Mise à jour : 13 mai 2003

Discographie Schubert
Neuvième symphonie

« La Grande » D. 944 - Symphony #9 « The Great »




H

Halasz, ø 1994 Failoni O., Budapest - Naxos 8.553 096
3Y Diap. n° 415

« La direction, très claire [de Michael Halasz], met en valeur l'articulation des cordes et différencie bien les timbres de la petite harmonie. Et pourtant, l'impression générale est assez terne. Des appuis trop marqués, des nuances peu constrastée, une absence déconcertante d'humour, et la virtuosité devient vite lassante. Les défauts de ces interprétation s'accentue dans les 6e et 9e Symphonies, la « petite » et la « Grande ». [...] Des changements de tempo injustifiés perturbent l'équilibre du premier mouvement, et bien que l'on retrouve dans la suite quelques qualités de timbre et de phrasé du Failoni Orchestra, l'inspiration manque cruellement. » (Jean-Luc Tingaud, Diapason n° 415 p. 123 - mai 1995)

Haitink, ø décembre 1975 O. Concertgebouw - Philips [9500 097 - LP]
4Y Diap. n° 214

« Ce que Haitink a d'abord fort bien compris et maîtrisé, c'est l'ampleur de la forme et la notion de durée — indispensable à qui veut « réussir » la Grande en ut. Ce qu'il ressent aussi et qu'il parvient à faire « passer » avec une rare intensité (la complicité et la discipline de ses intrumentistes aidant), c'est l'exceptionnelle animation interne de l'oeuvre et singulièrement des Allegros, qui n'ont jamais peut-être été saisis avec une telle fidélité aux intentions du musicien [...]. Le mystérieux et inéffable Andante, est un « instant » prodigieux, qui atteint, dans l'attente hallucinée et nocturne, à une tension presque insupportable et qui cependant trouve le moyen de peaufiner des nuances à la limite du silence. Le Scherzo, [en revanche], n'est peut-être pas assez insistant, assez obsédant dans la répétition — qui doit être quasi implacable — de son motif rythmique, pas plus que le trio n'est contemplation extatique (ou hallucinée) de la « musique des sphères ». [...] Le Finale retrouve le juste élan et les accents dramatiques du 1er Allegro, pour déraper in fine sur l'ambiguïté, voire l'angoisse, de la déconcertante et implacable coda. » (Roger Tellart, Diapason n° 214 p. 68 - février 1977)

Harnoncourt, 1992 (Teldec 4509-91184-2)

Harnoncourt, ø Concert Amsterdam, novembre 1992 O. Concertgebow - Teldec 4509-91184-2 (Intégrale)
Durées : I. 15'50 - II. 13'55 - III. 14'06 - IV. 14'31 = 58'30
Son : Michael Brammann
10/9 Rép. n° 62 / 4Y Diap. n° 398 / 3* Monde n° 171

« Tout d'abord on admire la plastique flamboyante du Concertgebouw, tendu comme un immence arc, avec des cuivres sublimes, d'une finesse et d'un coloris extraordinaires, des bois comme on n'ose plus en imaginer, des cordes puissantes, tranchantes et félines. Bref, un orchestre de rêve. Et que dire d'Harnoncourt ? Peut-être plus encore que dans Beethoven qui a connu toutes les options interprétatives possibles, son Schubert est réellement novateur, révolutionnaire même, non pas tant par le truchement des divers artifices « d'authenticité » dont ce prévalent certains que par la logique musicale mise en oeuvre avec rigueur et intelligence. Tout avance chez lui avec une respiration idéal, des tempos d'un équilibre parfait, aussi bien au sein de chaque mouvement que dans les proportion entre les mouvements. Jamais on n'est heurté par un parti pris de lenteur ou de célérité, mais au contraire fasciné par ce naturel stupéfiant qui donne à la temporalité schubertienne (avec les reprises) son rythme organique si original [...]. Le plus extraordinaire cependant dans cette vision novatrice a trait à l'incisivité des combinaisons de timbres, d'une acuité grandiose (cela on le savait depuis les symphonies de Mozart avec le Concertgebouw), qui donne à ce Schubert à la fois des allures de sturm and drang ravageur et de classicism intemporel. [...] Reste aussi ce qui fait le style unique d'Harnoncourt : sa sauvagerie contrôlé (Allegro vivace final de « La Grande ») son énergie dans les attaques, la lisibilité et même la transparence de la construction, la netteté de ses pulsations, son sens de la théâtralité et du suspens [...]. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 62 p. 97 - octobre 1993)

« Globalement, l'interprétation d'Harnoncourt affiche des constantes directement issues de ses précédents enregistrements avec le Concertgebouw. Son Schubert est sombre, sévère et imulsif, bien éloigné de la vision radieuse d'un Beecham. » (Philippe Venturini, Monde de la Musique n° 174 p. 109 - novembre 1993)

Herbig, ø 1995 OS. BBC - BBC Radio Classics



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