Mise à jour : 22 mai 2003
Concerto pour piano et orchestre en la mineur, opus 54 (1845)
A
Alexeev / Turmikanov,
ø 1988 RPO - Emi "Eminence" 64451 (+ Grieg)
2d Compact n° 48
Anda / Kubelik, ø
1964 Orchestre Philharmonique de Berlin - DG "Double" 457 967-2 (+ op. 6, 13,
16 & 17) [138 888-1 + Grieg op 16) - LP]
8/7 Rép. n° 114 / Diap. d'or n° 448 / 4d Compact n° 20
et 55
Durées : I. 15'32 - II. 5'28 - III. 11'00 = 32'00
« Même si cette version n'est pas la plus "parfaite" de la discographie [...], Géza Anda rencontrant des petits problèmes techniques dans les mouvements rapides, ce disque est très intéressant par la profondeur de la vision, la tendresse et la douceur du jeu des interprètes dans les mouvements lents. Et au-delà de la pure technique, la poésie est toujours là. » (Odile Martin, Compact n° 55)
« L'enregistrement du Concerto, bien connu et qui a fait beaucoup pour établir la réputation de l'interprète, ne mérite que des éloges pour sa grandeur et son architecture, montrant au travail l'un des plus grands schumaniens qui aient jamais été. » (Etienne Moreau, Diapason n° 448 p. 92)
« L'enregistrement du concerto n'a jamais quitté les catalogues, sans doute parce qu'il s'y ressent une complicité et une inspiration forte dans l'orchestre comme au piano, pour donner une lecture passionnée, bruissante, splendide de sonorité, avec pourtant, parfois, quelques relatives faiblesses de l'orchestre dans les attaques, et quelques phrasés sensiblement plus quelconques à l'orchestre qu'au piano. » (Gérard Honoré, Répertoire n° 114 p. 53)
Argerich [1] / Celibidache,
ø Concert, 1974 O. National France - Artists
5 Rép.
« L'orchestre, très lointain, paraît plutôt lourd, voire pompier, et cela semble brider le jeu de la pianiste, lumineux mais plus étale que dans ses autres enregistrements. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)
Argerich
[2] /Decker, ø 31 juillet 1977 OS. CBC - VAI 4210 [DVD] / 69425 [VHS]
(+ Funérailles, Liszt & Jeux d'eau, Ravel)
5Y Diap. n° 500
« Le Concerto schumannien renferme des merveilles : le naturel de l'attaque, le sourire voilé, l'élan maîtrisé - romantisme n'est pas synonyme de désordre. » (Michel Parouty, Diapason n° 500 p. 123 - février 2003)
Argerich [3] / Rostropovitch,
ø 1978 National SO. Washington (+ cto violoncelle) - DG
Durées : I. 14'19 - II. 5'09 - III. 10'11
8/6 Rép. n° 91 (descendu d'un point pour le comparatif)
« Bien que le Concerto pour piano de Schumann par Martha Argerich et Rostropovitch soit inférieur à nos attentes (on aura rarement entendu Argerich jouer cette oeuvre de manière si prévisiblement codifiée) le couplage avec le Concerto pour violoncelle, Rostro-Leningrad-Rojdestvenski est heureux » (Ch. Huss, Répertoire n° 91 p. 81)
« Martha Argerich apparaît tout à tout mutine, enjoleuse, lunairen passionnée, bref, éblouissante de charme, et le National Symphony Orchestra dirigé par Mstislav Rostropovitch la suit dans ses foucades, lui répond avec un coeur « gros comme ça », tout en imposant une grande ligne élégiaque et sentimentale, parfois terriblement « rrrusse ». Les cordes plantureuses soulèvent comme des vagues qui nous emportent. Cependant, même si cet accompagnement est plus agréable à écouter que celui d'Harnoncourt, ce n'est peut-être pas encore le partenaire idéal pour Argerich, car il y a un certain déséquilibre entre cet orchestre opulent, parfois pataud ou excessivement sentimental, et ce piano félin, qui paraît ici souvent petit, lointain, fragile. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)
Argerich [4] / Kord
, ø Concert Varsovie, 1980 OP.
National Varsovie - CD Accord ACD 020 (+ 1er Tchaikovski...)
Durée : 29'25
Argerich [5] / Harnoncourt, ø Concert,
1994 O. Chambre d'Europe - Teldec 4509 90696-2 (+ Concerto violon)
Durées : I. 14'24 - II. 5'09 - III. 10'01 = 29'39
7/6 (cf. 10/7 Rép. n° 75 / 5Y Diap. n° 410 / Choc du Monde
/ Recommandé par Classica HS n° 2)
« Ce Concerto de Schumann est déconcertant, la pianiste semblant peu à l'aise devant l'inflexibilité d'un chef inventif mais décidément peu enclin à s'adapter aux sublimes foucade de la soliste. Le phrasé très « affetuoso » et sensuel que celle-ci développe dans le premier mouvement, les couleurs sonores dont elle drape son intermezzo, les détails d'invention qu'elle pioche ici et là dans le Finale rendent ce « live » plus captivant que sa précédente version avec un Rostropovitch [1978] prosaïque. Ce piano aventureux et très « physique » est d'ailleurs une merveille quand il ne se retient pas, ce qui est le cas de la cadence du premier mouvement, dont l'impertinence et l'emportement nous restituent l'Argerich des grands jours. Ce Concerto pour piano n'est pas une déception mais (en attendait-on trop ?) on aurait souhaité une osmose plus constructive ou plus destructrice, bref, une rencontre susceptible de faire imploser l'oeuvre ce qui n'est pas vraiment le cas. » (Etienne Moreau, Diapason n° 410 p. 172)
« [Argerich] apparaît pleine de vie, de grâce féline, de flamme, de sentimentalité ou de sauvagerie, pour nous offrir une vision juvénile, charmeuse, souriante ! Hélas tout repose sur elle, car l'orchestre déçoit, avec des vents solistes enrhumés. Heureusement que la direction nerveuse d'Harnoncourt ne contre dit pas la pianiste, mais l'ensemble qui a pu enthousiasmer ici, reste pour moi frustrant (« Intermezzo » appuyé, Finale dispersé). (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)
A quoi on ajoute le concert suivant non daté pour l'instant :
Argerich / Jordan ø [mono] Concert O. Suisse Romande - Artist FED 069
Arrau [1] / Krueger, ø Detroit 1944 OS.
Detroit - Dante HPC 009 (+ Carnaval 1939 et Weber) / Piano Library PL
287 [RCA Victor 11-8852/55 - 78t]
Durée : 30'05
4 Rép. n° 78 - 5 Rép. n° 119 p. 99 (PL) / Diap. d'or
n° 413
« Le malheur d'Arrau aura été d'avoir toujours eu dans ce concerto des chefs limités à un rôle d'accompagnateurs passifs, Karl Krueger ne faisant ici pas exception à la règle. Nuova Era a réédité il y a longtemps la trace d'un concert inoubliable avec de Sabata à New-York : le son était exécrable mais c'était assurément le document le plus exceptionnel sur Arrau dans le Concerto de Schumann. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 78 p. 71)
« La conduite du chant, la gravité du ton, le poids du son en remontreraient non seulement à bien des lectures récentes, mais également à celles de la même époque, lesquelles sont entre temps devenues des légendes. Il suffit d'écouter Michelangeli/Galliera [???], Gieseking/Furtwangler [1942] ou Lipatti/Karajan [1948] pour prendre la mesure de ce qui séparait déjà Arrau de ses confrères en terme de vision d'ensemble et de perception de l'oeuvre. Là ou les autres pensent conflit, supériorité, halètement, Arrau répond puissance élévation, respiration pour mieux accentuer la portée de l'oeuvre. Cette façon étonnamment moderne de contenir, de retenir, de stabiliser et d'apaiser le Concerto de Schumann tout en préservant son indéfectible passion constitue un véritable miracle d'intelligence visionnaire. » (Etienne Moreau, Diapason n° 413 p. 139)
Arrau [2] / Victor Tevah / ø Concert Chili, Théâtre Municipal Santiago, mai 1948 OS. Chili - [Inédit - Origine : Bande Radio]
Arrau
[3] / De Sabata, ø Concert New York, 18
mars 1951 P. New York - Nuova Era 013 6338 / Archipel [I Grandi Interpreti
(Discocorp, USA) 297 / Fonit Cetra DOC 33 - LP] [Origine : Archives Radio]
Durée : 32'58
Diap. d'or n° 343
« De Sabata, ce serait suffisant. Mais c'est la rencontre avec Arrau dans le Concerto de Schumann qui fait l'événement ! On trouvera un ou deux moments de détente, d'inertie presque, au troisième mouvement, et le rapport de sonorité clavier/orchestre n'est pas constament satisfaisant. Mais pour une fois deux amoureux sont face à face, deux musiciens pour qui la musique est d'abord son et forme, c'est-à-dire sensibilité, sensualité et même effervescence [...]. » (André Tubeuf, Diapason n° 343 p. 174 - novembre 1988)
Arrau [4] / Galliera,
ø Londres, avril 1957 O. Philharmonia - Testament SBT 1233 [Columbia
CX 1531 (+ Grieg) / Trianon-Emi TRX 6124 - LP]
Durée : 33'53
Arrau [5] / Dohnányi,
ø Amsterdam, mai 1963 O. Concertgebouw (+ Grieg) - Philips 426 079-2
Durée : 33'42
« [Galliera et Dohnányi] Je passerai vite sur ses deux enregistrements et la qualité d'un toucher exceptionnel ne balançent guère à mes yeux leur froideur. L'attention s'y montre trop contrôlée et finit par brider l'allant tandis que le chef (soit Galliera dans la première version, soit Dohnányi edans la seconde [...]) retentn en retrait et s'appliquent à suivre les transition de l'oeuvre plutôt qu'a les vivre intérieurement. » (Jean Gallois, Diapason n° 201 p. 25 - novembre 1975)
Arrau [6] / Hurst
ø Concert Londres, 8 juin 1963 OP. Londres
- Emi "Classic Archive" DVB 4928389 [DVD / Vidéo]
Durée : 33'48
Un article en anglais de Dave Billinge.
Arrau
[7] / Kubelik ø Concert Munich, 24/25/26
avril 1968 OS. Radio Bavaroise - 000 Classics CD TH 084 [Origine : Archive Radio]
Durée : 34'01
Arrau [8] / Jochum, ø Concert
radio, Amsterdam, 21 avril 1977 O. Concertgebouw - Tahra TAH 241 (+ Grieg/Guilels)
[Origine : Archives Dutch Radio]
Durée : 33'40
7/7 Rép. n° 105
« Je n'ai personnellement que peu d'affinités avec le Schumann Arrau-Jochum (et Arrau en général [...] ). A l'image de son enregistrement postérieur (Davis, 1980 ) le pianiste met en exergue le Schumann poète, mais de manière si « liquide » (splendide toucher, évidemment !), si univoque, si attendue, que les tourments et les foucades (cf. Argerich-Harnoncourt [1994] ) passent à la trappe. Il en résulte un Concerto aux élant calculés, parfois un peu énamouré, finalement déjà entendu de si nombreuse fois, mais avec, en plus les petits incidents inhérents au concert (ex. orchestre à 12'45 de I). » (Ch. Huss, Répertoire n° 105 p. 36)
Un article sur classicalcdreview.com.
Arrau [9] / Haitink, ø 1980 O. Concertgebouw - Philips [6768 353 - LP]
Arrau [10] / Davis, ø mars 1980 OS. Boston
- Philips "Silver Line Classics" 420 874-2 (+ Grieg)
Durée : 32'17
4Y Diap. n° 377 / 4d Compact n° 30 et 55
« Claudio Arrau renouvelle ici notre perception de ces deux oeuvres. Romantique mais pas affecté ou « distendu », il joue un piano léger et précis, évocateur et lyrique. Il exprime avec une belle imagination les atmosphères variées du Concerto intimiste de Schumann [...].» (Odile Martin, Compact n° 55)
Voyez la discographie complète de Claudio Arrau.
Ashkenazy [1] / Steinberg, ø Concert 1967 P. New York - Intaglio
« Il est [...] bien inutile de s'esquinter les oreilles avec un "live" miteux - dur et sans poésie. » (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)
Ashkenazy [2] / Segal,
ø juin 1977 LSO - Decca "legends" 458 628-2 (+ 1e Tchaikovski)
[SXL 6861 - LP]
2Y Diap. n° 240
« Le jeu de Vladimir Ashkenazy est assez joli, doucement expressif, et empreint d'une certaine tendresse, mais la direction d'Uri Segal paraît bien fade, appliquée et besogneuse.» (Ph. von den Bosch, Répertoire n° 107)
« Non que ce disque soit sans qualités : on y trouve beaucoup de fougue, de sensibilité, de fine poésie, de retenue [...]. Et pourtant nous restonssur notre faim et cela tient à une foule de petits détails. D'abord une absence de vrai dialogue entre le soliste et le chef d'orchestre. Par ailleurs une métrique trop soulignée tend à guinder le discours cependant que les ruptures de rythmes, les décalages légers dénaturent la véritable image des oeuvres jusqu'à les rendre (notamment dans le Concerto) ennuyeuses ! Le côté, généralement assez lent, accuse encore ce côté apparemment indifférent et sans grande vie intérieure.» (Jean Gallois, Diapason n° 240 - juin 1979)
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