Mise à jour : 01 mai 2003

Discographie Bruckner
neuvième symphonie

en ré mineur - Wab 109



C

Cantieri, ø ? South German P. - Point Classics 265010-2
Durées : I. 24'25 - II. 9'37 III. 24'37 = 58'50 [Vers. Nowak]

Certainement un pseudonyme... Alfred Scholz ?

Celibidache [1], ø Concert 2 mai 1969 O. RAI Turin - Hunt-Arkadia 445.1 / Classica Musica CLDSMH 34045
Durées : I. 24'14 - II. 11'27 - III. 23'06 = 58'47 [Vers. Nowak]

Celibidache, 1974 (DG)

Celibidache [2], ø Concert 5 avril 1974 OS. Radio Stuttgart  - DG 445 471-2 (+ 7, 8e & 5e Schubert et répétitions des 7 & 8) / Arlecchino 14 (mono et daté de 1961) [Rococo 2130 (mono) - LP]
Durées : I. 24'24 - II. 11'11 - III. 23'43 = 59'18 [Vers. Nowak]
8 Rép. n° 137 / 4Y Diap. n° 472

« Le raffinement prodigieux des interprétations tardives de Celibidache se révélait à peine moins accompli quinze ans auparavant [cf. 1961]. La tension interne, la conduite inexorable des lignes ou encore la fascinante mise en espace sont bien au rendez-vous, avec ici un sentiment de ravissement mystique un peu moins marqué, une exacerbation du détail un peu moins présente. Mais si la beauté ineffable, le souffle démesuré et la plongée visionnaire des parcours ultimes demeurent admirables, force est de reconnaître que les tempos pratiqués à Stuttgart confèrent cette fois une perspective plus directement expressive aux contrastes comme au chant, lesquels (re)deviennent des éléments strictement musicaux,  organiques et non les emblèmes d'une philosophie qui se voudrait « supérieure »... [...] La Neuvième, qui deviendra accablement solennel aux arêtes émoussées, [...] vibre à Stuttgart d'une pulsation certes pas inexorable (pour cela, voir chez Abendroth [1951] ou Georg Ludwig Jochum [1954]!) mais du moins plausible. Reste que, très belle, cette lecture ne peut tout à fait rivaliser avec les réussites aussi magistrales mais mieux restituées et sans doute plus intensément vécues de Wand, Jochum, Giulini ou Bernstein. » (Gérard Belvire, Répertoire n° 137)

Celibidache [3], ø Concert 4 octobre 1981 P. Munich  - Audior 511-12 / Meteor  MCD 038

Celibidache [4], ø Concert 8 novembre 1981 P. Munich - Exclusive 92T23/24
Durées : I. 27'27 - II. 12'12 - III. 26'52 = 66'36 [Vers. Nowak]

Celibidache [5], ø Concert 21 mars 1986 P. Munich - En Larmes 02-206 / Audior 520-1 [Audior 607/10 - LP]
Durées : I. 27'10 - II. 12'58 - III. 25'37 = 66'00

Celibidache, 1996 (Emi 5 56699 2)

Celibidache [6], ø Concert 10 septembre 1995 P. Munich - Emi 5 56699 2
Durées : I. 32'26 - II. 13'47 - III. 30'37 = 76'50 [Vers. Nowak]
Avec les répétitions des 4-7 septembre 1995.
6 Rép. n° 117 / Diap n° 452

« Il faut insister sur la perception très particulière que peut avoir l'auditeur d'une 9e étalée sur près de 77', faisant passer les pourtant lentissimes Giulini/Vienne (68' [1988]) ou Bernstein/Vienne (66' [1990]) pour des chefs futiles qui courent la poste ! N'évoquons même pas Abendroth (54' [1951]) ou Georg Ludwig Jochum (51' [1954])... Dès le motif pointé des cors assoupis [...], le I «  Feierlich, misterioso ») annonce en guise de mystère solennelle parcours d'un voyageur accablé. Certes le premier thème énoncé fortissimo possède une vraie puissance, certes le second offre un balancement au tendre lyrisme, mais tout cela manque de vitalité : Celibidache installe minutieusement le décor du rite qui va s'accomplir. Bien entendu, tout le développement est magnifiquement détaillé, privé d'arêtes, de flux et de reflux, mais d'une stature incontestable. On croit impossible de défendre un Scherzo [...] ainsi décomposé, dénervé comme un film qui serait projeté au ralenti. Mais une fois de plus, la réécoute « à nu », c'est à dire sans comparaison avec d'autres versions, fait ressortir autant de points positifs que de négatifs. C'est également le cas de l'adagio, battu à la croche alors qu'il s'agit d'un 4/4, dans un tempo qui étouffe la vibration naturelle des blocs sonores jetés les uns contre les autres et que Celibidache, lui, fond en une somptueuse euphonie : oui le choral des cors écoule sa vague majestueuse, mais ce n'est certes pas de lave qu'il s'agit. » (Gérard Belvire, Répertoire n° 117)

Chailly, 1996 (Decca)

Chailly, ø 17-18 juin 1996 O. Royal Concertgebouw - Decca
Durées : I - 24'44 II - 10'41 III - 27'22 = 62'47 [Vers. Nowak]
4 Rép. n° 134 / 5 Classica n° 21

« Chailly nous avait jusqu'à présent agréablement surpris dans ses précédents enregistrements brucknériens avec le Concertgebouw. [...] Or, ici, c'est la déception. A l'image de ses symphonies de Brahms dévitalisées et onctueuses. Chailly rate passablement l'interprétation de cette partition écrasante entre toutes. Enregistrée en 1996, cette version annoncée au catalogue international Decca dès 1998 n'est diffusée en France que maintenant... peut-être n'est-ce pas un hasard. En effet cette interprétation inhabitée, sans ligne directrice ni inspiration mystique, ne tient pas quelques mesures face à la concurrence [...] Le drame avec Chailly c'est précisément qu'il n'y a jamais de drame. La comparaison avec son prédécesseur à la tête du même orchestre est de ce point de vue édifiante. Là où Haitink tendait les arches dans une vision d'un hiératisme brûlant, avec des cuivres exaltés (la coda du I et son martèlement tétanisant), Chailly lisse les phrasés dans une pâte orchestrale inerte et globalisante. Cette absence de tension sur les flux et d'âpreté sur les harmonies, cette insuffisance de différenciation des agrégats sonores, des tempos, des timbres et des masses dynamiques confère au premier mouvement un statisme très linéaire et pour tout dire peu catastrophique. Le scherzo pris dans un bon tempo est déjà plus animé, mais il souffre lui aussi d'un manque de sauvagerie démoniaque. Le sublime Final enfin, ni misterioso ni solennel, mais totalement neutre, sans profondeur abyssale, est encore plus décevant, si possible. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 134)

« Dès les première mesures, le chef italien parvient au coeur expressif et émotionnel de cette musique. Servi par la magnificence de l'Orchestre du Royal Concertgebouw, il témoigne d'un sens de la construction évident et choisit les tempi et les articulations justes. » (J-N. Coucoureux, Classica n° 21)


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