Dominico Scarlatti
discographie (très) sélective
Rafael Puyana
ø novembre 1984 - HM HMP 3901164 (HMC 901164-65 - 30 Sonates)
Clavecin : H.A. Hass 1740
9 Rép. n° 6 / 4Y Diap. n° 341
« Rafael Puyana [a enregistré ces sonates] sur un instrument unique dont il est le propriétaire (clavecin a trois claviers, construit par [Hieronymus Albrecht] Hass en 1740). L'écriture audacieuse de Scarlatti se prête volontier aux timbres fastueux de cet instrument, qu'un jeu de seize pieds vient renforcer de ses profondes harmonies. Il faut écouter la Sonates K 175 en la mineur pour évaluer toute la richesse des couleurs, la somptuosité de l'harmonie et la noblesse du timbre. [...] La prise de son préserve la luminosité, l'ampleur du magnifique clavecin de six jeux "exalté" par un accord au tempérament pythagoricien.
« Voici le choix de sonates le plus original, le plus intelligeant, le plusfort qu'on ait réalisé depuis longtemps au clavecin. Un double album, à vrai dire, dont la tenue et l'exigence musicales tranchent de si haut auprès du tout venant de l'édition qu'il faut bien parler de réussite exceptionnelle. [...] Combien d'enregistrement, dès la première minute, donne encore cette sensation du travail soigné, poli, réglé, pensé dans les moindre détails ? de la maîtrise absolue des moyens ? [...] Quel réconfort d'entendre enfin des tempos installés et conduits sans faille, et non pas triturés au petit bonheur de l'effet recherché pour l'effet, des motifs articulés dans le respect mélodique des phrases, sans maniérisme ni distorsions forcées, des registrations conçues pour donner le caractère de la pièce, au senpiternel « 8' du haut-8' du bas-j'accouple » qui tient lieu habituellement de couleur ! [...] A ma connaissance c'est la première fois qu'on peut écouter dans des conditions techniques impeccables un clavecin authentique (1740) muni d'un registre de seize pieds. N'en déplaise aux puristes fossiles, non seulement l'emploi judicieux de ce registre n'écrase en rien les plans sonores, mais il donne à l'expressivité du jeu une ampleur et une puissance inégalable. » (Louis-Marie Schmitt, Diapason n° 341 p. 162 - septembre 1988)
NB : On attend avec impatience la réédition de ce merveilleux disque !
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