Mise à jour : 13 mai 2003

Discographie Schubert
Neuvième symphonie

« La Grande » D. 944 - Symphony #9 « The Great »




D

Davis [1], ø 1980 OS. Boston - Philips [9500 890 - LP]
Durée : 61'08
4Y Diap. n° 262

« Colin Davis Surprend et surprend bien. Son respect des nuances dynamiques, le dessin très intérieur du phrasé, sa façon de faire ressortir les lignes secondaires des cors, des bois graves dès les premières rafales de l'allegro ma non troppo sonnent on ne peut plus naturellement, et suffisent à caractériser toute une gamme expressive. Sa conception s'affirme aérée, ductile, tout en fuyant l'ampleur expressive, les brusques transitions, les magistrales incises que d'autres - Szell, Giulini ou Karajan IV - on osées avant lui. Davis effectue avec raison toutes les reprises, en particulier la grande reprise du premier mouvement : aucun chef, Dieu sait pourquoi, n'a jamais cru bon de devoir la faire. » (P. Szersnovicz, Diapason n° 262 p. 56 - juin 1981)

Davis, 1994 (RCA 09026 62 673-2)

Davis [2], ø Dresde, 1994 Staatskapelle Dresde - RCA 09026 62 673-2 (Intégrale)
Durées : 61'50
6/7 Rép. n° 98 /5Y Diap. n° 433

« On retrouve avec plaisir le grain exceptionnel de l'orchestre saxon, ses cordes sombres et charnues, ses bois expressifs et ses cuivres mats. Malheureusement le reste nous laisse sur des sentiments mitigés. Nous avons commencé notre écoute par la Grande, qui nous a laissé une pre mière impression défavorable. Sir Colin Davis s'écoute diriger, se délecte des sonorités enveloppées et confortables de ses musiciens, mais ne parvient jamais à animer le discours. Sa direction recherche un fondu sonore qui écrase la polyphonie et arrondit les angles, au point de gommer les contrastes et les alternances d'atmosphères. Il en résulte un ennui qui justifierait de rebaptiser cette symphonie La Longueur. » (Philipe de Souza, Répertoire n° 98 p. 53 - janvier 1997)

« Pour la « Grande », que [Colin Davis] fut le premier à graver avec toutes les reprises, il reprend ce principe et lui donne ainsi une dimension monumentale sans chercher à anticiper sur Bruckner ou Mahler. Ainsi l'Andante est-il véritablement allant, l'émotion naissant du timbre mélancolique et légèrement acidulé du hautbois que d'un climat au pathétique marqué comme l'ont conçu, avec génie au demeurant Furtwängler ou Giulini, tandis que le Sherzo est rythmé avec une rusticité savoureuse. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 433 p. 103 - janvier 1997)

Dohnanyi, ø 1985 O. Cleveland - Telarc CD-80 110
Durées : I. 12'56 - II. 14'17 - III. 10'36 - IV. 11'43 = 49'40
6/8 Rép. n° 54 / 2Y Diap. n° 315

« Suivant en cela une mode récente Dohnanyi prend l'Andante introductif dans un tempo réellmeent allant ; mais, une fois pris en compte le plaisir de cette diction de ballade au rythme de marche lente, on attend vainement la respiration naturelle qui va avec cette magnifique musique. On s'essouffle et l'prit même de la marche disparaît... effacé par une hâte que rien ne justifie. N'est pas Toscanini qui veut ! L'Allegro enchaîné nous pousse même à douter de la qualité de mise en place. Le Scherzo, pris cette fois dans un tempo habituel, n'est ni viennois, ni musclé. Le hautbois solo (premier thème) a même du mal à phraser selon son souffle, tant son chef refuse de faire librement respirer cette musique et tient à en faire une prémonition de la 1re de Brahms. L'Andante est heureusement plus naturel et chantant, et l'on peut enfin apprécier la splendeur sonore de l'Orchestre de Cleveland. Se refusant a toute reprise, Dohnanyi supprime même la plus habituelle, celle du thème de l'Allegro vivace final. Sa vision de ce mouvement est heureusement plus épanouie, même si quelques instabilités rythmique viennent perturber notre plaisir. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 315 p. 131 - avril 1986)



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