Mise à jour : 19 mai 2003

Discographie Bruckner
Huitième symphonie

en ut mineur - Wab 108



M

Maazel [1], ø Concert Salzbourg, 3 août 1983 Philharmonique de Vienne - Lucky Ball LB 0018(a/b)
Durées : I. 16'11 - II. 14'45 - III. 28'03 - IV. 22'09 = 1 h 21'15

Fin du second mouvement très mauvais.

Maazel, 1989 (Emi 69796)

Maazel [2], ø Berlin, juin 1989 OP. Berlin - Emi CDR 7243 5 69796 2 8 / CDS 7 49990-2 / "Seraphim" 7243 5 73943 2
Durées : I. 16'05 - II. 14'09 - III. 25'53 - IV. 23'24 = 1 h 19'32 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]
Son : M. Sheady.
4 Rép. n° 31 / 2Y Diap. n° 365 / 2d Compact n° 57

« Cette 8e confirment qu'il ne suffit pas d'être un grand chef pour être un grand brucknérien. [A Lorin Maazel] manque deux qualités essentielles dans ce répertoire : la modestie, l'humilité même devant le matériau qui ne demande qu'à être joué « mit Andacht » (avec ferveur) et le ton prophétique, ce mysticisme cosmique inimitable que seuls les plus grands ont su restituer. Ce disque n'est pas un total désastre, ne serait-ce que parce que la Philharmonie de Berlin y est splendide comme d'habitude et que Maazel sait faire sonner un orchestre. Mais justement cela sonne trop? Les cuivres, éclatants et exposés, surtout les trompettes, tiennent le heut du pavé alors que chez Bruckner, comme l'avait noté naguère Jochum, ils doivent être des instruments mélodiques au même titre que les bois et harmoniques au même titre que les cordes dans lesquelles ils doivent aussi se fondre harmonieusement. Brillante et superficiel, telle est cette 8e. » (Jean-Marie Brohm, Répertoiren ° 31 p. 43 - décembre 1990)

« Maazel adopte globalement des tempos plutôt vifs, notamment dans le trio du second mouvement, qui de ce fait perd malheureusement beacoup de sa poésie ; mais il ajoute à cela une volonté de grandeur qui tourne souvent à la lourdeur. Si la puissance sonore de la Philharmonie de Berlin lui permet d'écransant tutti (contrastant avec des pianissimos diaphanes dans l'Adagio), il est néanmoins regrettable que tout humanité disparaisse dès lors au profit de cette volonté de démeusure.» (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 365 p. 124 - novembre 1990)

« Quel peut bien être cet orchestre aux attaques floues offrant un discours sans véritable épaisseur (1er mouvement), aux rythmes émoussés, dénué d'ampleur et de densité (2ème). Oui, quels sont ces vents hésitants ces cordes peu homogènes (3ème mouvement) qui donnent au finale un aspect expressionniste au possible (la timbale à découvert !), voire l'allure de charge de cavalerie ? Le Philharmonique de Berlin ? Alors vraiment on s'interroge, en comparant avec ce qu'en faisait Karajan. Et là, il faut bien poser la vrai question. Maazel est-il l'homme rêvé pour diriger pareil partition ? Encore plus que la Symphonie n° 7 avec Berlin également pour Emi, l'œuvre lui échappe. Il a de plus retenu la version de 1890 dans l'édition Nowak (ui n'est pas la plus satisfaisante) ! Il s'en tient à l'écume, la surface de la partition, sans jamais atteindre le noyau dur, sans entrevoir vraiment les secrets qu'elle recèle ni ce que voulait chanter Bruckner. » (Jean Gallois, Compact n° 57 p. 25 - octobre 1990)

Maazel [3], ø Concert, Rome, 9 septembre 1995 OS. Radio Bavaroise - [Radio Bavaroise]
Durées : I. 17'34 - II. 15'23 - III. 28'41 - IV. 25'04 = 1 h 27'00

Maazel [4], ø Concert Munich, 1996 OS. Radio Bavaroise - Dreamlife DVD QLVC-1088
Durées : I. 18'48 - II. 17'13 - III. 30'06 - IV. 24'17 = 1 h 30'30 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]

Mandeal, ø juin 1987 OS. Cluj-Napoca - [Electrecord ST-ECE 03257/58 - LP]
Durées : I. 17'23 - II. 16'00 - III. 25'57 - IV. 24'50 = 1 h 25'30 [Edition utilisée non connue]

Marthé, ø 1997 Junge Osterreichische - Ethic 39753
Durées : I. 17'07 - II. 16'12 - III. 25'20 - IV. 26'32 = 1 h 25'30 [Edition utilisée inconnue]

Matacic [1], ø Concert 26 novembre 1975 OS. NHK - Altus AT 048 [King Records (coffret commémoratif) LP]
Durées : I. 14'04 - II. 14'06 - III. 26'22 - IV. 19'31 = 74'30

Matacic [2], ø Concert 7 mars 1984 OS. NHK - Denon 35 CO 1001
Durées : I. 13'55 - II. 14'38 - III. 25'18 - IV. 20'12 = 1 h 14'13 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955 - révisions de Matacic dans les second et troisième mouvements]
4Y Diap. n° 320 / 3d Compact n° 13

« Evidemment, on attendait avant tout autre cette Huitième de Bruckner si souvent entendu en concert [...], apprise de lui, dans sa ferveur, son intériorité et sa paradoxale fluidité de mouvement. Le live rend la justesse fabuleuse du souffle, l'idéal dynamique, sans appui, sans fracas, auquel parcenait Matacic dans cette partition. Mais on ne sait quelle estompe, quelle distance, quel refus de la vitalité habituellement mise en avant dans cette partition, vient briser les mouvements. Toute cette Huitième est un renoncement, assurément, un de ces moments magiques où se transmue la volonté d'un artiste, où s'abolit une conception au profit d'un chant simple, dépouillé, lumineusement évident. » (J-Ch. Hoffelé, Diapason n° 320 p. 159 - octobre 1986)

« Prise dans des tempos assez rapides, [l'interprétation] a fort belle allure : Bruckner figurait d'ailleurs parmi les musiciens préférés du grand chef yougoslave (disparu à 85 ans, le 4 janvier 1985, neuf mois après cet enregistrement public). Dès le mouvement initial, Matacic nous offre de superbes moments, en dépit de cuivres encore un peu hésitants, de violons manquant un peu de « chair ». Emporté par la fougue, il nous livre un scherzo aux rythme accentués, sans toutefois atteindre ni au mystère d'Haitink ni à l'effervescence multicolore de Giulini. En revanche l'Adagio connaît d'intense émotions, même si elle restent quelque peu extériorisées, les cordes n'atteignent pas à la sublime homogénéité, à la souplesse et au mœlleux du Concertgebouw de Haitink. Quant au finale, Matacic l'emporte vivement, en dépit de la mention « Nicht schell » [...] : nous ne retrouvons pas, dès lors, le fabuleux halètement qui devrait toujours l'ouvrir ni l'ample conclusion donnant à cette confession crépulsculaire et touchante toute sa valeur et tout sa grandeur. Nous tenons cependant là une version très attachante [...]. » (Jean Gallois, Compact n° 13 p. 42 - octobre 1986)

Masur, ø Dresde, 19-23 juin 1978 O. Gewandhaus Leipzig - RCA/Eurodisc GD 69227 (intégrale 74-78) [Ariola-Eurodisc 300 639 440 / 301 587-467 (intégrale) - LP]
Durées : I. 16'56 II. 14'18 - III. 26'26 - IV. 24'13 = 1 h 21'53 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]
Son : C. Strüben.
7 Rép. n° 30 / 3Y Diap. n° 366 (intégrale) / 3d Compact n° 58

« On y retrouve les qualités et les défauts typiques de ce grand chef, à savoir un style sans failles, un contrôle absolu et une opulence sonore qui séduise de façon instantanée, mais aussi un je ne sais quoi d'impersonnalité qui fait que ses interprétations n'impriment pas la mémoire. [...] Notre relative déception se cristalisera davantage sur une 8e qui traîne un peu et dont le difficile Adagio manque de finesse et de cohérence pour égaler les meilleurs. Il est certain que nous sommes peu indulgents, en raison encore une fois de la richesse de la discographie. L'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig montre des affinités évidente avec Bruckner, non seulement en raison d'une tradition historique locale très vivace, mais par la couleur très sombre de ses sonorités. Le grains des cordes en particulier nous semble un exemple parfait de l'orthodoxie brucknérienne.» (Philippe Desouza, Répertoire n° 30 p. 30 - novembre 1990)

« [Cette intégrale] se caractérise essentiellement par son honnêteté foncière et sont respect scrupuleux du texte ; plus proche en son esprit des conception artisanales de Wand que de la sophistication de Karajan, elle trouve ses limites en ses qualités mêmes. Inattaquable quant au respect des texte, la vision de Masur manque parfois d'ampleur et de dynamique, particulièrement dans les Symphonies ultimes et leurs admirables mouvements lents. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 366 p. 138 - décembre 1990)

Mehta [1], ø avril 1974 P. Los Angeles - Decca CSA 2237 [SXL 6671-2 - LP]
Durées : I. 14'57 - II. 14'27 - III. 27'54 - IV. 21'33 = 1 h 18'51 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]

Mehta [2], ø Concert Opera Franckfort, 1978 Israel Philharmonic - Image Entertainment DVD 5800-2
I. 15'06 - II. 14'18 - III. 29'25 - IV. 20'46 = 1 h 19'35 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]

Mehta, 1989 (Sony S2K 45864)

Mehta [3], ø février 1989 OP. Israel - Sony S2K 45864
Durées : I. 15'57 - II. 14'11 - III. 25'37 - IV. 22'07 = 1 h 20'52 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]

Mehta [4], ø Concert Vienne, Musikverein, 28 janvier 1990 Philharmonique de Vienne - [Vidéo inédite ?]

Mehta [5], ø Concert Tokyo, Suntory Hall, 30 septembre 1996 Philharmonique de Vienne - [Vidéo inédite]

Mravinski, 1959 (BMG/Melodiya 74321 29402 2)

Mravinsky, ø [mono] studio Moscou, 30 juin 1959 P. Leningrad - BMG/Melodiya "Ed. Mravinsky, vol. 13" 74321 29402 2 (p) 1996 / 29459 [Melodiya D 06187/90 (p) 1960 / MK 210B (p) 1961 / RCA 29404 - LP]
Durées : I. 15'02 - II. 13'12 - III. 23'06 - IV. 22'21 = 1 h 13'42 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]
Son : Aleksander Grosman
Diap. n° 427


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