Mise à jour : 13 mai 2003

Discographie Schubert
Neuvième symphonie

« La Grande » D. 944 - Symphony #9 « The Great »




G

Gardiner, 1986 (Erato ECD 75495) Gardiner, 1986 (Erato 2292 45986-2)Gardiner, 1986 (Erato "Ultima"

Gardiner [1], ø Concert 1986 O. Opéra Lyon- Erato/Warner "Ultima" 18960 / 2292 45986-2 / ECD 75495 (+ 9e)
Durée : 47'46
5/7 Rép. n° 57 / 3Y Diap. n° 343 / 2d Compact n° 36

« L'approche musicologique de Gardiner est juste (introduction de la 9e battue en 2, mise en relief des partie de cuivres, etc.), mais cette éclosion des cuivres se fait sur un subtrat de cordes certes valeureux mais assez frustre (cf. couleurs, cantabile). » (Ch. Huss, Répertoire n° 57 p. 70 - avril 1993)

« Assez curieusement Gardiner qui excelle au dépoussiérage instrumental de Berlioz, devient plus timide face à Schubert. On retrouve, bien sûr, la même suprématie rythmique que chez Szell ou Mackerras, mais sans cette chaleur incisive des timbres qui fait toute la grace et l'élan de ces derniers. Certes, l'Andante con moto est emporté par un joyeux galop à travers la forêt viennoise et le Scherzo enlevé avec un appétit sauvage, mais le premier mouvement sonne bien massif, dans sa précipitation, oublie de chanter. A force de vouloir réconcilier les contraires, le Schubert de Gardiner perd à la fois l'épaisseur magique des grands romantique etla nervosité chantante des adeptes d'une vision plus primesautière. » (Serge Martin, Diapason n° 343 p. 165 - novembre 1988)

« Comment pourrais-je cautionner ce disque qui est la domme d'erreurs accumulées ? La première, c'est d'avoir confié à un chef qui nous a donné de remarquables enregistrements baroques deux oeuvres du répertoire romantique dans lequel il ne paraît guère à son aise. Sa seconde, c'est d'avoir choisi, parmi les symphonies de Schubert, les deux qui, justement, sont les plus délicates, les plus difficiles à bien traduire (n'est pas Furtwängler qui veut...). La troisième, c'est d'avoir demandé à un orchestre insuffisamment préparé de venir s'y casser les reins, car malgré qu'on en ait, il faut bien le constater : l'Orchestre de l'Opéra de Lyon [...] reste très en ceçà de ce que l'on peut attendre. De lui et dans ces oeuvres. Je ne citerai pas lse trop nombreux à-peu-près de tel ou tel instrument (dès les premières notes !), les tythmique sans grâce et semblant amidonnées de partout, les sonorités qui parfois, deviennent tout simplement laides... [...] Un faux pas à oublier. » (Jean Gallois, Compact n° 36 p. 54 - novembre 1988)

Gardiner, 1997 (DG  457 648-2)

Gardiner [2], ø Concert 1997 Philharmonique de Vienne - DG 457 648-2 (+ Le Chant des Esprits sur les eaux)
Durée : 52'09
4 Rép. n° 118 / 4Y Diap. n° 453

« Côté Gardiner, qu'avons-nous aujourd'hui ? Un Schubert lisse et droit, par endroit métronomique. Les cors du début du premier mouvement sont dépourvus d'âme, les violoncelles sont à feu réduit, bridés. [... La 9e de Gardiner] est un exemple de politesse, d'onctuosité qui fonctionne un peu dans l'andante mais fait choux blanc dans l' « Allegro non troppo » ou dans l' « Allegro vivace ». Il a beau alors montrer qu'il sait amener un ralenti ou indiquer un coup d'archet un peu original, la tension ne cesse de chuter. Le nef ne manque pas, mais tout semble sans poigne, sans tenue, une simple suite de moments musicaux. » (Laurent Campellone, Répertoire n° 118 p. 64 - novembre 1998)

« La rencontre avec Gardiner lors du festival de Salzbourg 1997 a donné naissance à cet enregistrement pas totalement convaincant. Le chef anglais adopte pour la « Grande » symphonie des tempos rapides, nerveux (impression renforcée par l'absence, sauf dans le premier mouvement des reprises), certes d'autant plus brillants que l'orchestre est évidemment magnifique, avec notamment des bois solistes à se mettre à genoux, mais n'évite pas une impression générale de superficialité. On peut voir dans la 9e une oeuvre heureuse, mais peut-on pour autant négliger la part de tensions et de douleur qu'elle contient, en particulier dans l'Andante ? [...] » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 453 p. 116 - novembre 1998)

Gielen, 1996 (Hänssler 93.057)

Gielen, ø Concert, Londres, Royal Festival Hall, 27 avril 1996 OS. SWR Baden-Baden - Hänssler 93.057

Lisez un article en anglais de David Hurwitz, et un autre sur www.musicweb.uk.net, consacré au coffret d'hommage à Michael Gielen.

Giulini, 1977 (DG "Prestige" 2530 882 - LP)

Giulini [1], ø 1977 OS. de Chicago - DG "Double" 463 553-2 (+ 4e Schubert & 6e Beethoven-Los Angeles) ["Prestige" 2530 882 / 419 108-1 - LP]
Durée : 56'00
6 Rép. n° 132 / 1Y Diap. n° 224 & 3Y 318 / 4 Classica n° 19

« L'approche du chef italien stupédie par une volonté de sévérité en décalage avec les habituelle références. [...] On ne trouvera pas ici la fantaisie, la tendresse et la matière onirique dont Schubert a nourri son oeuvre. Je regrette pour ma part ce systématisme des appuis verticaux, qui ignore trop le fruité, le boisé, le clair-obscur, les sinuosité, les faux fuyants (scherzo, absurdement métronomique) qui nourrissent le cheminement de l'oeuvre. Le réveil tardif du final ne fait qu'attiser les regrets... » (Pascal Brissaud, Répertoire n° 132 p. 70 - février 2000)

« Ce qui manque a cette version, en fait, est très subtil : c'est, je crois, le sourire de Schubert, sa main tendue vers nous et ce rien de tristesse cachée sous le rythme viennois et un parfum de Prater. Dès le début l'oeuvre se dresse, monolithique, au lieu de sortir de l'ombre ou d'un rêve — comme chez Schuricht par exemple. L'Andante presse le pas ; les oppositions de couleurs se font brutales, par simples suvvessions de forte et piano. Puis lorsque commence l'Allegro ma non troppo (mesure 78), le thème pourtant énergique et ramassé est joué coulé et non en grands détachés : il en devient mou, comme son conséquent accompagné du contre-sujet. [...] De même, l'admirable second mouvement : pris trop lentement et sans ce sautillé aérien que marque la partition, il traîne, s'enlise, plaqué et poussif, attiré vers le bas — vers des basses qui scandent le temps comme une horloge comtoise. » (Jean Gallois, Diapason n° 224 p. 77 - janvier 1978)

« Si son Inachevée est exceptionnelle, saisissante par le rendu du côté fantastique de l'oeuvre, on ne saurait en dire autant de la 9e, dont il ne nous montre que l'apparence, à travers de multiple aplats de couleurs : là où nous attendions une « substantifique moëlle », nous ne trouvons, malheureusement, qu'une révélation épidermique de cette page puissante et si profondément humaine. » (Diapason n° 318 p. 111 - juillet 1986)

Giulini [2], ø Concert Munich, 27-28 février 1993 OS. Radio Bavaroise - Sony SK 66 833 (+ 4e) / SK 53 971 (p 1995)
Durée : 56'44
Son : P. Urban
4/8 Rép. n° 79 / 4Y Diap. n° 413 / 2* Monde n° 187

« Quelle déception ! Giulini réussit dans ce live inutile à transformer Schubert en monstre wagnérien froid et extérieur ! [...] Ce n'est pas tant d'ailleurs le choix des tempos qui est en cause que l'absence de vie, de mouvement interne, et surtout de charme et de cantabile. La brutalité verticale martialement assénée, la pâte boursoufflée et bruyante, les tempos mécaniques et appuyés nous valent une interprétation inhabitée d'une impresionnante armada mobilisé pour rien. [...] Le Scherzo est sinistre, presque figé sur lui-même, incapable de rebondir et le Finale « Allegro vivace », statique et articicielement phrasé, n'a rien ni l'allure prophétique, ni la lumière, ni la folie de la course à l'abîme des grandes interprétations [...]. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 79 p. 69 - avril 1995)

« Ce concert [...] nous permet d'apprécier une Symphonie en ut majeur mieux équilibrée [que son précédant enregistrement]. Les nuances tiennent d'abord aux orchestres : très sollicités également, les cuivres de la Radio Bavaroise sont moins outrecuidants que ceux de Chicago, et les cordes répondent avec d'avantage de transparence et de souplesse au lyrisme de Giulini. En outre, au risque d'une justesse parfois incertaine (on est en public), les bois s'avèrent plus expressifs (mention spéciale pour le hautbois). Certes, en accord avec un ton désespéré, les tempos restent lents, mais le Scherzo n'a plus la démesure de la version de Chicago (comportant trop de reprise), et le deuxième mouvement apparaît plus allant, plus naturel (l'écart n'atteind pas quinze secondes, mais se ressent nettement). [...] Une conception aussi sombre et délibérément brucknérienne est-elle légitime. Sans revenir sur ce débat sans fin, reconnaissons en tout cas qu'elle est suffisamment cohérente pour émouvoir et convaincre. » (Francis Dresel, Diapason n° 413 p. 138 - mars 1995)

« L'Andante introductif, magnifiquement phrasé, laisse augurer une interprétation lumineuse et lyrique : l'ondulation souple des contrechants et l'intégration des contrastes dans la ligne directrice participent de la mobilité du mouvement. Mais tout s'effondre à l'énoncé du premier thème (mes. 78, 3'24). La pulsation s'essoufle, les rythmes pointés perdent leur élan et les phrasés s'engluent dans une épaisse masse orchestrale. Giulini refuse les contrastes et les coupures, leur préférant un legato omniprésent. Si on peut ne peut nier la poésie du premier thème du deuxième mouvement, on peu discuter du caractère « con moto » (« avec mouvement » !) de cet « Andante » placide. » (Philippe Venturini, Monde de la Musique n° 187 p. 102 - avril 1995)

Goodman, 1989 (Nimbus 5270)

Goodman, ø 1989 Hanover Band - Brillant Classics BRIL 99587 (Intégrale) / Nimbus NI 5222 / NI 5270-73 (Intégrale)
Durée : 61'15
8/8 Rép. n° 24 / 5Y Diap. n° 500 (3Y n° 359 & 367) intégrale / 2d Compact n° 52 (9e) & 58 (intégrale)

« Avant toute considération d'ordre musicale, nous devons observer que, comme toujours, l'orchestre nage dans une réverbération plus ou moins artificielle d'où les trombones émergent plus souvent que la petite harmonie - esprit, sang viennois de la symphonie. En résulte un certain flou artistique favorable techniquement [...]. Le musicologue Jonathan Del Mar a rêgé son édition sur le manuscrit autographe et prétend son texte « entièrement nouveau ». A quelques infimes détails près, il s'agit pourtant de celui que chacun connait [...]. » (Ivan A. Alexandre, Diapason n° 359 p. 164 - avril 1990)

« Roy Goodman [...] accorde aux instruments à vent une présence telle qu'on en vient parfois à oublier les cordes. » (Pierre Brumel, Compact n° 52 p. 69 - avril 1990)

Groves, ø 1990 English Sinfonia - IMP Classics PCD 943
Durée : 61'55
3Y Diap. n° 371

« L'interprétation est pleine d'allant et d'énergie, assez anguleuse aussi, sans la souplesse de phrasé qu'y mettent nombre de chefs austro-allemands. Cela tient sans doute à la nature sonore d'un orchestre sont l'effectif est, semble-t-il, peu important [...]. L'homogénéité du tissu orchestral est parfois battue en brèche, les timbres sont assez crus, les couleurs sans charme particulier. Il y a dans cette interrpétation un côté bourru, une espèce de franchise immédiate qui ne s'mbarrasse guère de rechercher l'intégration des lignes instrumentales qui ferait de la partition une immence mélodie continue. [...] Le moment le plus convainquant est sans doute l'Allegro final, très vivant. Notons que Groves fait les reprises, et les accompagne à l'occasion de changement de tempo ou d'une relance de la pulsation. Un enregistrement attachant, mais atypique. » (Rémy Louis, Diapason n° 371 p. 154 - mai 1991)

Guschelbauer, ø ? - Erato
6 Rép. n° 54



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