Mise à jour : 19 mai 2003

Discographie Bruckner
Huitième symphonie

en ut mineur - Wab 108



W

Wallberg [1], ø c. 1968 OS. de Vienne - [Concert Hall SMS-2604 / Guilde Internationale 2604 - LP]
Durées : I. 14'48 - II. 15'09 - III. 23'02 - IV. 24'00 = 1 h 16'59 [Edition utilisée inconnue]

Wallberg [2], ø mai 1996 OS. Duisburg - Confido DSL01/02
Durées : I. 15'31 - II. 15'48 - III. 29'02 - IV. 24'50 = 1 h 25'15 [Edition utilisée inconnue]

Walter, 1941 (Iron Needle 1353/54)

Walter, ø Concert New York, 26 janvier 1941 P. New York - Iron Needle 1353/54 / AS Disc 427 [Discocorp BWS-808 - LP]
Durées : I. 15'25 - II. 14'50 - III. 23'20 - IV. 20'45 = 1 h 14'20 [Vers. 1892 et révision par Schalk]

Wand [1], ø 1974 O. Gürzenich Cologne - Classics 045 [BASF 2222 158-3 - LP]
Durées : I. 15'50 - II. 15'08 - III. 26'15 - IV. 24'00 = 1 h 21'18 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]

Wand, 1979 (RCA GD 60075)

Wand [2], ø Cologne, 28 mai & 2 juin 1979 OS. Radio Cologne - RCA Victor/BMG "Gold Seal" GD 60083 (intégrale) [Hamonia Mundi C 153-99 853-54 - LP]
Durées : I. 15'44 - II. 15'04 - III. 26'10 - IV. 24'24 = 1 h 21'47 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]
9/7 Rép. n° 19 (intégrale - 8/8 pour la 8e) / 4Y Diap. n° 255 / 4d Compact n° 47

« Rayonnante de hauteur de vue et de cohérence, la 8e de Günter Wand confirme sa supériorité absolue. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 19)

« Günter Wand qui poursuit aujourd'hui une intégrale déjà fort remarquée, s'éloigne stylistiquement de tous les grands chefs vivants ou d'un passé proche. Il faut se reporter en arrière, songer à Hermann Abendroth et à Joseph Keilberth qui donnaient à la musique de Bruckner une fabuleuse sémarche dynamique, sortie tout droit de l'« Eroïca ». Wand n'ajoute rien à l'essentiel, il se contente, si j'ose dire, de souligner les lignes de force d'une seule et unique trajectoire. Et l'émotion jaillit, fantastique, d'une densité ahurissante. Les deux premiers mouvements de la Huitième Symphonie sont ici menés de main de maître. Pourtant, ces tempos respirent, malgré la vitesse métronomique. L'expression, concentrique, exclusive, offre une tension inégalable. L'adagio, le finale surtout, rendus extraordinaires de vigueur et de puissance, nous transportent sur les cîmes. [...] Günter Wand n'a peut-être pas son pareille pour unifier, articuler d'une seule coulée la phrase de Bruckner, pour conférer une homogénéité pleine et rare, une progression structurelle très lucide et très poétique aux phrases apparemment les plus lentes ou les plus décousues. Cet esprit de concentration triomphe, on s'en doute, dans les tragiques deux premiers temps, mais il transfigure aussi l'adagio et toute l'immence montée du finale. La modeste phalange de Radio-Cologne sonne excellemment. » (P. Szersnovicz, Diapason n° 255 p. 59 - novembre 1980)

« [L'orchestre est], celui de la Radio de Cologne, qui n'offre peut-être pas toutes les séductions du Berliner Philharmoniker, mais qui se révèle extrêmement vivant, contrasté, « spiritualisé » sous la baguette de ce très grand chef pas toujours mis à sa vraie place, Günter Wand. [...] On atteind à de réel sommets, sans doute (cas des Symphonies n° 7 et Symphonies n° 8 notamment). Versions plus « Moderne » d'esprit, d'approche aussi voire de facture, dotée d'une vie intense, trépidante, montrant bien cette formidable gesmination luxuriante qui gonffle chaque partition tout en la dotant d'une spiritualité exigeante, que renforce encore l'impeccable distribution sonore et picturale. [...] Günter Wand m'apparaît sans rival dans la Symphonies n° 8 et pas seulement pour avoir choisi la version Haas (indispensable)... Elle est d'une tension dramatique sans relâche, d'une ampleur, d'une majesté vraiment « impériale » (elle fut « Dédié à S.M. l'Empereur François 1er de Habsbourg-Lorraine »). Ici on admire la vitalité des deux permiers mouvements, l'intemporelle beauté de l'Adagio, la bouleversante apothéose du final. En multipliant les lignes de forces, Günter Wand décuple du même coup notre émotion. C'est aussi bouleversant qu'exceptionnel.» (Jean Gallois, Compact n° 47 p. 42 - novembre 1989)

Wand [3], ø (années 80 ??) OSRB - Bells of St. Florian - AB 6/7

Wand [4], ø Concert 6 août 1985 OS. de Vienne - Fachmann Fuer Klassicsher Musik CDR 92/93

Wand, 1987 (RCA/BMG 60364)

Wand [5], ø Concert de cloture du festival de musique du Schleswig-Holstein, Cathédrale Lübeck, 22-23 août 1987 OS. NDR Hambourg - RCA RD 60364 (p) 1990
Durées : I. 16'50 - II. 15'37 - III. 28'29 - IV. 25'15 = 1 h 26'21 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]
Son : Friedrich-Karl Wagner & Karl-Otto Bremer
9/7 Rép. n° 27 / Diap. n° 363

« [Günter Wand réenregistre cette symphonie] avec l'Orchestre radio-symphonique de Hambourg dont il est le chef titulaire depuis 1982. On sera immédiatement surpris par la qualité de cet ensemble. Günter Wand enthousisme également par la franchise et la netteté de son propos, la simplicité rayonnante de ses phrasés et surtout l'excellence de ses tempos, le ton naturellement grandiose. Sans forcer, ni alourdir Wand réussit en effet à donner à ces ultimes symphonies de Bruckner - en Concert de surcroît ! - une grande dimension spirituelle. La 8e Symphonie, dont il joue la version Haas, est tout simplement bouleversante dans les trois derniers mouvements. Avec un Adagio douloureux, d'une tension extrême, avec des entrées de cuivre violentes, là où d'autres ont tendence à insister sur la contemplation mystique - Karajan, Giulini - un finale habité de tout en bout par une sorte de prémonition de la catastrophe et un scherzo fermement architecturé avec une pulsation vigoureuse (un peu le point faible des versions Karajan), Wand n'est pas loin de signer la version moderne de référence, malgré la prise de son réverbéré et un premier mouvement un peu en retrait, surtout dans le climax triple forte aux cuivres que Bruckner lui-même avait dit être « l'annonce de la mort ». » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 27 p. 35 - juillet 1990)

Wand [6], ø Concert novembre 1990 OS. NDR Hambourg - Fachmann Fuer Klassicsher Musik CDR 3/4

Wand, 1993 (RCA/BMG 09026 68047-2)

Wand [7], ø Concert Hambourg, 5/7 décembre 1993 OS. NDR Hambourg - RCA "Red Seal" 09026 68047-2
Durées : I. 17'16 II. 16'05 - III. 28'45 - IV. 25'46 = 1 h 27'52 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]
6/8 Rép. n° 83 / 4Y Diap. n° 418 / 3* Monde n° 191

« La conception est toujours aussi large, aussi imposante, presque babylonienne, mais cette fois-ci j'avoue ne pas avoir été vraiment convaincu par ce gigantisme de principe. Les tempos d'abord ont une ntedance à l'élargissement excessif, ce qui nuit souvent à la cohérence de la texture et à l'unité interne du discours, en particulier dans le premier mouvement « Allegro moderato », trop moderato et jamais allegro, ou plus encore dans le Finale, qui enchaîne des épisodes juxtaposés. Wand a tendance également à simplifier des dynamiques par opposition entre la monumentalité écrasante, avec des timbales d'airain très mobilisées, et le relâchement contemplatif, sans que les valeurs de tempos et de volumes soient suffisamment variées ou nuancées. La coda du Finale, précédé par le choral presque immobile des cuivres, pour impressionnante qu'elle soit, manque ainsi de cette angoissante urgence qui précède la dévastatrice déflagration (écoutez Jochum/Berlin, pour comprendre la différence !). Ensuite la pâte orchestrale est considérablement alourdie avec des graves massifs et des cuivres rugueux, ce qui masque aussi les audaces harmoniques du Bruckner dans un magma sonore assez statique : cela nous vaut certes de sublimes moments de majesté, mais aussi de sérieux passages à vide. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 83 p. 32 - septembre 1995)

« [Comparons ce concert à la version de Lübeck en 1997.] L'orchestre est le même (pas toujours parfiat d'ailleurs) et les tempos uasiment identique, mouvement par mouvement ; curieusement, l'acoustique n'apparaît ni plus claire ni plus proche que celle de la cathédrale de Lübeck, mais, plus sèche, elle prive les grands tutti de résonnance. Surtout, si la couleur orchestrale très sombre et la conception hautaine rejoignent la récente 9e, l'émotion poignante qui se dégageait, particulièrement dans l'Adagio, de la version de 1987, n'est plus ici au rendez-vous. Certes le discophile qui achètera cet album y trouvera une gravure de grand style, due à un chef qui connaît parfaitement son Bruckner, mais sans ce supplément d'âme qui faisait de la version précédente [1987] le témoignage d'une exécution d'exception, miraculeuse de spiritualité et de grandeur. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 418 p. 102 - septembre 1995)

« [Les tempos de cette interprétation] sont légèrement plus amples qu'avec le Gürzenich de Cologne, le WDR de Cologne ou le NDR de Hambourg [1987]. Comme souvent avec Wand, l'utilisation du rubato, l'audace dans l'usage des accents dynamiques et la cohérence dans le choix des tempos privilégient l'unité fondamentale de la texture autant que le flux interne du discours. La volonté d'intégration de l'articulation et des nuances révèle une homogénéité stylistique et une grande intégrité du son. Wand, comme Horenstein ou Giulini, insiste sur l'éclairage en profondeur de la polyphonie et sur l'essence architectonique du discours, bien plus que sur les oppositions tranchées. [...] Wand en 1993 bénéficie d'une acoustique moins exagérément réverbérée qu'en la cathédrale de Lübeck en 1987. [...] L'orchestre du NDR de Hambourg se montre encore meilleur (les cuivres surtout) [...]. » (P. Szersnovicz, Monde de la Musique n° 191 p. 96 - septembre 1995)

Wand [8], ø Concert 19 septembre 1996 Orchestre Philharmonique de Berlin - Sardana Records CDR 100/101

Wand [9], ø 1999 OS. Bamberg - Rare Moth 432/433 S

Wand [10], ø Concert mai 2000 OS. NDR Hambourg - Sardana 264/265

Wand [11], ø Concert 9 juillet 2000 - OS. NDR - GNP 99/100

Wand, 2001 (RCA 74321 82866-2)

Wand [12], ø Concert 19-22 janvier 2001 Orchestre Philharmonique de Berlin - RCA 74321 82866-2
Durée : I. 17'03 - II. 16'07 - III. 27'36 - IV. 26'21 = 1 h 27'15 [Vers. 1887/90 Robert Haas, 1935]
8 Rép. n° 154 / 5Y Diap. n° 489 / Choc Monde n° 262 / 4 Classica n° 39

« On regrette que Wand n'égale pas complètement ses splendides réussites des Symphonies n° 4, 7 et 9 chez le même éditeur [...] tant ce chef nous a habitué à de magistrales recréations. Certes la vision, intensément pensée, reste grandiose sans grandiloquence, très fouillée sur l'ochestre, avec des cuivres fortement exposés et des trouvailles géniales, par exemple le roulement ténébreux des timbales dans le Scherzo entre 3'50 et 3'55, qui procure un sentiment de bourrasque déferlante, ou tout l'Adagio, très sombre, avec ses cordes graves qui grondent dans des profondeurs abyssales et un climax sublime, apocalypse fulgurante (une percussion écrasante !) qui bénéficie de la puissance phénoménale de l'orchestre. Mais [...] les mouvements extrême sont moins tenus dans leur logique et moins intégrés dans leur hamonie. L'Allegro moderato initial, gigantesque et même massif, un rien trop articulé didactiquement et appuyé verticalement, manque de fluidité dynamique et de tension dans l'avancée. [...] Le Final également avec des chorals de cuivres un rien grassouillets ne possède pas tout à fait ce climat d'urgence qui doit sourdre de la pulsation inquiète, malgré les martèlements sauvages du timbalier et unecoda monumentale, qui s'essouffle nettement, avec une mise en place moins nette que d'habitude. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 154 p. 60 - février 2002)

« La version de cet alerte nonagénaire est aujourd'hui d'une sérénité qui peut surprendre dans une œuvre souvent propice au dramatisme. Les tempo amples, presque semblables à ceux des gravures précédentes, mais les développements de l'Adagio ou du Finale laissent percevoir, plus qu'ailleurs, des contrastes accusés qui font ressortir le caractère quasiment émacié des lignes mélodiques, en particulier lors que les cordes sot à découvert. L'orchestre est splendide, mais sans que Wand ne cherche jamais la beauté ou la perfection pour elles-mêmes, encore moins les effets (sauf dans les interventions des timbales dans le Scherzo). [...] Cette conception peut être rapprochée de celle de Giulini à Vienne, à l'opposé des tensions exacerbées par Furtwängler et Jochum à Berlin [...]. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 489 p. 79 - février 2002)

« Günter Wand dans son très grand âge revient [...] à la Huitième Symphonie, dont il donne aujourd'hui une vision magnifique mue par une pulsation large mais stable et dont l'autorité souveraine n'a d'égale que la gravité inébranlable. » (Patrick Szersnovicz, Monde de la Musique n° 262 p. 66 - février 2002)

« Ce nouveau disque avec la formation berlinoise [...] est émouvant mais en par inachevé. Il est émouvant parce que ce « grand témoin » de la culture allemande dirige un orchestre dont la moyenne d'âge est de trente-cinq ans et dont la plupart des musiciens n'ont pas connu Karajan. Mais ce témoignage est également inachevé dans la mseure où la conception de Wand s'appuie sur une lecture figée de la partition ; on ne peut pas adhérer à une telle position, d'autant moins que dans le livret, le chef résume parfaitement le padoxe musique : « Je suis musicien non pas prêtre ! J'ai d'autres devoirs, mêmes si je sens un lien intime entre l'art et la religion et si je peux le transmettre à mes musiciens et à mes auditeurs... Je veux tout simplement présenter la musique comme elle est pensée. » Le problème est que nous disposons d'autres versions de Wand (surtout celle de Hambourg - globalement la meilleure [à Lubeck en 1987 ? ]), mais également de témoignages d'autres chefs tout aussi intransigeants [...] qui se sont impliqué dans cette musique, avec certainement plus d'intensité. [...] Il manque l'impulsion rythmique, le souffle (divin ou pas), comme dans ce Scherzo où les timbales et les pianissimi des cordes annoncent un miracle... possible. Hélas, la rigidité du mouvement derrière la souplesse des cordes empêche d'aller plus loin [...].» (Stéphane Friédérich, Classica n° 39 p. 65 - février 2002)

Welser-Möst, ø 2-3 avril 2002 O. Jeunes Gustav Mahler - Emi 5 57406 2
Durée : I. 14'46 - II. 14'32 - III. 26'43 - IV. 21'36 = 77'59 [Vers Nowak, 1890]


Toutes suggestions, corrections ou informations
supplémentaires sont bienvenues !

http://patachonf.free.fr/musique

Valid XHTML 1.0!