Mise à jour : 12 mars 2018
en si mineur, S. 178
R
ø 1978
* LP : Solstice SOL 3
Durée : 30'00
2Y Diapason n° 230
« C'est moins en virtuose (il n'y a chez lui aucune griserie de la vitesse, aucune tentation de l'éclat) qu'en musicien qu'il aborde l'ouvrage de Liszt dont il fait ressortir la cohérence, dont il met en valeur les harmonie rares, dont il souligne l'intériorité. Jouant le jeu de la musique pure, il escamote un peu le côté brillant de la Sonate en si mineur, et par une excessive pudeur peut-être, n'en libère pas assez l'éloquence, souvent explosive. Mais si l'on peut, en soi, contester cette approche, il faut en reconnaître le sérieux, la noblesse. » (Jean Roy, Diapason n° 230 - juillet 1978)
ø 1997
* CD : CBC MVCD 1100
Durée : 31'16
ø 4-5 mai 1975
* LP : Denon OC-7029
* CD : Denon 32C37-7547
4Y Diapason n° 227 et 1Y n° 310
« Deszö Ranki se souvient de Cortot et se donne de la latitude pour rêver, sachant pertinemment que le Liszt de 1845 est, sur le plan du toucher, le continuateur génial du Chopin des Préludes. Le panache, l'emportement délibéré, Ranki ne le déchaîne qu'avec un rare sens de l'effet. Sa conviction, si elle ne soulève le même enthousisame que les fantastiques recréation signées Horowitz, Argerich ou Brendel (dans leur bons jours), est à la fois juste et équilibrée et évite les secrètes rébellions d'une oeuvre qui ne se livre que peu à peu [...]. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 227 - avril 1978)
« Que vient faire Ranki dans Liszt ? Ce virtuose [...] fait ici et par trois fois la démonstration de ses limites. Les différents chefs-d'oeuvre enregistrés ici sont traités de la même façon, c'est-à-dire pas traité du tout. La lecture et la technique sont scolaire, étriquées jusqu'à l'inanition. L'insipidité narrative, l'absence incroyable de rubato, de phrasé - de risques - personnel font de ce disque un évènement stérile. » (Simon Morand, Diapason n° 310 p. 82)
ø novembre 1990
* CD : Harmonia Mundi HMA 1903024 (p 1994) / Quintana QUI 903024 (p 1991)
Durée : 28'49
7/9 Répertoire n° 38
« La Sonate en si mineur de Ranki se caractérise avant tout par sa précision technique et une grande transparence. En un sens, on peut penser que cette légèreté, ce ton lumineux qui se refuse à charger le texte rend mal compte de tous les aspects de l'oeuvre et, de fait, certains passages comme le « sempre staccato e energico assai » qui précède le « Grandioso » manquent de nervosité, de force de frappe, tout comme le Presto qui préce de le retour au calme final. Pourtant, en renonçant aux aspects les plus spectaculaires de l'oeuvre, Dezsö Ranki met mieux en évidence l'équilibre de la composition, la quête lisztienne de la lumière, bref son classicisme goethéen. On sait aujourd'hui que cette oeuvre est une sorte de Faust-Sonate - Horowitz ou Barère [...] en ont exprimé le démonisme de façon fort impressionnante - ici, ce seraitplutôt la vision de Marguerite qui serait mise en avant. De toute façon,même si l'enregistrement de Ranki ne s'impose pas en première ligne, il est suffisamment révélateur de maintes richesses de l'oeuvre pour pouvoir être vivement recommandé. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 38)
ø Concert Budapest, décembre 2009
* CD :
ø 1997
* CD : CBC MVCD 1100
ø 1958
* LP : Counterpoint/Esoteric CPTS-5558
Saturday Review - 26 septembre 1959
ø Concert New York, Carnegie Hall, 18 mai 1965
* LP : Melodiya M10 47287 / Private Recording P-101
* CD : Palexa Records CD 537 / Philips "Legendary Classics" 422 137-2 (noté : Budapest, 1960) / Russian Masters RM 05 (noté : Moscou, 18 octobre 1965)
Durée : 30'50
9 Rép. n° 30
ø Concert Kiev, Grande salle Conservatoire, 24 juillet 1965
* CD : TNC Recording CD H1461-76AB [17CD] (p 2002)
Durée : 30'54
ø Concert 12 octobre 1965
* CD : Brilliant Classics "Sviatoslav Richter in concert" 92229 [5CD]
Durée : 30'54
ø Concert Aldeburgh, Parish Church, 21 juin 1966
* CD : BBC "Legends" BBCL 4146-2 (p 2001 + Schubert, Chopin) / Classica d'Oro CDO 3007 (p 2001) / Music and Arts CD-760 (noté : Florence, 1971) / Music and Arts CD-600 (p 1989 + Fantaisie Hongroise/Ferensckik) / AS Disc "Sviatoslav Richter Edition XVII" AS 342 (p 1991) / As Disc AS 345 (noté : Florence, 12 juin 1966) / Memories HR 4218 (idem)
Durée : 29'30
9/4 Répertoire n° 35, 41, 60
« [Malgré les fausses notes, Sviatoslav] Richter tend au maximum l'immence arche de l'oeuvre, qui est parcourue d'un trait uniformément soutenu. On écoutera en particulier les transitions (début du Gradioso, arrivée du Récitatif, attaque de la fugue) pour percevoir à quel point l'interprète veut donner l'impression d'un bloc monolithique. En plus la virtuosité est électrisante, mais pas à la manière horowitzienne, car Richter a toujours conservé un self-contrôle classique (cantabile du thème mélodique associé au personnage de Marguerite !). Bref un très belle version de la Sonate. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 35)
« C'est tout le mérite de Sviatoslav Richter, dans ce live [...] de 1971, de nous donner tous les aspects de l'oeuvre. [...] Le résultat est extraordinaire, dans les ciselures et la délicatesse des passages lyriques, dans les grandes affirmations orchestrales, dans les passages ricanants et emportés (écoutez le décoiffant prestissimo précédant la péroraison). On trouve bien ça et là quelques notes à côté mais dans l'ensemble, nous tenons ici une des versions de tout premier plan de l'oeuvre [...]. Richter s'exalte, met le feu au piano en gardant la tête froide, et sans déraper. Bien sûr le son n'est pas très hi-fi, mais si ont aime Liszt, on ne voudra pas rater ces révélations [...]. » (Jacques Bonnaure, Répertoire n° 60)
ø Concert Livourne, 21 novembre 1966
* CD : Decca "Richter, The Master vol. 10" 475 8637 (p 2008) / Philips 454 545-2 "100 classiques" / "Solo" 446 200-2 (+ Concertos. Sonate date : 1988) / "Authorised edition" 438 620-2 (p 1994)
10 Répertoire n° 83 / 5Y Diapason n° 420
« [Cette version de la Sonate, comme toutes les interprétations Liszt de Richter, laisse pantois en bien des points : le] ton impérieux, le contrôle et l'ampleur dynamique, la recherche du détail (qui va loin, très loin, mais sans aucune maniaquerie) [...] le poids phénoménal du geste pianistique. » (Ch. Huss, Répertoire n° 83)
extrait d'un live
ø Concert Moscou, c. 1967
* CD : IVC IVCV-64143 (VHS)
Quelques commentaires en anglais sont disponibles : le premier...
NB : Richter a joué la Sonate de Liszt a partir de 1938 et énormément dans les années 60 (47 concerts pour cette décénie et plus de 70 fois en tout). Il m'a été fort difficile de faire le point sur ces nombreux disques qui proposent des dates et des lieux fantaisistes (et même des traficotages pour certains). Il semble pourtant que ne subsiste que ces cinq bandes de concerts de 1965 à 1966 (avec celle de Kiev et le coffret Brilliant nouvellement parue) ! Même l'éditeur officiel, Philips, vend un pseudo concert de 1988 - pour quelle raison ? - qui n'existe pas...
Sur Sviatoslav Richter voyez le site incontournable de Paul Geffen
ø 1986
* CD : Promise CD88 007
Durée : 33'26
ø décembre 1969
* LP : Decca SLX 6485 / London CS6693
Durée : 27'35
ø Künzelsau, Alma-Würth-Saal, 29-30 décembre 2003
* CD : Genuin GEN 04044
Durée : 29'21
ø 1985
* CD : Harlequin HAR 1121
ø New York, Juin 2004
* CD : Medici Classics M30092
ø Concert New York, Yamaha Artist Services, 2009
* CD : Medici Classics M50049 [Vidéo]
Durée : 27'07
ø 1987
* CD : Danica DLP 8098 (+ Medtner, Sonate op. 53 n° 1)
ø 2002
* CD : Classico
Durée : 27'39
ø Marseille, Centre Guillaume Farel, Salle Blanchiére, 27 novembre 1997
* CD : Lyrinx LYR 183
Durée : 30'05
7 Répertoire n° 137 / 3Y Diapason n° 472 / Recommandé Classica n° 23
« Comme la pianiste lituanienne Mûza Rubackyté joue de manière ravissante du piano ! Quel touché délicat, quelles sonorités rafinées... [...Cependant, de la Sonate, elle] nous offre « simplement » une lecture respectueuse, sage, très soignée. Dès les premières minutes, l'affaire est entendue : les éclats, les coups de griffe, les hurlements, les torents passionnels d'un Economou ne sont pas de mise ici. En fait de parcours satanique [le titre de l'album], j'ai plutôt l'impression que Mûza Rubackyté joue cette sonate de manière angélique... » (Ph. van den Bosch, Répertoire n° 137)
« Mûza Rubackyté quête en permanence le timbre le plus adéquat au climat : elle « casse » le son pour aussitôt après le rendre comme du velour, le dilate et en contracte les lambeaux de phrase interrogative. Ce qui pourra passer pour du maniérisme aux yeux de certains constitue en l'occurence, à mes yeux, le signe d'une lecture aboutie. La richesse des couleurs du Steinway rend merveilleusement crédibles les mouvements de balancier de la Sonate en si mineur : la pianiste goûte alors les respirations des jeux d'orgue, allonge l'espace sonore avec un sens du temps symphonique. Pour moi qui aime dans ce répertoire autant Richter que Horowitz, Argerich, Gilels ou Pollini, une version aussi amoureuse des couleurs de son piano, aussi peu épique et grandiose et aussi éloignée des approches précités que celle de Mûza Rubackyté mérite bien une place... à leurs côtés. » (Stéphane Friédérich, Classica n° 23)
ø 19 avril 1965
* CD : RCA 88697840192 / 09026 63068 2 "Rubinstein Edition Vol. 68" (p 2001 + Franck, Debussy, Villa-Lobos) / "Gold Seal" 09026 62590 2 (p 1995) / RD 85673 (p 1988)
Durée : 26'12
4Y Diapason n° 339
« Paradoxalement, à cette grande demi-heure de formidable piano [Franck et Bach-Busoni], la petite demi-heure de la Sonate de Liszt apparaîtra comme un anticlimax : belle et bonne de son, suivie, articulée, pensée, - toutes les qualités, enfin qu'il faut à Franck et Bach-Busoni, mais pas du tout le grain de folie, le fantasque horowitzien, la dynamite, la méphistophélisme de la Sonate. Pas une faute. Mais pas un écart non plus, du simple bon goût, vers Liszt et sa rhétorique grandiose. Un des rare coups pour rien du Roi Arthur. » (André Tubeuf, Diapason n° 339 p. 142 - juin 1988)
ø octobre 1980
* LP : Calliope CAL 1685
* CD : Phaia Music PHU015.16 (2CD p 2012 + Moussorgsky) / Calliope CAL 9685
Son : G. Kisselhoff
Durée : 30'50
8/8 Répertoire n° 16 / 3Y Diapason n° 351 / 4d Compact n° 43
« Avec une sûreté rare, Rudy construit, architecture une interprétation dans la plus grande fidélité à un texte dont les immenses potentiélités expressives sont utilisées sans aucun pathos. Cette dimension ne saurait néanmoins suffire. Sans un authetique sens du discours, l'oeuvre inévitablement s'enlise dans le statisme et la froideur marmoréenne. Le pianiste nous comble autant sous cet angle. Très évidemment perçu par son interprète, qui pas un instant ne perd le fil de son propos, Liszt toujours nous captive. » (Alain Cochard, Répertoire n° 16 p. 46 - juillet 1989)
« une très belle version de la Sonate, même si elle ne vous emporte pas sur le grand fleuve de passion et de vision romantique que vous attendiez. [...] Loin de l'épopée, des échappées métaphysiques et des solennités wagnériennes, on visite un monument d'une impeccable ordonnance et d'une distinction aristocratique. Peut-être objectera-t-on que la visite ne rend pas compte de la formidable inspiration qui a fait naître la Sonate. » (Philippe Andriot, Diapason n° 351 - juillet 1989)
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