Mise à jour : 23 mai 2003

Discographie Dvorák 
Neuvième symphonie

« Du Nouveau Monde » - « From the New World » opus 95 / B. 178



M

Maazel [1], ø 1966 OS. Radio Berlin  - Philips [802 787 LY - LP]

« Le volet initial domine, très mobile et nerveux. Mais le deuxième mouvement est froid, avec une section centrale beaucoup trop rapide. Trop souvent de détail censé prouver que Maazel a approfondi sa  lecture de la partition domine la ligne générale. Il n'y a rien de déshonorant dans ce disque, mais il y a plus chaleureux ailleurs. » (Ch. Huss, Répertoire HS)

Maazel [2], ø Concert Vienne, 29 juillet 1981 Philharmonique de Vienne - Pandora's Box PBCD 230

Maazel, 1982 (DG "Masters" 445 510-2)

Maazel [3], ø novembre 1982 Philharmonique de Vienne - DG "Masters" 445 510-2 (+ 8e) / 410 032-2 (+ 8e)
Durées : I. 11'38 - II. 11'43 - III. 7'22 - IV. 11'48
7/7 Rép. n° 76 / 3Y Diap. n° 286 / 3d Compact n° 46 p. 31

« Le tempo de Maazel est trop versatile, frisant parfois l'incohérence. Si l'on admire encore la pâte sonore du « Largo » la texture des violoncelles dans le « Molto vivace » et le timbre des cors dans le finale, il n'y a pas de quoi faire oublier les grandes références. » (Stéphane Friédérich, Répertoire n° 76)

« Lorin Maazel [...] grave une version spectaculaire (une prise multimicro DG, un peu «too much») extérieure dans les mouvements impairs, très dure de son par rapport à ce que l'orchestre peu donner (cf. le moelleux chez Ozawa). Ce serait presque à classer illico parmi les indifférents, s'il n'y avait un Largo proprement divin, subtil, bruissant et innervé de mille idées. C'est comme souvent chez Maazel une grande version de chef mais où les idées de direction n'affluent pas en flot continus. » (Ch. Huss, Répertoire HS)

« A l'écoute de Maazel, on reste sur sa faim [...]. Son art est saisissant de finesse, comme son sens du phrasé ; mais le message profond de l'oeuvre semble devenu secondaire, le chef tendant à privilégier la plastique sonore et la beauté des alliages de timbres au détriment du sentiment romantique et émotionnel. [...] Quelques imperceptibles défauts de mise en place surprennent dans l'Allegro molto initial. Le meilleur moment reste le Molto vivace que Maazel anime comme une musique de ballet. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 286 - septembre 1983)

Maazel [4], ø Concert Vienne, Musiverein, 27 février 2000 Philharmonique de Vienne - (radio)

Macal, 1980 (Emi 5 74943 2)

Macal [1], ø 1980 LSO - Emi 5 74943 2 (+ Variation Symphoniques op. 78) / (+ 4e Mendelssohn)
Durée : 41'56

« Parmi les [chefs] tchèques peu en vue, Zdenek Macal nous a légué chez Emi (collection «Seraphim» américaine) un enregistrement de 1980 avec le Philharmonique de Londres, incarnation d'une belle tradition tchèque, un peu codifiée (c'est Neumann sans la poésie des couleurs orchestrales) et au Largo peu frémissant. Le Philharmonique de Londres ne peut que s'appliquer au mieux, là où d'autres respirent la musique. Macal en fait trop peu où Krombholc [en 1975] en rajoute : nul n'est parfait. » (Ch. Huss, Répertoire HS)

Macal, 1989 (Koss Classics KC-1010)

Macal [2], ø 1989 OS. Milwaukee - Koss Classics KC-1010
Durée : 42'55

Macal, 1999 (Delos 3260)

Macal [3], ø 1999 OS. New Jersey - Delos DE 3260 (+ Requiem)
Durée : 42'32

Mackerras, ø 1991 LSO - Emi
Durées : I. 9'26 - II. 13'19 - III. 8'00 - IV. 11'22
7 Rép.

« L'enregistrement [...] peu connu en France, du très grand spécialiste de la musique tchèque Charles Mackerras (élève de Talich) déçoit un peu. Sans démonstration orchestrale (on en attend pas tant du London Philharmonique...), la connaissance intime de cette musique par le chef lui fait équilibrer parfaitement les pupitres, étager sobrement les phrases avec une fin de Largo superbe. La seule chose qui manque, c'est la projection de notes écrites dans un univers sonore (quel qu'il soit [...]). Il est vrai que la prise de son, qui globalise les bois et les cuivres en deux magmas, impose d'emblée une limitation au plaisir auditif. Enfin la pulsation du Scherzo ne vient pas naturellement aux londoniens. » (Ch. Huss, Répertoire HS)

Malko, 1956 (Emi 75121)

Malko, ø [stéréo] 1956 O. Philharmonia Emi "Great Conductors of the 20th Century" 5 75121-2
Durée : 38'37

Marriner [1], ø 1984 O. Minnesota - Philips [412 224-1 - LP]
Durée : 42'44
4Y Diap. n° 310

« La vision de Neuville Marriner est à la fois direct du point de vue de l'expression et assez libre sur le plan de la structure rythmique : quelques variantes de tempi sont sensibles, dans le premier mouvement surtout, mais cela sied fort bien à l'esprit populaire, rhapsodique, de l'oeuvre. Ma seule remarque critique concernera la partie du Scherzo, où le rythme de la danse me paraît un peu estompé et n'a pas son plein de verve et de frémissement. » (André Lischke, Diapason n° 310 p. 64)

Marriner, 1990 (Capriccio 10386)Marriner, 1990 (Capriccio 51015)

Marriner [2], ø 1990 Academy St-Martin in the Fields - Cappriccio 51015 (+ 7e & 8e) / 10386 (+ Ouvertures, Carnaval & Othello)
6/7 Rép. n° 53

« [La] 9e de Dvorák [pour Marriner] est une pièce d'un puzzle créé par la fièvre qu'on appelle «intégralite». On pouvait craindre le pire de cette boulimie, mais les craintes étaient exagérées. Avec beaucoup de métier et un certain panache, Marriner campe une Nouveau Monde très présentable, plus mordante que sa version précédente [...], mais toujours trop ouvertement occidentale par son côté très rectiligne et un peu gratuitement spectaculaire (cf. coda du Finale).  Le soin qu'il porte à ne jamais romantiser ou charger le discours l'amène à quelques excès qui trahissent le prosaïme de sa vision, comme dans l'abord mécanico-hystérique du scherzo [...]. » (Ch. Huss, Répertoire n° 53) 

Masur, 1991 (Teldec 73244)

Masur, ø 1991 P. New York - Teldec 73244 / Apex 89085
Durée : 44'36
6/7 Rép. n° 51

« Masur étire les tempos et par l'excessive dramatisation de sa direction, il transforme totalement le style propre de l'oeuvre. Plus proche des excès wagnériens que du simple phrasé brahmsien [...], il rompt la rythmique sous un pathos d'autant plus gênant que les cordes deviennent acides dans les forte. Le son est «enterré» dans un largo, certes puissant mais aux  antipodes du mouvement allant d'un Ancerl. Le Molto Vivace qui devrait être une fête se teinte d'un sombre pressentiment. Le Final, par son manque de souffle, malgré les excellents pupitres de bois et de cuivres, passe à côté de la grandeur que l'on doit attendre. » (S. Friédérich, Répertoire n° 51)

Mengelberg, 1941 (Teldec 243 731-2)Mengelberg, 1941 (Arkadia 78575)Mengelberg, 1941 ("Telefunken Legacy" 8573-83025-2)

Mengelberg, ø Concert 1er avril 1941 O. Concertgebouw - Teldec 243 731-2 / "Telefunken Legacy" 8573-83025-2 (+ Symphonie, Franck-12 nov. 1940) / Arkadia "the 78's" 78575 (+ Concerto violoncelle/Maurice Gendron-1944)
Durées : I. 8'53 - II. 12'55 - III. 7'21 - IV. 10'08 = 38'50
6 Rép. n° 8 / Choc Monde n° 268 / 4d Compact n° 46 p. 32
Son : Teldec, report médiocre.

« Mengelberg relève plus du « gag génial » : la plus égocentrique, la plus folle et la plus illuminée de toutes les interprétations. Un excellent live de 1941 à connaître. » (S. Friédérich, Répertoire n° 46 p. 16)

« Willem Mengelberg (1871-1951) [...] avait dirigée la Symphonie « du Nouveau Monde » de Dvorak dès 1896, soit moins de trois ans après sa création à New York. Son style d'interprétation dans ces oeuvres le relie à la tradition romantique de Büllow et de Nikisch, réhaussée par l'extrème virtuosité à laquelle le Concertgebouw était parvenu. [...] Son interprétation de la Symphonie [...] se révèle fort peu idiomatique, tout en offrant plusieurs moments aussi spectaculaire qu'exaltants. » (Patrick Szersnowicz, Monde de la Musique n° 268 p. 114 - septembre 2002)

« Sur un plan purement historique le témoignage de Mengelberg est à connaître, car il témoigne de l'art de la  direction d'orchestre héritée du XIXe siècle : ce chef fut en effet l'un des premier à diriger la Nouveau Monde sur le continent européen, dès le 13 février 1898 à la tête de son orchestre, le Concertgebouw d'Amsterdam. Si Mengelberg confirme ici son extrême liberté intellectuelle, on ne relève aucune outrance vraiment gênante. [...] L'Orchestre du Concertgebouw [...] ensemble forgé par Mengelberg, affirme ici son exceptionnelle maîtrise (suivre, sans erreurs, certains tempos insufflés par le chef, tient lieu de l'exploit !). Les basses, généreuse soutiennent des violons solaires. Mais tous les pupitres seraient à citer... [...] Sans doute faut-il connaître l'oeuvre dans une autre interprétation pour vraiment apprécier les visions très personnelles de Mengelberg, mais l'écoute [...] est passionnante, ne serait-ce que pour comprendre ce que les mots «improvisation» et «inspiration» signifient dans l'art de la direction... » (Compact n° 46)

Mosler, ø avant 1997 ? OP. Slovaque - Brentwood "Essential Classics" 513
Durée : 43'08

Muti, 1976 (Emi 74961)

Muti, ø 1976 New Philharmonia O. - Emi 74961 [C 069-02 802 - LP (quadriphonique)]
Durée : 41'44
2Y Diap. n° 217

« [Ricardo Muti] obtient du New Philharmonia une vision homogène, dramatique, lyrique, contrastée, virtuose... mais elle convaincra totalement ceux qui ne connaissent pas Dvorák [...]. Muti se sert bien de l'édition de 1951 du musicologue jarmil Burghauser, mais il exagère les quelques rectifications apportées au matériel traditionnel, marquant trop les cors des mesures du finale, la mesure 378 de l'Adagio pour la partie de flûte... » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 217 - mai 1977)


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