Mise à jour : 13 mai 2003

Discographie Schubert
Neuvième symphonie

« La Grande » D. 944 - Symphony #9 « The Great »




S

Sawallisch, 1965 (Philips "Duo" 446 539-2)

Sawallisch, ø c. 1965 O. Staaskapelle Dresde - Philips "Duo" 446 539-2 (+ 5e, 6e & 8e)
5Y Diap. n° 429

Schippers, ø 1976 OS. Cincinnati - Vox Box / Mobile MFCD 815
Durée : 52'20
2Y Diap. n° 323

« Disparu dans sa quarante-huitième année, le chef américain Thomas Schippers n'eut guère le loisir de s'imposer comme symphoniste, même s'il accepta, de 1970 à l'année de sa disparition, 1977, de diriger l'Orchestre Symphonique de la ville où il enseignait, Cincinnati. [...] Sa vision des romantiques est proche de ses collègues qui officient au théâtre lyrique, qu'il s'appellent Levine ou von Dohnanyi. L'immence Symphonie en ut majeur devient ainsi un chant à épisodes, dont la propulsion est constamment réamorcée, telle une dramaturgie qui a du mal à prendre son évidence. Il faut effectivement attendre la deuxième séquence de l'Andante con moto pour que la conception du chef soit bien adaptée à la césure du discours. Le Scherzo-Allegro vivace est bien venu, avec sa nervure rythmique tendue et sa respiration oppréssée. Le Finale atteint au juste équilibre des voix, avec des tempos larges, montrant que Schippers, ne disposant pas d'un orchestre aux sonorités particulièrement riches (cors, bois graves), possédait un véritable souffle, qui fait que son interprétation, même si elle ne peu concourir avec les témoignages laissés par Furtwängler, Schuricht ou Walter, possède une personnalité, une vraie grandeur. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 323 p. 110 - janvier 1987)

Schmidt-Isserstedt, 1959 (Accord 206 202)

Schmidt-Isserstedt, ø 1959 OS. NDR - Accord 206 202
Durée : 52'01
6/5 Rép. n° 108

« Le 1er mouvement est marqué par la clarté de l'articulation et une façon de faire rebondir les phrasés, de les conclure sans fioritures, qui donne une excellente définition aux mélodies : Schmidt-Isserstedt fait sonner avec naturel les nombreux conflits entre ligne mélodique et contre-chants rythmique sous-jacent. le chef peut ainsi intégrer dans un même flux des moments de grande tension et d'autres où les instrumentistes semblent moins contrôlés, comme s'ils chantaient spontanément les notes écrites par Schubert. On retrouve cette justesse de ton, cette évidence, dans un Andante con moto au scénario simple mais efficace [...]. Mais la rigidité, péché mignon d'une chef qui a toujours voulu concilier puissance et clarté, dessert les deux derniers mouvements : le Finale ne laisse jamais percer ces coloris tristes dont il faut surmonter les insidieuses apparitions pour que l'héroïsme ait un sens. » (Eric taver, Répertoire n° 108 p. 60 - décembre 1997)

Schuricht, ø 1956 OS. Radio Stuttgart - Archiphon ARC 211

Sieghart, ø O. Bruckner Linz - Arte Nova ????

Sinopoli, ø Dresde, Lukaskirche, 1992 Staatskapelle Dresde - DG 437 689-2 (+8e)
4 Rép. n° 60

« Dans la Grande, toutes les outrace et particularismes [notées dans la 8e] sont décuplés. Sinopoli nous fait prendre conscience que la 9e de Schubert fut novatrice dans l'écriture des cuivres, mais ces assauts à la hussarde (cf. le premier mouvement) ont-il bien lieu d'être ? On ne peut passer sous silence qu'a force de ruptures incessantes, l'impact des gradations, des accumulations d'énergie si caractéristiques de la 9e restent ignorés, de même que le cantabile, la chaleur et l'humanité (cf. la terne platitude du deuxième mouvement) de la musique de Schubert. A ce propos, on ne reconnaît pas là (la prise de son n'y sans doute pas étrangère non plus) le merveilleux moelleux de la Staatskapelle de Dresde. » (Ch. Huss, Répertoire n° 60 p. 65 - juillet 1993)

Skrowaczewski, 1961 (Mercury Mercury 434 354-2)

Skrowaczewski, ø 1961 O. Minnesota - Mercury 434 354-2 (+ 6e/Schmidt-Issertedt) [SR 90272 - LP]
2Y Diap. n° 420

« Avec un orchestre bien peu séduisant Stanislas Skrowaczewski tente d'imposer une lecture implacable de ce chef-d'oeuvre. Mais les tempos inexorables tuent ici tous les élans et toutes les originalités de la partition, et l'expression en est réduite à des alternances de sentimentalisme et de grandiloquence. Pour interpréter Schubert avec la distanciation requise dans Stravinsky, il aurait au moins disposer d'un orchestre qui fasse sonner la musique. Elle serait plutôt étouffée ici. » (Eric Taver, Diapason n° 420 p. 141 - novembre 1995)

Slatkin, ø St- Louis, Powell Symphony Hall, 1988 OS Saint-Louis - RCA Victor RD 60174
Durée : 55'40
Son : JJ. Steinmach
6/7 Rép. n° 25 / 3Y Diap. n° 360

« [Cet enregistrement] ne dégage pas une impression de particulière originalité, [mais] au moins, se tenant dans des tempos plutôt allants, le chef fait-il preuve d'une grande dextérité dans l'art de nuancer, d'équilibrer, de dégager les plans, de souligner des cordes, d'arondir les vents, de fondre les tutti, de phraser avec goût, ce qui n'est déja pas une mince vertu et lui permet de signer un disque tout a fait honorable respectant l'esprit de l'oeuvre avec pertinence. » (Jean Hamon, Répertoire n° 25)

« Slatkin sonne une conception très classique de la 9e [...]. L'option générale est plutôt dramatique et tragique. l'orchestre est d'une parfaite cohérence, mais sans trop de couleurs, et la perspective d'ensemble est assez fondue, ce qui donne un aspect relativement massif à toute l'interprétation. UN aspect accentué par les choix de Slatkin qui fait les reprises de l'Allegro et du Scherzo. L'Andante initial est un peu lourd, assez lent, et amène une coupure franche avec l'allegro, là où d'autre cherchent au contraire à la réduire au maximum ; le rapport du changement de tempo avec ce qui précède sera le même lors de la reprise, ce qui sera, ce qui introduit une espèce de césure dans le déroulement d'ensemble, par ailleurs bien mené. [...] Une bonne interprétation, néanmoins sans beaucoup de charme. » (Rémy Louis, Diapason n° 360 p. 162 - mai 1990)

Solti, 1981 (Decca/London 400 082-2)Solti, 1981 (Decca 460 311-2)

Solti, ø Vienne, Sofiensaal, 23-25 juin 1981 Philharmonique de Vienne - Decca "Legends" 460 311-2 (+ Siegfried Idyll) / "Caractère" 448 927-2 (+ 5e & 8e) / "Ovation" 430 747-2 / London 400 082-2 [591 269 - LP]
Durées : I. 13'55 - II. 15'25 - III. 10'01 - IV. 15'58 = 55'25
8/8 Rép. n° 52 & 129 / 5Y Diap. n° 433 (4Y n° 278) / 3 Classica n° 16

« [Voici une] plendide et spectaculaire 9e de Schubert qui représente un grand moment de la collaboration entre Vienne et Solti. Une des meilleures versions modernes assurément. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 52 p. 119 - novembre 1992)

« Porté par un instrument rodé à la perfection, Solti évite ici la théâtralisation qui gâtait ses récents interprétations de Bruckner ; et il offre une vision très heureusement contrastée, avec un mouvement lent très retenu et un Scherzo en revanche des plus enlevés, mais qui se prive de reprises sauf dans les expositions. Le Finale, seul, respecte une reprise qu'on n'attendait pas - la tradition est tenance ! [...]. La Symphonie s'achève ainsi en apothéose, dans une dimension véritablement brucknérienne. Un très grand disque, et qui fera date. » (Paul-Gilbert Langevin, Diapason n° 278 p. 85 - décembre 1982)

« [la Symphonie] s'ouvre sur un mouvement initial tout bonnement prodigieux : l'oreille voudrait d'abord s'arrêter sur les raffinements insencés du détail dynamique ; elle est en fait rapidement submergée par l'inexorable progression de la tension, culminant en une coda dont la puissance n'égale que la splendeur. Que les musiciens restent ainsi maîtres de leur technique alors qu'il est si difficile, à la simple audition de ce maelström, de garder la tête froide, donne envie de parler de miracle. » (Eric Taver, Diapason n° 433 p. 104 - janvier 1997)

« Le « raté » de cette série, à cause d'une Neuvième de Schubert bien peu idiomatique, plus proche de Bruckner que de l'auteur de La Jeune fille et la Mort. » (Classica n° 16 p. 76 - octobre 1999)

Lisez un article en anglais, du féroce David Hurwitz...

Stein, ø 1985 OS. Bamberg - Eurodisc 610 599 (intégrale)
5 Rép. n° 54 / 2Y Diap. n° 331

« Le défaut principal de ces gravures réside dans le fait que l'on ne sent guère de progression expressive d'une symphonie à l'autre, contrairement à ce qui se passe chez Böhm ou Wand. L'orchestre est, lui aussi d'une pureté instrumentale inférieure à celle de Berlin (les cordes en générale, le hautbois peu séduisant dans l'andante de la 9e). C'est toujours très clair, avec une harmonie presque trop en avant parfois. Mais il n'y a finalement peu de variété dans les traits [...]. La 9e surtout, est expressivement trop légère (coda du premier mouvement) et reste en deçà de la formidable concentration d'énergie nécessaire dans l'andante et le finale, ou de la démultiplication du phrasé dans le scherzo. » (Remy Louis, Diapason n° 331 p. 161 - octobre 1987)

Steinberg, ø 1969 OS. Boston - RCA VD 60127
Durées : I. 14'27 - II. 12'59 - III. 9'57 - IV. 11'35 = 48'
7/8 Rép. n° 54

Stock, ø ? OS. Chicago - Lys LYS 092 (+ 38e Mozart)

Suitner, ø ? O. ? - Denon

Szell, 1957 (Sony "Essential Classics" 48 268)Szell, 1957 (Sony - SS 89343 - SACD)

Szell [1], ø 1957 O. Cleveland - Sony "Essentiel" SBK 48 268 / MK 42 415 (+ 8e) / SS 89343 (SACD)
Durées : I. 13'29 - II. 13'36 - III. 7'18 - IV. 10'32
9/7 Rép. n° 54 & 149 / 4Y Diap. n° 335

« Le secret de l'interprétation schubertienne réside sans doute dans la réconcilitation du chant et de la pulsation rythmique : comment sauvegarder le charme spontané en construisant un discours logique ? Sous la baguette de Szell, la démonstration devient péremptoire, rendant au parcours sinueux de la 9e Symphonie son influx nerveux et sa fluidité mélodique. Pas d'introspection métaphysique ici, ni de dramatisme abscons, seules prévalent la simplicité et la fraîcheur printanière. La 9e de Szell, c'est la rigueur de Toscanini avec le chant en plus. » (Serge Martin, Diapason n° 335 p. 123 - février 1988)

Szell [2], ø 1970 O. Cleveland - Emi "Forte" 569 364-2 (+ 7e Beethoven-61, Rossini / Davis)
5Y Diap. n° 429

« Cet hétéroclite album s'ouvre par une somptueuse gravure de la Symphonie en ut de Schubert due à Szell et son orchestre, enregistrée en 1970, peu de temps avant la mort du grand chef. Cette version s'impose par son énergie implacable, sa monumentalité impresionnante, où la grandeur alliée à une véritable férocité des accents prend le pas sur le charme viennois, mais avec un résultat saisissant, et un Orchestre de Cleveland d'une puissance sonore stupéfiante (les cuivres sonnent magnifiquement).» (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 429 p. 145 - septembre 1995)



Toutes suggestions, corrections ou informations
supplémentaires sont bienvenues !

http://patachonf.free.fr/musique

Valid XHTML 1.0!