Mise à jour : 19 mai 2003

Discographie Bruckner
Huitième symphonie

en ut mineur - Wab 108



H

Hintink,  intérale 60-72 (Philips 6717 002 - LP)

Haitink [1], ø 1-3 septembre 1969 O. Concertgebouw - Philips 442 040-2 (intégrale 60-72) [6700 020 / 6717 002 (intégrale) - LP]
Durées : I. 13'57 - II. 13'33 - III. 25'17 - IV. 20'44 = 1 h 13'31 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]
9/7 Rép. n° 69 / Diap. n° 180 (intégrale)

« Dans la monumentale Symphonie n° 8, [... Bernard Haitink] fait valoir la qualité de son phrasé et de son intuition, et surtout de son sens de la construction dans les deux ultimes mouvements qu'il porte sans défaillance dans la durée et la tension. Se remettant à l'ouvrage plus tard, Haiktink ne parviendra pas à nous convaincre de la supériorité de tempos plus élargis. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 69 p. 36 - mai 1994)

Hintink, 1981 (Philips 412 465-2)

Haitink [2], ø 25-26 mai 1981 O. Concertgebouw - Philips 412 465-2 / 6725014 / Philips Dutch Masters 462 943-2 [6725 014 / 6769 080 - LP + 9e]
Durée : I. 15'59 - II. 16'00 - III. 29'08 - IV. 23'49 = 1 h 24'56 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]
4Y Diap. n° 277 & 300

« Comparée à la précédente, ancienne d'une quinzaine d'années, cette nouvelle vision de Haitink offre un approfondissement du même ordre que celui accompli entre ses deux Septièmes, et un modèle de réflexion et de maturation dans le sens métaphysique, tout à fait prépondérant ici. [...] Presque excessive pour le Scherzo [la] lenteur permet au Trio de ressortir miraculeusement, et devient d'une nécessité évidente dans les deux derniers et plus vastes mouvements, où Haitink se rapporche, plus encore peut-être que Wand, du premier et oubliable Jochum. » (P-G. Langevin, Diapason n° 277 p. 67 - novembre 1982)

Haitink [3], Concert 22 août 1989 O. Européen des Jeunes - Digital Co. Classics DC 90/05-06
Durées : I. 17'15 - II. 15'21 - III. 30'09 - IV. 25'17 = 1 h 30'15 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]

Haitink [4], ø Vienne, Musikverein, janvier 1995 Philharmonique de Vienne - Philips 470 534 / 446 659-2
Durées : I. 16'48 - II. 15'04 - III. 27'26 - IV. 23'47 = 1 h 23'16 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]

Haitink [5], Concert 3 décembre 2002 Staatskapelle Dresde - En Larmes ELS 02 303/4
Durées : I. 16'23 - II. 15'15 - III. 27'49 - IV. 24'47 = 74'30 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]

Harnoncourt, 2000 (Teldec 8573 81037-2)

Harnoncourt, ø Concert, avril 2000 Orchestre Philharmonique de Berlin - Teldec 8573 81037-2
Durées : I. 16'25 - II. 14'19 - III. 27'22 - IV. 24'32 = 1 h 22'45 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]
6 Rép. n° 147 / 5Y Diap. n° 482 / 2* Monde n° 255 / Recommandé Classica n° 33

« Là où Böhm [1978] frémit, crée une dramaturgie (cf. les cordes graves haletantes, le premier crescendo), Harnoncourt organise des sons et des phrases. Il tente un compromis entre les « actifs » et les « organistes », mais tout se passe comme si l'on était dans l'atelier de l'ébéniste, alors qu'on aimerait bien voir le beau meuble fini et laqué. Car la moyonnaire ne prend pas vraiment et, si force de conviction du chef parvient à nous titiller dans le 3e mouvement (imposant climax après 21') et le Finale (écoutez les violons autour de 15'), les deux premiers volets déçoivent. Plus que la ligne et l'avancée (ou l'intériorité, selon l'hestétique), on remarque surtout ici les parti pris de phrasés ou d'accentuations. » (Ch. Huss, Répertoire n° 147 p. 40 - juin 2001)

« La grande surprise de ce disque mais aussi la grande déception, c'est la version Nowak, qui ampute des section capitales dans l'Adagio et le Finale. Harnoncourt s'est d'ailleurs exprimé à ce sujet, en invoquant assez bizzarement l'accessibilité au grand public, d'une œuvre qui selon lui dure déja plus de quatre-vingts minutes (quinze minutes de plus pour la version Haas, mais infiniment préférable...). [...] Une fois pris en compte l'emplacement des violoncelles et des contrebasses (situés vers la gauche derrière les premiers violons) force est de constater que les handicaps ne parviennent heureusement pas à masquer la grandeur et la beauté de cette interprétation : tempo incroyablement larges dans les premier, troisième et quatrième mouvements qui rappellent étrangement les interprétations berlinoises de Karajan (1957 et 1975) [...].» (Thierry Soveau, Diapas on n° 482 p. 82 - juin 2001)

« Nikolaus Harnoncourt offre, enregistrée « live » avec l'Orchestre philharmonique de Berlin, une Huitième Symphonie où la volonté de clarté, d'engagement et l'attention quasi exclusive à des sonorités « différentes » des effets de timbres inattendus masquent mal une réalisation factuelle pas toujours parfaite, et une incapacité - surprennante après son enregistrement de la Septième ! - à concevoir l'articulation de la grande forme et à édifier de façon un tant soit peu progressive une architecture dépassant les effets immédiats de la seule dynamique contrastante. Harnoncourt suit malheureusement l'édition Nowak de la version de 1890, cuoix discutable, sinon rédhibitoire [...]. Si le finale, grâce à un modelé abrupt, se révèle impresionnant, voire partiellement réusi, le premier mouvement, le scherzo et l' « Adagio » souffrent de changement de tempo, d'arrêts et de « redéparts » arbitraire, qui vont parfois jusqu'à compromettre le sens vectoriel et la progression organique du discours. C'est dommage, car la puissance d'impact de plusieurs tutti et la mise en valeur de certains détails insufflent de beaux moments de tension à cette lecture qui manque de force visionnaire. » (P. Szersnovicz, Monde de la Musique n° 255 p. 80 - juin 2001)

« L'optique d'Harnoncourt qui s'est décidé à sacrifier « quelques belles pages » en choisissant la version Nowak, se justifie dans sa lecture profondément rude, s'en tenant aux hormonies premières de la pensée brucknérienne. Le philharmonique de Berlin, capté en public, est sans point de comparaison avec ses anciennes sonorités sous les baguettes de Furtwängler à Barenboïm [...]. L'interprétation d'Harnoncourt est pasionnante par la scission que le musicien autrichien provoque dans l'orchestre entre les cordes et les vents. Ici, les pupitres divisés créent une sorte de fourmillement qui met les solistes en permanence sur le devant de la scène. [...] Le mouvement permanent, des contrebasses à la flûte solo, rend cette lecture palpable, fragile, entrecoupée de silences. » (Stéphane Friédérich, Classica n° 33 p. 58 - juin 2001)

Horenstein, 1955 (Vox CDX2 5504)

Horenstein [1], ø 1955 O. Pro Musica Vienne - Vox CDX2 5504 (p) 1992 [Vox PL 9682 (p) 1956 / VUX 2016 (p) 1962 / VSPS 5 (p) 1968 (fausse stéréo) / Turnabout THS 65090/91 (fausse stéréo) - LP]
Durées : I. 13'40 - II. 14'59 - III. 25'28 - IV. 22'33 = 1 h 16'41 [Vers. 1890, révision de Josef Schalk Ed. Nowak, 1955]
5Y Diap. n° 407 / 4 Classica n° 41

Premier enregistrement studio de l'édition Nowak. cf. aussi Furtwängler 1954

« La Symphonie n° 8 de Bruckner (version 1890) est d'un galbe agréable ; malheureusement, la prise de son écrase les dynamiques. L'Orchestre Pro Musica rassemble des musiciens de plusieurs formations et témoigne de la renaissance après-guerre de l'interprétation brucknérienne. La direction d'Horenstein évite tout narcissisme au profit d'une délicatesse sans la vivacité des tempi. » (Stéphane Friédérich, Classica n° 41 p. 79 - avril 2002)

Horenstein, 1970 (M&A CD-785)Horenstein, 1970 (BBC "Legends" BBCL 4017-2)

Horenstein [2], ø Concert Londres, Royal Albert Hall, 10 septembre 1970 LSO - BBC "Legends" BBCL 4017-2 (p 1999 + 9e) / Music & Arts CD-785 (p 1993 + Mahler, 6e & 9e) / Inta'glio INCD 7272 (p 1992 - transfert très médiocre) [Origine : BBC Sound Archives]
Durées : I. 15'45 - II. 15'03 - III. 25'52 - IV. 25'22 = 1 h 22'00 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]
Rép. n° 126 (5/5 n° 68 M&A) / 5Y Diap. n° 460

« La 8e de Bruckner, malgré quelques climax d'une haute densité spirituelle et d'un souffle dramatique grandiose (coda du mouvement final), souffre du manque d'intériorité du London Symphony, plus démonstratif que réellement mystique (cuivre surtout). » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 68 p. 36 - avril 1994)

« Le Bruckner de Horenstein est véritablement granitique, d'une puissance de pénétration émotionnelle très forte par la seule intransigeance et concentration. Sur cette trame, Horenstein opère un jeu tantôt subtil tantôt exacerbé sur les coloris de cuivres : les trompettes sont plus à vif qu'à l'ordinaire, mais tous les équilibres avec trombones et cors sont à souligner. Partout c'est la marque d'un grand brucknérien qui s'impose : ainsi dans le volet initial de la 8e, tel un rouleau compresseur (comparez avec Karjan-Berlin ; ce dernier semble faire du surplace). Certes [...] cette version « urgente et luthérienne à la fois » manque de spiritualité. Mais pour ma part, et malgré quelques carences orchestrales, je me laisse embarquer dans ce scénario de thriller. » (Ch. Huss, Répertoire n° 126 p. 67 - juillet 1999)

« Né à Kiev de père ukrainien mais de mère autrichiènne, Jascha Horenstein (1899-1975) commença une très brillante carrière de chef d'orchestre à Berlin, comme assitant de Furtwängler, avant que la montée du nazisme le contraingne à l'exil. [...] Interprète renommé de Mahler et de Bruckner, il laisse une discographie officiel du maître de Saint-Floriant limitée aux trois dernières symphonies [...]. De ses dernières années à Londres subsiste [une 5e et les 8e et 9e] exécutées en 1970. [...] Plus encore que les gravures viennoises un peu sèches, elles révèlent un formidable chef brucknérien alliant sens de la grande forme et souci du détail, calrté de la polyphonie et noblesse des phrasés, dégageant ainsi la grandiose architecture de ces deux chef d'œuvre ; malgré les limites des orchestres ces deux enregistremets mérite assurément de figurer parmi les grandes versions de ces deux symphonies. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 460 p. 64 - juin 1999)

Horvat, ø 28 janvier 2000 P. Zagreb - Zagreb Phil 37603
Durées : I. 14'41 - II. 13'39 - III. 25'20 - IV. 20'30 = 1 h 14'44 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]


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