Mise à jour : 14 octobre 2013
Le violoniste américain Louis Krasner,
commanditaire de l'oeuvre de Berg
K
ø Concert Kuhmo, festival Bregenzer, 1985 - OS. Vienne
* CD : Live Classics "Ed. Kagan vol. 7" LCL 143 (p 1994 + Sibelius/1965)
Durées : I. 10'52 - II. 15'05
6/7 Répertoire n° 74 / 4Y Diapason n° 411
« Le Concerto à la mémoire d'un ange [de Oleg Kagan] est empreint d'une gravité indubitablement personnel de l'interprète. Son phrasé, élégant et naturel, ses rubatos sensibles et intelligents, servent admirablement la fluidité trop souvent négligée de la partition. Attentif aux différents caractères (sauf peut-être au rustico) d'une masse orchestrale en mutation permanente, Hans Vonk soigne davantage le modelé des Wiener Symphoniker que leur force de pénétration. Cependant, à l'image d'un choral (de Bach) idéalement décanté par le prisme de Berg, le chant peu à peu éthéré de Kagan confère à cette lecture en concert une rare qualité d'élévation. » (Pierre Gervasoni, Diapason n° 411 p. 136 - janvier 1995)
ø Budapest, Italian Institute, septembre 2001 - O. Festival Budapest
* CD : Koch 7530 (p 2002 + Stravinski)
Son : Marco Lincetto
Durées : I. 11' 15 - II. 15'42 = 26'57
ø Concert Londres, Royal Festival Hall, 25 mars 2000 - OS. BBC
* CD : BBC Music Magazine MM214 (vol. 10 n° 6 + Verklärte Nacht Schoenberg/Runnicles)
Durées : I. 11'24 - II. 15'23
ø Concert Londres, Royal Festival Hall, 8 octobre 1990 - OS. BBC
* CD : Decca
ø Concert Londres, Royal Festival Hall, 8 octobre 1990 - OS. Gothenburg
* SACD : Chandos CHSA 5074 [2SA-CD] (+ Lulu Suite, Sonate op. 1 vers. Orchestrée/Theo Verbey)
ø Concert 1960 - OS. État URSS
* CD : Archellino
ø 3 octobre 1966 - OS. Radio TV Russe
* LP : RCA Victor VIC-5089
* CD : Russian Revelation RV 10075 (p 1997 + Hindemith et Stravinski/Oistrakh/Kondrachine, ) / Arlecchino "Kogan Legacy vol. 1" ARL 6 (+ n° 1 de Chostakovitch) [repiquages de microsillons]
Durée : 10'39 - II. 14'30 = 25'09
8/6 Répertoire n° 72 / Diapason d'or n° 408
« Le [Concerto de] Berg avec [Guennadi] Rozhdestvenski pâtît des mêmes défauts (cette « matérialité » omniprésente) malgré le soutien attentif et efficace de l'orchestre. Toutefois la nature parfois expressionniste du dicours s'accorde magnifiquement au jeu de Kogan. » (Christophe Rober, Répertoire n° 72 p. 85)
ø Concert radio Philadelphie, 30 janvier 1969 - O. Philhadelphie
* CD : Philadelphia Orchestra Association POA100 - [Origine : Archive radio]
ø Concert Londres, 1er mai 1936 - OS. BBC
* 78t : Decca/Polydor CA 8244/7
* CD : Philips / Testament SBT 1004 (p 1991 + Suite Lyrique)
Durées : I. 13'19 - II. 16'24 = 29'43
3/2 Répertoire n° 40 - Diapason Historique n° 375 - 4d Compact n° 68
« C'est Anton Webern, habitué de l'Orchestre de la BBC de 1929 à 1936 qui dirigea la création londonienne de l'oeuvre [d'Alban Berg]. En voici l'enregistrement public. Il devrait nous toucher, tant comme preuve de la solidarité qui étreignait, même post-mortem, les trois viennois, que pour entendre Webern, le plus radical d'entre eux à l'oeuvre. Mis à part le cas où l'orchestre se serait montré franchemet décevant [...] on pouvait tenir l'interprétation pour proche de la volonté de l'auteur, ou du moins de sa mouvance. Hélas, on s'ennuie terriblement. L'interprétation de Webern est hâtive, nerveuse, crispée ou décousue, lyrique et sèche à la fois. On pourrait la qualifier de boulézienne première manière : ce n'est pas un hasard si l'un est le fils spirituel de l'autre. Webern se comporte en compositeur qui savoure le détail, oublie l'ensemble et voudrait se passer du public. Ce n'est pas la première fois qu'il sera écrit que les compositeurs ne sont pas des chefs innés. Kasner, commanditaire de l'oeuvre et son interprète exclusif pendant deux ans, s'offre un sacré numéro de soliste. Il tire le concerto dans un pathos brahmsien et obstiné. Par narcissisme : à preuve, c'est lui qui a fait effectuer cet enregistrement pro domo du concert. Et aussi parce qu'il ne « sent » pas Webern : n'a-t-il pas fallu, juste avant [la création au festival international de musique contemporaine - International Society for Contemporary Music, en anglais, ou ISCM, -, cette année-là à] Barcelone, remplacer in extremis Webern qui se noyait par [Hermann] Scherchen ? Le concerto pose encore des difficultés techniques, qu'il masque sous le métier. Il sera plus à l'aise, mais toujours aussi impérieux, dans [ses enregistrements suivants]. » (Jean Vermeil, Répertoire n° 40)
« Cet unique témoignage enregistré de Webern dirigeant l'oeuvre d'un autre [...] confirme sa réputation de chef d'orchestre (et de choeur) inspiré, réfléchi et perfectionniste. En effet, il émane de ce concert non seulement l'émotion la plus profonde, un grand lyrisme, mais aussi une extrème maîtrise des masses instrumentales et une précision inouïe des ligne polyphoniques et instrumentales. Malgré les tensions dramatiques mises en relief par Webern, le chef brosse une lecture poétique, tendre, rêveuse (première partie). Les différentes voix de l'orchestre atteignent une prodigieuse clarté (perceptible malgré la qualité précaire de la prise de son), les musiciens du Symphonique de la BBC démontrant une réelle maîtrise de la partition. L'oeuvre atteint une extrème expressivité, poingnante et grave jusqu'à la déchirure (deuxième partie). Jouant un violon aux sonorités pleines et ayant totalement surmonté les problèmes techniques inhérents à l'oeuvre, Louis Krasner incarne l'âme de Manon. [...] - Technique : Fort bruit de surface. Le son est rauque, fortement coloré et distordu. L'aération, la restitution et le respect des timbres sont très médiocres. » (Bruno Serrou, Compact n° 68)
ø 20 avril 1938 - OP. de Stockholm
* CD : Guild GHCD 2372 (p 2012) / GM 2006 (+ Concerto, Schoenberg)
Durées : I. 10'43 - II. 14'31 = 25'36
ø 15 décembre 1940 - O. de Cleveland
* LP : Columbia
* CD : Naxos "Classical Archives" 9.80226 (p 2000 + Schoenberg/Mitropoulos-1954) / Lys "L'Héritage d'A. Rodzinski, vol. 2" LYS-146 (+ Sibelius)
Durées : I. 10'32 - II. 12'22
Répertoire n° 120 p. 85 - 5Y Diapason n° 435
« Pour Louis Krasner, qui enregistrait ici le Concerto de Berg quatre ans après l'avoir créé, cette partition est d'abord l'occasion d'une exceptionnelle leçon de beau violon : le son reste homogène sur les quatre cordes, les attaques sont sobres et contrôlé, les traits rapides sont avalés avec aisance. Ce digne disciple de Carl Flesch et Lucien Capet n'hésite donc pas à jouer de toutes les ressources d'une virtuosité aristocratique, dans une oeuvre où, après lui, d'autres solistes voudront attaquer l'auditeur directement au plexus, en un cri expresionniste plus ou moins mâtiné de destructurations modernistes. Krasner, lui, se contentait de faire chanter son violon, conférant d'emblée un statut classique à l'ultime chef-d'oeuvre de Berg. La retenue de l'ochestre de Rodzinski, sa capacité à accompagner le soliste au sein des textures les plus éclatées vont dans le même sens. » (Eric Taver, Diapason n° 435)
ø 1983 - O. de Paris - [Origine : Archive Radio France]
ø Munich, Herkulessaal, mars 1984 - OS. Radio Bavaroise
* CD : Newton Classics 771018 (p 2010) / Philips Duo "The Essential Alban Berg" 470 531-2 [2CD] / 412 523-2 (p 1985 + op. 6)
* DVD : Arthaus Musik 102117 / 102 033 (p 2008)
Durées : I. 11'51 - II. 16'32 = 28'23
3Y Diapason n° 312 - Grand Prix du disque de l'Académie du disque français, 1985
« [Gidon Kremer] grave avec la Radio Bavaroise [...] son approche profondément romantique. Il attaque l'Andante initial avec une douceur qui est presque tendresse, tout en arrivant à garder un pianissimo et un tempo immuable, qui ne font que rendre plus convaincante l'arrivée de l'Allegretto. Le phrasé est alors fermement marqué par le rythme de marche toujours sousjacent chez Berg, puis devient peut-être surexpressif dans la conclusion indiquée : comme une pastorale. La complexité contrapunctique du début du second mouvement, Allegro, est un hommage au Schöenberg des Pièces op. 16. C'est au chef, ici, Colin Davis, d'organiser cette masse sonore dont le rythme profond doit devenir peu à peu annonciateur du choral final. [...] Une prestation de Kremer, qui se situe dans le proloongement de celle de Gertler [...]. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 312 p. 64 - janvier 1986)
ø Concert Birmingham, 9 mars 1994 - OS. City of Birmingham
* CD : Emi
Toutes suggestions, corrections ou informations
supplémentaires sont bienvenues !
http://patachonf.free.fr/musique