Mise à jour : 13 mai 2003
« La Grande » D. 944 - Symphony #9 « The Great »
F
Fischer, ø Concert
1984 O. Festival Budapest- Hungaroton [SLPD 12 722 - LP]
Durée : 52'30
4Y Diap. n° 311
« Dès l'entrée du cor, solennelle et mesurée, on est saisi par le mélange de gravité et de dynamisme avec lequel l'oeuvre est abordée ; et de bout en bout, c'est l'enchantement du « Wanderer » qui s'impose, tour à tour mélancolique ou furieusement joyeux, mais jamais - et c'est capital -, jamais avec excès de hâte [...]. Par sa respiration, par son phrasé, c'est - on ne saurait s'étonner - des interprètes viennois qu'Ivan Fischer se rapporche le plus, et notamment d'un Joseph Krips, encore que son Andante soit l'un des plus lent de la discographie et fasse presque penser à Furtwängler. » (Paul-Gilbert Langevin, Diapason n° 311 p. 72 - décembre 1985)
Furtwängler [1], ø Concert
6-8 décembre 1942 Orchestre Philharmonique de Berlin - DG "Dokumente"
427 781-2 (p 1989 + Ouverture Freischütz) / Bayer
Dacapo BR 200 003 (p 1988) / Music & Arts CD-826 (p 1992) [SWF-F 7201
(p 1972) - LP]
Durées : I. 13'39 - II. 16'38 - III. 9'29 - IV. 10'30
10/3 Rép. n° 18 & 54 / Diap. d'or n° 344 / 4d Compact n°
35 & 46
« La plus ancienne des versions connues de Furtwängler, donnée en concert à Berlin, en pleine guerre, se singularise par une tension survoltée et des contrastes poussée au paroxisme. D'emblée, la sublime phrase initiale des cors donne le ton : onirique, mystérieux, extrêmement grave. Pas question ici d' « amabilité » viennoise ou d'approche simplement littérale ! La transition entre l'Andante et l'Allegro ma non troppo du premier mouvement, tout en respectant la progression logique, met particulièrement en relief les interrogations, les doutes de Schubert. [...] Après un début relativement connu (typique de la « réserve de puissance » futwänglérienne), le finale n'explose nullement en jubilation libératoire, en dépit d'une extraordinaire dynamique : l'orchestre (fabuleux) et le tempo se déchaîne, mais uniquement pour confirmer un sentiment, jusqu'alors sous-jacent, de course à l'abîme. [...] Une version délibérément tragique [...]. » (Francis Dresel, Diapason n° 344 p. 169 - décembre 1988)
« Furtwängler saisit à la gorge : tensions terribles, force tragique, aspect introspectif. L'introduction lente, où est déja pressenti : gravité extrême, où l'humanité semble pleurer la paix disparue. Ces trombones aussi sinistres que la Statue du Commandeur (Don Giovanni) ; cette reprise effrénée, éperdue ; à donner le vertige !!! Sourire amer de l'Andante, tendresse désespérée : nous sommes au bord du gouffre. Le temps se dilate comme si le chef attendait une réponse de l'Au-delà. Malgré le charme ironique de quelques passage du Scherzo, cette Neuvième est celle d'un Titan ! [...] Une grande vision, poignante. » (Bruno Serrou, Compact n° 46 p. 37 - octobre 1989)
Furtwängler [2], ø Concert Stockholm, Konserthaus, 12 mai 1943 Philharmonique de Vienne - Tahra FURT 1040 / Music & Art CD-802 (p 1994) / Lys LYS 109 (+ 8e mvt. 1) [SWF-F 8403-4 (p 1984) - LP]
Furtwängler [3], ø Concert Berlin, Titania Palast, 18 juin 1950 Orchestre Philharmonique de Berlin - Refrain DR 920023
Furtwängler [4], ø [studio] Berlin,
Jesus-Christus-Kirche, décembre 1951 Orchestre Philharmonique de Berlin
- DG "Originals" 447 439-2 (+ 88e Haydn) / 427 405-2
/ 415 660-2 (+ Rosamunde) [LPM 18 015-18 016 / 2535 808 / 2740 260 (p 1982)
- LP / LVM 72 153-72 156 - 78t]
Durées : I. 14'35 - II. 17'12 - III. 11'13 - IV. 11'32
5Y Diap. n° 422 / Référence Compact n° 41 / 4f Télérama
« La Grande Symphonie de Schubert de 1951, d'une couleur très nostalgique, semble moins engagé, comme retenue par l'ambiance de studio que Furtwängler ne chérissait pas. Les transitions sont conduite avec sérénité ; les phrasés douloureux, répétés en bribes d'échos, suivit de puissants tutti ne sont âs toujours chargés de tension. Le Finale est mystérieusement en demi-teinte, alors que le chef allemand a conçu par ailleurs - notamment en 1942 - une interprétation violente et enthousiaste. Mais la splendeur sonore de l'enregistrement reste inégalée. » (Jean-Luc Tingaud, Diapason n° 422 p. 113 - janvier 1996)
« Avec Furtwängler la Neuvième de Schubert est « Grande » par l'ardeur qui en émane autant que par sa poésie rêveuse et ensorcelante (Andante, d'une fraîcheur altière et printanière) et par son infinie noblesse. Elle est « Grande » par l'intelligence et l'intensité de sa « réflexion » (les solos de la petite harmonie dans l'Andante du mouvement liminaire, et tout ce mouvement humain, débordant d'amour, véhément, dynamique, mais aussi empli de la douce lumière de l'aurore). Elle est « Grande » aussi par cette chaleur, cette fougue impétueuse, ces couleurs tour à tour sombres et chatoyantes de l'orchestre, cet art de la transition, cette énergie frénétique et impérieuse, cette force vive au souffle majestueux et brûlant... » (Bruno Serrou, Compact n° 41 p. 67 - avril 1989)
Furtwängler [5], ø Concert
Salzbourg, Festspielhaus, 30 août 1953 Philharmonique de Vienne - Emi "Festpieldokumente"
CHS 5 65353 2 (p 1994 + Harmonie du Monde, Hindemith & Don Juan, Strauss-54)
[RCA-Japon RCL 3336 - LP]
9 Rép. n° 74 / Choc Monde n° 181
« Ici à Salzbourg, il fait chanter ave une indicible beauté les thèmes mélodiques et l' « Andante con moto » et du « Scherzo » en soulignant l'errance nostalgique, se permet des libertés de tempos superbement dosées (accélérations irrésistibles dans le 1er mouvement), ménage des crescendos fulgurants. Les climax sont moins déchirants, moins titanesques, mais la fluidité du discours contribue à la formidable coulée lyrique qui saisit d'un bout à l'autre de la symphonie. Plus surprenant peut-être encore est la formidable beauté sonore intérieure qui se dégage de la Philharmonie de Vienne, laquelle n'est pourtant pas complètement irréprochable. Le hautbois est souvent nasillard, le thème initial du premier mouvement au cor sort de l'ombre, un peu aché, sans aucun triomphalisme, quelques petits décalages sont perceptibles, mais on est emporté par l'irradiante chaleur qui monte progressivement de cet orchestre subjugué, où les cordes offre une assise plastique à la fois profonde et mobile. Le finale, lumineurx et plutôt apollinien, qui maintient une pulsation nerveuse, sans aucune exagération motorique, possède un équilibre dynamique parfait et une vitalité jubilatoire extraordinaire. » (Jean-Marie Brohm Répertoire n° 74 p. 101 - novembre 1994)
« Contrairement à Mengelberg, dont les changements de tempo étaient abrupts, voire arbitraires, Furtwängler respecte la grande ligne. Sa rigueur engendre une Grande Symphonie ultra romantique, enivrée de rêve et de souffrance épique. Les constantes modifications de tempo accentuent dans une sorte de transe les trajectoires « oblique » de l'écriture schubertienne. Le Philharmonique de Vienne semble envoûté par les chef, qui ose, particulièrement dans les deux mouvements médiant, des phrasés étourdissants de puisssance et de limpidité. » (Patrick Szersnovicz, Monde de la Musique n° 181 p. 120 - octobre 1994)
Furtwängler [6], ø Concert
Berlin, Titania Palast, 15 septembre 1953 Orchestre Philharmonique de Berlin - Tahra FURT 1017
(p 1997 + 8e) / FURT 1010 (p 1994) / Music & Arts MACD 795 / Suite CDS
1-6005 (p 1987) [Cetra FE 12 (p 1981) / WFS F 670.027/28 - LP]
[Origine : Archives RIAS Berlin]
Durées : I. 14'13 - II. 16'58 - III. 9'56 - IV. 11'13
9 Rép. 76 / Diapason d'or n° 335
« La 9e de Schubert [...] n'est de loin pas la meilleure de Furtwängler. Elle est ainsi largement supplentée en animation interne par celle de 1942 [...]. La gravité solennelle prend ici quelques allures rigides : c'est admirable, mais on n'hadère pas avec réel enthousiasme. » (Christophe Huss, Répertoire n° 76 p. 87 - janvier 1995)
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