Mise à jour : 10 juillet 2014
B
ø 1931 - [Origine : Bach-Archiv Leipzig]
Dans cet enregistrement historique, Kempe n'est pas encore le chef, mais tient la partie solo de hautbois. Karl Straube dirige. Günther Ramin est l'organiste. Voyez www.jsbach.org.
Rudolph Kempe et Rafael Kubelik, pianos - Fritz Rieger, piano et direction
ø Concert Munich, 3 décembre 1970 - P. Munich
* CD : Golden Melodram GM 40048
Rudolph Kempe, Wolfgang Sawallisch, Fritz Rieger, pianos et Rafael Kubelik, piano et direction
ø Concert Munich, 8 novembre 1972 - OS. de la Radio Bavaroise
* CD : Golden Melodram GM 40048
ø mono Berlin, Eglise Grünewald, 27 novembre 1956 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : Emi E 80018
* CD : Testament SBT 1271
7 Rép. n° 164
ø Vienne, Musikveirein, 14-18 décembre 1960 - Philharmonique de Vienne
* LP : Emi ASD 525
* CD : Testament SBT 1127
Son : F. Dillnutt
9/7 Rép. n° 113
Rudolf Firkusny (1912-1994), piano
années 60 ? - RPO
* CD : Menuet 160 015-2
* LP : Reader's Digest
Durée : 38'25
7/6 Rép. n° 110
« C'est la lutte pour la victoire qui transparaît de ce jeu libertaire, charnu, sanguin, étonnamment économe d'effets, conflituel et rayonnante à la fois, un peu entravé par un rochestre assez rustique. Fiskusny infuse à ses phrases une splendide vie interne, à travers un toucher rond, luide, presque fruité et des ponctuations d'un constant rebond, sans jamais rien d'ostentatoire dans la virtuosité. La poésie de l' « Adagio » reste très terrestre, sans métaphysique et le finale, très rapide, vraie affirmation jubilatoire, exalte une joie limpide et une exubérence superbe, à travers la fantaisie constament renouvelée des épisodes contrastants. Tout cela est ardent et âpre, d'une délectable saveur rustique, à des années-lumière de la sophistication de la plupart des autres versions. » (Pascal Brissaud, Répertoire n° 110 p. 73 - février 1998)
Leonid Kogan, violon
ø Concert Turin, 1956 - OS. RAI Turin
* CD : Archipel ARPCD0349 (p 2006)
ø Berlin, Eglise Grünewald, 1er juil.5-sept. 1957 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : Emi ASD 336 / MFP 2056
* CD : Testament SBT 1271
Son : Horst Lindner
Durée : 8'36
7 Rép. n° 164
Ouverture
ø Berlin, Eglise Grünewald, juil.-sept. 1957 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : Testament SBT 1271
Durée : 6'51
7 Rép. n° 164
ø Concert 1975 - OS. BBC
* CD : BBC "Legends" BBCL 4056
10 Rép. n° 146 / 5Y Diap. n° 485
[1] ø Concert Turin, 1956 - OS. RAI Turin
* CD : Archipel ARPCD0349 (p 2006)
[2] ø Berlin, Eglise Grünewald, juil.-sept. 1957 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : Testament SBT 1271
Durée : 14'41
7 Rép. n° 164
ø Berlin, Eglise Grünewald, juil.-sept. 1957 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : Testament SBT 1271
Durée : 5'20
7 Rép. n° 164
ø Berlin, Eglise Grünewald, juil.-sept. 1957 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : Testament SBT 1271
Durée : 8'41
7 Rép. n° 164
ø Munich, Bürgerbräu, c. 1970 - P. Munich
* LP : Emi 1C 037-02 883 / Seraphim SIH 6093
* CD : Emi CES 5 68518 2 / Disky DB 707082
ø Munich, Bürgerbräu, c. 1970 - P. Munich
* LP : Emi/Seraphim SIH 6093
* CD : Disky DB 707082
[1] ø Concert Naples, 1959 - O. Alessandro Scarlatti di Napoli
* CD : Archipel ARPCD0494 (p 2010)
[2] ø Berlin, Eglise Grünewald, 3 septembre 1959 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : Emi ASD 426 / SMVP 8004 / Deutsche Schallplaten J 093
* CD : Testament SBT 1270 (+ Manfred, Shumann) / Emi "Lazer" / Toshiba TOCE 55437
Durées : I. 14'19 - II. 17'13 - III. 6'15 - IV. 12'41
5 Rép. n° 164, 13 / 3 Classica n° 50
[3] ø Munich, Bürgerbräu, juin 1972 - P. Munich
* LP : Emi 1C 037 00250 / C051 02507 / Seraphim SIH 6093
* CD : Emi CDZ 7 62623 2 / CES 5 68518 2 / Disky DB 707082
Son : Wolfgang Gülich
[4] ø Concert Prague, Salle Smetana, mai 1974 - Royal Philharmonic
* CD : Emi CZS 5 75950 2
Son : Wolfgang Gülich
ø Munich, Bürgerbräu, c. 1970 - P. Munich
* LP : Emi C037 02508 / Seraphim SIH 6093
* CD : Disky DB 707082
[1] ø Concert Dresde, Staatstheater, 28 juin 1956 - Staatskapelle Dresde
* CD : Archipel ARPCD0328 (p 2007)
[2] ø c. 1971 - OS. Tonhalle Zürich
* LP : Tudor 67.800 / Ex Libris EL 16605
* CD : Scribendum SC 001 (+ 9e Dvorak-1972)
1Y Diap. n° 213
« Comment accepter la pâte orchestrale de l'ensemble ? L'énergie vitale de la Cinquième ne vient pas de sa masse mais de son rythme. Comme tout cela sonne gros, lourd ! Les cordes paraissent entraînées par les contrebasses tandis que les cuivres amplifient et empâtent généreusement toute impulsion dynamique. Les bois seuls parviennent à ménager quelques havres aérés. Dans ces conditions, comme Rudof Kempe, familier de Brahms, Bruckner, Strauss, parviendrait-il à traduire l'animation volontairement implacable de l'oeuvre [...] ? » (Jean-Yves Bras, Diapason n° 213 p. 44 - janvier 1977)
[3] ø Munich, Bürgerbräu, c. 1970 - P. Munich
* LP : Seraphim SIH 6093
* CD : Emi CES 5 68518 2 / CDCFP 4628 / Disky DB 707082
ø Munich, Bürgerbräu, 23-26 juin 1972 - P. Munich
* LP : Emi ESD 7004 / 1C 051-02510Q / Seraphim SIH 6093
* CD : Emi CDCFP 4419 / CES 5 68117 2 / CES 5 68519 2 / Disky DB 707082
Son : Wolfgang Gülich
[1] ø Concert Turin, 1959 - O. Alessandro Scarlatti di Torino
* CD : Archipel ARPCD0494
[2] ø Dresde, juin 1970 - Staatskapelle Dresde
* LP : Eterna 8 27 201
* CD : Berlin Classics BC 0091952
Son : Claus Strüben, Helgard Unger
[3] ø Munich, Bürgerbräu, c. 1970 - P. Munich
* LP : Seraphim SIH 6093
* CD : Disky DB 707082
[1] ø Munich, Bürgerbräu, c. 1970 - P. Munich
* LP : Emi 1C 037-02 883 / Seraphim SIH 6093
* CD : Emi CES 5 68519 2 / CES 5 68117 2 / Disky DB 707082
[2] ø Concert Munich, Herkulessaal, 20 mars 1975 - OS. Radio Bavaroise
* CD : Orfeo C 449961 (+ 5e Tchaikovsky) - [Origine : Archive Radio Bavaroise]
9/8 Rép. n° 102
« Une respiration sublime, des accents nets mais pas brutaux, une poésie des timbres (hallucinante dans l' « Allegretto »), une lisibilité incroyable (volet initial). Dieu sait que nous avons entendu récemment de grandes versions de la 8e (Gielen, Kegel), mais celle-ci est encore plus exeptionnelle par cette même aura musicale et sonore qui enveloppait Mozart quelques années auparavant. De plus, le live ajoute par rapport à l'enregistrement officiel un grain de vie, une palpitation difficile à décrire (cf. le cor dan le trio du « Menuet » ; dommage que le timbre de la clarinette qui lui répond ne soit pas plus rond...). » (Ch. Huss, Répertoire n° 102 p. 55 - mai 1997)
Urszula Koszut, soprano - Brigitte Fassbaender, alto - Nicolai Gedda, ténor - Donald McIntyre, basse - Motettenchor, Munich
ø Munich, Bürgerbräu, c. 1970 - P. Munich
* LP : EMI CFP 4418 / 1C 145-02 761/62 / C 125 2761 / Seraphim SIH 6093
* CD : Disky DB 707082
ø Berlin, 3 juin 1959 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : Emi Tri. CTRE 6418
* CD : Testament SBT 1272 (+ Carnaval Romain) / Royal Classics "Long Players" 70674 (+ 9e Dvorak, Schéhérazade) / Unesco Classics DCL 70641
Durées : I. 14'51 - II. 6'35 - III. 15'44 - IV. 4'47 - V. 10'18 = 53'10
8 Rép. n° 164 (6/6 n° 96) / 4Y Diap. n° 433 / 4 Classica n° 50
« C'est une déception. Certes le tumulte se doit d'envahir la «Marche au supplice» et le «Songe d'une nuit de sabbat», mais pas à ce point : les percussions notamment sont assez souvent décalées et les cuivres brouillons. Il y a de beaux moments («Scène au champs»), mais l'impression d'ensemble reste mitigée. » (Ch. Huss, Répertoire n° 96 p. 84 - novembre 1996)
« Kempe envisage la Fantastique comme une symphonie aussi peu descriptive que possible : on progresse pas à pas dans cette oeuvre pourtant foisonnante, comme on passerait l'une après l'autre les différentes étapes d'un mouvement brahmsien de la plus stricte forme sonate! Le son dense et homogène des Berlinois renforce encore cette impression d'un Berlioz monumental et taillé dans le marbre : pas le moindre grain de folie (ou d'opium) dans cette interprétation hiératique [...]. » (Eric Taver, Diapason n° 433)
ø Vienne, Musikverein, 21 décembre 1958 - Philharmonique de Vienne
* CD : Testament SBT 1272
* LP : Emi ASD 330
8 Rép. n° 164 / 5 Classica n° 50
ø 1963 - OS. Bamberg
* CD : RCA "In Memoriam R. Kempe" 74321 32771-2
Son : H. Lindner
9 Rép. n° 94 / 3Y Diap. n° 432
Bruno Leonardo Gelber, piano
ø Londres, 1973 - RPO
* LP : Emi C 069-12 788
* CD : Emi "Rouge et noir" CZS 7 62883 2 (p 1990 + 1e/Gelber/Decker, Variations Haendel, Valses, Rhapsodie n° 2)
7/7 Rép. n° 26
« Le 2e [Concerto] trouve un équilibre miraculeux. C'est une version de légende et à juste titre ! On n'a peut-être jamais fait mieux dans l'alliance de la puissance (exprimée ou contenue, même dans l'Andante), du tranchant et de la concentration romantique, ou dans la complémentarité des voix de l'orchestre et du soliste.» » (Christophe Huss, Répertoire n° 26 p. 31 - juin 1990)
Christian Ferras, violon
ø Concert Franckfort, 9 décembre 1953 - OS. Radio Franckfort
* CD : Archipel ARPCD0233 (p 2007)
Yehudi Menuhin, violon
ø Berlin, Grunewald Kirche, septembre 1957 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : Emi C 069-00 143 / Eterna 820 261 (p 1962)
* CD : Emi CZS 7 67310 2 [3CD] (p 1991)
[1] ø [mono/stéréo (1e/3e)] Berlin, Grünweldkirche, 1955 (2e) /29 nov. 1956 (4e) /1959 (1e) / 1960 (3e) - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : Testament SBT 3054 (+ Variations Haydn, Ouverture Tragique-1960)
Durée : 40'36
Son : H. Lindner
6/5 Rép. n° 79 / 4* Monde n° 185
« La somme gravée à Berlin par Rudolf Kempe est une intégrale bien oubliée, suplantée dans nos mémoires par la remarquable gravure munichoise ultérieure. [...] Certes le premier Brahms de Kempe est extérieurement fort séduisant par l'animation permanente des phrasés, notemment dans une belle Troisième Symphonie. Mais ce Brahms très clair manque indéniablement de pâte. Le liant entre les pupitres (ex. début de la Deuxième Symphonie) ne s'opère pas. De même, la respiration des phrases reste souvent assez raide (Quatrième Symphonie). L'émotion ou la tension [...] ne se traduit pas toujours efficacement au niveau sonore. Le spectre qui favorise les voix aigues n'aide pas, et donne à l'ensemble une allure « givrée ». Il manque enfin un certain poids, qui, issu d'une volonté de scission par rapport à la tradition furtwänglérienne, fait notamment défaut aux mouvements conclusifs des Symphonies n° 1 et 4. » (Ch. Huss, Répertoire n° 79)
« Sa première intégrale réalisée à la fin des années 1950 à la tête de la Philharmonie de Berlin regarde, tout comme celle de Jochum avec le même orchestre [...]), vers Furtwängler mais s'en dégage par sa clarté, savigueur, une prédilection particulière pour les rythmes serrés - même quand les tempos sont larges - et par un style beacoup plus direct, moins librement élaboré. » (Patrick Szersnovicz, Monde de la Musique n° 185 p. 75 - février 1995)
[2] ø Munich, 1975 - OP. Munich
* CD : Arts "Archives" 43013-2 (1e/3e), 43014-2 (2e/4e) / Arcanta
44 2095/98-2 (+ Variations Haydn)
* LP : BASF 22 931 (1e)
8 Rép. n° 55, 161 / 4* Monde n° 165
« Voila un très beau travail, cohéren, d'un niveau constant et d'un très beau classicisme. [...] Kempe fait partie des (rares) germano-motoriques. Son Brahms possède un souffle puissant, un impact quasi physique (écoutez la 4e qui évoque les Munch et Reiner !). Sa 2e [...] Manque un peu de lyrisme, mais tel n'était pas le propos global du chef. » (Ch. Huss, Répertoire n° 55 p. 30 - février 1993)
« Cette intégrale munichoise offre quelques mêmes qualités et défauts [que le cycle de Berlin]. Kempe jeune, tout comme Jochum, regardait droit vers Furtwängler, avec un souffle héroïque particulier qui emportait les Premières et Troisèmes Symphonies. A la tête d'une Philharmonie de Munich aux sonorités un peu ternes, la conception devient légèrement plus buriné, plus « beethovenvénienne » [...]. La première Symphonie, peu enlevée, ne retrouve pas tout à fait la vigueur de la version berlinoise. La Deuxième se veut avant tout d'une conception réfléchie, mais elle est presque trop désagrégée. Très architecturée, bénéfiçiant d'une mise en place à la fois minutieuse et intempestive, la Troisième Symphonie, arapide, appuyée, et plus encore la Quatrième sont d'un tout autre niveau, cette dernière dominant l'ensemble par sa remarquable stabilité rythmique et par une rare noblesse d'expression intérieure. » (Patrick Szersnovicz, Monde de la Musique n° 165 p. 86 - avril 1993)
details et autres versions
ø Concert Munich, 17 janvier 1965 - OS. Radio Bavaroire
* CD : Melodram GM 40042 (+ Hindemith, Iberia Debussy, Rachmaninov, Respighi)
Durée : 46'04
7 Rép. n° 134
« [Voici] la meilleure version léguée [par Rudolf Kempe], d'une fièvre comparable au concert de Böhm avec le même orchestre. Malheureusement les bois sont en petite forme. » (Ch. Huss, Répertoire n° 134 p. 21 - avril 2000)
[1] ø Concert 1951-57 -
* CD : Archipel ARPCD0330 (p 2007)
[2] ø 1963 - OS. Bamberg
* LP : Ariola
* CD : RCA "In Memoriam R. Kempe" 74321 32771-2
Son : H. Lindner
9/7 Rép. n° 94 / 3Y Diap. n° 432
[1] ø [mono] Berlin, Grünweldkirche, 29 novembre 1956 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : Testament SBT 3054
* LP : Emi
Durée : 40'36
Son : H. Lindner
6/5 Rép. n° 79
[2] ø [stéréo] Londres, Abbey Road, studio n° 1, février 1960 - RPO
* CD : Testament SBT 1278 (+ Songe Mendelssohn)
* LP : Emi ASD 461
9 Rép. n° 164 / 3 Classica n° 50
« C'est à mon sens le meilleur enregistrement brahmsien de Kempe, comme si les anglais abordaient ce répertoire avec plus de fraîcheur que les Berlinois, plus blasés. Je continue néanmoins à penser que le Finale (excellent mais un rien rigide) ne transcende pas la promesse des trois autres mouvements, mordants, chaleureux, éclatants. » (Ch. Huss, Répertoire n° 164 p. 59 - janvier 2003)
[3] ø 1975 - OP. Munich
* CD : Arts "Archives" 43014-2 (+ 2e) / Arcanta 44098-2 / Pilz
* LP : BASF 20 223949
8/8 Rép. n° 55, 161 / Diap. n° 203 / 4* Monde n° 165
« Le climat de cette nouvelle version est lyrique et chaleureux (comme il l'était déjà dans les précédents enregistrements) avec un souci d'aménagement des plans sonores et de la qualité du son produit. J'ai été gêné parfois par un certain manque de simplicité du phrasé et surtout par l'absence d'une véritable grandeur, comme dans la passacaille, assez décevante à la fois dans l'enchaîenemnt des variations et par l'absence de tension intérieure. Un bonne inteprétation donc mais qui ne convainc pas entièrement. » (Alain Fantapié, Diapason n° 203 - janvier 1976)
[4] Concert Londres, Royal Festival Hall, 11 février 1976 - OS. BBC
* CD : BBC "Legends" BBCL 4003-2 (+ 5e Schubert)
Durée : 40'06
8 Rép. n° 122
« Pour sa dernière exécution, en février 1976, soit peu avant sa mort prématurée, le chef allemand offre une conception musicalement encore plus accomplie, là encore un rien desservie par un orchestre peu brahmsien, trop clair et léger de teintes, comme pastellé. Mais l'art du chef est tel qu'il surmonte largement ce handicap en délivrant une lecture cursive, fraîche, sensible, subtilement contrastée, dont l'élégance et les transparences ne masquent pas la poigne, l'engagement et le rebond. [...] Un Brahms d'achitecte, objectif, aux exceptionnelles qualités musicales, plus que de dramarturge ou de métaphysicien. » (Pascal Brissaud, Répertoire n° 122 p. 34 - mars 1999)
Elisabeth Grümmer, soprano - Dietrich Fischer-Dieskau, baryton - Choeur de la Cathédrale Sainte-Edwige (St. Hedwigs-Kathedrale), Berlin
1955 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : Emi "Références" CDH 7 64705-2
* LP : C 147-28 550/51
9/5 Rép. n° 59 / 3Y Diap. n° 395 / Choc Monde n° 167
« Il est évidemment passionnant de jauger ce témoignage aujourd'hui, car de cruelles expériences [...] nous ont montré que les gravures d'oeuvres chorales étaient largement sujettes à une irrémédiable péremption esthétique. [...] Bien que le danger affleure quasi constamment (1er, 4e et début du 7e volet notamment), en raison d'une émission un peu pincée, la prestation chorale est aujourd'hui encore tout à fait acceptable [...]. Le message de Kempe possède une telle envergure et une telle cohérence, que je ne peux que tirer mon chapeau devant cet accomplissement artistique. Kempe est l'interprète défendant le mieux l'idée d'un Requiem de consolation. Son espérance n'est pas libération [...], mais apaisement. [...] Malgré des tempos très lents, la direction de Kempe n'est jamais dure, les sonorité jamais alourdies, l'élocution du choeur jamais crispée (même dans les forte des fugues), l'ensemble ayant visiblement été longuement étudié et mûri pour donner lieu à un vrai disque (et non un produit fugace). Ainsi, malgré quelques chevrottements choraux, une Grümmer un peu fragile, le Requiem allemand de Kempe et ses paris stylistiques émouvants garde tout son impact [cinquante] ans après son enregistrement. » (Ch. Huss, Répertoire n° 59 p. 35 - juin 1993)
« Dès l'abord, Kempe se démarque de ses contemporains [Karajan et Walter] par des tempos amples - treize minutes de plus que Walter - et par un souci de la construction : aidé par une prise de son remarquable, les différents plans sonores s'équilibrent avec hamonie. Le choeur est placé à l'avant-plan. Ses sonorités vigoureuses, le vibrato de ses membres en font un partenaire plus puissant que subtil. Sa scantion du texte, presque note à note, favorise l'aspect hiératique de l'oeuvre au détriment de la ligne. Cette conception verticale se manifeste également dans l'orchestre. On est tout aussi loin de la poésie d'un Karajan que de l'humanité et de l'élan communicatif de Walter. Ce parti pris de grandeur séduira ceux qui voient un monument dans le Deutsches Requiem, mais décevra les amateurs de subtilité. » (Olivier Opdebeeck, Diapason n° 395 p. 94 - juillet 1993))
« L'interprétation de Rudolf Kempe souligne l'ascendance proprement schützienne du Requiem allemand, qui laisse peu de place à la terreur et à l'angoisse individuelle, laquelle s'éveille seulement dans la sixième partie (« Denn wir haben... »), plus proche de l'esprit d'un « Dies Irae ». A la différence de Klemperer, le chef ne laisse jamais les détails instrumentaux s'estomper au profit des grandes lignes architecturales. Il privilégie la pulsation du texte, souligne la linéarité de la polyphonie et non seulement le dynamisme vertical. Le choeur de Sainte-Hedwige est plendide et l'orchestre d'une magistrale sévérité, au-delà de ses somptueuses couleurs noires et mates. » (Patrick Szersnovicz, Monde de la Musique n° 167 p. 88 - juin 1993))
ø 1963 - OS. Bamberg
* CD : RCA "In Memoriam R. Kempe" 74321 32771-2
Son : H. Lindner
9/7 Rép. n° 94 / 3Y Diap. n° 432
ø Dresde, Lukaskirche, janvier 1976 - Staatskapelle Dresdre
* CD : Berlin Classics BC 1097-2 (+ Stravinsky) / 490 300
Durées : I. 8'46 - II. 4'57 - III. 6'13
Son : Claus Strüben
10/8 Rép. n° 77 / Diap. d'or n° 412 / Choc Monde n° 185
Le dernier enregistrement de R. Kempe.
« La Sinfonia da Requiem du chef allemand, très inatendu dans ce répertoire, déclasse l'entière discographie, pourtant fort riche. Dès la pulsation initiale du « Lacrymosa », avec ses timbales lègères et mates, très loin du fracas habituel, Kempe installe le climat profond, sensible et obsédant d'une déploration immence (quelle largeur de vue !) traversée d'accès de souffrance barbare, aiguë, dont le tragique presqu'inhumain ne procède pas du plus petit effet extérieur. Et que dire de la texture orchestrale, diaphane et miroitante (les cordes !) où la légèreté même de la matière atteste de la présence de l'âme ? Le « Dies Irae » n'est qu'une course à l'abîme, en une ronde de masques souffrants et ricanants (le saxophone de la partie centrale, déchiré, obscène presque, comme jamais). Le matériaux orchestrale y est désagrégé en poussière animée et grouillante, d'une acuité trimbriques et d'une lisibilité exceptionnelles [...]. Tout se reconstitue dans une lumière d'aube surnaturelle (après l'Enfer, la promesse encore improbable du Paradis...) pour le « Requiem Aeternam » final, qui déclasse tout précédant en terme de pure plastique sonore, comme en ferveur rêveuse, timide, teintée d'indicible amertume. La lumière qui irradie de l'orchestre avec une inédite transparence chambriste (le cor, le violoncelle !) révèle tout simplement l'inouï, dans un climat final de sérénité, de béatitude, expurgées de la plus petite touche emphatique. » (Pascal Brissaud, Répertoire n° 77)
« On admirera la graduelle dissolution de timbale tragique du début, puis la faculté d'y rendre l'intériorité du sentiment (soupirs des bois), le contrôle de la dynamique si essentiel au « Dies irae », l'intensité et la largeur hiératique de la déploration des cordes dans le Requiem aeternam. » (Michel Fleury, Diapason n° 412)
Kyung-Wha Chung, violon
1971 - RPO
* CD : Decca "Legends" 460 976-2 (+ Mendelssohn/Dutoit) / "Classic Sound" 448 597-2
* LP : SXL 6.593
8 Rép. n° 93 / Diap. n° 180
« Nous avons là une vision où le grand art fait oublier la virtuosité ; elle a l'expressivité de l'eécution c'est-à-dire le processus juste qu'il convient de donner au thème, aux note de passage, à l'aération qui sdoit exister dans certains traits, aux finesses du son, à cette connaissance qui va plus loin que la technique proprement dite. Il est rare de trouver une violoniste âgée de vingt-cinq ans capable de se mesurer avec les grands. Le commentaire orchestrale de Rudolf Kempe bénéficie d'une mise au point minutieuse et d'un sens musical aigu [...]. » (Serge Berthoumieux, Diapason n° 180 p. 26 - octobre 1973)
Kyung-Wha Chung, violon
1971 - RPO
* CD : Decca "Legends" 460 976-2 / "Classic Sound" 448 597-2
8 Rép. n° 93
ø 14-15 décembre 1975 / 20-21 janvier 1976 - OP. Munich
* LP : BASF EB 227 391
* CD : Arcanta - Scribendum / Arcanta
ø 25-27 mai 1975 - OP. Munich
* LP : Arcanta Bellaphon HA 22 536 / BASF 39 22.526-7 (p 1976)
* CD : Arcanta / Scribendum
Durées : I. 21'04 - II. 17'18 - III. 12'44 - IV. 24'20 = 75'26
Diap. n° 210
« En tant qu'interprète brucknérien, le cas de Rudolf Kempe a quelque chose de tragique dans ses rapports avec le disque. Malchance, scrupule extrême ou simple timidité, toujours est-il que jusqu'à ces tous derniers temps, aucune grande marque internationale ne s'était avisée que nous pessedions en lui une personnalité qui s'identifiait de la façon la plus totale à l'oeuvre servie, jusque et y compris dans son humilité, qualité brucknérienne entre toute. L'an dernier seulement, il fut enfin convié par BASF à réaliser une série complète des Symphonies du maître danubien ; et un instrument orchestral à la mesure du propos fut mis à sa disposition. Trop tard hélas puisqu'il vient de disparaître en laissant l'unique document qui nous parvient aujourd'hui. » (Paul-Gilbert Langevin, DIapason n° 210 p. 50 - octobre 1976)
ø Concert 9 avril 1975 - OP. de Stockholm
* CD : RSPO 1000-2 (coffret)
Durées : I. 18'53 - II. 20'42 - III. 9'21 - IV. 11'25 = 57'30
ø 12-13 novembre 1971 - O. Tonhalle Zürich
* LP : Tudor 74003-04 / X-7656-57 / Ex Libris 16 607
* CD : Somm "Celeste Series" SOMMCD 016-2
Durées : I. 16'14 - II. 14'10 - III. 27'40 - IV. 23'41 = 1 h 22'10 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]
6 Rép. n° 147 / 5 Y Diap. n° 483
« La redécouverte de la version Kempe-Zurich se solde par une déception [...]. La conception est assez statique, avec un orchestre moins impliqué qu'avec Böhm [1978], quelques scories d'exécution (cf. 17'45 et 25'40 de l'Adagio) à, un son touffu et une vision qui se veut solennelle, mais sans vrai galbe sonore, ni profondeur patente. C'est un bon travail d'un bon chef [...] mais rien d'exceptionnel, vraiment. » (Ch. Huss, Répertoire n° 147 p. 40 - juin 2001)
« La gravure émouvante de Kempe [...] s'impose par la musicalité infallible du geste, la concentration expressive, et la noblesse qui imprègne toute l'oeuvre d'une grandeur prenante. Le paradoxe vient de ce que son exigence même le dessert, car elle expose les limites de la Tonhalle, dans le son d'ensemble [...] comme dans la performance instrumentale des différents pupitres (d'où parfois de menus problèmes de justesse et d'attaque). » (Rémy Louis, Diapason n° 483 p. 77 - juillet 2001)
Un article en anglais de David Hurwitz
Voyez la discographie complète de la Huitième Symphonie de Bruckner
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