Mise à jour : 19 mai 2003

Discographie Bruckner
Huitième symphonie

en ut mineur - Wab 108



F

Fedoseyev, ø 1999 OS. Tchaikovsky - Relief CR 991063
Durées : I. 14'42 - II. 16'13 - III. 22'10 - IV. 20'52 = 1 h 14'13 [Vers. originale de 1887, Ed. Nowak, 1977]

Furtwangler, 1944 (DG "double" Double" 445 415-2)Furtwangler, 1944 (Grammofono GRM
    78696-7)Furtwangler, 1944 (M&A CD-764)

Furtwängler [1], ø Concert Vienne, 17 octobre 1944 Philharmonique de Vienne - Emi [Japon] CE 285757-58 (au diapason et constant) / DG "Original Masters" 474 030-2 / "Double" 445 415-2 (p 1994 + 4e de Stuttgart, 1951) / 431 878-2 / Music & Arts CD-764 (p 1993) / Grammofono GRM 78696-7 (p) 1997 (diapason trop bas et fluctuations) / LYS 106-107 (p 1996 - hors diapason) / Originals 854 / Magic Talent 48067 [Origine : Radio DDR]
Durées (Emi) : I. 15'18 - II. 14'08 - III. 25'30 - IV. 22'32 = 1 h 17'28
Durées (DG "Double") : I. 15'04 - II. 14'02 - III. 25'00 - IV. 22'30 = 1 h 16'36
Durées (DG "Original Masters") : I. 15'11 - II. 14'07 - III. 25'05 - IV. 22'20 = 76'43 [Vers. établie par Furtwängler sur le texte de Robert Haas et les anciennes versions - coupure ms. 209 à 218 qui étaient réintroduites par Haas dans l'Adagio et légères retouches d'orchestrations]
9/3 Rép. n° 60 & 71 / 5Y Diap. n° 397 (M&A) & Diap. d'or n° 412 (DG) / Recommandé Classica n° 50 (coffret)

La technique pose des problèmes pour cet enregistrement :

« On parle de copies russes faites à double vitesse pour expliquer la dégradation de la qualité de son, mais il est certain que la version publiée par DG et copiée par tout le monde sauf EMI/Toshiba a (entre autres) des problèmes de vitesse inconstante. Il faut noter que la version DG n'est pas consistente dans son défaut et que l'écart de vitesse varie d'un mouvement sur l'autre (de 1.2 à 1.6% pour les mouvements I, III et IV, 0.6 % pour le Scherzo). De plus, la sonorité est plus dure alors que le CD EMI a plus de basses et procure un son plus plein et plus naturel à mon goût qui permet d'apprécier davantage l'interprétation. Il y a bien sûr des avis contraires qui ressentent plus de tension dans le transfert DG. Enfin on pas bien le choix, car le transfert EMI n'est disponible qu'au Japon. » (Lionel Tacchini)

Espérons que la nouvelle édition dans la collection "Original Masters" apporte enfin le rétablissement du diapason.

« Dans son interprétation de la 8e, Furtwängler s'en tient comme en 1949 à l'édition de Robert Haas, à laquelle il apporte d'infimes retouches (coupures de dix mesures dans l'Adagio, quelques dynamiques, un coup de cymbale à la mesure 500 du Finale, etc.). Sa lecture n'est cependant pas uniquement dynamique, elle célèbre la grandeur et surtout la puissance brucknérienne (cf. la retenue du tempo avant le tutti à 11'12 du Finale). » (Ch. Huss, Répertoire n° 60 p. 34 - juillet 1993)

« [Comme dans la 9e berlinoise de la même époque] on y retrouve la formidable tension imposée par Furtwängler au discours brucknérien, son rubato très large capable d'accélérations fulgurantes au sein d'un même mouvement, et une violence tragique particulièrement impressionnante dans le Finale qui prend des allures de course à l'abîme. Cette interprétation très dramatique, très éloigné de l'optique défendue par d'autres chefs dans cette symphonie, est évidemment indispensable. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 397 p. 128 - octobre 1993)

Furtwangler, 1949 (Electrola STE 91375-91378 - coffret 4 LP)Furtwangler, 1949 (Testament SBT 1143)

Furtwängler [2], ø Concert radio (sans public) Berlin, Gemendehaus Dahlem, 14 mars 1949 Orchestre Philharmonique de Berlin - Toshiba TOCE 8514 / Testament SBT 1143 (diapason trop bas) / Emi 566 210-2 (p) 1996 (coffret Kabasta, Hausegger) / Lys "Les Brucknériens voll. 11" LYS 244 (p) 1997 [Pathé FALP 850-851 / EMI 147-29.231/32 / Electrola STE 91375-91378 (+ 7e) / SMVP 8057-8058 Il semble que l'un de ces disques mixte les deux prises du 14 et du 15. Il est possible que Lys utilise cette source - LP]
Durées : I. 15'38 - II. 14'10 - III. 24'43 - IV. 22'00 = 76'42 [Vers. établie par Furtwängler sur le texte de Robert Haas et les anciennes versions - coupure ms. 209 à 218 qui étaient réintroduites par Haas dans l'Adagio et légères réorchestrations]
8/4 Rép. n° 98 & 115 / 4Y Diap. n° 228, 422, 434, 442 & 452

« La violence mystique et la noirceur de l'œuvre correspond idéalement à la personnalité de ce démieurge. Les différentes interprétations qu'il nous a léguées ont toutes en commun un climat tragique de suffocation permanente qui donne sa dimension cosmique à cette page titanesque. La direction intuitive de Furtwängler et sa capacité à évoquer une atmosphère en un instant expliquent les différences marquées que l'on note d'un document à l'autre [...]. L'archive qui nous est restitué aujourd'hui [...] provient d'une scéance du 14 mars 1949, soit la veille du concert plus connu. Les différences y sont minimes, et l'on notera surtout la perfection instrumentale plus aboutie que de coutume chez Futwängler, peut-être au détriment de la tension dramatique, tout étant relatif a ce niveau d'inspiration. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 115 p. 37 - juillet 1998)

« [En comparant les deux prises du 14 et du 15 mars 1949, il faut bien dire que] les deux interprétations sont très proches, mouvements par mouvement, au point que prétendre les départager me semble un exercice assez vain. Néanmoins on apprécie d'entendre la version du 14 mars, aussi sombre, véhémente et tragique que celle du 15, mais bénéfiçiant à mon sens d'une prise de son moins confuse dans les fortissimos. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 442 p. 84 - novembre 1997)

« Sans le public enrhumé du 15 mars, l'interprétation est plus recueillie, plus intérieure, légèrement plus ample aussi dans les deux derniers mouvements, même si elle perd en flamboyance et si les formidables contrastes de tempos si caractéristiques des interprétations brucknériennes de Furtwängler sont moins accusés. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 452 p. 72 - octobre 1998)

Furtwangler, 1949 (M&A CD 624)

Furtwängler [3], ø Concert Berlin, Titania Palast, 15 mars 1949 Orchestre Philharmonique de Berlin - Lys "Les Brucknériens voll. 12" LYS 245 (p) 1997 / Music & Arts CD-624 (p) 1988 / EMI CHS 5 66210-2 / Hunt CDWFE 356 / Originals SH 854 / Furtwängler Society (allemande) MMS 9103
Durées : I. 15'33 - II. 13'41 - III. 24'57 - IV. 21'55 = 1 h 15'58 [Version établie par Furtwängler sur le texte de Robert Haas et les anciennes versions - coupure ms. 209 à 218 qui étaient réintroduites par Haas dans l'Adagio et légères réorchestrations]
4Y Diap. n° 422 & 442

« [Cette interprétation] est très proche, par le choix du texte et des tempos et par la conception d'ensemble, de cette de 1944. Furwängler va cependant encore plus loin dans une conception tendue, noire (et la pâte sonore de Berlin est naturellement plus sombre que celle de Vienne) en usant d'un rubato extrème comme dans l'Adagio, où la sévérité contemporaine des premières pages s'oppose à la rapidité véhémente, frénésie que l'on retrouve d'ailleurs dans la coda du Finale. Mahleureusement, cette vision aussi impresionnante que personnelle est trahie par un qualité technique déplorable ; tous les fortissimos sont dénaturés par des saturations, tandis que les toux de l'auditoire parviennent à couvrir les ultimes mesures du premier mouvement. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 422 p. 89 - janvier 1996)

Furtwängler [4], ø Concert Vienne, Musikverien, 10 avril 1954 Orchestre Philharmonique de Berlin - Andante SC-A-4070 (fausse date du 24 avril) / Arkadia/Hunt "Furtwängler Edition" CDWFE 355.1 (p) 1993 / Fonit Cetra FE-17 / Emblem (USA) EF 4005-6
Durées : I. 16'21 - II. 14'23 - III. 27'07 - IV. 21'57 = 1 h 19'20 [Vers. établie par Furtwängler sur le texte de Robert Haas et les anciennes versions - coupure ms. 209 à 218 qui étaient réintroduites par Haas dans l'Adagio et légères réorchestrations - Nous maintenons cette indication (contrairement aux affirmations des éditeurs ou des articles suivants) : « c'est bien la version de 1892 que dirige Furtwängler et pas l'édition Nowak, comme en témoigne la coupure au 2e sujet du Finale et le coup de cymbale dans le développement. » (Lionel Tacchini)]
9/4 Rép. n° 64 / 3Y Diap. n° 404

« Cette bande a soulevé bien des controverses, certains discographes de Furtwängler mettant en doute la paternité de cette interprétation pour l'attribuer à Hans Kapperstbusch. Pourtant, en ce soir du [10 avril] 1954, c'est bien le grand Furt qui était à la tête de la Philharmonie de Vienne, et seul un mauvais archivage de la bande peut-être mise en cause [NB : cette date ne figure pas en effet sur la page concerts archi complète du site www.syuzo.com/kna-archiv]. [...] Les intuitions géniales en matière de rubato, surtout dans le « Scherzo » et le finale, semblent bien porter la signature, alors que « Kna » pratiquait habituellement une lecture plus stable dans la verticalité. Mais au fond au-delà des discussions de collectionneurs fanatiques, ce qui importe est bien la qualité de ce concert, et là nous sommes servis. Tout y est, puissance évocatrice, spiritualité exacerbée, élan et pulsation dévastateurs, urgence de l'émotion. Bref une grande version rendue dans des condition techniques très correctes. Même si la subjectivité immence de cette vision ne lui permet pas de prétendre à la référence absolue, ce document doit absolument être connu [...]. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 64 p. 41 - décembre 1993)

« Comme l'explique le texte de présentation de ce disque (une première chez Arkadia !) Leopold Nowak qui fut chargé, après la guerre, de l'édition des œuvres de Bruckner, le matériel de l'édition Haas ayant été conservé de l'autre côté du rideau de fer, envoya à Furtwängler, avant publication, les épreuves de sa propre édition, que le chef dirigea le 10 avril 1954, soit sept mois seulement avant sa mort. C'est pourquoi ce disque porte la mention a priori surprenante de l'édition Nowak alors que ce texte ne parut qu'en 1955 (Furtwängler introduit cependant dans le Final un couple de cymbales qui vient d'Oberleithner, et que Barenboim, vingt-cinq ans plus tard, conservera). Ces précisions historiques apportées, il faut reconnaître que cette version ultime, légèrement plus ample que celles de 1944, est aussi plus statique et ne retrouve pas la même tension ; cette interprétation, sans choisir pour autant une optique contemplative au demeurant parfaitement défendable dans cette œuvre, manque du drame intense qui faisait le prix de celle de 1944 et surtout des gravure berlinoise de 1949. [...] Si elle est a connaître, surtout compte tenu de sa singularité textuelle, elle ne peut pour autant être présentée [...] comme la meilleure des gravures de Furtwängler. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 404 p. 116 - mai 1994)

Sur les interpétations de Bruckner par Furtwängler, lisez la page synthétique http://www.thump.org/name/BRUCKNER.HTM (en anglais).


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