Mise à jour : 13 septembre 2009

Discographie Brahms
Quatrième Symphonie




M

Maazel, ø juillet 1976 O. Cleveland (Intégrale) - Decca

« La Quatrième [...] avait été l'une des plus grande réussite de Klemperer (ce premier si, très long et sombre, par le quel débute l'Allegro [non troppo] initial , et sur lequel semble reposer l'oeuvre entière !). Il descend en effet très loin dans les profondeurs de ce mouvement complexe, et auquel il communique sa majesté réfléchie et intérieure. Mais il ne faut pas négliger pour autant le « volume » de la conception de Maazel, qui semble en outre vouloir appuyer les jointures des phrases pour en mettre la « solidité » en évidence - une façon de montrer « de quoi est faite » cette oeuvre, sans doute la plus difficile des quatre [symphonies]. Quant à l'Allegro final, même s'il peut paraître moins « grand » que chez Klemperer par certains côtés, il propose cependant une version impérieuse, aux tempi vifs qui ne nuisent pas aux variations les plus tumultueuses. » (Joël Wissotzky, Diapason n° 220 - septembre 1977)

Mackerras, 1997 (Telarc 80 450)

Mackerras, ø Edimbourg, 6-30 janvier 1997 Scottish Chamber O. (Intégrale) - Telarc 80 450
6/9 Rép. n° 106 / 5Y Diap. n° 441

« Charles Mackerras [...] a voulu nous donner une intégrale des symphonies de Brahms à la tête d'une formation de chambre. Il est vrai que les 1e et 4e Symphonie avaient été créées par des ensembles à petit effectif. [...] L'allégement et l'équilibre naturel qu'il induit [en faveur des vents] renouvellent de la même manière notre écoute de l'habituellement intimidantes 4e Symphonie. On sera séduit par la jutesse des proportions (la coda classique et équilibrée du premier mouvement), par de nombreuses trouvailles sonores (et notamment un trait « divisi » des altos, dans le mouvement lent, joué non en tutti, mais par deux solistes), enfin par un Finale aussi peu abstrait que possible, joué, comme il est écrit, energico e passionata, et semblant donc oublier tous les commentaires musicologiques sur le rafinement d'écriture de cette impressionnate chaconne. » (Eric Taver, Répertoire n° 106)

« En optant pour un orchestre de chambre, Charles Mackerras a souhaiter retrouver les sonorités de l'Orchestre de Meiningen qui créa la Quatrième Symphonie et avec lequel Brahms entretint des relations privilégiées. les pupitres de cordes sont donc moins importantes, ce qui modifie la balance et donne une présence plus affirmée aux instruments à vents (en particulier enx cuivres) et aux timbales. En s'appuyant sur le témoignage de contemporains ou d'élèves du compositeur, le chef a aussi voulu davantage de liberté dans le traitement rythmique des partitions, dans les variations de tempo, accentuant le caractère dramatique de certaines pages par un jeu plus soutenu et s'attardant sur les passages mélancoliques. Le résultat de tels choix est pour le moins probant. [...] Au-delà de toute querelle musicologique sur une autheticité forcément perdue, Charles Mackerras et le Scottish Chamber Orchestra nous propose un « autre Brahms » infiniment séduisant et touchant. » (Katia Choquer, Diapason n° 441)

Mandeal, 1996 (Arte Nova)

Mandeal, ø 13-17 mai 1996 OP. G. Enesco Bucarest - Arte Nova 46493
Durée : 42'47

Markevitch [1], ø 1958 O. Lamoureux - DG

Markevitch, 1960 (Lys 576-577

Markevitch [2], ø Concert 25 novembre 1960 OS. National URSS - Lys 576-577 [Melodiya]
I. 12'07 - II. 12'07 - III. 6'05 - IV. 10'22 = 40'41
Rép. n° 137 / 5Y Diap. n° 472

« La Symphonie n° 4 de Brahms par laquelle débute le premier disque est pleine de panache et de poésie, prenant appui sur une pulsation d'une rare puissance et d'une ampleur extrême. » (François Laurent, Diapason n° 472)

Markevitch [3], ø ? OP. Japon - Gakken

Marriner, 1997 (Hänssler 98-187)

Marriner, ø 1997 Academy St. Martin in the Field (Intégrale) - Hänssler 98-187
Durée : 39'22
7 Rép. n° 116 / 5Y Diap. n° 455

« [Des enregistrements de Neville Marriner se dégage] une fraîcheur général de ton, un allant constant de la pulsation et un engagement dramatique posé mais efficace, qui pourra surprendre de la part du chef anglais. Ni excessives ni monumentales, les symphoniesde Brahms se présentent à nous comme de magnifiques moments de musique « pure », dans un optique qui rapelle celle de Mackerras (Telarc [1997]) mais sans les maniérisme « musicologiques » de ce dernier. [...] Les 2e et 4e Symphonies, sont jouées ici avec clarté et sérénité, et l'on perçoit une fort émouvente envie de faire sonner l'orchestre sans forcer le pas puissant et mesuré de ces partitions. » (Eric Taver, Répertoire n° 116)

« Compensant l'effectif moindre des cordes par une accentuation méticuleuse de chaque pupitre, le chef parvient à figurer l'ampleur, encore intensifiée par une direction et des phrasés larges, mais pas lâche. Car tout, dans le travail de Marriner et de son orchestre, est précis, articulé, incisif. Réel plaisir que d'entendre l'enthousiasme de ces musiciens cherchant ensemble à obtenir des lignes tantôt raffinées, tantôt coupantes. » (Katia Choquer, Diapason n° 455)

Martinon, ø années 70 O. National de l'ORTF - Emi

Marturet, ø 1993 OS. de Boston - BMG

Masur [1], ø 1977 O. Gewandhaus Leipzig (Intégrale) - Philips [6769 009 - LP (intégrale)]
3Y Diap. n° 243

« Quels sont donc les atouts de Kurt Masur [face aux anciens] ? Tout d'abord l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig est une formation superbe. Les cordes y sont homogènes, disciplinées, les petits bois sont particulièrement séduisants surtout le hautbois et la flûte du premier pupitre. Les cuivres, un peu trop systématiquement tenus en laisse, sont parfait de cohésion et de finesse. La conception de Kurt Masur est celle de l'intériorité plus que d'éclat, de la pâte sonore linéaire plus que de la couleur. Tout ceci est une option que l'on peut trouver très crédible. [...] Le premier mouvement de ce chef-d'oeuvre qu'est la Quatrième symphonie est retenu, presque trop. Cependant il s'en dégage une manière d'incantation poétique qui ne manque pas de mystère. Le second mouvement chante avec la force de son chand lyrisme, mais la tension baisse déjà avec le troisième mouvement qui manque de vivacité et si l'on met à part le beau moment de musique que constituent les variations 12, 13, 14 du finale, l'interprétation de Masur laisse l'auditeur un peu déçu. » (Max Pinchard, Diapason n° 243 - octobre 1979)

Masur, 1995 (Teldec 13695-2)Masur, 1995 (Teldec 13565-2)

Masur [2], ø Concert fév.-avril 1995 P. New York (Intégrale) - Teldec 13565 / 13695 (4e seule)
Durée : 42'39
6/8 Rép. n° 96

« [La Quatrième Symphonie] démarre sur une nuage, mais comme un procédé habile, non comme nécessité (la deuxième note « dégouline » un peu) symbolisant cette attitude de « bon faiseur » qui domine décidément ici. Il n'y a rien de rédhibitoire au fond, juste une matière inégale et plus professionnelle qu'inspirée, ce qui fait certainement de belles soirées de concert, mais en rien une parution discographique de poids qu'économique. Décidément l'intégrale est-allemande du milieu des années 70 était plus intéressante. » (Ch. Huss, Répertoire n° 96)

Mehta, ø 4-27 octobre 1992 OP. Israël - Sony SW4K 53 279 (Intégrale)
2* Monde n° 175

« Aucune grandeur visionnaire dans cette approche solide et apparament réfléchie, mais dont le souci de mise en place souffre d'un manque d'inspiration. » (Patrick Szersnovicz, Monde de la Musique n° 175 p. 94 - mars 1994)

Mengelberg, ø Concert 29 novembre 1938 O. Concertgebouw - Naxos "Historic" 8.110 158 (+ 2e de 1940) / Teldec 0927 42662-2 / 243 724-2 / Tahra 274-275 / Lys 076 / Biddulph WHL 057 / M&A CD-845 [Telefunken SK 2773-77 - 78t]
4 Rép. n° 8 & 161 / Diap. Historique n° 343

« Willem Mengelberg joue sur l'onctuosité, le rubato/portamento. L'humeur est fôlatre (deuxième mouvement), le Final est simplement gracieux, voire précieux, avec de grandes fluctuations de tempos, procédé favori du chef. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 22)

A propos de cet enregistrement et du tranfert Biddulph. Un autre article sur www.classicstoday.com. Un article en anllemand de Matthias Reisner.

Mitropoulos, ø Concert 22 novembre 1953 P. New York - AS Discs / Hunt
Durées : I. - II. - III. 5'53 - IV.
6 Rép. n° 6

« Dimitri Mitropoulos avec un son compact et un orchestre assez rugeux (New York) se permet des phrasés artificiels avec des effet de souflets. L'Allegro giocoso est très rapide (5 mn 53). L'Andante est mélancolique avec beaucoup de legato. La coda de la passacaille, impressionnante de hauteur de vues, vient mourir d'épuisement fatal. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 22)

Monteux, ø [stéréo] Concert 7 août 1960 - [Inédit]

Voyez la discographie complète de Pierre Monteux.

Mravinsky [1], ø Concert 29 décembre 1954 OP. Leningrad - Russian Disc RDCD 10916

Mravinsky [2], ø Concert 14 mai 1961 OP. Leningrad - Russian Disc RDCD 10907

Mravinsky, 1973 (BMG/Melodiya 74321 29401-2)

Mravinsky [3], ø Concert 28 avril 1973 OP. Leningrad (+ 3e) - BMG 74321-29401-2 [Melodiya S10 17639/40 - LP]
Durée : I. 12'28 - II. 10'07 - III. 6'06 - IV. 10'10 = 38'51
9/7 Rép. n° 92

« Quasi idéaux également [...], les Brahms auront rarement donné une telle impression de poigne, d'avancé irrésistible, d'héroïsme (Troisième) combinée avec une telle maîtrise de l'apogiature (la passacaille finale de la Quatrième jouée sauvagement passionato, comme son premier mouvement d'ailleurs), et de la couleur, nuancée, dans les temps intermédiaires, de somptueux clair-obscurs. l'alliage de rudesse et de rayonneent, de souplesse et de puissance, d'interrogation et d'affirmation apparaissent tout aussi étonnantes et décisives, servant une infaillible logique discursive. » (Pascal Brissaud, Répertoire n° 92 p. 74)

Munch [1], ø 10 & 11 avril 1950 OS. Boston - ? [RCA LM 1086 ???]

Munch [2], ø 1959 OS. de Boston - RCA/BMG [CCV 5031 - LP]

« Sans aller jusqu'aux points extrêmes représentés par les interprétations d'Arturo Toscanini et de Carlo-Maria Giulini, Charles Munch possède - à la fois - une pâte germanique massive et un souci très latin du beau détail, la minutie poussée jusqu'au fanatisme n'étant pas forcément un trait exclusif des sphères d'obédience allemande. Connaître à ce degré les coins et les recoins de la Quatrième Symphonie, reprendre la démonstration déjà réussie dans la Première et la Deuxième, relèvent autant de la science que de l'instinct. [...] On notera également une mise en valeur considérable des pupitres du Boston Symphony concernés par les attentions de Brahms. Comme le compositeur à particulièrement soigné les vents de l'Orchestre de Meiningen, créateur de l'oeuvre en octobre 1885 sous la baguette de Hans de Bülow, Munch incite les instrumentistes français du Massachusetts à se surpasser. Dans l'Andante moderato, la clarinette solo manifeste les charmes d'un exceptionnel legato. La flûte de l'Allegro giocoso est des plus délicates. Au paravant - lors du premier mouvement - l'entrée Marcato e forte des hautbois, clarinette basson et cors a lieu avec une habileté individuelle telle qu'on distingue, sans la moindre peine, chacun d'entre eux. Voici donc un pertinent modèle de pratique collective de la musique, acte quotidien cher à Munch. » (Philippe Olivier, Charles Munch, une biographie par le disque. Belfond, 1987 p. 130)

Muti, 1988 (Philips 422 337-2)

Muti, ø 1988 O. Philadelphie - Philips 422 337-2
Rép. n° 15 / Monde n° 127 / 2d Compact n° 47

« Riccardo Mutti est le haut de gamme si l'on peut dire des versions à éviter. Son interprétation, presque puccinienne, est une longue pâmoison. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 22)

« A la tête du splandide Philadelphia Orchestra, le chef tire-t-il des sonorités rondes, riches, soyeuses. Pourtant, derrière ces splendeurs sonores, se profilent certains manques cruels : ainsi de curieux défaut d'homogénéité à la fin du premier thème et durant le « pont » qui mène au second motif (se serait-on trompé au montage : il me paraît en effet impensable qu'une fine oreille comme Miti ait pu laisser passer ce bafouillage). Ainsi de ces alanguissement, ruptures de rythme qui nuisent à l'envol du volet initial. Dans l'Andante, on aimerait plus d'ampleur, de vie intérieur, tout comme dans l'Allegro giocoso, qui s'effrite vers la fin. Et le dernier mouvement ne nous fait qu'entrevoir sa magnificence [...]. » (Jean Gallois, Compact n° 47)


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