Mise à jour : 23 mai 2003

Discographie Dvorák 
Neuvième symphonie

« Du Nouveau Monde » - « From the New World » opus 95 / B. 178



P

Paita, ø 1989 RPO - Lodia (+ 8e)
Rép. n° 23 [«version Peplum»] / 3d Compact n° 52

« Pour être du grand spectacle, ça c'est du grand spectacle ! Carlos Païta [...] s'approprie ici Dvorák avec beaucoup de conviction. Loin de toute apathie, les deux dernières symphonies du compositeur de Bohème... ne sentent vraiment pas le chloroforme ! [...] La célébricime Neuvième «décoiffe» par son panache, la causticité de ses effets et sa force brute (notamment le finale), mais aussi la lenteur excessive du Largo (seul Bernstein fait... plus fort [...]), qui devient ici un rien soporifique, car vide de sa substance. Le Final, bien que surchargé d'effet, est porté avec flamme ; ce qui conduit Païta à susciter certaines brutalités de la part de quelques pupitres d'un orchestre qui ne parvient pas toujours à suivre le chef dans ses intentions. » (Bruno Serrou, Compact n° 52)

Paray, 1960 (Mercury 434 317-2)

Paray, ø 1960 OS. Detroit - Mercury 434 317-2 (+ 2e Sibelius-1959) [Philips 131 048 - LP]
Durées : I. 7'55 - II. 10'13 - III. 6'55 - IV. 9'48 = 34'50
7/7 Rép. n° 54 / 3Y Diap. n° 391

« Paul Paray, disparu [en 1980], avait acquis une formation musicale complète : organiste, violoncelliste à ses heures, chef d'orchestre des concerts Lamoureux, puis d'autres formations, ce fut le type même du musicien français exilé, comme Monteux, connaissant à la perfection la musique de son pays, compositeur lui-même (excellent d'ailleurs), soucieux de la musique de son temps, et créateur de nombre de partitions de Roussel, Duruflé, Tomasi... Cette même clarté française, ce sens du chant on le retrouve dans la tendresse du Largo. Certes les bois n'ont rien de la saveur de ceux de la Philharmonie Tchèque, mais cela chante sans aucune lourdeur et avec un sens raffiné du legato. L'impression de masse et de dynamique est parfaitement équilibrée par une respiration difficile à prendre en défaut. Aucune lourdeur (début du 3e mouvement), aucun pathos déplacé dans le final, mais un parfait sens rythmique de la danse. Une très belle version. » (Stéphane Friédérich, Répertoire n° 54)

« Interprète incontestable de la musique française, de Bizet à Ravel [...] Paul Paray surprend davantage dans ce répertoire. Son refus catégorique de toute sentimentalité, son goût - souligné par la prise de son - pour la clarté et les couleurs vives nous valent une Symphonie « du Nouveau Monde » extrêmement énergique mais singulièrement dépourvue de nostalgie, qu'elle soit slave ou allemande (Iorsque Dvorák est abordé dans une optique brahmsienne). Quand le tempo s'écarte autant des habitudes interprétatives, il devient à lui seul révélateur : en moins de trente-cinq minutes (soit cinq minutes de moins qu'Ancerl, jamais suspecté de lenteur), Paray ne risque pas de s'épancher ! Et si l'on compare les dix minutes de son Largo aux dix-huit de Bernstein en 1986 pour DG (l'excès en sens inverse, il est vrai), on se demande s'ils jouent la même oeuvre... Dérangeante mais absolument cohérente, cette vision fière, directe, latine (en un mot : toscaninienne) aurait pu être un modèle - dans son genre -à condition d'éviter le pompiérisme du début du Finale : malheureusement les cuivres, constamment à la fête, se révèlent ici outrecuidants. » (Francis Drésel, Diapason n° 391)

A lire une présentation et la discographie de Paul Paray (en anglais)

Patanè, ø ? OS. Etat Hongrois - Hungaron
Durées : I. 11'53 - II. 12'41 - III. 8'00 - IV. 11'20 = 43'54
2d Compact n° 46

Pesek, (T-Rax 48)Pesek, (Madacy 1606)

Pesek [1], ø 198? OP. Slovaque - T-Rax Basic 48 (+ Quatuor Américain, Quatuor Travnicek) / Madacy Records 1606 / Sonata
Durées : I. 8'53 - II. 11'46 - III. 8'00 - IV. 11'29 = 40'05
3d Compact n° 46

Pesek, 1987 (Virgin 61853 - coffret 8 CD)

Pesek [2], ø 1987 OP. Royal Liverpool - Virgin 61853 (intégrale) / (+ Suites américaine op. 98b)
Durées : I. 11'07 - II. 12'20 - III. 8'02 - IV. 11'50 = 44'11
4 Rép. n° 141 (intégrale) / 4Y Diap. n° 477 / 3d Compact n° 36

« Elève de Karel Ancerl, Vacláv Neumann et Vacláv Smetacek, formé dans la plus pure tradition nationale tchèque, Libor Pesek est l'un des grands chefs slaves de sa génération [...]. Sa Symphonie n° 9 de Dvorák a beaucoup d'ampleur. Grave, retenue, parfois déchirante, toujours généreuse, sa direction chaleureuse laisse le chant s'épanouir avec aisance, même s'il paraît parfois retenir son inspiration, contenir les lignes, ou a contrario trop tendre vers le grandiose.  [... L'Orchestre de Liverpool est bien en place, chaque instrument d'une parfaite sûreté, les timbres chatoyants. Dans l'ensemble, Libor Pesek nous offre un disque solide, dans le plus pur héritage slave, notamment par le tragique peut-être un rien trop appuyé, mais sans excès grave. » (Bruno Serrou, Compact n° 36)

« A réécouter tout cela d'un bloc, on se rend compte qu'il s'agit vraiment de l'intégrale Dvorák la moins intéressante jamais gravée : direction velléitaire, avec des crecendos et équilibres polyphoniques peu soignés et quelques tutti bruyants en guise d'interprétation. [...] A éviter. » (Ch. Huss, Répertoire n° 141)

Prêtre, ø 1970 O. Paris - Emi "Gramophone" (+ Tableaux/Baudo)
Durées : I. 9'07 - II. 13'00 - III. 7'48 - IV. 11'05
7 Rép. n° 102

« Excellente et inattendue [la] version Prêtre, gravée en 1970 avec l'Orchestre de Paris pour Emi. Option démonstrative [...] avec timbales altières, magnifiques violoncelles, bois en grande forme, cors sublimes. La version est très naturellement de celle qui utilisent la partition de Dvorák comme substrat de concerto pour orchestre. Mais, en 1970, l'Orchestre de Paris était glorieux ! » (Ch. Huss, Répertoire HS)

« Prêtre emballe la 9e avec une énergie farouche (superbe coda de I), un sens du chant généreux, mais pas mielleux (II, avec Jean-Claude Malgloire au cor anglais), un bel équilibre des cordes (superbes graves), mais une tendance naturelle (on ne se refait pas...) à la démonstrativité. Ca «roule des mécaniques» à tous les pupitres, jusqu'à certains excès (le premier climax de II autour de 3', qui déborde de toute parts, ou l'exposition de III) et ça manque d'émotion (section centrale de II). » (Ch. Huss, Répertoire n° 102 p. 66)

Previn, 1990 (Telarc 80238)

Prévin, ø 1990 OP. los Angeles - Telarc 80238
Durée : 41'18
2/7 Rép. n° 33 / 3d Compact n° 59

« Cette « Nouveau Monde » atone dès les premier accents, fade, traînante (Allegros), avec une texture brahmsienne poussée dans ses derniers retranchements, «n'existe» même pas [...].» (Ch. Huss, Répertoire n° 33)

« Son parti pris d'interprétation est au calme, à la perspective instrumentale fouillée, à la netteté des attaques et des contours mélodiques, tandis que la construction ne prend que lentement son ampleur, avec un Largo (deuxième mouvement) particulièrement attristé, un Scherzo souple et un Final aux forces libérés [...]. Une version qui ne se situe pas aux sommets de la discographie mais d'optique très personnelle. » (Pierre Vidal, Compact n° 59)


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