Mise à jour : vendredi 23 mai 2003

Discographie Schubert
Huitième symphonie

« Inachevée » - Symphony #8 « Unfinished » - « Die Unvollendete» D. 759




W

Walter [1], ø Vienne, Musikverein, 19-21 mai 1936 Philharmonique de Vienne - Palladio PD 4169 (+ 41e Mozart)

Walter, 1946 (Sony "Grand Répertoire" 5081742)

Walter [2], ø 10/12 janvier 1946 O. Philadelphie - Sony "Grand Répertoire" 5081742 (+ 8e Dvorák NYP-47) / Lys "Walter vol. 6" LYS 509 (2 mars 47 ?)
Durées : I. 10'21 - II. 12'07
Recommandé Rép. n° 162, 127 & 115

Walter [3], ø Concert Munich, octobre 1950 O. Opéra Bavière - Orfeo C 562021B (+1e Mahler)
5Y Diap. n° 497

« La découverte vient du concert munichois d'octobre 1950, donné à l'occasion du difficile retour de Walter en Allemagne. Revoir le Bayerische Staatsorchester était à ses yeux aussi chargé de souvenirs que de retourner à Berlin. Le poids de ces retrouvailles est palpable de part et d'autre. On ressent dans l' « Inachevée » la même amertume désabusée qui imprégnait, une semaine avant, le concert berlinois [...]. La sourde menace des derniers accords de l'Allegro moderato amène à voir a posteriori dans ce concert, au ton si différend de ses autres version, un écho poignant à l'enregistrement berlinois d'Erich Kleiber en 1935. » (Rémy Louis, Diapason n° 497 p. 132 - novembre 2002)

Walter, 1958 (Sony SMK 64487)

Walter [4], ø New York, 3 mars 1958 P. New York - Sony "Bruno Walter Edition" SMK 64 487 / SRGR 710 (SACD) / CBS MK 42 048 (p 1985 + 5e) [Columbia MS 6218 / 33CX 1082 (+ 41e Mozart) - LP]
Durée : 24'50
9 Rép. n° 94 / 4Y Diap. n° 315

« Contrairement à sa tragique Symphonie n° 9, la plus noire de toute la discographie, Walter traverse l'Inachevée un peu comme la 7e de Bruckner, avec l'éloquence de la simplicité : chant et avancée, choc de timbres contre ambiances mystérieuses, absence total d'effets et de crispations, dépeignent une succession de rébellions lapidaires et de replis sur soi. Les irruptions de désespoirs (section introduite par les cors à 7'15 de I, respiration des cordes à 9'15), tout comme la bonté émue (cf. le dosage des vibratot et des coloris) et les quêtes (section du solos de bois après 3') de l' « Andante con moto », qui s'éteint sur un dernier souffle (la trompette !), sont inoubliables. » (Ch. Huss, Répertoire n° 94 p. 78 - septembre 1996)

« Ne cachons pas notre déception devant cette conception trop élégante, trop complaisante dans ses accès de lyrisme et manquant d'assise rythmique de la première à la dernière note. Sans doute, dans l'Andante la tendresse affleure-t'elle, mais faute de caractère, malgré la sérénité surnaturelle, la paix installée dans l'au-delà de la coda. » (Roger Tellart, Diapason n° 232 p. 63 - octobre 1978)

« On connaissait la 9e Symphonie comme un classique de hauteur, de construction déployé, que le progrès sonore exacte encore. Mais c'est l'impérissable « Inachevée » qui nous ouvre les oreilles à neuf [...]. Ici le son sourd de l'abîme, et s'organise avec une liberté, un poid de temps, inouï. Rarement aura-t-on eu à ce degré le sentiment que la musique s'organise sous nos yeux : et sûrement ces fantastiques dessins des bois de l'Andante con moto sont le couronnement, la justification finale et suffisante de toute une vie passée à mettre au point le détail, le fini instrumental. Un disque colossal. » (André Tubeuf, Diapason n° 315 p. 108 - avril 1986)

Walter [5], ø Concert Chicago, 13 mars 1958 OS. de Chicago - Chicago Symphony Orchestra 4677

Un article de Robert Stumpf en anglais.

Walter [6], ø 16 avril 1960 P. New York - WING WCD-27

Walter [7], ø Concert Vienne, 29 mai 1960 Philharmonique de Vienne - Music & Arts CD-705 (+ 4e Mahler) / AS Disc AS 306 (+ 9e-1950) / Bruno Walter Society CD 705 (+ 4e Mahler) [Bruno Walter Society - LP]
7/2 Rép. n° 54 / 4d Compact n° 42 / Diap. d'or n° 324

« L'album [en disque] noir avait fait admirer dans l'Inachevée quelque chose comme une lumière d'autre montre, un Abendrot [crépuscule] attendri, émanant d'un noyeau sonore, une pâte orchestrale d'une souplesse, d'une mollesse sonore tout à fait exceptionnelles. Tout le drame, toute la vie étaient dans le traitement du son. Le compact modifie sensiblement cette perspective, étalant le spectre instrumental, faisant entendre les rentrées instrumentales, exposant l'exactitude (fondue pourtant) des attaques, les spatialisant en quelque sorte. L'in tensité des violoncelles est restée aussi exceptionnellement chantante, jusqu'au déchirant, et la seconde moitier de l'Andante con moto nous donnera des moments de beauté sonore, musicale, humaine, simplement ineffables. Mais impossible de nier que cette « Inachevée » demande qu'on lui prête l'oreille, et tout le temps. Son fil (assez lâche par nature) est ici entièrement perdu, rompu : à l'auditeur de construire les lignes de forces, Walter et son orchestre mettrons sur cette structure, pour l'en récompenser, des textures instrumentales inimaginablement belles. Cette « Inachevée » est un adieu. » (André Tubeuf, Diapason n° 324 p. 137 - février 1987)

«Malgré une rythmique un peu trop présente, procurant à l'oeuvre un aspect de pesanteur étonnant de la part de ce chef, l'Inachevée, où Walter dirige pour l'une des dernière fois « son » cher Philharmonique de Vienne, s'affirme dramatique, tendue, et éperdue. Pourtant, et malgré une ampleur orchestrale « réductrice » (prise de son), les lignes mélodiques, dans les registres les élevés chatoient, s'étirent avec une sensualité et une tendresse toutes viennoises. Au crépuscule de sa vie, Walter suspend la Huitième de Schubert comme un immence point d'interrogation. » (Bruno Serrou, Compact n° 42 p. 67 - mai 1989)

Wand, 1981 (RCA 60099)

Wand [1], ø 17 janvier 1981 OS. Radio Cologne - RCA "GW Edition" 09026639402 (intégrale 1977-84) / 60099 (+ 4e) / GD 60101 (intégrale) / Emi 7 47876-2 [DHM 1C 065-99 913 - LP]
Durée : 27'00
2Y Diap. n° 285 & 4Y n° 331 / 4* Monde 270 (intégrale) / 3d Compact n° 24 & 47

Wand [2], ø 1982 Orchestre Philharmonique de Berlin - [Inédit]

Wand [3], ø 1991 OS. NDR - RCA

Wand, 1995 (RCA )

Wand [4], ø Concert Berlin, 28-29 mars 1995 Orchestre Philharmonique de Berlin - RCA 09026 68314-2(+ 9e)
Durées : I. 15'26 - II. 12'51
Son : Christian Feldgen
10/9 Rép. n° 86 / Diap. d'or n° 421 / 4* Monde n° 195

« L'inachevée est [...] d'une stupéfiante beauté. Le tempo de Wand est toujours aussi retenu dans le premier mouvement, sans jamais paraître traînant, mais le naturel des enchaîinements, la simplicité, fruit d'une longue familiarité avec l'oeuvre, la pureté aussi d'un style qui se refuse à toute sollicitation déplacée du texte, suffisent à nous conduire au coeur même de la partition. A la différence des précédentes gravures qui ne bénéficianet pas d'orchestres de la meilleure qualité [...], la performance instrumentale est ici superlative : soyeux des cordes, douceur des bois et des cors, perfection des phrasés, toutes les composantes montrent la Philharmonie de Berlin à son Zénith. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 421 p. 146 - décembre 1995)

« Günter Wand surprend et déçoit quelque peu dans une curieuse Symphonie « Inachevée » manquant de mystère, de souplesse agogique et plutôt lourde, appuyée, voire mélodramatique. » (Patrick Szersnovicz, Monde de la Musique n° 100 - janvier 1996)

Wand, 2000 (RCA 74321-82797-2)

Wand [5], ø Concert Tokyo, Takemitsu Memorial Hall, 2000 OS. NDR - RCA 74321-82797-2 (+ 9e Bruckner)

Lisez un article en anglais de Victor Carr Jr.

Weil, ø New York, 1991 The Classical Band - Sony SK 48 132 (+ 9e)
5/8 Rép. n° 47 / 3Y Diap. n° 382

« Ce Schubert-là manque d'ailes et de profondeur. L'orchestre est séduisant par sa cohésion et ses timbres, encore que les cors aient un aspect « cor de chasse » (début de l'Andante initial de la n° 9) qu'on peut ne pas apprécier : il pulse bien mais ne chante à peu près jamais, comme si le lyrisme métaphysique éperdu de l' « Inachevée », ou de la « Grande » devait être oublié au profit d'un objectivisme classique très strict. Si les tempos assez enlevés se justifie [...], les martèlements cuivrés avec des timbres très exposées, les respirations hachées, le refus de tout legato, le piqué rythmique plutôt sautillant quasi-systématique, les accentuation brutales, les ponctuations rageuses et l'animation factice passent mal. L' « Inachevée » surtout l'Andante con moto, perd tout poids expressif, tout onirisme nocturne. L'étoouffante beauté de « l'Ailleurs » romantique est remplacée par une démonstration brillante de cuivres. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 47 p. 93 - mai 1992)

« Autant dire que l' « Inachevée » se garde des hautes sphères métaphysiques taquinées par Furtwängler ! Mais la vivacité du tempo crée une urgence et une forme de dramatisme (cuivre, timbales) qui sont plus logiquement contrastés et soutenus qu'ils ne l'étaient précédemment. La beauté des timbres et la légèreté des phrasés instaurent dans l'Andante con moto une dimension poétique frémissante, quoique immédiate et volatile. » (Remy Louis, Diapason n° 382 p. 160 - mai 1992)

Wöss, ø ? ? - [Remington R-199 (+ 5e Beethoven) - LP]



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