Mise à jour : 13 mai 2003

Discographie Schubert
Neuvième symphonie

« La Grande » D. 944 - Symphony #9 « The Great »




M

Mackerras, 1987 (Virgin 61245)Mackerras, 1987 (Virgin 61806)

Mackerras [1], ø 1987 O. of the Age of Enlightenment - Virgin 61806 (+ 5 & 8e) / 61245 / VC 7 90708-2
Durées : I. 16'24 - II. 13'59 - III. 13'37 - IV. 15'22 = 59'30
8/9 Rép. n° 54 / 4Y Diap. n° 340 / Choc Monde n° 246

« Pour Sir Charles Mackerras, le débat est clos : Schubert n'a rien à voir avec le composituer au discours gonflé et dénaturé que nous ont laissé en héritage Mahler et Wagner. Le débat réside moins dans un problème d'effectifs que dans la nature même du rapport entre groupe d'instruments, tant en terme de diversité de timbres que d'équilibre rythmique. Rigoureusment joué selon le manuscrit Alla breve à deux temps (et non plus les quatre temps traditionnels), la nostalgique introduction du cor trouve une vigueur plus affirmée et introduit une logique des tempos implacable au cours du long cheminement de l'Andante introductif, jusque dans la transition de ce dernier avec l'Allegro ma non tropo. [...] L'Andante con moto retrouve alors le rythme du cheminement animé, le Scherzo celui un peu rustaud de fêtes campagnardes avec son trio délicieusement pastoral. Dépouillé de ses oripeaux satanique, le finale rayonne et emballe sans jamais s'emballer. [...] Cette vision décapante affiche une verdeur de rythme et de couleurs qui contraste avec les grandes versions romantiques. » (Serge Martin, Diapason n° 340 p. 130 - juillet 1988)

Mackerras, 1987 (Virgin 61245)

Mackerras [2], ø 1998 Scottish Chamber O. - Telarc CD-80502
6 Rép. n° 118 / 3Y Diap. n° 454

« Il y a une profonde cohésion entre le discours et la matière sonore de l'Orchestre de chambre d'Ecosse. Effectif idéal ne cherchant pas l'exubérance des timbres, visée plus ample du chef, unité du dessin, coups de théâtre musicaux raisonnables appuyant, soutenant un discours plus large. [...] Si l'on est déçu, c'est seulement par le manque de démesure de ses visée. Mackerras reste toujours entre deux eaux. Il trouve ici ou là des portes magiques, comme dans l'introduction de son Andante con moto ou dans la première exposition de son Finale. mais à côté de cela, que de tunnels dans son scherzo, que de choses avortées dans son premier mouvement ! Il y a une telle différence entre les mouvements que l'on penserait presque que ce n'est pas le même chef qui y tient la baguette : cela pose problème dans une oeuvre aussi charpentée que celle-ci. » (Laurent Campellone, Répertoire n° 118 p. 65 - novembre 1998)

« La 8e est [...] limitée à ses deux premiers mouvements [...] et la volonté de faire tenir les deux symphonies sur un seul disque conduit à priver le Scherzo de la 9e de nombre de ses reprises. [...] Si l'équilibre sonore, avec des cuivres très présents, est incontestablement séduisant, et si la direction de Macherras garde son élan et sa tension dynamique, perceptible dans la « Grande » dès l'introduction plus rapide et nerveuse que traditionnellment, en revanche, les timbres acides, notamment des cordes, et des limites instrumentales de ces dernières dans le Finale de la 9e, restreignent considérablement la portée de cette nouvelle gravure. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 454 p. 96 - décembre 1998)

Maderna, ø Concert Sarrebrück, 22 avril 1971 OS. Radio Bavaroise - Arkadia, CDMAD 012 (+ 3e-1967)
5/6 Rép. n° 46

« La direction de Maderna pourra heuter également quelques oreilles habituées à des interprétation romantiques de Schumann et de Schubert. la grande symphonie de Schubert, n° 9, par exemple, est soumise non seulement à des tempos enlevés - ce qui peut s'admettre parfaitement, voir Toscanin ou Munch, mais surtout à des accentuations rythmiques sautillantes assez saccadées (Andante con moto), ce qui empêche la respiration et les réelles oppositions de dynamique. Le premier mouvement manque de ce fait d'ampleur et de coffre. Le Scherzo, à la pulsation piquée, est [en revanche] mieux en situation par ses jeux de ois assez volubiles. Le Finale, à l'opposé d'une conception à la Furtwängler on s'en doute, donne une impression de sérénité dédramatisée, de légèreté orchestrale, avec des cordes graves et des cuivres qui manquent de profondeur. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 46 p. 96 - avril 1992)

Marriner, 1983 (Philips 412 176-2 - coffret 6 CD)Marriner, 1983 (Philips "solo" 442 646-2)

Marriner, ø 1983 Academy St Martin in the Fields - Philips "solo" 442 646-2 / 412 519-2 (+ Fragments D. 615) / 412 176-2 (Intégrale coffret 6 CD)
Durées : I. 16'04 - II. 15'42 - III. 14'35 - IV. 15'42
8/9 Rép. n° 54 / 3Y Diap. n° 300 (intégrale) / 3d Compact n° 13 (intégrale)

« [Dans le reste de son intégrale Neville] Marriner semblait se situer dans la ligne d'un Beecham. Dans la Grande, il choisit non moins délibérément son modèle - britannique ici encore ! C'est évidemment Colin Davis, le seul a ce jour à avoir effectué toutes les reprises, et amené ainsi l'oeuvre à dépasser une heure. Parti-pris qui permet de « voir grand », mais qui, dans le cas présent, ne s'accompagne pas du sens architectural voulu pour que ce propos aboutisse. Ainsi, le premier mouvement est nettement trop hâtif (mais, dans ce choix, c'est inévitable), tandis que les suivants sont beaucoup plus réussis. L'Andante, notamment, prouve que Marriner sait aussi faire la part du rêve, de l'errance. » (Paul-Gilbert Langevin, Diapason n° 300 p. 94 - décembre 1984)

masur, (Philips 426 269-2)

Masur, ø ? Gewandhaus Leipzig - Philips 426 269-2

Mehta, 1985 (Orfeo C 566 012 B)

Mehta, ø Concert Salzbourg, 25 août 1985 Philharmonique de Vienne - Orfeo C 566 012 B (+ Sacre, Stravinsky)
Durée : 50'52
8 Rép. n° 150 / Diap. d'or n° 487 / 4 Classica n° 36

« Même si Mehta ne bouleverse pas la discographie dans la Symphonie n° 9 de Schubert, du fait de la trop grande homogénéité de ses tempos et d'un petit manque de variété sur les climats, il tient avec autorité les viennois dans une lecture très soignée, parfaitement galbé et très physique, d'une remarquable clarté polyphonique sur les cuivres. On aurait aimé seulement souhaité un peu plus de poésie et de grandeur lyrique [...], ou d'ivresse passionnelle [...]. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 150 p. 112 - octobre 2001)

« [Zubin Mehta, dans Schubert,] trouve le chemin de cette course à l'abîme, vertigineuse et sans espoir, qui chez l'interprète doit réunir des qualités paradoxales : énergie la plus folle (qui entend surpasser Beethoven sur son propre terrain), mêlée à un sentiment de solitude absolue, celle du Wanderer... [...] L'Andante, coeur spirituelle de l'ouvrage est bien cette Nachtmusik (7e de Mahler) avant la lettre, hallucinante et fantomatique. Parfum d'ébriété dans le Trio du Scherzo, obsédant et désespéré qui nous serre à la gorge. Reste un Finale qui transforme la manière musicale en énergie transcendante à laquelle rien ne semble pouvoir résister. » (Thierry Soveaux, Diapason n° 487 p. 129 - décembre 2001)

« Mehta offre une lecture chaleureuse de la Symphonie en ut majeur. Nul alanguisement à l'image de l'Andante, car la machine extraordinaire de Vienne fonctionne à plein régime, mais hélas sans les doutes, les abîmes de désespoir, les révoltes qu'on lui connaît sous d'autres baguettes. On se contente donc d'admirer la virtuosité grisante, la qualité des bois d'un lyrisme prévisible. En concert, c'est tout à fait remarquable. » (S. Friédérich, Classica n° 36 p. 77 - octobre 2001)

Lisez un article en anglais, particulièrement élogieux, de David Hurwit.

Mengelberg,  1940 (Iron Needle 1379)

Mengelberg, ø Amsterdam, 19 décembre 1940 O. Concertgebouw - Philips 416-212-2 / Iron Needle 1379 (+8e-1940) / Lys LYS 077 (+ 8e) / History 205 255 / The Radio Years 96 [Philips W-09909L / PHM-500041 / FL-5601 / SPS4-905- LP]
Durées : I. 11'55 - II. 12'53 - III. 10'24 - IV. 11'36 = 48'30
7/4 Rép. n° 54

« Mengelberg nous livre une vision vertigineuse et folle (accélérations !). Elle peut choquer, mais ravira les admirateurs du maître, qui signe là un grand cru de sa discographie, par une 9e captivante et très marginale. » (Ch. Huss, Répertoire n° 54)

Mengelberg,  1942 (Biddulph)

Mengelberg, ø Amsterdam, novembre 1942 O. Concertgebouw - Biddulph 039 (+ 8e-1942) [Telefunken SK3341~46 - 78t]

Menuhin, 1968 (Emi  "Double forte" 73362 )

Menuhin [1], ø 1968 - Emi "Double forte" 73362 (p 1999 + 8e & Ouvertures)

Menuhin [2], ø 1997 Sinfonia Varsovia - GIB Music/IMG Artists GIB 7 905-2 (intégrale + entretien)
4Y Diap. n° 445

« Le Schubert de Menuhin est dynamique, alerte ; mais à trop considérer ces symphonies sous l'angle de flux rythmiques larges et majestueux se nourrissant et s'amplifiant d'eux-mêmes, on finit par aboutir à une regrettable déperdition de nuances, de ruptures et de pulsation qui fait de la 9e, entre autre, une oeuvre plus spectaculaire qu'intense, plus agitée que véhémente. A l'inverse, l'ampleur des phrases, l'accentuation des contrastes piano/forte installent résolument l' « Inachevée » dans tout ce qu'elle a de pathétique et de lyrique, même si paradoxalement le dimension du chant n'apparaît pas aussi clairement que la laisseraient penser les intention de Menuhin. Et trop souvent on ne peut s'empécher de regretter un certain déséquilibre entre les cordes et les bois, ainsi que les tentations emphatiques de l'orchestre [...]. » (Jean-Philippe Joseph, Diapason n° 445 p. 104 - février 1998)

Monteux, ø Concert Moscou, 9 septembre 1956 OS. Boston - [Melodiya M10 45701 005 - LP]
Durées : I. 13'06 - II. 12'19 - III. 9'00 - IV. 11'53

Munch, 1958 (RCA 60792)

Munch, ø 1958 OS. Boston - RCA CD 60807 / 60792
Durées : I. 12'24 - II. 13'08 - III. 7'55 - IV. 10'46
8/7 Rép. n° 54

Munchinger, ø 1969 P. Klassische Stuttgart - Decca [SXL 6427 / 593 034 - LP]
4Y Diap. n° 283

Muti, c. 1986 (Emi "Red Line"  5698362)

Muti, ø c. 1986 Philharmonique de Vienne - Emi "Red Line" 569 836-2 / 574808 (intégrale) / CDC 7 47697-2
Durée : 61'20
3Y Diap. n° 333

« Rarement depuis Kertesz, avec le même orchestre il est vrai, la Neuvième [...] aura-t-elle paru aussi chantante et spontanée, nappée d'une Germütlichkeit bienfaisante qui rend à l'andante con moto la motricité du lied, au scherzo sa fougue robuste, au trio la douceur champêtre du ländler. Il n'est finalement que la coda du premier mouvement et l'imposant finale pour se réclamer d'une certaine solennité. » (Serge Martin, Diapason n° 333 p. 164 - décembre 1987)



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