Mise à jour : 13 septembre 2009

Discographie Brahms
Quatrième Symphonie




K

Karajan [1], ø 27 mai 1955 O. Philharmonia - Emi CDM 7 69228-2 (+ Liszt) [Columbia 33CX 1362 - LP]
I. 12'33 - II. 10'58 - III. 6'22 - IV. 9'48

Karajan, 1963 (DG "Karajan-Edition" 423 205-2)

Karajan [2], ø Berlin, Jesus-Christus-Kische octobre 1963 Orchestre Philharmonique de Berlin - DG "Karajan-Edition" 423 205-2 (p) 1964 [DG 138 927 - LP]
I. 13'20 - II. 11'48 - III. 6'17 - IV. 10'06
Son : Günter Hermanns
10 Rép. / 4d Compact n° 46

« Sa Symphonie n° 4 est merveilleusement maîtrisé. Son chant se développe avec grandeur et luxuriance. Cette lecture est belle et tendre, mais enflammée quand il le faut et exhale une poésie subtile. » (Compact n° 46 p. 90)

Karajan [3], ø ? Orchestre Philharmonique de Berlin - Arkadia

Karajan, 1973 (DG LD 072 171-3 - Laser disque)

Karajan [4], ø mai 1973 Orchestre Philharmonique de Berlin - DG LD 072 171-3 [Vidéo]

Karajan, 1978 (DG "Galleria" 437 645-2)

Karajan [5], ø oct. 1977-fév. 1978 Orchestre Philharmonique de Berlin - DG "Double" 457 955-2 / 437 645-2 (Galleria + 3e) [2740 193 (intégrale) / 2531 134 (4e seule) - LP]
Son : Günter Hermanns
9/8 Rép. n° 27 & 113 (la 4e seule est notée 10) / 5Y Diap. n° 452 & 232 / Recommandé Classica n° 33 / 4d Compact n° 55

« On tient avec cette interprétation, l'intégrale la plus recommandable des symphonies de Brahms. Karajan y est à l'apogée de son art et l'Orchestre de Berlin est réellement transcendant. Des phrasés d'une finition d'orfèvre, une beauté plastique inégalée, y compris par Karajan, un legato de rêve au service d'une pulsation constante et par-dessus tout une limpidité des timbres, une perfection de l'articulation et des transition, autant de caractèristiques qui font de ces gravures de 1977 et 1978 des merveilles. L'univers de Brahms a toujours réusi à Karajan, mais ici c'est la consécration. Sa première intégrale DG (1964) était déjà une grande réussite, notamment sa 4e [...]. Mais ici s'y ajoute une force tellurique et une lumière prodigieuse qui culmine dans la formidable 4e qui comptera dorénavant comme une référence (note 10). » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 27)

« De ces différentes intégrales, celle qu'il publia en 1978 est la plus homogène, la plus colorée, la plus romantique aussi sans doute. La force et la rigueur y laissent leur empreinte, sans pourtant générer ni froideur ni raideur. Les tempos, dans l'ensemble assez modérés, laissent entendre le travail d'orchestre du chef qui réussit le juste équilibre entre fluidité et structuration de la trame polyphonique. Car, bien qu'il favorise clairement une vision d'ensemble chaque pupitre reste audible, chaque timbre constituant la pièce indispensable au puzzle orchestrale [...]. Au final, Karajan nous hypnotise avec cette version extrêmement intense, alliant rubatos, attaques énergiques et nuances intelligente. Du grand art, qui place naturellement cette intégrale parmi les meilleurs [...]. » (Katia Choquer, Diapason n° 452)

« C'est, indiscutablement, une très grande versions des symphonies de Brahms que Karajan signa en 1978 (meilleure qu'en 1964 et 1988). Marquée par l'équilibre, par un soucis constant de l'architecture, servie par des tempos plutôt rapides, un sens étonnant du phrasé orchestrale et des legatos somptueusement rendus par le Philharmonique dont les nuances sont d'une richesse, d'une plénitude rayonnantes. A cet égard, les mouvement lents atteignent à une plasticité souveraine et les finales à une véritable griserie. [...] Dans cette intégrale de 1978, les Symphonie n° 1 et Symphonie n° 4 sont d'indicutable réussites. [... Cette dernière, est] superbe de bout en bout. Dès le début, on est saisi par le galbe éclatant, la souplesse intérieure, les grands élans sensuels du fabuleux Philharmonique de Berlin, exprimant dans l'Andante moderato une plénitude rarement atteinte, admirable leçon d'instrumentation et de pénétration des textes ! La mise en place supérieurement réalisée du troisième mouvement prépare à l'expansion irréssistible de la grande Passacaille finale qui, débutant par un grand point d'interrogation, se met en place souverainement, comme une pyramide en devenir, avec un lyrisme aussi chaleureux que conquérant. Ici dans cette version de 1978 où l'analyse s'accompagne d'une immédiate et puissante synthèse, on atteint au sommet. » (Jean Gallois, Compact n° 55 p. 37)

Quelques années plus tôt Jean Gallois précisait les différences entre la version de 1965 et celle-ci de 1978 :

« L'évolution reste finalement assez peu marquée : on retrouve, de l'une à l'autre, le lyrisme profond, les grands chants intérieurs, le soucis d'architecturer avecgradation et dans une vaste perspective spaciale la masse orchestrale travaillée à pleines mains. Si la recherche semble se diriger actuellement dans le sens d'une plus grande vie intéreieure, mais aussi un frémissement plus sensitif, elle ne le fait nullement aux dépens du métronome [les tempos restant a peu près les mêmes]. [...] En fait, les différences sont assez subtiles et touchent à la dynamique générale de l'oeuvre, légèrement acélérée dans les passages rapides, très légèrement soulignée dans les passages lents. Elles sont surtout, je crois, dans le « don de soi ». Il me semble que Karajan s'est projeté plus directement plus intimement, qu'il évolue avec encore plus d'aisance [...]. » (Jean Gallois, Diapason n° 232 - octobre 1978)

« Le cycle paru en 1978 reste le plus réussi car il capte dans de bonnes conditions techniques l'apogée d'un style forgé par un chef et un orchestre sûrs de leur pouvoir. La Quatrième en est le point culminant, d'une beauté orchestrale ivre d'elle-même, mais qui ne peut qu'envoûter. Allant au bout de sa conception grandiose, d'une profonde unité, Karajan allie raffinement et naturel : le legato permanent des cordes, sur lequel le chef conduit l'avancée inexorable du discours, impose un premier mouvement peu anguleux, mais n'empèche pas l'inclination chambriste de l'Andante ni la puissance éclatante du Scherzo et du Finale. » (Stéphane Friédérich, Classica n° 33)

Karajan [6], ø 1983 Orchestre Philharmonique de Berlin - Live Classics

Karajan [7], ø octobre 1988 Orchestre Philharmonique de Berlin - DG 427 497-2 / 427 602-3 (intégrale)
I. 13'00 - II. 11'35 - III. 6'24 - IV. 10'39 = 41'53
Son : G. Hermanns
8/9 Rép. n° 20 / 4Y Diap. n° 355 / 4d Compact n° 45

« En 1988, pour son dernier grand enregistrement avec Berlin [...], Karajan renouvelle son éclatante réussite de 1978. Bénéficiant d'une prise de son plus précise, cette version sous-estimée gagne en umilité ce qu'elle perd en pure volupté. » (Stéphane Friédérich, Classica n° 33)

« D'abord, tous les tempos sont [...] plus lents que dans les intégrales précédentes [...]. L'orchestre ensuite : la maladie a-t-elle empêché le maestro de serrer de près ses musiciens ? Sinon comment expliquer ces quelques défauts aux cordes [...], cet aspect légèrement moins velouté et homogène par endroits (les mouvements initiaux) ? Ces petites fautes étonnent d'un chef aussi exigeant... Celà dit, quelle poigne, quelle maîtrise ! [...] La Symphonie n° 4 a toujours été un des grands succès de concert pour le maître : il s'y impliquait totalement, savait en dégager de sublimes équilibres (1er mouvement), sculpter avec émotion les lignes de force (2e mouvement), la faire chanter avec un lyrisme humain (3e mouvement avant d'aborder la Passacaille finale en architecte sûr de lu, tressant une conclusion grandiose à cette symphonie qu'il rendait éminemment « classique ». Là encore, en 1988, nous trouvons la griffe du chef. Mais les tempos légèrement allongés m'amènent à préférer - d'un cheveux - la précédente version. Mais vraiment d'un cheveux... » (Jean Gallois, Compact n° 50)

Keilberth, ø Hambourg, 1962 OP. Etat Hambourg [Philharmonisches Staatsorchester Hamburg] - Teldec

Kempe, 1956 (Testament SBT 3054)

Kempe [1], ø [mono] Berlin, Grünweldkirche, 29 novembre 1956 Orchestre Philharmonique de Berlin - Testament SBT 3054 (intégrale)
Durée : 40'36
Son : H. Lindner
6/5 Rép. n° 79 / 4* Monde n° 185

« La somme gravée à Berlin par Rudolf Kempe est une intégrale bien oubliée, suplantée dans nos mémoires par la remarquable gravure munichoise ultérieure. [...] Certes le premier Brahms de Kempe est extérieurement fort séduisant par l'animation permanente des phrasés, notemment dans une belle Troisième Symphonie. Mais ce Brahms très clair manque indéniablement de pâte. Le liant entre les pupitres (ex. début de la Deuxième Symphonie) ne s'opère pas. De même, la respiration des phrases reste souvent assez raide (Quatrième Symphonie). L'émotion ou la tension [...] ne se traduit pas toujours efficacement au niveau sonore. Le spectre qui favorise les voix aigues n'aide pas, et donne à l'ensemble une allure « givrée ». Il manque enfin un certain poids, qui, issu d'une volonté de scission par rapport à la tradition furtwänglérienne, fait notamment défaut aux mouvements conclusifs des Symphonies n° 1 et 4. » (Ch. Huss, Rép. n° 79)

Kempe [2], ø [stéréo] Londres, Abbey Road, studio n° 1, février 1960 RPO - Testament SBT 1278 (+ Songe Mendelssohn) [Emi]
9 Rép. n° 164

« C'est à mon sens le meilleur enregistrement brahmsien de Kempe, comme si les anglais abordaient ce répertoire avec plus de fraîcheur que les Berlinois, plus blasés. Je continue néanmoins à penser que le Finale (excellent mais un rien rigide) ne transcende pas la promesse des trois autres mouvements, mordants, chaleureux, éclatants. » (Ch. Huss, Répertoire n° 164 p. 59 - janvier 2003)

Kempe [3], ø 1975 OP. Munich - Arts "Archives" 43014-2 (+ 2e) / Pilz / Arcanta [BASF 20 223949 - LP]
8/8 Rép. n° 55 & 161 / Diap. n° 203

« Le climat de cette nouvelle version est lyrique et chaleureux (comme il l'était déjà dans les précédents enregistrements) avec un souci d'aménagement des plans sonores et de la qualité du son produit. J'ai été gêné parfois par un certain manque de simplicité du phrasé et surtout par l'absence d'une véritable grandeur, comme dans la passacaille, assez décevante à la fois dans l'enchaîenemnt des variations et par l'absence de tension intérieure. Un bonne inteprétation donc mais qui ne convainc pas entièrement. » (Alain Fantapié, Diapason n° 203 - janvier 1976)

Kempe, 1976 (BBB Legends BBCL 4003-2)

Kempe [4], ø 11 février 1976 OS. BBC - BBC Legends BBCL 4003-2 (+ 5e Schubert)
Durée : 40'06
8 Rép. n° 122

« Pour sa dernière exécution, en février 1976, soit peu avant sa mort prématurée, le chef allemand offre une conception musicalement encore plus accomplie, là encore un rien desservie par un orchestre peu brahmsien, trop clair et léger de teintes, comme pastellé. Mais l'art du chef est tel qu'il surmonte largement ce handicap en délivrant une lecture cursive, fraîche, sensible, subtilement contrastée, dont l'élégance et les transparences ne masquent pas la poigne, l'engagement et le rebond. [...] Un Brahms d'achitecte, objectif, aux exceptionnelles qualités musicales, plus que de dramarturge ou de métaphysicien. » (Pascal Brissaud, Répertoire n° 122 p. 34 - mars 1999)

Kertesz, 1972 (Decca SXLH 6610/13 - LP)

Kertész, ø 16-30 novembre 1972 OP. Vienne (Intégrale) - Decca 448 202-2 [SXLH 6610/13 - LP]
7/8 Rép. n° 27 / Diap. n° 180 & 189 / 3d Compact n° 54

« Kertész allège constamment la pâte orchestrale, la rend d'une lumineuse transparence, d'une finesse racée. [...] La Quatrième [Symphonie manque] de dramatisme et de tension. C'est beau à écouter, mais le frisson en est absent du fait d'une conception apollinienne qui convient bien à l'Andante moderato, mais pas vraiment aux deux mouvements extrêmes. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 27)

« La mort tragique du chef hongrois István Kertéz (il périt noyé à 44 ans, lors d'une baignade en mer le 16 avril 1973) a privé la musique d'un très grand défenseur. [... Ces symphonies de Brahms] démontrent amplement les qualités réelles de ce chef projetant sur les partitions un sens humain très fort, quasi fraternel, toujours ouvert et franc. Sans doute, la vision des symphonies reste-t-elle moins tendue, moins chargée d'arrières plans philosophiques que chez bien d'autres chefs (Furtwängler, par exemple). Il n'empèche : cette traduction aux nervures vigoureuses, où le rythme et la vie gonfle chaque thème, nous rend le compositeur proche et familier, soumis à une émotion épurée, sans aucune afféterie : des qualités qui ne sont pas pour déplaire et ne trahissent pas le caractère du musicien. Détail pour la petite histoire : le dernier mouvement de la Symphonie n° 4 n'avait pas été enregistré par Kertez : les membres du Philharmonique ont tenu à le jouer, sans chef, à sa mémoire : voilà qui en dit long... » (Jean Gallois, Compact n° 54)

Consultez le site dédié à Kertész.

Kitajenko, ø Concert radio suisse, Berne, Casino, 29 janvier 1993 OS. Berne - Musica Helvetica - MH CD 83 2

Kleiber, 1979 ()

Kleiber [1], ø Concert Vienne, Musikverein, 16 décembre 1979 OP. Vienne (+ 33e Mozart & Ouv. Feischütz Weber) - Exclusive EX 92T28 / Golden Melodram GM 40044 (sans Mozart)
Durée : 39'21

Kleiber, 1980 (DG "Originals" 457 706-2)

Kleiber [2], ø Vienne, Musikverein, 12/15 mars 1980 Philharmonique de Vienne - DG "Originals" 457 706-2 (p) 1998 [2532 003 - LP (p) 1981]
I. 12'45 - II. 11'20 - III. 6'05 - IV. 9'14 = 39'40
Son : Klaus Scheibe
Diap. d'or n° 446 - 2Y Diap. n° 261 / Recommandé Classica n° 33

« C'est le souffle de la pasion, de l'ardeur romantique qui parcourt cette lecture de la 4e Symphonie par Carlos Kleiber. Transporté par son inspiration enflammée, le chef nous livre une version dont la sensibilité semble tactile. Comme on effleure la peau pour la faire frissonner, il éveille les sens et les rend réceptifs au moindre raffinement de la partition [...]. Sûr de lui, Kleiber avance dans l'oeuvre comme dans une contrée famillière, avec toute l'affection que l'on porte aux lieux de son enfance. [...] Chaque intervention soliste est un modèle de lyrisme poétique, sublimée par le suxueux tapis sonore qu'offre le reste de l'orchestre. Partout, la cohésion est une évidence, cela grâce à un travail minutieux qui va de la plus petite cellule à l'ensemble. » (Katia Choquer, Diapason n° 446)

« D'emblée, [...] l'attention est captée par la limpidité chantante, légèrement voilée du mystère des premiers accords. Tout au long de ce premier mouvement, modèle de développement brahmsien, les progressions dynamiques sont stupéfiantes de naturel sonore. Grâce à une prise de son aérée, l'harmonie atteint à cette richesse si difficile au disque. La transparence est donc la première qualité de cette version. Une grande interprétation [qui] se caractérise également par la manière de faire progresser le discours « génératif » de la musique de Brahms (son avancé incessante et constamment renouvelée). [...] Après un second mouvement vécu comme un épisode pastoral, [l'] énergie explose à nouveau dans l'Allegro giocoso. Le Finale, prix très vite (trop ?) poursuit sur cette lancée, dans un tournoiement proche de la danse évoquant la Septième de Beethoven. Un frénésie extraordinaire s'empare de tous les pupitre, sans que jamais leur virtuosité ni leur lisibilité ne soient mises en défaut. Scandée ainsi la musique de Brahms deient un hymne à la vie, simple et entêtant. Peut-être s'éloigne-t-on de ce ton volontiers tragique qu'on lui prête souvent ? » (Stéphane Friédérich, Classica n° 16)

« Dès le premier temps Carlos Kleiber joue non sur la polyphonie mais bien sur les larges contrastes, la conduite dynamique de masse. Il dose avec Maestria diminuendos (belle phase de mystère, juste avant la réexposition) et sforzando. Pourtant la tension proprement symphonique ne semble se réveiller qu'à la coda (excellente), toute l'ascendance « classique », beethovenienne de cet allegro non troppo (les figures de tierces, de sixtes qui découlent en droite ligne du mouvement lent de la Sonate « Hammerklavier ») disparaissant au profit d'un éclairage quelque peu théâtrale et, pour tout dire, plus proche de Bayreuth que de Vienne. Kleiber [...] tente de wagnériser à fond la Quatrième, tout comme Karl Böhm avait tenté de la « bruckneriser » ; seulement Böhm avait réussi son pari, et Kleiber échoue au trois-quarts dans le siens. Les deux mouvements médians (remarquable travail des flûtes, clarinettes, bassons et cors dans l'andante moderato, emphase orchestrale assumée avec superbe dans l'allegro giocoso) gardent une belle consistance ; il demeurent hélas ! ouvertement à l'écart du conflit brahmsien, conflit entre matérieu et structure, architecture conflictuelle approfondie, nuancée et irisée [...]. La passacaille prise dans un tempo pourtant assez vif surplombe par son hiératisme un rien déclamatoire. Le charme des cordes de Vienne, de solides basses puissamment découpées agissant à plein. Beaux et vastes volumes qui courent, s'enflent sans cependant soulever le moindre accent réellement tragique ; Dieu sait qpourtant si ce mouvement déborde d'un tragique comprimé, subtil autant que douloureux ! Carlos Kleiber oscille tout au long entre le sfumato des variations lentes, la netteté de transitions et de grandes, violentes accentuations. C'est trop déloquence à court terme, trop peu de ferveur et nous ne respirons - malgré la somptueuse performance orchestrale - presque jamais le fantastique mouvement du phrasé brahmsien. » (P. Szersnovicz, Diapason n° 261 p. 45 - mai 1981)

Nombreux commentaires en anglais.

Kleiber [3], ø live, Munich, 10 mars 1986 O. Etat Bavarois (+ 3e Schubert) - We Love Carlos Society WLC 1-713

Kleiber [4], ø Concert 28 juin 1994 Orchestre Philharmonique de Berlin - We Love Carlos Society WLC 1-704

Kleiber [5], ø Concert Ingolstadt, 5 avril 1996 O. Etat Bavarois - We Love Carlos Society WLC 1-707

Kleiber [6], ø Concert Munich, Herkulessaal, 21 octobre 1996 O. Etat Bavarois - Dumka DCD 30-2 [vidéo Unitel]

Kleiber [7], ø Concert Ravenne, Palazzo mauro de Andre, 19 juin 1997 O. Etat Bavarois - We Love Carlos Society WLC 1-710

Kleiber [8], ø radio Ljubljana, Gallus Hall, 7 juillet 1997 Slovenian PO. - Link 600-1

Tout sur les Brahms par Kleiber.

Klemperer, 1954 (Testament SBT 2242)

Klemperer [1], ø Concert Copenhague, Salle Tivoli, 28 janvier 1954 O. Opéra Royal Danois - Testament 2242 (+ 3e Beethoven, 29e Mozart)
10 Rép. n° 159 / Diap. d'or

« On évacue d'emblée les minimes restrictions. Oui, l'Orchestre de Copenhague n'est pas le Philharmonique de Berlin, mais il se jette corps et âme dans la musique et se défend plus que bien. Oui, ce sont des concerts et il y a de rares « pétouiles » d'exécution, notamment dans les bois (le hautbois est le maillon faible...) [...]. Ce que l'on entend ici est titanesque et bouleversant. Aucune trace de sclérose (tempo avancée) contrairement aux témoignages de studio. [...] Tout est immence. D'abord une Léonore III foudroyante, puis une Quatrième de Brahms qui vous clouera sur place et dont le Finale surpace Furtwängler en stress induit par la théâtralisation musicale. » (Répertoire n° 121 p. 121 - juillet 2002)

Klemperer, 1956 (Emi CDM 67031 )

Klemperer [2], ø Londres, Kingway Hall, novembre 1956 O. Philharmonia - Emi 5 67031-2 (+ Manfred, Schumann) / 769649-2 [Columbia SAXF 204 - LP]
Durées : I. 12'20 - II. 10'16 - III. 6'37 - IV. 9'44 = 39'20
Recommandé Rép. n° 123

« La 4e Symphonie, elle aussi généralement reconnue, est tout bonnement l'une des plus cinglantes expériences musicales que je connaisse. C'est une machine que Klemperer met en route. La première mesure propulse toutes les autres après elle. L'aigle vole si haut qu'il embrasse d'un coup d'oeil les chemins qu'emprunte la partition, quand d'autres, plus au ras du sol, se contente de les suivre. D'où une constante énergie de la pulsation, qui n'est pas vraiment relancé, mais simplement inusable, ou plutôt inépuisable. » (Eric Taver, Répertoire n° 123)

Klemperer [3], ø Concert Munich, Herkulessaal, 27 septembre 1957 OS. Radio Bavaroise - Orfeo C 201891 A [Origine : Radio Bavaroise]

Kletzki, ø Concert Prague, Rudolfinum décembre 1965 OP. Tchèque - Emi "Grands chefs du XXe siècle" CZS 5 75471 2

Knappertsbusch [1], ø Concert 12 décembre 1952 OP. Etat Brême (+ 2e Beethoven) - Tahra 126
8/5 Rép. n° 105

« La 4e Symphonie de Brahms [...] égale en combativité, en force (cf. les deux derniers mouvements assénés, « explosés ») la déjà incroyable (mais orchastralement défaillante) version de la Radio de Cologne de 1953 [...]. Knappertsbusch nous mène d'ailleurs, dans une lutte titanesque avec la matière musicale et sonore. [...] Réservé, évidemment, aux oreilles avisées et aux discothèques bien garnies. - Technique : documents de radio superbes, crus et véridiques, magnifiquement préservés. » (Ch. Huss, Répertoire n° 105 p. 24)

Knappertsbusch [2], ø 8 mai 1953 OS. Radio Cologne - Originals SH 948 / King Records KICC 2023 / Arlecchino ARL 98-102 [M&A RR-543 - LP]

Kobayashi [1], ø 26-31 octobre 1992 OP. Etat hongrois - Canyon

Kobayashi [2], ø ? Japan Phil. SO - Exton

Kondrachine, ø 1969/71 . OS. Radio TV URSS - Lys 538-539 [Chant du Monde C10 07135/36 - LP]
7 Rép. n° 133 / 2Y Diap. n° 228

« On n'y cherchera pas « la » version des symphonies de Brahms, mais un document qui nous permet (ou pas) de mieux connaître un chef passionnant. [Kyrill] Kondrachine campe un Brahms poète, lyrique, d'une inventivité sans cesse stimulée. Le chef interroge chanque phrasé, gomme au possible le caractère « exotique » des sonorités de son orchestre (quoique les cors - sublimes - restent très repérables). [...] C'est un Brahms confident, qui se livre et chante. Seuls problèmes majeurs : le 2e thème du troisième mouvement de la Seconde et, surtout, le finale, totalement erratique à mes oreilles, de la Quatrième (six auditions n'ont pas suffi à me faire comprendre ce que Kondrachine à cherché à faire là). » Ch. Huss, Répertoire n° 133 p. 86)

« J'avais aimé la vigeur, la puissance, la générosité de la vision qui nous était proposée [des premières symphonies]. On retrouve presque toutes les mêmes qualités dans cette nouvelles Quatrième [...]. « Presque », parce qu'il faut bien porter ici au débit de l'orchestre de la Rasio et Télévision de l'URSS quelques attaques légèrement floues, ou quelques traits insuffisamment homogènes (dans le troisième mouvement notamment). Mais ces mini-réserves étant faites, il convient tout aussitôt de rendre hommage à la vigeur de cette phalange, à son chef qui prend l'oeuvre à bout de bras, et l'implante sur de haut sommets. Les deux premiers mouvements me semblent les mieux venus. Un lyrisme chaud, une souplesse féline les anime, en particulier dans l'Allegro initial, tandis que l'Andante se développe sur des basses souvent mystérieuses, avec un beau caractère de mélancolique tendresse. Le Scherzo - sous-titré Giocoso - ne parvient peut-être pas à ces éclats sarcastiques ou fantastiques auxquels nous ont habitués certaines baguettes (Furtwängler ou Klemperer, par exemple), mais il se déploie bien dans l'esprit même de son incipit, de même que l'Allegro energico et appasionnato finale. » (Jean Gallois, Diapason n° 228 - mai 1978)

Konwitschny, ø ? SKD - ?

Koussevitzki, 1938 (Pearl GEMM CD 9237)

Koussevitzky [1], ø 1938-39 OS. Boston - Pearl GEMM CD 9237
Durée : 38'41

A propos de cet enregistrement.

Koussevitzky [2], ø 29 avril 1944 O. non précisé - Music & Arts MACD 1108

Koussevitzky [3], ø Concert (pirate) Boston, novembre 1947 OS. Boston - Lys 289 (vol. 7 + Variations Haendel) / As Disc "S. Koussevitzky edition" AS 556 (+ 3e)
7/2 Rép. n° 24 & 119

« Voici, sans l'ombre d'un doute, l'un des très bons disques de la série consacrée à Serge Koussevitzky [il s'agit de la "S. Koussevitzky edition" chez AS Disc]. [...] Le trait est vif, la direction cursive (premier mouvement de la 4e, Poco Allegretto de la 3e), les cuivres généreux (Finale de la 3e). Ici prédomine le respect du texte au service d'une lecture rappelant les options brahmsiennes de chefs comme Toscanini ou Reiner, à l'opposé donc de Klemperer. [...] Les amateurs d'archives, tolétants vis à vis des bruits de surface, auront plaisir à découvrir dans la 4e une fougueuse fin de premier mouvement, une pulsation légère, très fluide et pourtant omni-présente des pizz, du deuxième mouvement et un Finale presque hargneux. [...] - Son bien préservé, mais bruits de surface des acétates très perceptibles. » (Ch. Huss, Répertoire n° 24)

Kreutzer, ø ? ? - Da music

Krips [1], ø avril 1950 LSO - Decca "Original Masters" 473 121-2 (p 2003 - coffret 5 CD) [Decca X482/6 et X53054/8 - LP]
Recommandé Rép. n° 169

Krips [2], ø Concert 7 octobre 1954 O. National France - Disques Montaigne
Rép. n° 12

« Josef Krips [est] handicapé par un orchestre totalement dépassé, l'Orchestre National de la pire époque. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 22)

Krivine, ø 30 sept./ 2 oct. 1992 OS. Bamberg - Erato 78956-8 (Intégrale)
Durées : I. 12'52 - II. 12'35 - III. 6'15 - IV. 10'35

Kubelik, 1956 (Decca SXL 2206 - LP)Kubelik, 1956 (Decca - CD)

Kubelik [1], ø 24-25 mars 1956 OP. Vienne - Decca 466 540-2 [Decca SXL 2206 - LP]
6 Rép. n° 128

« De cette tardive réédition, on attendant donc un miracle... et tel n'est pas du tout le cas. Le son de ces compacts s'avère dans l'ensemble si médiocre (spacialisation imprécise, bois souvent très laids, timbales sourdes et lointaines, etc.) qu'il devient difficile de faire la part des responsabilités entre le chef (qui doit certes choisir l'équilibre entre les sections), l'orchestre (en méforme totale ?), la prise de son (peu suspecte eu égard aux installations Decca effectuées dans la Sofiensaal exprès pour la stéréo) ou la mauvaise qualité des reports (un exemple : la résonnance de chaque fin de mouvement est « shuntée » avec une rare brutalité !). » (Francis Drésel, Répertoire n° 128)

Kubelik [2], ø Concert 3-6 mai 1983 OS. Radio Bavaroise (Intégrale) - Orfeo C 070 833 [S 070 834 F - LP]
I. 12'40 - II. 10'53 - III. 6'29 - IV. 9'57
Rép. n° 16 / 4Y 288 & 437 & 3Y Diap. n° 353 / 4d Compact n° 44

« Rafael Kubelik, effleure timidement, superficiellement, le propos du premier mouvement. Le manque d'engagement et l'absence de graduations dynamiques, surtout dans le Finale achève de donner l'impression d'une exécution anonyme. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 22)

« Chez Kubelik, l'interprétation est extraordinairement construite et travaillée. Les tempos sont rapides et peu fluctuants. Rejettant un son brahmsien compact et uniforme, il fait ressortir les partie instrumentales et éclaire les divers pans sonores. Malgré des cuivres un peu clinquants et une clarinette terne, l'orchestre répond parfaitement à ses intentions. La dynamique est très travaillée et mise au service de l'architecture de l'ensemble. Kubelik sait parfaitement où il va : les crescendo sont savamment gradués ; les forte éclatent où et quand il faut. L'articulation est aussi d'une grande précision. Elle lui permet par un jeu d'infimes accentuations, une pulsation donnant l'impression que la musique « avance ». Cette conception avant tout de dégager de grandes lignes de forces au lieu de privilégier, comme chez Bernstein, la pure sonorité. Il y a également chez ce chef un refus de l'effet immédiat, du pathos facile et de tout rubato trop expressif. [...] Une conception altière, volontaire et grandiose. » (Antoine Béal, Diapason n° 288 p. 62 - novembre 1983)

« Ces enregistrements publics figurent parmi les derniers de Kubelik - qui a choisi de s'arrêter de diriger, à la suite d'une perte de mémoire lors d'un concert munichois. Le chef se préocupe apparemment assez peu, dans l'absolu, de la qualité du détail instrumental - ce qui l'inscrit presque en faux par rapport aux interprètes d'aujourd'hui. Alors même que le discours d'ensemble équilibre admirablement puissance et clarté, on note dans chque oeuvres des traits (notamment chez les bois) dont la réalisation pourrait être plus achevée. Kubelik dépasse manifestement ce point de vue pour se concentrer sur le détail expressif, lequel est en effet d'une rare plénitude. [...] La Quatrième, vigoureuse, colorée, [...] assez traditionnelle, est maîtrisée de bout en bout. » (Remy Louis, Diapason n° 353)

« L'univers des symphonies de Brahms est pour Rafael Kubelik un monde rebelle qu'il faut apprivoiser avec fermeté. C'est donc ce qu'il fait, avec force et poigne, en assurant que jamais la tension ne diminue. [...] On regrette vraiment que le chef ne prenne jamais le temps de s'attarder sur certains motifs, qu'il ne laisse pas l'orchestre respirer suffisamment, que l'émotion ne puisse pas s'épanouir simplement. [...] On aurait aimé plus de souplesse, moins de sévérité [...]. » (Katia Choquer, Diapason n° 437)

« Ce qui frappe tout d'abord, c'est le souci de la construction, la rigueur intellectuelle et architecturale que Kubelik. Ce grand chef tchèque, né près de Prague en 1914, ne transige pas sur la qualité, le sérieux, le travail. On le sent ici à travers ses crescendos admirablement gradués menant à des « forte » impérieux. Avec lui la musique se déploie amplement ; elle chante de toute son âme, dans des tempos assez rapides mais bien assis, sans vains élargissements. Tout s'organise dans des plans architecturaux que les différents pupitres éclairent de sonorités vivantes et de couleurs vibrantes, sans effets inutiles. [...] Conception altière, colontaire, grandiose, raffinée, certes. Plus encore, concpetion profonde, riche d'émotion méditative sans emphase, et, par là-même constamment belle. » (Jean Gallois, Compact n° 44)

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