Mise à jour : 01 mai 2003

Discographie Bruckner
neuvième symphonie

en ré mineur - Wab 109



M

Mandeal, ø juillet 1988  OP. Cluj-Napoca - Electrecord [ST-ECE 03524/25/26 - LP]
Durées : I. 27'41 - II. 12'01 - III. 31'36 = 71'30 [Vers. Nowak]

Marthé, ø 18 août 2000 Junge Osterreichische - Classic New Edition 171200
Durées : I. 31'18 - II. 13'53 - III. 27'51 = 74'15

Masur, ø Dresde, 28-30 avril 1975 O. Gewandhaus Leipzig - RCA 74321 30368-2 / 29247-2 / Eurodisc/BMG GD 69227 (intégrale) [Eurodisc 301 587-467 (intégrale) / Eterna 826761 - LP]
Durées : I. 21'50 - II. 10'30 - III. 21'50 = 54'10 [Vers. Nowak]
Son : Claus Strüben
6 Rép. n° 30 (coffret intégrale) / 3Y Diap. n° 366 / 3d Compact n° 58

« On ne sent ni une véritable continuité de l'une à l'autre symphonie, ni une totale homogénéité à l'intérieur d'un même ouvrage. Si les bois sont remarquables, les cors en revanches sont assez faibles jusqu'à gommer l'accent - pourtant essentiel - du thème initial de la Quatrième  ou donner l'impression pénible d'essouflement (ultimes mesures de la Neuvième). Par ailleurs, les cordes manquent souvent d'ampleur, de générosité, de rondeur. Prise dans des tempos relativement lents, ces symphonies paraissent dès lors manquer de vie, de tension et de sursauts. Même si Masur parvient à modeler de très beaux crescendos, à créer de superbe moments. » (Jean Gallois, Compact n° 58)

« [Cette intégrale] se caractérise essentiellement par son honnêteté foncière et sont respect scrupuleux du texte ; plus proche en son esprit des conception artisanales de Wand que de la sophistication de Karajan, elle trouve ses limites en ses qualités mêmes. Inattaquable quant au respect des texte, la vision de Masur manque parfois d'ampleur et de dynamique, particulièrement dans les Symphonies ultimes et leurs admirables mouvements lents. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 366 p. 138 - décembre 1990)

Matacic [1], ø Concert 4-5 décembre 1980 OP. Tchèque - Supraphon 110654 / 32C 37-7 420
Durées : I. 23'32 - II. 10'08 - III. 26'10 = 59'50 [Vers. Nowak]
4 Rép. / 4Y Diap. n° 307

Lovro von Matacic fut un grand interprête beethovénien et brucknérien d'origine croate, mais de formation viennoise et allemande.

Matacic [2], ø Concert mars 1983 OS. Vienne - Amadeo 410936
Durées : I. 24'21 - II. 10'10 III. 24'48 = 59'19 [Vers. Nowak]

Mehta, 1965 (Decca 466 506-2)

Mehta, ø 3-7 mai 1965 OP. Vienne - Decca "Legends" 468 494-2 (p) 2001 / 466 506-2 (p 1999) / 458 056-2 [CS 6462 / 1326/38 - LP]
Durées : I. 25'52 - II. 10'37 - III. 27'02 = 63'31 [Vers. Nowak]
9 Rép. n° 128 & 150 / Choc Monde n° 258

« En 1965, un jeune homme âgé de moins de trente ans apparaissait au firmament des grands noms de la direction d'orchestre en provoquant pour un de ses premiers enregistrements (peut-être même le premier) véritable choc dans l'univers brucknérien [...]. Le jeune Mehta, quasi inconnu alors, osait affronter et les Viennois et l'ultime symphonie du maître [...]. Avec un orchestre frémissant et ductile, d'une imposante majesté, où se distinguent des cuivres radieux, Mehta nous offre une lecture d'une grande maturité. Ce qui frappe surtout c'est la continuité de la respiration et la maîtrise des tempos dans une grande coulée organique à la fois sereine et puissante qui construit patiemment ses climax. L'imbrication parfaite des transitions et des ruptures dynamiques, la conduite des crescendos et la lisibilité polyphonique sur les cuivres, tous superbement colorés, se conjuguent avec la souplesse enivrante des cordes dont le legato n'altère jamais la clarté des lignes et des contre-chants. Le « Feierlich » du I est sans doute moins tragique et tendu que chez Furtwängler, Jochum ou Mravinski, moins abyssal que chez Giulini, Wand, Bernstein ou Karajan, mais il dégage un lyrisme d'une rayonnante bonté, où perce encore l'espérance lumineuse de la foi, par exemple dans la contemplation confiante du choral des cuivres avant le début « Misterioso » de la coda d'où surgit l'arche souveraine des trompettes. Le scherzo, un des plus beaux de toute la discographie, surprend lui aussi par la variété de ses étagements dynamiques, la densité bondissante du relief et la sauvagerie contrôlée des cuivres, avec des trompettes d'une autorité perçante. L'adagio, qui est pour Mehta le véritable centre de gravité de l'oeuvre, atteste que le Philharmonique de Vienne en état de grâce est quasiment inégalable dans ce répertoire. La richesse harmonique et la transparence du galbe orchestral, le vibrato expressif des violons, la plénitude habitée des cordes graves, l'épaisseur des silences sont d'une beauté bouleversante et la fulgurance des grands appels de cuivres n'a que peu d'équivalents dans toute la discographie [...]. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 128)

« Enregistré à l'orée de sa carrière (c'est son premier enregistrement important), Zubin Mehta signait en mai 1965, à la tête des Wiener Philarmoniker une version de toute beauté. Usant de tempos généreux, comparables à ceux de Jochum, de Giulini ou de Wand, le jeune chef fait montre d'un sens aigu du phrasé brucknérien, trouvant la respiration exacte, l'équilibre architectonique et la dynamique correspondant aux splendeurs de l'écriture. Par cette interprétation d'une suprème gravité et d'une profonde intelligence, Mehta se révèle l'égal des plus grands et émouvements chefs brucknériens [...] et son style, bien que plus sensuelle et moins dramatique que celui de la plupart d'entre eux, reste débarrassé de toute emphase et joue pleinement en faveur de l'essence organique du discours comme de son aspect « intemporel ». » (P. Szersnovicz, Monde de la Musique n° 258 p. 76 - octobre 2001)

Mravinski, 1980 (BMG/Melodyia)

Mravinsky [1], ø Concert 30 janvier 1980 OP. Leningrad - BMG-Melodiya 25189 / 74321 251932 / Olympia OCD 220 / ZYX-Melodiya 46011 / Leningrad Masters 1303 / Russian Legacy RL-8424 [Melodiya-JVC (Japon) VIC 9043/4 - LP]
Durées : I. 23'24 - II. 10'03 - III. 26'18 = 59'51 [Vers. Nowak]
8/6 Rép. n° 81 / Diap. d'or n° 417 / Choc Monde n° 189

« Evgueni Mravinski [...] est, on s'en doute, peu orthodoxe et en marge de la tradition occidentale, mais sa vision, d'une brûlante intensité, est fascinante. Le jusqu'au-boutisme de Mravinski, qui fait ressortir au maximum la férocité des timbres, redonnent toute sa modernité à Bruckner. » (J-M. Brohm, Répertoire n° 50 p. 15)

« En marge de la tradition brucknérienne occidentale, l'interprétation peu orthodixe de Mravinski est vraiment passionnante. Sa vision, d'une brûlante intensité, est surtout caractérisée par le paroxisme des chocs de timbres, la férocité des accents dynamiques, le refus de tout alanguissement comme des affets opulents de masse, ainsi que la clarification analytique des plans et des lignes, qui évite le magma plastique recherché par certains chefs. Sa conception noire, étouffante, contrastée et même heurtée, tranchante, très agressive sur les cuivres, n'est pas vraiement consolatrice ni lyrique, mais témoigne d'une lutte interne permanante pour maîtriser les gigantesques conflits mis en oeuvre. L'orchestre lui-même poussé à bout, n'a pas la splendeur sonore des grandes formations occidentales, surtout les cordes, mais possède un souffle imposant, une étendue dynamique impressionnante, un angagement de tous les instants. Si tout n'est pas parfait dans ce concert,notamment l'intonation des bois (dernier mouvement par exemple), il en ressort un climat d'attente presque morbide, de catastrophe irréparable, avec des scansions abruptes, une mobilité incessante des tempos et des ruptures qui propulsent sans cesse le discours vers les goufres de l'urgence. [...] Cette version constitue indiscutablement un apport tout à fait novateur et dérangeant à la discographie [...]. » (Jean Marie Brohm, Répertoire n° 81 p.32)

« Le grand romantisme allemand figurait [...] au coeur du répertoire de Mravinsky. [Voici] une splendide approche de la 9e de Bruckner, menant d'un premier mouvement architecturé avec clarté et une logique impeccables à un extraordinaire Adagio, minéral et fantastiquement impressionnant, qui en fait l'une des interprétations les plus inspirées de la discographie. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 417 p. 126)

Mravinsky [2], ø Concert 29 décembre 1982 P. Leningrad - Icone ICN 9412-2
Durées : I. 23'29 - II. 10'08 - III. 26'00 = 59'37 [Vers. Nowak]

Mravinsky, ø ? P. Leningrad - Leningrad Masters [Vers. Nowak]

Mravinsky, ø ?  BMG/Melodiya CD 74321 251932
Durées : I. 23'25 - II. 10'04 - III. 25'47 = 59'21 [Vers. Nowak]


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