap. n° 223

Kuerty / Bernardi, ø 2001 O. Radio CBC Records /Les disques SRC - SMCD 5218
4* Monde n° 271

Un article en anglais de Jed Distler sur www.classicstoday.com.

L

Lafayette / Ridje, ø ? OS. Boston - Saga FDY 2044 (+ Variations symphoniques, Franck)

Lapsansky / Rezucha , ø 1987 OP. Slovaque - Stradivari Classics / Intercord Art of Classics 885921

Larrocha [1] / Dutoit, ø 1980 RPO - Decca
Durées : I. 16'10 - II. + III. 16'15 = 32'25
3Y Diap. n° 271

« Avec [Alicia de Larrocha], foin des grandes envolées lyriques, des assauts passionnels : nous sommes au royaume de l'anti-Argerich... Seuls, en effet, semblent ici avoir droit de cité le rêve, la demi-teinte, la réserve --voire une certaine lenteur dans le phrasé ou le tempo... Schumann n'est plus, dès lors, un amoureux qu'un feu dévore, mais un Romantique un peu perdu dans les nuages. » (Jean Gallois, Diapason n° 271 - avril 1982)

Larrocha, 1991 (RCA)

Larrocha [2] / Davis, ø 1991 O. ? - RCA
3Y Diap. n° 391

Lefébure / P. Paray, ø 1970 OP. ORTF - Soltice 
8 Rép. n° 9 (avec le couplage du cto de Ravel...) 10/7 Rép. n° 40 (pour le coffret complet - indispensible) & 4 pour le comparatif

« Yvonne Lefébure ne prétend pas à l'orthodoxie schumanienne avec le climat ensoleillé qui nimbe son interprétation très rythmée du Concerto. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 9)

« Yvonne Lefébure s'avère très expressive ; elle en fait même des tonnes, n'hésitant pas à élargir le tempo pour chanter, puis à le presser pour s'emporter. Beaucoup de coquetterie, quelques accros et... la palme de la prestation orchestrale la plus atroce, pourtant âprement disputée, dans ce comparatif, à l'Orchestre de l'ORTF, laid, prosaïque, pataud, disharmonieux. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Lelchuck / P. Freeman, ø Concert 1982 OS. Radio Berlin - Masters of Art (+ Fantaisie) 
7/7 Rép. n° 109 / 5Y Diap. n° 445

« L'exactitude de l'orchestre, le soin porté de part et d'autre aux noeuds de tensions et aux lignes de chant (le tout en concert s'il vous plaît) rendent cette interprétation fidèle, attachante et chaudement recommandable. " (Etienne Moreau, Diapason n° 445)

« Voici un fort beau disque schumanien d'une pianiste inconnu en France. Nina Lelchuck étudia au Conservatoire de Moscou, puis y devint professeur, et y forma pas moins de vingt et un vainqueurs de grands prix internationaux (mais la pochette ne nous dit pas lesquels). Depuis la fin des années 80, elle semble mener carrière aux Etats-Unis. » (Ph. Von den Bosch, Répertoire n° 109 p. 55)

« L'orchestre semble modeste, mais la pâte sonore, légère et transparente, est finement travaillée, les tempos sont allant, les phrasés chantants, et l'entente avec la soliste parfaite. L'ensemble respire un enthousiasme juvénile. Malheureusement, l'Intermezzo est décevant : quelques phrases sortent mal au piano, et quelques accents trop lourds à l'orchestre brisent l'atmosphère. » (Ph von den Bosch, Répertoire n° 107)

Lipatti, 1947 (Philips 456 892-2)

Lipatti [1] / Galliera, ø Londres, 1947 O. Philharmonia - Emi CZS 767163 2 / Philips "Grands Pianistes XXe s." (vol. 65) 456 892-2

Lipatti, 1948 (Emi 7 69792-2 - publ. 1988) -Lipatti, 1948 (Aura AUR 229-2)

Lipatti [2] / Karajan, ø Londres, Studio Abbey Road, 9-10 avril 1948 O. Philharmonia - Emi 7 69792-2 (p 1988 + 21e de Mozart) / Aura AUR 229-2 / Piano Library (mauvais couplage Liszt de 1947 avec Ansermet...) [CAX 10206-13]
Durées : I. 14'21 - II. 5'28 - III. 9'53 = 29'42
(6 Rép. pour le comparatif) / Choc Monde n° 270 / 4d Compact n° 55

« Un disque témoin d'un grand art : celui de Dinu Lipatti, somptueux et passionné, et celui de Karajan en total osmose avec le discours du piano grâce à un orchestre transparent et aux couleurs admirables. » (Odile Martin, Compact n° 55)

« Immense déception : le fameux enregistrement du grand Dinu Lipatti : sobre, sérieux, voire sombre, il manque de charme et de chaleur humaine. Certes, maintes interventions de Lipatti sont d'une noblesse infinie et d'un poids expressif intense (comme l'énoncé du premier thème, ou la cadence, visionnaire), mais la direction de Karajan, quoique soignée, est moins engagée, plus réservée. Un enregistrement de concert en 1950 avec Ernest Ansermet et l'Orchestre de la Suisse Romande (Decca) permet d'admirer  d'avantage encore la beauté et la noblesse du jeu de Lipatti, le piano étant moins couvert qu'avec Karajan par l'orchestre. Mais ce dernier est lourd, brouillon, parfois faux. » (Ph. von Bosch, Répertoire n° 107)

Lipatti [3] / Ansermet, ø Concert, Genève, 22 février 1950 O. Suisse Romande - Decca 425 969-2
Durée : 32'20
3Y Diap. n° 293 et Diap. Historique n° 369 / 3d Compact n° 61

« Plus lent [que Karajan], Ansermet manque aussi d'accent, et ne s'engage pas de la même façon : l'orchestre reste au second plan, et il manque, dans l'Allegro vivace final en particulier, le souffle extraordinaire et irrésistible de l'enregistrement londonien [1948]. Reste un ensemble de haut niveau qui constitue naturellement un document indispensable et très émouvant. - Prise de son peu satisfaisante. » (F. Lehel, Diapason n° 293 - avril 1984)

« Le miracle s'était produit deux ans plus tôt avec le tandem Lipatti-Karajan, ne se reproduit pas avec Ansermet. La conception analytique du chef se marie moins heureusement avec l'effusion, toujours contrôlée du pianiste. Sans parler des quelques accros, inévitables dans  une exécution publique, on peut trouver excessifs certains contrastes. La "Cadence" en revanche, est de toute beauté, et on y retrouve Lipatti à son sommet. » (P. Brunel, Compact n° 61 p. 70)

« Le 22 février 1950, [...] Lipatti joue le concerto de Schumann à Genève et le lendemain à Lausane avec l'orchestre de la Suisse Romande sous la direction de Ernest Ansermet. L'enregistrement fait apparaître quelques «trous» dans le premier mouvement (Lipatti avoua après le concert : "Parfois je ne savais plus où j'étais..."), mais la qualité musicale est supérieure à l'enregistrement avec Karajan.» (Marc Gertsch & Werner Unger, Plaquette du disque «Les inédits» de Dinu Lipatti, Archiphon ARC 112/113 (P) 1995)

Lorango, Thomas / Anthony Newman, ø 1991 New Brandenburg Collegium - Newport Classic 1991

Lortie, 1992 (Chandos CHA 9061)

Lortie / Järvi, ø 1992 O. Philharmonia  - Chandos  CHAN 9061 (+ 2e Chopin)
Durées : I. 15'06 - II. 5'09 - III. 9'52
8/9 Rép. n° 51 (7/9 pour le comparatif)

« Louis Lortie dans ces deux oeuvres comme dans Liszt, Ravel ou Beethoven a opté pour l'objectivité absolue, probablement la fidélité suprême. Alors, la flamme, le cri d'amour du Concerto de Schumann ? [...] Certes on a moins qu'ailleurs l'impression d'un cri douloureux, d'un déchirement. Mais grâce à Järvi, la partition est d'une parfaite construction, d'une souplesse infinie dans la variété de ses épisodes, et le bonheur sonore total. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 51)

« J'admire surtout la direction d'orchestre, qui suscite des couleurs somptueuses. Tout est admirablement chanté, phrasé, nuancé, suave, intense, poétique. Lortie est un peu sec et froid, mais il se laisse porté par ce magnifique écrin. [...] Le final nous déçoit : le piano paraît brutal, avec des accents forcés et des ratages de détails. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Luisada / M. Tilson-Thomas, ø 1993 LSO - DG (+ Grieg)
5/7 Rép. n° 74

« Inutile de détailler : tout est sur le même moule galant et sculpté, à la limite de l'overdose sucré (2e mouvement [...]) : comme tout produit de mode, celui-ci sera bien vite périmé. » (Ch. Huss, Répertoire n° 74 p. 83)

Lupo, 1999 (Arts)

Lupo / Peter Maag, ø 1999 Orch. della Svizzera Italiana - Arts

Lupu, 1973 (Decca)

Lupu / Previn, ø 1973 LSO - Decca "Legends" [SLX 6624 - LP]
Note 6 (Rép.) / Diap. n° 186

« Radu Lupu et André Previn nous offrent une version luxueuse, avec de belles couleurs opulentes, mais banales, hormis quelques solos doucement expressifs du pianiste. La direction de Prévin manque de différenciation dans les nuances et les phrases. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

« Radu Lupu montre un enthousiasme mesuré mais convaincu [...]. S'il a tendance à s'alanguir, il se reprend vite au contact d'un orchestre à la pulsation juste et équilibrée et, finalement, la jeunesse heureuse l'emportera, avec peut-être, des cuivres parfois un peu trop claironnants. » (Serge Berthoumieux, Diapason n° 186 - avril 1974)

Lympany / Silvestri ø ? RPO - MFP 2064 [LP]

M

Margalit, 1986 (Chandos "Enchant" 7070)

Margalit / Thomson , ø Londres, Goldsmith's College, 17-18 décembre 1986 London PO. - Chandos "Enchant" 7070 / CHAN 8546 / 6621... [ABRD 1254 - LP]
Durée : 34'17

Mewton-Wood, 1949 (Dante  HPC 106)

Mewton-Wood / Goehr, ø 1949 O. ? - Dante HPC 106 (+ 4e Beethoven)
Durée : 32'23
Rép. n° 125

« Le Concerto de Schumann reste nettement en retrait [par rapport au 4e de Beethoven], sans personnalité particulière autre que les traditionnelles minaudries fleur bleue romantique (cf. le finale plombé), avec malheureusement un piano liquéfié qui ne tient pas le son. » (Répertoire n° 125 p. 93)

Michelangeli, 1942 (Teldec) Michelangeli, 1942 (Teldec)Lipatti, 1942 (Grammofono 2000 AB 78675-76)

Michelangeli [1] / Pedrotti, ø Milan 9 avril 1942 O. Théâtre Scala de Milan - Teldec / Piano Library 211 (+ Lipatti/Karajan 1948) / Grammofono 2000 AB 78675-76
Durées : I. 00'00 - II. 0'00 - III. 10'19 = 30'41
4d Compact n° 29 et 55

« En 1942, à 22 ans, avec l'Orchestre du Théâtre de Milan dirigé par un Antonio Pedrotti très molasson, il nous offre une lecture plate et fade. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)
« Décevant. » (Répertoire n° 119 p. 99)

Michelangeli, 1948 (Aura AUR 215-2)

Michelangeli [2] / Mitropoulos, ø 21 novembre 1948 P. New York - Piano Library / Aura AUR 215-2 (et coffret AUR 2000-2) / AS Disc...
Durée : 28'28

« Pour ses débuts américains, Michelangeli cherche manifestement à en mettre « plein la vue » au public, en exagérant les différences de tempo et de dynamique : ça cogne, ça pétarade, puis ça s'alanguit et se pâme. L'explosif Mitropoulos se prête au jeu. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Michelangeli [3] / Wallenstein, ø ? OP. Los Angeles - AS discs

Michelangeli [4] / Freccia, ø ? - Arkadia

Michelangeli [5] / Ettore Gracis, ø Turin 14 mars 1955 OS. RAI Turin  - Frequenz

Michelangeli [6] /Witold Rowicki, ø Varsovie, 27 mars 1955 OP. National Varsovie - Melodram

Michelangeli [7] / Mario Rossi, ø Turin, 23 décembre 1955 OS. RAI Turin - LP pirate 
(+ Grieg 1968/F. de Burgos)

Michelangeli [8] / Scherchen, ø Lugano, 31 mai 1956 RTSI - [LP] 

Michelangeli, 21 juin 1956 (Androneda ANR 2 503)

Michelangeli [9] / Scherchen, ø Lugano, 21 juin 1956 O. RTSI - Andromeda ANR 2 503 (+ Mozart 15e)
5Y Diap. n° 407
Durées : I. 00'00 - II. 0'00 - III. 10'12

« Ce sont des chevaux de bataille de Michelengeli, pas vraiment des raretés de répertoire. Le rare, c'est qu'on le trouve, lui, à ce degré libéré et fantasque, nerveux, racé, avec ses brusqueries, félines (des chatteries mâles en quelques sorte) : le rare aussi est qu'une individualité soliste aussi absolument individualiste rencontre un complice chef d'orchestre qui entre avec autant d'enthousiasme dans ses vues. Chef et soliste semblent ici [...] se repasser de l'un à l'autre le fil conducteur : prodigieux !» (André Tubeuf, Diapason n° 407)

« Hermann Scherchen refuse [contrairement à Mitropoulos] de se prêter aux extravagances de son soliste et impose une vision classique. Du coup Michelangeli le couvre autant qu'il peut, en écrasant les mélodies orchestrales par des accompagnements pianistiques tonitruants. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Michelangeli, 1962 (Cetra 2003) Michelangeli, 1962 (Memoria AMB 999001)

Michelangeli [10] / Gianandrea Gavazzeni, ø Concert Vatican, 28 avril 1962 O. RAI Rome - Memoria ABM 999001/ Foni Cetra 2003 et 130 / Hunt 505 (+ 5e Beethoven 1960)
Durée : 29'30
2Y Diap. n° 325

« En 1962, au Vatican, dans une mono correcte, son jeu paraît assagi, épuré, tout en restant identique, mais l'Orchestre de la RAI de Rome, pourtant dirigé par Gavazzeni, s'avère maladroit, parfois défaillant. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Michelangeli [11] / Celibidache, ø Stockholm, 19 novembre 1967 O. Radio suédoise  - Arkadia / Artists / Hunt

Michelangeli [12] / Celibidache, ø Munich, 1992 P. Munich - Artists

Moiseiwitsch, 1953 (Testament SBT 1187)

Moiseiwitsch / Ackermann, ø 8-9 septembre 1953 O. Philharmonia - Testament SBT 1187 (+ Grieg) [Emi - LP]
Durée : 30'34
Rép. n° 137 / 5Y Diap. n° 472

« D'un rafinement rare, d'une délicatesse délicieusement suranée, Moiseiwitsch a le talent discret : nanti pourtant d'une technique éblouissante jalousée par ses paire (Rachmaninov, Hofmann l'admiraient beaucoup), le virtuose s'efface au profit de l'interprète. Schumann était son compositeur de prédilection. [...] Son enregistrement du Concerto, sans atteindre le bouillonnement d'un Cortot poète, a fière allure, chaque détail y est mis en valeur avec une grace infinie. » (François Laurent, Diapason n° 472) 

« As should be evident from the name of the soloist, these are extraordinary in every sense. When the listener has attentively heard either of these works under Moiseiwitsch, he will feel that a remarkable artistic experience has unfolded. The tone, emotional depth, pacing, rhetoric, and especially the elegance of his playing here are impossible to duplicate. They belong only to the rarest of great pianists... » (Mulbury, ARG)

Moravec, 1976 (Supraphon 11 0650-2)

Moravec [1] / Neuman, ø 12-14 novembre 1976 OP. Tchèque - Supraphon 11 0650-2 (+ Variations Symphoniques, C. Franck)
Durées : I. 15'39 - II. 6'00 - III. 10'10
4Y Diap. n° 382

« Sans frénésie excessive mais d'un romantisme exarcerbé, tel apparaît le Concerto de Schumann. Car le tempéramment passionné du pianiste sait aussi modérer la tourmante (début de l'Allegro initial) et dégager un lyrisme serein, ample, réfléchi. Son jeu est parfaitement construit et pourtant ne perd rien en spontanéité. L'orchestre est puissant et énergique, mais une prise de son distante lui enlève un peu de sa précision d'impact face au piano affûté, mais aussi poli et d'une grande sensualité de Moravec qui participe physiquement (cela s'entend parfois au chant et aux respirations de ses mains [...]. » (E. Bourgogne, Diapason n° 382 p. 160 - mai 1992)

Consulter aussi : classicstoday.com

Moravec, 1992 (Dorian)

Moravec [2] / E. Mata, ø Concert Dallas, 1992 - Dorian DOR 90172 (+ 1er Brahms)
Durée : 32'15
7/9 Rép. n° 66 / 4Y Diap. n° 403

« On perçoit constamment une personnalité affirmée, dotée d'un toucher très léger, d'une sonorité dégraissée, débarrassée de toute emphase, dans le Concerto de Schumann, cette simplicité, cette spontaniété, ce jeu élégant dont merveille. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 66 p. 91 - février 1994)

N

Yves Nat (pho)

Nat, 1933 (Piano Library PL 181)

Nat / Bigot, ø Paris, 25-26 avril 1933 - Emi CZS 7 67141-2 (oeuvres pour piano) / Piano Library PL 181 (+ opus 12 & 15) [Columbia CLX 1676-83 / LFX 320-23 - 78t]
Durées : I. 14'26 - II. 7'25 - III. 9'56
4 pour le comparatif, 9/4 Rép. n° 33 pour le coffret d'oeuvres pour piano seul.

« La version du Concerto pour piano m'a toujours parue un peu au-dessus de sa réputation. Nat y est souvent superbe, mélange de retenue et de lyrisme ; et s'il brûle, c'est avant tout d'un feu intérieur Pourtant quelques passages sonnent un peu vide, et c'est surtout l'orchestre et la direction d'Eugène Bigot qui ne trouve pas toujours l'équilibre miraculeux de Nat, devenant à bien des instants un peu prosaïque pour éviter (à juste titre d'ailleurs) de s'épancher lourdement. » (Christopher Barnsley, Compact n° 61)

« Dommage que le concerto de 1933 soit grevé d'un orchestre quelque peu pataud, surtout dans le Final qui manque d' "Aufschwung" [Envol] et qu'il faut cependant écouter pour son merveilleux Intermezzo, presqu'enfantin. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 33)

« Je jeu sobre de Nat est totalement ruiné par les interventions d'un orchestre prosaïque, criard, et même parfois franchement ridicule. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Novaes, années 50 (Vox)

Novaes / Klemperer, ø années 50 OS. Vienne - Vox "Legends" CDX2 5501 (+ 4e Beethoven, 2e Chopin, pièces solo Bach, Brahms...)
7/5 Rép. n° 72

« Est-ce parce que les séances d'enregistrement Vox duraient à peine plus que de temps qu'il n'en faut pour jouer chacun de ces concertos, mais l'Orchestre Symphonique de Vienne est indigne d'un tel patronyme dans Chopin et Schumann. Klemperer y paraît d'ailleurs assez raide et peu concerné.? La pianiste, malgré tout, y déploie des qualités qui ont fait sa gloire dans ces deux oeuvres : sonorité cantabile sublime, expression flamboyante et virtuosité ailée. » (Alain Lompech, Répertoire n° 72 p. 86 - septembre 1994)

« [Otto Klemperer] fignole un accompagnement sentimental et romantique en diable, avec de belles couleurs chaudes, en face duquel Novaes paraît fluette et pâlotte, manquant de puissance sonore et de précision rythmique, voire de personnalité. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107 p. 71)

O

Ogdon / Berglund, ø décembre 1971 New Philharmonia O. - Emi (+ Grieg, une référence lui : cf. disco comparée, Répertoire n° 33) un petit 5 (10 pour le Grieg et 7/6 pour le couplage Rép. n° 19)
Durées : I. 14'52 - II. 5'40 - III. 10'23

« John Ogdon décédé [en 1988] à cinquante-deux ans jouit d'une célébrité discographique nettement inférieure à sa valeur réelle. Elève entre autres maître, d'Egon Petri, le fils spirituel de Busoni, il partagea en 1961 le premier prix du concours de Budapest avec Vladimir Ashkenazy. Sa carrière fut très handicapée par la maladie ; une seconde carrière commençait pour lui en 1987, mais c'était trop tard. [...] Dieu sait s'il en faut, de la retenu, pour éviter au Concerto de Grieg de sombrer dans la vulgarité. Ogdon reste maître de ses effets, toujours calme et lumineux. On regrettera que Paavo Berglund ne puisse conférer à son orchestre la même transparence. Même problème dans Schumann. Ogdon est enjoué, fiévreux, toujours stylé, le chef traîne un peu et l'orchestre ne nous fait pas respirer l'air des cimes. C'est d'autant plus dommage pour le pianiste que les bon couplages Greig-Schumann ne manquent pas. [...] Dans un tel environnement, le tandem Ogdon-Berglund, en dépit de l'estime qu'on porte au pianiste, aura du mal à s'imposer. [...] » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 19)

Ousset, années 80 (Emi "Red Line" 69859-2)

Ousset / Marriner, ø c. 1984 LSO - Emi "Red Line" 5 698592-2 / Angel Seraphim 73428  
Durées : I. 00'00 - II. 6'29 - III. 00'00

Ortiz / Foster ø ? RPO - ASV [8007 TW - LP]

Ozorio (ASV "Quicksilva" 6092)

Ozorio / Batiz, ø ? RPO - ASV "Quicksilva" 6092 [530 TZ - LP]

P

Panenka, 1954 (Praga PR 254 000/01)

Panenka / Ancerl, ø Concert Prague, 15 avril 1954 OP. Tchèque - Praga PR 254 000/01 (+ Concertos romantiques, divers pianistes avec Ancerl) 
Durées : I. 13'34 - II. 4'20 - III. 10'36
10/3 Rép. n° 107 (8/4-7 pour le coffret n° 48)

« [Jan Panenka et Karel Ancerl] adoptent, pour les deux premiers mouvements, les tempos les plus rapides de la discographie. Nulle précipitation, mais un sentiment de naturel, d'évidence. Quel prodige de légèreté, de grave, de poésie, d'enthousiasme juvénile ! Quels phrasés galbés ! Quelle harmonie parfaite entre les partenaires ! Malheureusement, pour savourer tout cela, il faut supporter un enregistrement assez clair, mais dont les "forte" sont très grinçants. [...] le 2e mouvement est un vrai andante, un vrai grazioso, et un vrai Intermezzo, puisqu'il débute par une suspension du temps, avant d'entrer dans la durée du vécu et de l'émotion. Quant au Final, c'est un vrai... vivace, qui commence par un éclatement de joie de vivre enfantin et mozartien, où l'orchestre mélange délicatesse et puissance, où le piano éblouit par son rebond, et par sa virtuosité transcendée. » (Ph. von den Bosch & l'équipe de Répertoire n° 107)

Perahia, 1988 (Sony MK 44899)

Perahia [1] / Davis, ø 1988 Radio Bavaroise - Sony / CBS MK 44 899  (+ Grieg)
Durées : I. 14'43 - II. 5'12 - III. 10'19
10/8 Rép. 107 / 3Y Diap. n° 349 / 3d Compact n° 42

« Comment dissimuler que ce disque, sans être en rien un faux pas, pourtant marque le pas, et semble sacrifier à cela même à quoi Perahia n'a jamais sacrifié : un impératif de marketing, qui ne répond pas vraiment à une nécessité intérieure ? Le discours, dans Schumann, a la poésie mâle et sans mièvrerie, qu'on attend, mais l'orchestre y répond, live, (enregistrements publics à Munich ?), sans la connivence de transparence et même d'absolue et constance et constante définition sonore que le Concertgebouw et Haitink procurait à Perahia dans leurs splendides Beethoven [...]. Il en résulte un effacement relatif de plus chez Perahia, qui de toute façon n'est pas un exhibitionniste [...].» (André Tufeuf, Diapason n° 349 p. 157 - mai 1989)

« Vision de rêve, toujours souriante, heureuse, élégiaque, émouvante, que celle de Murray Perahia, Colin Davis et l'Orchestre de la Radio Bavaroise. Tout ici n'est que grave et tendresse, et coule sans violence ni efforts, avec simplicité et naturel. Une référence incontestable, et une bénédiction pour les jours de peine, même si l'on peut souhaiter parfois d'avantage d'énergie. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

« Quant au chef-d'oeuvre intimiste qu'est le Concerto de Schumann cette version n'en présente qu'une mouture édulcorée, aux limites de la banalité. Est-ce la rencontre Davis/Perahia qui s'est montrée « inféconde » ? Ou tout simplement ces deux oeuvres ne sont-elle pas trop galvaudées pour que nous supportions d'en écouter une énième exécution qui ne soit pas exceptionnelle ? Encore une fois, à quoi bon ce disque, qui n'est pas mauvais en soi, mais n'apportent aucune lecture nouvelle, semble bien inutile ? » (Dominique Fernandez, Compact n° 42)

Perahia, 1997 (Sony SK 64577)

Perahia [2] / Abbado, ø 1997 Orchestre Philharmonique de Berlin - Sony SK 64 577 (+ opus 92 & 134)
5/8 Rép. n° 108

« Quelle déception constitue en regard [de sa première version avec C. Davis, 1988] ce nouvel enregistrement ! En fait, Perahia chante toujours aussi sublimement dans ses solos, au moins dans l'Allegro affetuoso, mais l'accompagnement d'Abbado, peu engagé, voire routinier, gâche tout. L'orchestre alterne lourdeur et maigreur sans jamais trouver le poids juste. [...] » (Ph. von Bosch, Répertoire n° 108 p. 60) 

Parham / Wordsworth, ø 1996 BBC Concert O. - Autograph MAC CD 902 (+ Cto. piano opus 7 et Konzertsatz de Clara Schumann-Wieck)
Durées : I 16'05 - II 5'57 - III 10'55

Pires, 1999 (DG 463 179-2)

Pires / Abbado, ø 1999 O. Chambre d'Europe - DG 463 179-2 (+ Quintette avec piano opus 44)
7 Rép. n° 138 / 5Y Diap. n° 471 / 4 Classica n° 23

Après Brendel-1979, Pollini-1989 et Perahia-1997, Abbado enregistre le Concerto de Schumann pour la quatrième fois, « mais la démarche du chef italien diffère ici. Plus fluide, plus vibrante, avec des bois dont l'agreste vigeur est mise en valeur par la sveltesse de la formation instrumentale, la direction d'Abbado dynamise aujourd'hui un discours qu'elle avait naguère tendance à figer dans une opulance aussi vaine que glacée. On reste cependant loin de l'impulsivité et de la galerie d'affects qu'avait imposées Harnoncourt à ce même ensemble, signant la seule lecture orchestrale véritablement animée d'une discographie décevante. Quant au jeu élégant de Maria João Pires, il cisèle des chants raffinés et décrit de splendides arabesques, évoquant la tendresse d'Eusébius sans laisser jamais bouillonner le sang de Florestan. En dépit de l'acuité de sa battue, Abbado ne parvient pas à éviter l'engoncement ryhtmique (cf. le final) d'une partition qu'on s'obstine à embourgeoiser alors qu'elle développe un permanent cri d'amour, ce que le clavier crépitant et les dérapages (in)controlés d'une Martha Argérich encouragée par Harnoncourt parvenait à nous rappeler. » (Gérard Belvire, Répertoire n° 138)

« La réussite [de cette nouvelle interprétation] tient au sens poétique inné de Maria João Pires qui répond à l'intention de Schumann de ne pas céder à la tentation de virtuosité. De fait, son approche est, d'un bout à l'autre, chaleureuse, pudique et inspirée, en parfaite harmonie avec l'accompagnement attentif d'Abbado à la tête d'un orchestre moins imposant que sa Philharmonie, d'où se détache un hautbois à la grâce acidulée. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 471 p. 89)

« Pride of place on this disc goes to the Quintet, in which Pires and her colleagues achieve a stimulating combination of conviction and spontaneity. The result is exhilarating, an infectious freshet of melody that also has considerable depth... Some of the same approach finds its way into the performance of the Concerto... this is a distinguished acocunt of a perpetually enigmatic work. » (Breckbill, BBC Magazine)

Pollini [1] / Karajan, ø Concert Salzbourg, 15 août 1974 Philharmonique de Vienne - Hosanna HOS 31 (Exclusive EX 92T17) / DG "Edition Maurizio Pollini" 471 350-2  

« Affiche royale : Maurizio Pollini et Herbert von Karajan. Mais tout est lourd et épais, comme si les deux artistes rivalisaient de puissance sonore pour s'écraser l'un l'autre. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Pollini, 1989 (DG) Pollini, 1989 (DG "panorama")

Pollini [2] / Abbado, ø 1989 Orchestre Philharmonique de Berlin - DG [427 7711 - LP]
Durées : I. 15'01 - II. 5'28 - III. 10'26
9/8 Rép. n° 78 (descendu à 6/7 pour le comparatif)

« L'orchestre est ou trop bruyant ou trop discret et peu engagé, le piano est parfois chantant mais trop appuyé. L'ensemble paraît un peu neutre. En revanche, l'Intermezzo est émouvant, joliment phrasé, pur et sentimental. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

R

Ranki / Lehel ø après 1969 OS. Radio TV Hongroise - Hungaroton LPX 11495 [LP]

Richter, 1948 (Multisonic 31 0268-2) Richter, 1948 (Monitor 72050)

Richter [1] / Gauk, ø 1948 ou 1954 ? O. Radio Moscou - Multisonic 31 0268-2 (+ Beethoven cto violon Kozolupova/Kondrachine) / Monitor 72050 (+ cto Bach/Sanderling) [Melodiya D 2295/6 (25cm) / Vox/Turnabout TVS 34902 / Vedette VMC 3036 / VSC 4036 / Period TE 1163 / Monitor 2026 / Colosseum M 464 - LP]
6/3 n° 78 (5 pour le comparatif)
Durées : I. 00'00 - II. 0'00 - III. 9'43 = 29'04 (Monitor, 28'40)

« Richter a [...] enregistré au moins quatre fois le Concerto de Schumann, mais sans jamais le réussir complètement. Il y a chez lui quelque chose de trop radical, de trop impérieux pour s'acclimater pleinement à ce concerto d'échange et de dialogue. D'autre part l'indifférence bien connue du pianiste à la sonorité, non pas en tant qu'outil expressif, mais à ce que le terme peut véhiculer de beauté de beauté simplement décorative, a toujours abouti à un Concerto de Schumann un peu ligneux, parcouru de nervure trop franches et souvent trop raide. Ce premier essai, lourdement accompagné par [Alexandre] Gauk s'adresse de ce fait aux inconditionnels. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 78 p. 71)

« Lors de ce premier enregistrement en 1948 son piano sonne comme une casserole et l'Orchestre de la Radio de Moscou joue de manière assez sommaire, bien qu'il soit mené par le grand Alexander Gauk. Ce dernier s'emporte souvent, et fonce à un train d'enfer, en oubliant la poésie. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Richter, 1958 (DG 447 440-2)

Richter [2] / Rowicki, ø 11 octobre 1958 OP. Varsovie (+ op. 92, 21/7, 7, 82) - DG "Originals" 447 440-2
Durées : I. 00'00 - II. 0'00 - III. 10'20
Diap. Histo n° 420

Richter [3] / Muti, ø Salzbourg, 17 août 1972 Philharmonique de Vienne - De Agostini FS96 CD 01 [Rococo 2084 - LP]

Richter [4] / Matacic, ø 25/30 novembre 1974 Monte-Carlo Opera - Emi CZS7 67197 / CDC7 47164 / [Melodiya C 10-07953-54 - LP]
Durées : I. 14'35, II + III. 15'25

Rigutto [1] / Masur, ø 1977 O. National France - IPG 7624 QS [LP]
Durée : 29'

« Ca partait pourtant bien et l'on s'intéressait à ce Florestant piaffant d'impatience, secouant énergiquement sa crinière ! L'orchestre, lui aussi, cinglant, nerveux, laissait entendre des cellules souvent noyées et l'on prêtait dès lors, une oreille complaisante. Il faut bien mettre une sourdine à notre entousiasme. Car bien vite, ce Concerto se révèle avare de souplesse et de tendresse : le fameux si-ré des mesures 160 et 175 sourd du piano comme un intrus, sans délicatesse ; le piano - dont le ré et le mi sont mal accordés - donne des résonnances métaliques désagréables ; le mouvement se presse inutilement dans l'intermezzo tandi que dans le Finale, l'orchestre se montre assez gracile (mesure 360 à 390) et Bruno Rigutto se laisse aller à des rythmiques mécaniques, à un manque de lyrisme étrange [...] ou a des à peu près inadmissibles de la part d'un grand artiste comme lui (mesures 528 à 568). » (Jean Gallois, Diapason n° 230)

Rigutto [2] / Baudo, ø 1995 OP. Monte-Carlo - Lyrinx  (+ op. 92 & 134)
6/6 Rép. n° 89 / 4Y Diap. n° 424

« Le Concerto pour piano de Schumann laisse à ses interprètes une grande liberté d'approche. Celle de Rigutto est profondément romantique, avec un rubato généreux et une densité sonore très expressive. Bien sûr par moments on aimerait un peu plus de clarté et de transparence, d'autant plus que l'accompagnement de Serge Baudo n'est pas un modèle de finesse. Dans le mouvement lent, on frise le dérapage vers Rachmaninov, ce qui est un contresens, mais heureusement le final altier et virtuose vient conclure sur une impression heureuse cette lecture somme toute méritoire. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 89 p. 60)

Rogoff / Sanderling, ø 1979 O. Philharmonia - Unicorn [RHS 367 (+ Orchestration Liszt de la Wanderer Fantaisie - LP]
3Y Diap. n° 266

« Tant dans Schumann que dans Schubert, une remarquable fusion des timbres, des masses instrumentales (2e mouvement [...]) permet de ciseler les phrases, d'en faire ressortir toute l'expressivité, la tendresse, la délicatesse, les richesses d'écriture. Il apparaît aussi que l'élaboration de cet enregistrement s'est faite en équipe : la même ampleur, le même enthousisme, la même jeunesse brillante animent tous les exécutants. [...] Les moments importants ont été travaillé avec soin ; fignolés, même. Ilan Rogoff a des doigts de fer, d'une netteté, d'une sûreté remarquable, d'une volubilité tout à fait bien venue, sans devenir bavarde [...]. Ce jeu de virtuose manque pourtant parfois de velouté : les mouvements agogiques relèvent quelques fois de la démonstration un peu extérieure, voire sentimentale. Il ne parvient pas toujours à secréter le mystère poétique de Schumann [...]. » (Pierrette Maugey, Diapason n° 266 p. 75 - novembre 1981)

Roll, Michael / Boulez, ø Londres, Royal Albert Hall, 25 juillet 1973 OS. BBC - BBC Radio

Rösel, 1980 (Berlin Classics 009308)

Rösel / Masur, ø Leipzig, Studio Paul-Gerhard-Kirche 1980 O. Gewandhaus - Berlin Classics 009308 (+ 1e Tchaikovsky) / Ars Vivendi 210 0111  [Aeterna 827 366 - LP]
Durées : I. 15'10 - II. 5'10 - III. 10'20 = 30'40
6/7 Rép. n° 47 (7/9 pour le comparatif, le Tchaikovski semble raté...)

« Le geste est ample, noble, méditatif et discrètement mélancolique, avec un sens du « wandern ». L'orchestre paraît très équilibré, opulent tout en restant transparent, les artistes sont convaincus et dialoguent bien. Il manque juste un grain de folie. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107) 

Rubinstein [1] / Ormandy, ø Concert, 1947 O. Philadelphie - Melodram

Rubinstein, mai 1947 (RCA )Rubinstein, mai 1947 (History 204567)

Rubinstein [2] / Steinberg, ø Concert 9-10 mai 1947 O. Philadelphie - RCA / History 204567 / Dante HPC 148 / Melodram
Durées : I. 00'00 - II. 0'00 - III. 10'06 = 30'18

Rubinstein, 1958 (RCA 63039 - vol. 39)-Rubinstein, 1958 (Philips 456 958-2)

Rubinstein [3] / Krips, ø 5-6 avril 1958 RCA Victor SO. - RCA "Rubinstein Edition" (vol. 39) 63039 / Philips "Grands Pianistes XXe s." (vol. 86) 456 958-2
Durée : 32'12
6/6 Rép. n° 60 / 4Y Diap. n° 395 & 5Y Diap. n° 461 (coffret Philips)

« On pourra être sensible à quelques moments de grâce dans l'Intermezzo du Concerto [...]. Mais Joseph Krips, plus encore que dans son enregistrement Concerto de Kempff, se montre souvent soporifique. le souci de ménager des ambiances poétiques lui fait négliger la déferlante émotive de l'oeuvre. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 60 p. 76)

« L'Orchestre RCA n'est pas le meilleurs du monde, mais Krips est l'un des chefs avec qui le roi Artur s'entendait et respirait le mieux [...] ; leur Concerto est d'une simplicité, d'une santé royales, avec un allant et un naturel également mémorables, et cette façon de faire naître la poésie du son même qui est l'un des secrets de Rubinstein. » (André Tubeuf, Diapason n° 395 p. 123)

Rubinstein [4] / Franco Caracciolo, ø Concert 29 Avril 1964 "O. Scarlatti" RAI Naples - Fonit Cetra ARCD 2037 (+2e Brahms) / Arkadia / Hunt / Virtuoso [Hunt 515 + 1e Chopin - LP]
Durée : 29'

« Ce disque d'archive ne nous apprend rien de très neuf, et la gaucherie du commentaire instrumental finit par faire ombrage, bien injustement, à un piano exemplaire. » (A. Tubeuf, Diapason n° 325 p. 132 - mars 1987)

« Certains feraient mieux de s'abstenir de diffuser [cet] enregistrement d'Arthur Rubinstein [...]. La bande passante est téléphonique, le son agressif, le piano pauvre, les cordes primaires. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

« The Caracciolo is very similar to the Steinberg, but it's even more fiery, and the slow parts are  more lyrical than the Steinberg (as the case is often with Rubinstein's live recordings). One of these two would be my  top choices if I should chose one with Rubinstein as solist. Regarding the sound, the latest reissuing of the Caracciolo (Fonit Cetra  ARCD 2037) shows a vast improvement over the tinny-sounding older  Virtuoso release. I can heartily recommend it - and not only to Rubinstein completist. » (post de : Gyorgy Sajo <sajo@dorit.ihi.ku.dk> sur rec.music.classical.recordings, le 8 Oct. 2000)

Rubinstein, 1967 (RCA 63053 - vol. 53)

Rubinstein [5] / Giulini, ø 8 mars 1967 OS. Chicago (+ Liszt & Saint-Saens) - RCA "Rubinstein Edition" (vol. 53) 63053
Durées : I. 00'00 - II. 0'00 - III. 10'56 = 32'50
7/6 Rép.

Rubinstein, 1968 (Music & Arts CD-655)

Rubinstein [6] / Mehta, ø [mono] Concert 11 février 1968 OS. Montréal - Music & Arts 655

« I know the Steinberg, Krips, Giulini, and Mehta performances very well [...], and the Steinberg is easily the class of the field on musical grounds, wonderfully brisk, dramatic, and incisive, although the sound should be better for 1947. The Giulini is the preferred pick from the stereo years, introspective and lyrical, with some lovely detail (both pianistic and orchestral) helping compensate for its basic slowness. » (de : Todd Kay <tragikomisch@aol.com> rec.music.classical.recordings, le 06 octobre 2000)

S

Sauer, 1940 (Arbiter 114)

Sauer / Mengelberg ø Concert 10 octobre 1940 O. Concertgebouw - Arbiter 114
Durée : I. 14'51 - II. 4'30 - III. 10'30 = 29'51 (30'07)

Schiff / Dorati, ø 1983 O. Concertgebouw - Decca 411 942-2 (+ 2e Chopin)
Durée : 31'06
3Y Diap. n° 307

«On ne s'étonnera pas de trouver le pianiste hongrois plus heureux dans les arabesques de Chopin que les élan de Schumann En effet, si l'on se sent quelque peu frustré, malgré les qualités « physiques » d'un jeu toujours clair et harmonieux, par la retenu d'Andras Schiff dans l'Opus 54 de Robert Schumann (à force de pudeur, l'Intermezzo flôle d'indifférence), en revanche, on le sent on ne peut plus à l'aise dans l'Opus 21 de Frédéric Chopin [...].» (Jean Roy, Diapason n° 307 p. 46 - juillet 1985)

Schnabel, 1943 (Music & Arts CD-1111)

Schnabel [1] / Monteux, ø Concert 13 juin 1943 P. New York - Music & Arts CD-1111 (+ Trio n° 1 op. 99/D. 898, Schubert-1947)  
Rép. n° 165 / 5Y Diap. n° 499 / 4* Monde n° 273

« Le Concerto en la mineur de Schumann avec Pierre Monteux et la Philharmonie de New York [...] ne se déroule pas sans heurts, mais tout y est à la fois familier et d'une grande fraîcheur. Schnabel y exprime son idéal, qu'il aimait appeler la « spontanéité calculée ». Son jeu, où la limpidité des structures, leur finalité ont la priorité sur n'importe quel effet technique privilégiant la qualité sonore, est péremptoire, parfois extravagant. Mais l'inventivité dans le phrasé, dans le rythme, dans l'accentuation est fidèle à cette oeuvre lumineuse [...]. » (Patrick Szersnovicz, Monde de la Musique n° 273 p. 91 - février 2003)

Un article en anglais de Jed Distler.

Schnabel [2] / Wallenstein, ø 1945 O. ? - BWS 724 M [LP]

Sebök / Frémaux ø 1958 O. Pasdeloup - Erato  
Diap. n° 162

« Le jeu de György Sebök est agréablement expressif, mais les cordes de l'Orchestre Pasdeloup sont tellement modeste, voire maigre, que l'on a souvent l'impression d'entendre une version pour piano et quintette à vent ! Cependant la direction de Frémaux est alerte et enthousiasme [...]. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n ° 107 p. 71)

Serkin, 1956 (Sony SM3K 47269)

Serkin [1] / Ormandy, ø [mono] 1956 O. Philadelphie - Sony "The Legenday Recordings : 1950-1956" SM3K 47 269 (+ concertos Mozart, Brahms, Beethoven)
8/5 Rép. (coffret 3CD 7/5 Rép. n° 57) / 4Y Diap. n° 392

« Autre approche exceptionnelle, unique, celle de Rudolf Serkin et Eugène Ormandy avec l'Orchestre de Philadelphie (mono de 1956, aux antipodes du remake stéréo, dans le coffret Sony 3 CD de Concertos [...] ), essentiellement pour un premier mouvement phénoménal d'ardeur, de sensualité capiteuse, voire d'érotisme, avec des moments d'excitation orgiaque ! Malheureusement, si le final est aussi emporté par une fièvre et une hargne belliqueuse, le début de l' « Intermezzo » est sec. » (Ph. von Bosch, Répertoire n° 107)

Serkin, 1964 (Sony 46543)

Serkin [2] / Ormandy, ø 1964 O. Philadelphie - Sony "Grand Répertoire" 5081652 (+ Konzertstüke op. 92 & Grieg/Fleicher/Szell) / "Essential" 46543 [CBS 61921 - LP]  
Durée : 30'42
9 Rép. n° 162 (7 comparatif) / Recommandé Classica n° 47

« Le ton y est très sérieux, pas du tout gracieux ni charmeur. Ormandy mène le jeu avec beaucoup d'autorité et des tempos allants, et Serkin y glisse son chant, nerveux, inquiet ou vindicatif. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Serkin [3] / Rieger, ø Concert 1976 OP. Munich - Golden Melodram GM 4.0054
7 Rép. n° 167

« Au rayon exceptionnel, isolons d'emblée Serkin, toujours impérial dans le Concerto de Schumann, qu'il joue comme d'habiture très « grande manière », mais avec une énergie tellement léonine qu'on lui pardonne même ces quelques lourdeurs. L'accompagnement de de Fritz Rieger suit le pianiste davantage qu'il ne dialogue avec lui, mais la présence impérieuse des doigts est tellement prégnante qu'il est impossible de relâcher son attention ne serai-ce qu'un moment. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 167 p. 80 - avril 2003)

Solomon, 1956 (Emi 67735-2)

Solomon / Menges, ø [stéréo] 1956 Philharmonia O. - Emi "Artist Profile" 67735-2 / Testament
6 Rép. / 5Y n° 397 (coffret) & 3Y Diap. n° 349 (+ Grieg) & 240

« Le jeu de Solomon possède une simplicité et une pureté assez émouvantes. Mais la direction d'Herbert Menges est trop nerveuse, emportée, voire brutale, massive, sans nuances. » (Ph. von Bosch, Répertoire n° 107)

« On recommenderait ce disque avec le plus grand enthousiasme si le couplage ne ramenait pas à une telle banalité cet artiste au répertoire universel ! Nul du reste n'anoblit les phrasés les plus ressassées de Grieg, mais les coloris acidulés qui l'accompagnent dans Schumann le servent moins bien. » (André Tubeuf, Diapason n° 349 - mai 1989)

Staier, (Harmonia Mundi HM 901555)Staier, (Harmonia Mundi HMA 1951731)

Staier / Herregweghe, ø après 1981 ? O. Champs Elysées - HM 901555 (+ 2e Symphonie) / HMA 1951731 (+ cto violoncelle/Coin)
Durées : I. 14'59 - II. 4'40 - III. 11'12 = 30'51
7 Rép.

« [Les artistes] donnent une cure de jouvence à ce concerto en le débarrassant de ses rondeurs post-romantiques, avec un pianoforte maigrelet et des cordes dégraissées. Le chant expressif du pianoforte et les passages au tempo fringuant à l'orchestre alternent de façon assez plaisante et semblent faire réussir cette relecture. Mais le son du pianoforte s'avère trop faible pour dialoguer avec les vents dans certaines sections, qui perdent tout charme. Cela s'effondre dans un Finale laborieux, manquant cruellement d'énergie, de tension, de brio et d'alacrité rythmique. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)

Articles à lire sur cet enregistrement (en anglais) : sur www.classicstoday.com et gramophone. Un autre sur www.rondomagazin.de.

Sugitani / Oskamp, ø Berlin, Jesus-Christus-Kirche, 24-25 mars 1992 OS. Berlin - e.f.s.a. CMF 024 (+ op. 7, Clara Wieck)
Durées : I. 16'47 - II. 6'39 - III. 11'17

« C'est un grand enregistrement ; au moins pour les mouvements I et II. Je n'aurait pas cru cela. Par exemple pour le dialogue très lyrique et le superbe équilibré entre le piano et l'orchestre dans le mouvement lent. Ils semblent l'avoir très bien préparé. » (Peter)

Szidon / Maderna, ø Concert Saarbrüken, 1973 OS. Radio Saarbrüken - Arkadia CDMAD 026.1
6/6 Rép. n° 63

« Szidon et Maderna [...] donnent une lecture très tranchée par ses oppositions et magnifiquement maîtrisée dans le registre tendrement romantique. On ne s'y ennuie jamais et Dieu sait que cela arrive plus que de raison dans cette oeuvre où tant de pianistes s'écoutent jouer ! » (Ch. Huss, Répertoire n° 63)

T

Triendl / Svarovsky, ø septembre 1992 OP. Etat Brno - Thorofon CTH 2178
Durées : I. 15'07 - II. 5'18 - III. 11'16

Tipo / Perlea, ø c. 1956 ? OS. Bamberg - Vox [10.320 LP]

Tomsic / Munih, ø ? OS. Radio Ljubljana - Digital Concerto

Ts'ong / Maag, ø ? - Emi O45-90323 [LP]

U

Uchida / Haitink, ø Concert Vienne, Musikverein, 28 septembre 1997 OP. Vienne - radio ?

V

Van Cliburn, 1960 (RCA "Living Stereo" 09026 6291-2)

Van Cliburn / Reiner, ø 1960 OS. Chicago - RCA "Living Stereo" 09026 6291-2 (+ 3e Prokoviev/W. Hendl)
7/8 Rép. n° 92 & 6 Rép. n° 42 / 2Y Diap. n° 429 / 3d Compact n° 70

« L'Opus 54 de Schumann dirigé par un Fritz Reiner des grands jours, nous met en présence d'un pianiste marqué par l'ardeur d'une jeunesse éclatante. Son jeu svelte aux belles couleurs est parfois trop démonstratif (Allegro affetuoso) mais parvient, malgré son empressement, à ménager des pages de dialogues intenses et feutrés avec les pupitres de l'Orchestre Symphonique de Chicago. Le second mouvement est plein d'humour et d'abandon, parfois même d'espièglerie, dès qu'apparaissent les pizzicatos, tandis que les cordes ondulent avec chatoyante. L'Allegro vivace est lancé comme une claque et son élan est communicatif. » (Françoise Lesueur, Compact n° 70)

« Je ne partage pas le scepticisme de Jacques Bonnaure à l'égard du Concerto de Schumann (n° 42, note 6), car Cliburn et Reiner s'attachent à une grandeur et un souffle expressionniste bien différents des interprétations plus intimistes et poétiques qui constituent la majorité des lectures disponibles : la puissance du jeu de Van Cliburn lui permet de traiter à égal avec un orchestre-acteur. La force d'expression titanesque du soliste et du chef conduit à un équilibre indéniable ; chacun, dans une cohésion exemplaire, exprime un climat de tourment qui provoque une émotion intense. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 92 p. 62)

Vásáry [1] / Aschmann, ø [mono] Sydney, 1er juillet 1968 OS. Sydney - Radio australienne

Vasary (ASV)

Vásáry [2], ø avant 1981 Northern Sinfonia England - ASV "Quicksilva" 6003

Vogt / Rattle, ø 1992 OS. City of Birmingham - Emi CDC 7 54 746-2 (+ Grieg)
5Y Diap. n° 389

« L'attaque du [Concerto de] Schumann frappe par sa véhémence. La première descente en accords est violente, et l'énoncé des thèmes par l'orchestre ou le piano d'une superbe franchise, donnant ainsi le ton à un Concerto qui restera tendu jusqu'à son dernier accord. Le chant propulsé vers le haut avec beaucoup d'énergie, évolue sur un spectre dynamique des plus étendus et donne de l'oeuvre une sorte de vue aérienne qui permet d'entendre, surprise, des contrechants, chevilles et autres passerrelles inconnues entre les différents épisodes. Et la marge de manoeuvre du pianiste étant ici très restrainte dans la mesure où il se refuse à toute malhonnêteté à l'égard du texte, c'est surtout à l'orchestre que l'on doit cette sensation de densité, et d'osmose, qui tord définitivement le cou à cette idée reçue selon laquelle Schumann n'aurait été qu'un piètre orchestrateur. » (Etienne Moreau, Diapason n° 389 p. 141 - janvier 1993)

« Stern des Monats. Wer diese Aufnahme erwirbt, wird nach wenigen Takten zu der Überzeugung kommen, daß hier ein manueller Könner nach zwingenden Umsetzungen für jeden Vortragshinweis sucht und darüber hinaus auch einen Schlüssel für das Ineinander der größeren Bedeutungssegmente in den Händen hält. » (P. Cosse, FonoForum mars 1993)

W

Weiss / Heller ø [studio] ? OP. Allemand - Classic Club X2503 [LP]

Weissemberg / Karajan ø 195? O. Philharmonia - Emi (+ Scènes d'enfants) [Angel 35321 - LP]

Wührer, 1956 (Berlin Classics 2005-2)

Wührer / Abendroth, ø Berlin, 13 avril 1956 O. Radio Berlin - Berlin Classics 12005-2 (+ Cto. violoncelle avec Tortelier) / Arlecchino 164 (+ Cto. violon Beethoven)
Durée : 31'08
8/5 Rép. 

Würtz / Arie van Beek, ø 16 novembre 2001 OP. Nordwestdeutsche - Brilliant Classics 99791 (+ op. 11, 16, 17, 22 & 26)
Durées : I. 15'02 - II. 5'16 - III. 10'28

Z

Zacharias, (Emi) Zacharias, 2000 (MDG340 1033-2)

Zacharias [1] / Vonk, ø avant 1995 ? O. Radio Cologne - Emi / WDR
Durée : 29'24

Zacharias [2], ø Lausane, 16-18 octobre 2000 O. Chambre Lausane - MDG 340 1033-2 (+ op. 92 & 134)
Durée : I. 14'14 - II. 4'33 - III. 11'21 = 30'13
Son : Werner Dabringhaus
10 Rép. n° 146 / 4* Monde n° 255

« Zacharias se dirige lui-même... et il a bien raison. Nul doute qu'il a travaillé avec son orchestre les moindres recoins des trois oeuvres. Résultat : tout bondit, avance, sait s'attendrir sans chichis. Tout le monde respire dans le même sens, avec les mêmes nuances, pour un miracle de fraîcheur et de poésie. Aboutissement de cette démarche, le Finale, joué avec sérénité, comme une ballade éblouie, alors que les tensions piano-orchestre des « allegro vivace » ravageurs le font souvent tourner à vide. » (Ch. Huss, Répertoire n° 146 p. 6)

Pour démontrer que la critique est une science inéxacte, on lira à la suite deux articles anglais que m'a signalé Peter : un de Gramophone [traduction française] et l'autre de David Hurwitz [traduction française]. Personnellement, mon goût me porterai plutôt vers l'éloge de cet enregistrement.

Un article en allemand de Stefan Drees.

Zimerman, 1981 (DG 439 015-2)

Zimerman [1] / Karajan, ø 1981 ? Orchestre Philharmonique de Berlin (+ Grieg) - DG "Karajan Gold" 439 015-2
3Y Diap.n° 272 & 299

« Krystian Zimerman, retient souvent le tempo pour chanter oou détailler, puis presse excessivement . Le tout est bien maladroit, d'autant que Karajan ne paraît pas très concerné : il suit faisant admirer les beaux timbres de son orchestre, mais les phrasés sont estompés, voire relâchés, et les tutti ronflants. » (Répertoire n° 107)

« Ici le jeu pianistique est clair, fougueux ou délicat (dans la première cadence notamment) ; la vision à la fois romantique et retenue. Mais l'orchestre, pour être celui de Berlin, joue un peu trop des passagères entrées de solistes (hautbois, flûte) et marque quelques inconvenants décalages avec le piano (II, mes. 65/66 par exemple). Quelques traits de piano également eussent gagné à être précis [...]. Remontrances de Beckmesser, dira-t-on. Non. Car si, justement nous percevons ces vétilles comme telles [...] c'est quand même bien parce que le style, l'envol général, l'interprétation globale ne nous « prennent » pas totalement et nous laissent, dès lors, le temps de devenir « critiques »... » (Jean Gallois, Diapason n° 272 - mai 1982)

Zimerman [1] / Karajan, ø Concert Salzbourg, 28 août 1984 Philharmonique de Vienne - Pandora's Box CDPB-211

Zimerman [3] / Karajan, ø Concert Lucerne, 31 août 1984 Philharmonique de Vienne - GNP GNP-59


Remerciements

A Niels et à Peter pour leurs nombreuses informations ! A Giorgio pour de nombreux LP introuvables.



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