Mise à jour : 19 mai 2003

Discographie Bruckner
Huitième symphonie

en ut mineur - Wab 108



L

Lopez-Cobos, 1993 (Telarc 80343)

López-Coboz, ø 14-15 mars 1993 OS. Cincinnati - Telarc 80343
Durées : I. 15'17 - II. 13'51 - III. 24'38 - IV. 22'19 = 1 h 16'17 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955 - deux passage du finale proviennent de la version Haas ou Nowak de 1887]
5/7 Rép. n° 67 / 2Y Diap. n° 405 / 3* Monde n° 175

« [La vision de Jesús López-Cobos] fait la part belle aux cuivres, notamment à coloration lcaire (trompette, trombonne)... au prix de quelques phrasés trop gouleyants dans le « Scherzo » et d'une atténuation de l'intériorité de certains limats (ex. écrasement de la montée des cordes à 4'10-4'20 de l' « Adagio »). Il faut dire que les cordes assez rêches de Cincinnati n'ont aucune des qualités auxquelles Berlin, Vienne, Dresde et Amsterdam nous ont habituées. L'impression générale que laisse ce disque est très largement frustre et sans surprise, l'ensemble manquant à la fois d'élan et de profondeur mystique. » (Ch. Huss, Répertoire n° 67 p. 32 - mars 1994)

« [Voici] une gravure honorable mais sans grand relief, qui ne vient pas bouleverser une discographie particulièrement riche. L'interprétation de López-Cobos est en effet de bonne tenue, avec des tempos plutôt rapides mais bien équilibrés et un sens de l'architecture d'ensemble qui n'appelle pas de reproches particuliers, sans pour autant susciter l'enthousiasme. Malheureusement, l'Orchestre de Cincinnati ne fait pas montre, non plus que dans les précédents volumes de la même série, de bien grandes qualités ; les timbres sont dénués de séduction, les cuivres lourds sans être particulièrement séduisants, les cordes rêches, la cohésion d'ensemble corecte sans plus. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 405 p. 118 - juin 1994)

« La Philharmonie de Vienne - qui créa l'œuvre -, la Philharmonie de Berlin, mais aussi le Concertgebouw d'Amsterdam et la Staatskapelle de Dresde restent chacun à leur façon, les prestigieux dépositaires du « grand son brucknérien ». Quel peut être alors l'apport d'un orchestre américain, de second rang qui plus est, à l'évidence bien éloigné de cette souverainté ? Bien curieusement, une certaine magie opère ; dès l' « Allegro » initial, l'orchestre étonne par sa précision, son éloquence et son ampleur. La direction de López-Cobos, fluide et expressive, plutôt allante, vaut également par des qualités d'agogique qui montrent clairement le chemin, servies de surcroît par une prise de son remarquable de transparence qui met à jour le contrepoint extrêmement sérré de ce langage harmoniquement très dense : trémolos des cordes d'une beauté cristaline, cuivres à l'impact saisissant. [...] L'ensemble de l'orchestre avoue néanmoins quelques faiblesses dans le finale notamment dans la coda, d'une folle exigence musicale et spirituelle. [...] A l'évidence, et c'est tant mieux, Jesús López-Cobos prend son intégrale Bruckner au sérieux : en témoignent les quelques révisions - pas toujours du meilleur aloi - qu'il a oppérés à partir de l'édition Nowak de 1890, notamment dans la section finale de l' « Adagio », confiée aux cordes qui jouent en notes détachées, peu après la harpe du climax. » (Thierry Soyeaux, Monde de la Musique n° 175 p. 96 - mars 1994)

Michael Gielen a travaillé près de sept années avec cet orchestre de Cincinnati (1980-1987).


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