Dominico Scarlatti
discographie (très) sélective
Bob van Asperen
ø Amsterdam, 1991 - Emi 'Reflexe' CDC 7 54483-2
Instrument : Clavecin Martin Skowroneck, Brême 1962, d'après Dulken, Anvers 1745
Son : S. Rhodes
9/9 Rép. n° 51 / 3Y Diap. n° 386
« Prodigieux instrument, moelleux, sonore et équilibré, sans conteste le plus miraculeux que l'on puisse entendre actuellement au disque. Bob van Asperen adopte souvent des tempos plus retenus que Ross et même Leohardt, mais la séduction n'est pas moindre. Entre la sévérité de l'un et la fougue de l'autre, il adopte un compromis efficace, tel un aristocrate qui se surprendrait lorgner vers le populaire. Le ciel néerlandais voile quand même largement l'éclat espagnol, le raisonnement l'emporte sur la passion. Illustration parfaite de cette procession de la Sonate K 380, marche de notables lumineuse et sereine, face à la jubilation spontanée de Ross. Ou cette danse populaire, K 209, qui se voudrait bien canaille mais sait se tenir. La clarté nanlytique des phrasés, l'égalité et l'indépendance des mains sont incomparables. » (Sophie Roughol, Répertoire n° 51 p. 90 - octobre 1992)
« Le claveciniste néerlandais donne à nouveau la mesure de ses moyens et la preuve qu'il hésite à y prendre - donc à nous donner - du plaisir. D'où vient que deux mains si habilles, si cultivées, si zêllées, se refusent à jouer allegrissimo ce que le compositeur a jugé bon de marquer allegrissimo ? Qu'est-ce que la main gauche, dans une musiqu aussi tendue et consise, peut bien faire du rubato couperinien ? [...] Le danger de préférer ainsi l'élégance des phrases au moteur des actions éclate à plusieurs reprise : lorsque les huit minutes de la Sonate K 52 paraissent ne jamais vouloir finir ; lorsque, dans la Sonate K 215, andante ne veut plus dire allant mais au contraire immobile. » (Ivan A. Alexandre, Diapason n° 386 p. 182 - octobre 1992)
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