Mise à jour : vendredi 23 mai 2003

Discographie Schubert
Huitième symphonie

« Inachevée » - Symphony #8 « Unfinished » - « Die Unvollendete» D. 759




S

Sargent [1], ø 12 décembre 1944 O. ? - Decca / HMV XLP 20029 (+ Rosamunde)

Sargent [2], ø Concert Prom's Londres, 1965 OS. BBC - Carlton Classics/IMP "BBC Radio Classics" BBCRD 9105
3Y Diap. n° 425

« L'orchestre de la BBC témoigne comme toujours d'un engagement enthousiaste, mais souffre des constants problèmes de justesse des cordes et de la blancheur des cuivres. [...] La Symphonies « Inachevée » étant interprété sans génie particulier, ces extraits des Prom's ne méritaient pas tant d'attention. » (Jean-Luc Tingaud, Diapason n° 425 p. 136 - avril 1996)

Sawallisch, 1965 (Philips "Duo" 446 536-2)

Sawallisch [1], ø Dresde, 1965 O. Staatskapelle Dresde - Philips "Duo" 446 539-2 / "Concert Classics" 422 977-2 (+ 5e) [6539 015 (+ 4e) - LP]
10/7 Rép. n° 25 / 4Y Diap. n° 362 / 4d Compact n° 53

« [Après l'audition de la 5e par Wolfgang Sawallisch,] peut-être notre bonheur est-il encore plus grand face à sa mémorable interprétation de la 8e Symphonie « Inachevée », avec son introduction « à pas de souris » d'une fabuleuse charge de poésie, où les fameuses cordes de la Staatskapelle font merveille. Et quelle ampleur de respiration, quelle éloquence transcendante dans la tension lyrique qui suit et même à un sommet de plénitude l'Allegro moderato. Avec la manière dont Sawallisch conduit l'Andante con moto, on songe à la phrase de Hans von Bullow : « On croit séjourner en des espace éternels ou dans un monde en dehors du temps », mais plus encore pour l'ensemble, à ce qu'écrivait Hanskick lorsque, en 1865, on entendit à Vienne l' « Inachevée » dirigée par Herberk. Parlant des quelques mesures d'introduction où clarinette et hautbois attaquent à l'unisson leur thème tout de suavité au-dessus du doux murmure des violons, il rapporte : « une exclamation à demi étouffée courut comme chuchotée à travers la salle : "Schubert ! c'est Schubert !". Il en était à peine à l'entrée, mais il semblait que l'on entendit son pas jusqu'à sa façon de pousser le toquet de la porte ! ». Ainsi va la beauté et la qualité de ton de l'orchestre, fasciné par Sawallisch, que nous sommes nous aussi tentés de dire « Schubert ! c'est Schubert ! » [...] A classer au tout premier rang. » (Jean Hamon, Répertoire n° 25)

« Sans doute, la version la plus régulière, celle attentive à toutes les composantes du chef-d'oeuvre : le dramatisme prométhéen et le mystère de l'instant, la violence du souvenir avec le signe monté des profondeurs. Peut-être pourrai-on souhaiter un Andante plus poétique, plus détaché des contingeances, jusqu'à devenir cette marche suspendu entre ciel et terre qui l'était si bien avec Schuricht [Vienne-1956]. » (Roger Tellart, Diapason n° 232 p. 63 - octobre 1978)

« On est saisit à nouveau par le son de l'orchestre où densité et plénitude instrumentales se conjuguent idéalement avec légerté et personnalisation des timbres [...]. Ces caractères, joints à l'objectivisme relatif de Sawallisch, nous valent une « Inachevée » profondément dynamique et altière, claire de ligne, aux contrastes affirmés [...]. » (Rémy Louis, Diapason n° 362 p. 117 - juillet 1990)

« L'inachevée de Sawallisch est d'une grande beauté : dès le début, mystérieux et profond, pris dans un tempo retenu, le grand chef détaille les thèmes, attentif aux différents aspects et plans sonores de l'oeuvre. Il donne a voir, dans ce combat prométhéen, la joie, la révolte, la tendresse entre lesquelles évolues le compositeur. Sa direction ne manque ni de lyrisme ni de vigueur : en font foi, les nuances très étudiées, les légers ralentissements en fins de phrases. Si le second mouvement peut paraître un tout petit peu lent, c'est que Sawallisch veut nous faire apprécier le chant lumineurx, la beauté supérieure de sa Staatskapelle de Dresde ! Aucune complaisance pourtant dans cette « Inachevée » de très grand cru, aux superbes articulations, au chant plein, dense, fluide et toujours profondément humain. C'est vraiment très beau. » (Jean Gallois, Compact n° 53 p. 57 - mai 1990)

Sawallisch [2], ø Concert Salzbourg, 29 août 1981 Philharmonique de Vienne - [Radio Autrichienne]

Scherchen [1], ø 1951 OS. Vienne - Supraphon [Ultraphon H 23557/9 - 78t]
Durées : I. 10'40 - II. 11'40 = 22'22

Scherchen [2], ø 11 février 1960 OP. Allemagne du Nord Herford - Panorama 2108

Schiff,  (Chandos Enchant CHAN 7126)

Schiff, ø ? OS. Ulster - Chandos Enchant CHAN 7126 (+ 3e & 5e/Handley)

Un article de Ian Lace en anglais.

Scholz, ø c. 1972 Munchner Symphoniker - Sonopresse [UM 64.039 - LP]

« Tout est trop lourd, trop pâteux et pas toujours très en place dans cette « Inachevée » qui prend soudain un air curieusement wagnérien. [...] IL est dommage que les instrumentistes n'aient pas la virtuosité suffisante qui leur permettrait de suivre le chef, ce qui nous vaut quelques maladresses. » (Jean-Yves Bras, Diapason n° 178 p. 50 - juin 1973)

Schuricht, 1952 (Music & Arts MACD 1094)

Schuricht [1], ø Concert 26 février 1952 - Music & Arts MACD 1094
Durée : 23'30

Schuricht, 1956 (Emi  Emi "Grands Chefs du XXe siècle")

Schuricht [2], ø Vienne, Sofiensaal, juin 1956 OP. Vienne - Emi "Grands Chefs du XXe siècle" / Decca "Caractère" 443 518-2 (+ 5-Solti, 6-Munchinger & 9e-Krips) [SR 29062 / 414 041-1 / 117 225 - LP]
Diap. d'or n° 302

« Un disque inspiré. A mes yeux, l'interprétation de référence. Intérieure, vécue du dedans, faisant la part du mystère, l'Inachevée selon Schuricht est sans doute le plus beau voyage au bout du rêve schubertien, avec ce qu'il faut d'ampleur dans le lyrisme, le seul qui nous donne toutes les clefs d'une oeuvre qui ne peut être mieux expliquée que par la phrase fameuse « voulais-je chanter l'amour, il devenait douleur, voulais-je chanter la douleur, elle devenait amour... » Et la Philharmonie de Vienne a-t-elle jamais aussi bien joué depuis lors ? » (Roger Tellart, Diapason n° 232 p. 63 - octobre 1978)

Schuricht [3], ø Concert Hambourg, 1961 ? OS. NDR - Refrain DR 930049

Schuricht, 1963 (Stradivarius 10051)

Schuricht [4], ø Concert 1963 O. National France - Originals SH 862 (+ 1e Beethoven) / Stradivarius 10051 (+ 3e Mahler)

Schreier, (Berlin Classics "Eterna" 492 082)

Schreier, ø ? Staatskapelle Dresde - Berlin Classics BC 3031-2 (+ 5e) / "Eterna" 492 082 / Curb D2-78041
4Y Diap. n° 416

« L'Allegro moderato se déploie dans un climat intense et agité. Très vite une tension s'impose, conduisant le propos tout au long du mouvement sans jamais rien lui ôter de son attrait mélodique. On retrouve la même énergie obstinée dans l'Andante con moto, entrecoupé d'insaississables moments de rêverie où hautbois et clarinettes semblent parler aux étoiles. Une vision très classique de Schubert, servie par un engagement stimulants [...]. » (Serge Martin, Diapason n° 416 p. 130 - juin 1995)

Sieghart, ø O. Bruckner Linz - Arte Nova ????

Sinopoli [1], ø 1983 O. Philharmonia - DG "3D Classics" 427 818-2 (+3e Schumann)
3d Compact n° 46

Sinopoli [2], ø Dresde, Lukaskirche, 1992 Staatskapelle Dresde - DG 437 689-2
4 Rép. n° 60

« Malgré trois auditions de ce disque (un pensum !) je ne peux dévier de ma premier impression consistant à assimiler cette lecture à une vaine succession de coups de poing sonores. La première Inachevée de Sinopoli (avec le Philharmonia en 1983) était sombre, très lente, presque pathétique. Plus rapide de quatre minutes, cette nouvelle gravure devient exactée et violente (quel changement en moins de dix ans !) Sinopoli ne recule devant aucun effet permettant de renforcer sa recherche d'impact : il suffit d'écouter, à 7'24 du mouvement initial, sa manière de retenir le mouvement pour accentuer l'accord marquant le point culminant d'une gradation. Mais, n'est pas Furtwängler qui veut, ce trucage paraît pour le moins artificiel... » (Ch. Huss, Répertoire n° 60 p. 65 - juillet 1993)

Skrowaczewski, 1961 (Mercury 462 954-2)

Skrowaczewski, ø 1961 O. Minnesota - Mercury 462 954-2 (+ 5e & Rosamunde) [SR 90218 - LP]
Durée : 24'06
4 Classica n° 14

« S'appuyant également sur des tempi exceptionnellment contrastés, malgré quelques beaux effets, l' « Inachevée » appraît globalement artificiel et inerte [...]. » (Jean-Noël Coucoureux, Classica n° 14 p. 69 - juillet 1999)

Solti, 1984 (Decca 414 371-2)

Solti, ø Vienne, Sofiensaal, 12-14 septembre 1984 Philharmonique de Vienne - DG "Caractère" 448 927-2 (+ 5e & 9e) / 414 371-2 (+ 5e)
Durées : I. 15'47 - II. 13'30
5Y Diap. n° 433 (4Y n° 313)

« De la Symphonie « Inachevée » (et spécialement de son premier mouvement), Solti propose [...] une lecture fouillée, ample, noble et puissante. Loin d'adopter la fébrilité de démarche qu'on lui reproche parfois, il prend son temps (mais ne traîne pas !), souligne comme il convient le lyrisme populaire et tendre du secon thème, maintient dans le développement une tension dramatique qu'il se garde de confondre avec les violents affrontements nés de l'inspiration de Beethoven. Son Andante con moto est totalement habité, lui aussi, mais par une immence tendresse et par une mélancolie sous-jacente qui, l'une et l'autre, s'expriment très naturellement par le bais d'un tempo judicieusement retenu et de nuances remarquablement dosées. » (Jean Dupart, Diapason n° 313 p. 66 - janvier 1986)

« [Le Schubert de Georg Solti] est certes vigoureux, mais l'autorité du chef tempère une tendance au narcissisme de l'orchestre ; et celui-ci, en retour, oppose sa nonchalance naturelle à l'agressivité rythmique de Solti. Ainsi l' « Inachevée » est-elle construite sur l'alternance entre les thèmes dansants, que les viennois jouent avec leur grâce inimitable, et ceux donc Solti contrôle impitoyablement la dynamique. Pourtant, ici, le souci de la construction sert uniquement de cadre, de garde-fou, à l'incandescence permanente des phrasés. » (Eric Taver, Diapason n° 433 p. 104 - janvier 1997)

sPering, ø Cologne, 1996 Das Neue Orchester - Opus 111 OPS 30-192 (+ 5e & ext. Rosamunde)
Son : M. Guers & K.H. Stevens
8/9 Rép. n° 106 / 5Y Diap. n° 440

« Spering s'appuie sur la récente édition de Werner Aderhold [chez Barenreiter] inspirée de l'autographe. Bien des choses sont ainsi reconsidérées. La notice signée du musicologue, est riche d'enseignements et il va sans dire que la direction du jeune organiste allemand bouscule sans ménagement les habitude. L'articulation conforme à l'autographe est d'une vigueur inouïe. Elle permet en outre de redonner à l'orchestration tout son sens et son éclat originels. Vingt-quatre cordes pour un rocehstre d'une quarantaine de membres, voilà un dosage à mon avis quasiment idéal. Les instruments sont beaux, il distillent une lumière nouvelle sur l'ouvrage, notamment dans les contrepoints qui acquièrent une singulière présence dramatique. Mais le plus grand étonnement vient des tempi : avec toutes les reprises l'allegro n'atteint pas 12 minutes alors que la moyenne tourne autour du quart-d'heure !... Pour tant le drame est bien là, avec ses fulgurants contrastes, ses angoises vertigineuses, ses espérances éphémères. L'andante chante réellement « con moto » affrime sa nature de grand lied... [...]. Pour admettre cette interprétation revivifiée il suffira de comprendre que la lenteur d'un mouvement n'est pas nécessairement porteuse de drame... Bach et Mozart l'ont maintes fois démontré ! Spering l'affirme avec force. Voyez l'élan dévastateur de l'ostinato du premier mouvement... » (Francis Albou, Répertoire n° 106 p. 67 - octobre 1997)

« Pour l' « Inachevée », on retrouve habilement mêlées ces qualités de pittoresque (grondements de tonnerre lointains à la fin du premier mouvement) et d'évidence dans le déroulement de la musique (dosages des transpositions entre les thèmes du second). Tout ici est très beau et très violent, et le tout petit effectif de cordes, pari étonnant, joue souvent la partie d'une plainte humaine émergeant des catastrophes déclenchées par le reste de l'orchestre. Mais ce sont les tempos fort rapides qui retiendront d'abord l'attention. L'Allegro moderato, donné comme un vrai mouement initial de symphonie, y gagne en détermination, alors que l'Andante con moto, franchement allant, ne conclut guère : quoi qu'en dise Spering dans la brochure de présentation, son « Inachevée » se termine donc par un suspens, que j'ai ressenti comme la seule facilité de ce disques par ailleurs absolument captivant. » (Eric Taver, Diapason n° 440 p. 114 - septembre 1997)

Stein, ø 1985 OS. Bamberg - Eurodisc 610 599 (intégrale)
2Y Diap. n° 331

Steinberg, ø ? - [CC11017SD - LP]

Stokowski [1], ø décembre 1923 O. Philadelphia - Victor [inédit]

Stokowski [2], ø janvier 1924 O. Philadelphia - Victor [inédit]

Stokowski [3], ø 18 avril 1924 O. Philadelphia - Victor [74894-99 / 6459-61 /HMV DB 792-4 78t]

Stokowski [4], ø 30 avril 1927 O. Philadelphie - Biddulph 300 343-2 / WHL 033 (+ 7e Beethoven...) [Victor 6663-5 / HMV D 1779-81 / HMV D 7375-7 / Victor JD 1531-3 / RCA RVC 1522-31 - 78t - RCA L 11645-6 / Parnassus 5 / Neiman-Marcus DMM4-0341-3 - LP - Matrix : CVE 2952-57]
7/3 Rép. n° 90 / 4* Monde n° 197

« L'Inachevée est expressivement dense (splendide théâtralité à 3'35 de I) hargneuse, mais un peu froide. » (Ch. Huss, Répertoire n° 90 p. avril 1996)

« [Ces enregistrements] révèlent un musicien tout ensemble épique et extatique, détenteur d'un legato fabuleux et unique dans l'histoire de la direction d'orchestre. Loin encore d'être au faîte de sa gloire, Stokowki dans les années 1920 fut, avec Toscanini, un véritable pionnier en faveur d'un jeu orchestrale jusqu'alors tout à fait inconnu : la clarté de la texture, la précision de l'équilibre, la virtuosité de chaque section, de chaque soliste avec l'orchestre au service d'une intégrité à la fois brillante et discrète établirent, littéralement du jour au lendemain, de nouveau critère d'interprétation insoupçonnés. [...] L'éventail expressif donné à l'Inachevée, qui sonne avec une couleur sombre véritablement unique pour l'époque, permet là aussi un vrai lyrisme. » (Patrick Szersnovicz, Monde de la Musique n° 197 p. 126 - mars 1996)

Stokowski [5], ø 1941 All-American Youth O. - Cala CACD 0520 [Columbia 11678-80 - 78t]
Durée : 23'24

Stokowski [6], ø Concert 8 septembre 1969 London PO. - Emi "Classic Archives" 4 92842 9 [DVD/Vidéo]

Stokowski [7], ø 9/10 septembre 1969 London PO. - Decca/London POCL 90011 [London SPC 21042 / Decca PFS 4197 / D94 D2 / King SLC 2405 / King GT 9149 / King K15C 7004 - LP]
Recommandé Rép. n° 163 / Diap. d'or n° 499

Il existe un document pour la télévision qui propose une répétition avec l'American Symphony Orchestra en février 1968.

Szell, (Sony "Essential Classics")

Szell, ø ? O. Cleveland - Sony "Essentiel" SBK 48 268 (+ 9e) / MK 42 415
4Y Diap. n° 335



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