Mise à jour : 30 avril 2003

Discographie Beethoven
Sonate opus 111



G

Gardon, ø c. 2000 ? (+ Sonates n° 30 & 31) - BNL 112911
Rép. n° 149 p. 89

Gelber, ø 1989 - ?

Gieseking [1], ø 17 avril 1947 (+ Sonates n° 1-3,6,8-19,21 et 23 à 31) - Tahra [Discocorp IGI-272 - LP] [Origine Hessischer Rundfunk Franckfort]

Gieseking [2], ø Concert 23 novembre 1949 - Tahra 394-400 / Music & Arts CD-743 [Origine : Saarländischer Rundfunk, Saarbrücke]

Goode, ø 1992 - Nonesuch

Gould, [1] ø Concert radio 8 août 1955 - CBC (radio)

Gould, [2] ø 1956 - Sony (+ n° 30 et 31)
Durées : I. 7'14 - II. 15'17

« Les années 50 sont fort riches, car en 1956 nous arrive une nouvelle comète, un pas-comme-les-autres, qui repense la sonate : Glenn Gould. Aucune version de haut calibre ne peut diviser davantage les auditeurs. La sonate démarre grave et concentrée avant de filer au grand galop jusqu'à la fin du premier mouvement. Glenn Gould pique et pointe les notes détachées, semble frapper entre eux les accords, battre on ne sait quel défi. Impatience et rage surprennent, les rythmes exacerbés, les traits brillants, provocateurs choisissent la démesure. L'Arietta se balance, danse d'abord hésitante, bientôt sûre d'elle-même. Volontaire et volubile, elle se permet d'imperceptible pauses pour reprendre son élan. Tant d'audace peut choquer ou enthousiasmer. Mais quand les trilles s'affirment, péremptoires, pour mieux s'adoucir, quand le chant s'exalte sans la moindre emphase dans la jubilation de sa découverte, quand la vie retrouve sa simplicité, Gould devient presque consensuel.» (C. Huss, Répertoire n° 135, mai 2000)

« L'erreur de Glenn Gould aura peut-être été une certaine 32e Sonate de Beethoven à laquelle il a fait dire bien des choses qui n'y sont sûrement pas, l'exécutant en je ne sais combien de minutes de moins que les autres, menant le premier mouvement tambour battant. Glenn Gould, paix à ses cendres, et avec toute l'admiration sincère qu'il inspire par ailleurs, semble avoir ignoré que cette oeuvre signale le dernier conflit avant la libération : conflit qui ne s'exprime pas forcément à la vitesse du diable, libération qui reste intemporelle et symbolique.

On sait que Beethoven, à la fin de sa vie, lisait plusieurs textes sur les doctrines orientales, il a voulu exprimer à sa façon le nirvãna. Je ne sonnais pas une autre manifestation tangible de cette sorte de paix totale que l'Arietta de la 32e Sonate : tout est accompli. » (Aldo Ciccolini, Musique et vérité, ed. du Félin, 1998. p. 81)

Gould, [3] ø Concert radio Toronto, 1 janvier 1959 - CBC (Radio)

Gould, [4] ø Concert radio 4 décembre 1966 - CBC (Radio)

Gould, [5] ø Concert radio 31 août 1969 - CBC (Radio)

Gulda [1] ø 8-12 septembre 1958 (+ 14, 15, 17, 21 à 24) - Decca 443 012-2 [ECS 723 - LP]
9/8 Rép. n° 68 / 3Y Diap. n° 404 

« En 1958, apparaît un autre autrichien [après Brendel Vox, 1957]. Friedrich Gulda incarne l'intellectualisme que l'on attribue aujoud'hui à Brendel. La richesse sonore est suprême, la concentration immence : Gulda va droit au but. Variété de touche et continuité logique du discours frappent. Les développements s'interpellent entre eux, la puissance est immence, le sens dramatique des quatre dernières minutes, avec des basses grondant sous le chant, est sidérant. » (C. Huss, Répertoire n° 136, juin 2000)

F. Gulda a tout juste 28 ans.

Gulda [2], ø Concert Salzbourg 29 juillet 1964 - Orfeo C 591 021 B
Durées : I. 7'06 - II. 16'52 = 24'05
5Y Diap. n° 499

Gulda [3], ø Concert 1966 - Preiser

Gulda, 1968 (Amadeo AVR 1101 - LP)

Gulda [4], ø Autriche, Studio Klagenfurt, 1967 - Amadeo 435 912-2 / Philips (intégrale) / DG 465 713-2 (12 CD) /
PHCP-3123 / PHCP-9754 [AVR 1101 / ASY 906434 / Orpheus OR B 116-126 / Metronome Classics 201.842 (+ op. 110) - LP]
Durée : I. 8'31 - II. 15'28 = 24'00
Son : Franz Plott
2Y Diap. n° 277

Gulda [5], ø 1984 - Philips 412 114-2

Jean Gallois, en 1986 écrit à la faveur de la sortie de l'intégrale Amadéo :

« [...] dans les cinq grandes Dernières Sonates, presque désincarnées et prises dans un tempo trop rapide, hésitant entre la fresque et la miniature, Gulda nous laisse quand même un regret, sinon un goût de cendre aux lèvres : à cet égard, son opus 111 récemment enregistré et couplé avec sa propre Wintermeditation [...] montre assez quel chemin le pianiste a fait, en vingt ans, pour parvenir au coeur du mystère de Beethoven. » (J. Gallois, Compact n° 16 p. 36)

« En 1984 [Gulda] joue d'un Bösendorfer véritablement hallucinant intraitable jusqu'à l'insoutenable, d'une fatalité absolue. La force n'est jamais suscitée ; tout se joue sur l'inéluctabilité. C'est un itinéraire de passion, de crucifixion, une sorte de 'Barenboïm-DG en hivers, avec des arbres brisés par le gel'. Chaque note s'arrache du clavier et l'auditeur reste pantois, pétrifié. 'Beethoven ça ne se joue pas, ça se réinvente' , disait l'autre... [Anton Rubinstein] En voilà la preuve. (C. Huss, Répertoire n° 136 - juin 2000)

Voyez la discographie complète de Friedrich Gulda.

Youra Guller, ø 1973 (+ 31e) - Erato [STU 70 797 - LP]
8/9 Rép. n° 81 / 5Y Diap. n° 417 p. 66 & 183 / Choc du Monde n° 189

(Georgette dit) Youra Guller (1895-1981) enregistre ces sonates à 78 ans.



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