Dominico Scarlatti
discographie (très) sélective
Gustav Leonhardt
ø 1970 - DHM 05472 77235-2 [HM 417 - LP]
Clavecin : Martin Skrowroneck, Bremen 1962, d'après J.D. Dulken, Anvers 1745
Son : A. Kring & Th Gallia
9/8 Rép. n° 50 / 5Y Diap. n° 448 / Diap. d'or n° 387 & 4Y n° 173
« Il y a indiscutablement un style Leonhardt, qui transfigure tout ce qu'il interprète : une mise à nu, une dissection absolue du texte, une lecture aboutie jusqu'aux moindres détails. Un refus du moindre expressionnisme ou sentimentalisme, du brillant inutile. Un phrasé pensé vers l'absolu et purifié quel a modération des tempos rend encore plus net. Ainsi le fugato complexe du début de la sonate K 263 devient d'une évidence d'écriture souveraine, les audacieuses harmoniques de la K 264 transparentes. » (Sophie Roughol, Répertoire n° 50 p. 90 - septembre 1992)
« La totalité scarlattienne coule sous les doigts de Leonhardt. Vous trouverez plus de violence chez Koopman, plus d'ineffable langueur chez Scott Ross, de velocité chez Virginia Black, de franchise chez Puyana... Mais une conjugaison aussi limpide de la violence, de la langueur, de la vélocité, de la franchise, de tout ce qu'évoque une musique de feu, de terre, de larmes de chair, c'est dans ces trois trop brefs quart d'heure qu'il sont toujours. La raison ? Ce n'est pas que Leohardt ait d'un coup changé son humeur septentrionale contre une âme espagnole, ni qu'il troque sa rigueur contre de la démesure. C'est que le virtuose joue l'antisystématisme. Choix des oeuvres (Scarlatti flamenco, dans la sonate K 52, frère jumeau de Bach), agencement (les K 490 à 492 deviennent une seule sonates en ré majeur, et y acquièrent une nouvelle vérité), ajustement du tempo, proportion du rubato, respect ou omission des reprises, esprit, couleurs, ce sont les notes qui dictent tout cela, non l'exécutant ; et l'enjeu se métamorphose presque à chaque phrase. Les plaisir de cet ordres sont si rare ! » (Ivan A. Alexandre, Diapason n° 387 p. 172 - novembre 1992)
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