Mise à jour : 13 septembre 2009

Discographie Brahms
Quatrième Symphonie




C

Celibidache, 18 novembre 1945 (Tahra TAH 376-377)

Celibidache [1], ø Concert radio, Berlin, 18 novembre 1945 Orchestre Philharmonique de Berlin - Tahra "The Young Celibidache" TAH 376-377 et TAH 271 (+ Ouv. Leonore III)
Durée : 41'44
8/4 Rép. n° 106

« La Symphonie n° 4 de Brahms frappe également par son côté haletant, avec ses variations incessantes de tempos, moins nettes toutefois que chez Mengelberg avec le concertgebouw (live 1938, Teldec) , ses embardées passionnelles, la spontanéité ondoyante de son legato, la densité impérieuse de son flux. Il manque à mon goût une certaine dimension trangique à cette interprétation altière et féline, qui ressemble assez à celle de Sabata avec le même orchestre de Berlin (1939, DG "Dokumente"). Furtwängler avec la Philharmonie de Berlin (live, 1948, Emi "Références") ou avec la Philharmonie de Vienne (live, 1950, Nuova Era) va là beaucoup plus loin dans la gravité métaphysique. Question d'école sans doute... Il reste que nous tenons là un document de première importance, très bien restitué, qu'aucun collectionneur ne voudra manquer. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 106)

Petit texte de présentation de l'éditeur rendant compte des circontances historiques et du contenu du coffret www.tahra.com

Celibidache, 21 novembre 1945 (Music & Arts CD 1079)

Celibidache [2], ø radio 21 novembre 1945 Orchestre Philharmonique de Berlin - 1945 M&A CD-1079 / Myto [Archives Deutsches Rundfunk]
Durée : 41'26

Celibidache [3], ø Concert Hambourg, 1951 O. NWDR - Tahra TAH 493-494
Rép. n° 169

Celibidache [4], ø Concert septembre 1958 SRSO - Green Hill

Celibidache [5], ø Concert Milan, 23 mars 1959 OS. RAI Milan - Fonit Cetra 7001815-HOM
Durée : I. 12'23 - II. 12'34 - III. 6'17 - IV. 10'23

Celibidache [6], ø Concert 24 avril 1959 - OS. RAI Milan - Europa Musica

Celibidache [7], ø Concert janvier 1966 BSK - Audior

Celibidache [8], ø Concert années 70 OS. Radio Stuttgart - Audior

Celibidache [9], ø Concert 23 mars 1974 OS. Radio Stuttgart - DG 459 635-2 (Intégrale)
4 Rép. n° 123 / Diap. d'or n° 458

« Il faut commencer par dire la faible qualité de l'orchestre de Stuttgart, qui fait d'embler chuter la note de ces disque d'un point. Celibidache avait beau s'être fait une spécialitéde la réanimation miraculeuse d'ensembles dans le coma, sa science de la matière orchestrale ne peut rien contre des cordes graves à l'intonation parfois approximative, des violons dépassés par les coups d'archet exigés, des cuivres peu brillant et des bois aux attaques trop souvent laides. [...] Dans la 4e Symphonie, la pulsation est si présente, les jeux avec la puissance du rythme si manifeste, que Celibidache y est comme cadré par l'écriture de Brahms, là où un Klemperer a su toutefois transformer cette contrainte en force. Les envols y sont donc moins aisés, ou alors plus provoqués. Il s'y déploie donc, nonobstant un nombre assez impressionnant de « pains » et d'entrée imprécises, une sorte de plénitude sereine du son imposant une vision assez abstraite, très dessinée, que supporte cette symphonie très construite. Le calme avant la réexposition du premier mouvement, l'énergie qu'on dirait inépuisable de la coda (même si, là encore, une tricherie sur le tempo dans les dernières mesure prête à sourire) sont des monuments inoubliable, mais ce sont des moments. On ne s'ennuie pas dans le mouvement lent, plus succession de tableaux que jamais (je fais chanter mes violoncelles, j'organise à la perfection mes crescendo, mes pianissimo restent vivants), mais on a du mal à percevoir une cohérence, une émotion générale qui relierait ces épisodes. Le scherzo est plus bruyant que joyeux (mais là, l'orchestre est vraiment prosaïque), et le finale ne prend pas le temps de s'épanouir : dès la première variation, emmenée par des violons déjà parfaitement déchirés, toute l'énergie semble gaspillée, et il faudra la variation à la flûte solo, avec ambiance désolée qui pourrait rappeler un passage équivalent dans le final de la 10e de Mahler, pour que l'orchestre regroupe ses forces. » (Eric Taver, Répertoire n° 123)

Eric Taver est aussi l'auteur d'un autre article publié sur Culture Kiosque.

« Les 1re et 4e Symphonies méritent un, deux, cinq Diapason d'or chacune. Mais il n'en est pas une qui ne fascine, pas une qui ne réserve des moments magiques. L'Orchestre de la SWR est transfiguré en un ensemble concentré, dultile, soyeux, nonobstant quelques limites instrumentales (flûte) ou coloristique. Le style de Celibidache, ensuite, caractérisé par le sens absolu de la ligne et de la conduite de la phrase convient particulièrement à Brahms. Ce lyrisme infini, cet épanouissement, ce perpétuel voyage entre expansion et résolution (ou réduction), personne peut-être ne les maîtrise, ne les cherche, à ce degré inouï. Tout aussi admirable sont la maîtrise des proportions, le contrôle d'une texture orchestrale d'une finesse exemplaire, jamais dépassée ou pervertie par sa propre masse [...]. Son Brahms est bien des plus profonds et achevés apparus depuis de longues années, cela ne fait aucun doute. » (Rémy Louis, Diapason n° 458)

Celibidache [10], ø Concert 1974 OS. Radio Stuttgart - Arlecchino

Celibidache [11], ø Concert 1974 OS. Radio Stuttgart - Artists

Celibidache [12], ø Concert 1982 OS. Radio Stuttgart - Audior

Celibidache [13], ø Concert années 80 MPO - Audior

Celibidache [14], ø Concert 16 mars 1985 ? - Emi

Celibidache [15], ø Concert 12 octobre 1990 Gewandhaus Leipzig - Music Circle

Chailly, 1990 (Decca 433 151-2)

Chailly, ø 1990 O. Concertgebouw - Decca 433 151-2 (+ 5 Pièces op. 16, Schoenberg)
3Y Diap. n° 383

« Le cycle Brahms de Chailly [...] ne séduit décidément pas. [...] La beauté de l'orchestre sert une vraie élégance de phrasé, mais la douceur qui en résulte a pour contrepartie un manque de souffle, de projection, voire de contrastes expressifs. L'Allegro non troppo paraît ainsi un peu timoré, notamment sa péroraison finale. L'Andante moderato confirme cette discrétion quelque peu désabusée, ou distante, quand bien même les timbres du Concertgebouw suffiraient à établir une certaine éloquence. L'Allegro giocoso ne semble guère enivré, malgré la précision de l'articulation, mais c'est peut-être dans le dernier mouvement que l'absence de ce rythme puissant, souterrain [...] est la plus flagrante. [...] Globalement, Chailly est certes Allegro, mais guère energico et moins encore passionato. » (Remy Louis, Diapason n° 383 p. 120 - juin 1992)


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