Mise à jour : 01 mai 2003

Discographie Bruckner
neuvième symphonie

en ré mineur - Wab 109



G

Gergiev, ø Concert 12 octobre 1999 P. Rotterdam - En Larmes 01-126
Durées : I. - 25'13 - II. 10'38 - III. 25'52 = 61'45

Gielen, ø Baden-Baden, Hans Rosbaud studio, décembre 1993 OS. Radio Southwest German -  Emi 71682 2 / 5 65177 2 / 60110-2 / Intercord 860.926
Durées : I. 22'27 - II. 11'19 - III. 24'45 = 58'31 [Vers. Nowak]

Giulini [1], ø 2 décembre 1976 OS Chicago - Emi 5 65177 2 [HMV ASD 3382 / Angel S-37287 / 069-02885 - LP]
Durées : I. 25'06 - II. 10'58 - III. 26'39 = 62'43 [Vers. Nowak]
8/8 Rép. n° 70 / 3Y Diap. n° 226 / 4* Monde n° 178

« Giulini, dans son premier enregistrement, avec un somptueux Chicago Symphony, bâtit son interprétation sur la densité et la masse dynamique de la pâte orchestrale. D'allure majestueuse et processionnelle, cette lecture, un rien trop maîtrisée dans l'explosion des tutti, est d'une rigueur altière (la coda du I est écrasante). La conduite très serrée des dynamiques, la tenue implacable des plans, la continuité un peu compacte du mélisme donnent des climats parfois étouffants, voire oppressants, ce que rehausse la prise de son qui manque souvent d'aération. » (J-M. Brohm, Répertoire n° 50 p. 16)

« Le mysticisme avec lequel Giulini aborde aujourd'hui les grandes pages postromantiques est le fruit d'une lente maturation perceptible dans ses enregistrements des années 70. Dans cette admirable et méconnue 9e de Bruckner on retrouve les ingrédients qui porteront sa version viennoise (DG [1988]) aux sommets de la discographie, en premier lieu cette tension organique et ce travail en profondeur de la pâte sonore, qui lui permettent d'ineffables lenteurs sans jamais paraître statique. Pas encore portée à son paroxysme visionnaire, la lecture de Giulini à Chicago [...] se différencie par des tempos plus soutenus bien que plus retenus que chez ses confrères, et par la couleur plus claire et brillante de l'orchestre. Les bois sont d'une grande expressivité poétique et les cuivres sonnent avec un grain et une texture admirable. En fait ceux qui éprouvent quelque difficulté à s'immerger dans l'ascétisme absolu de Giulini avec les Wiener Philharmoniker, trouveront ici les clés d'accès à l'univers du chef sans devoir faire appel à un effort de concentration trop important. Le choix se fera donc entre la version Chicago d'un abord plus facile pour les bruckneriens novices, et la version Vienne encore plus aboutie et personnelle mais qui ne livre ses secrets qu'à l'auditeur qui s'investit. De toute manière Giulini est quasiment incontournable dans cette page essentielle [...]. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 70)

« [Giulini,] bien que venu tard à Bruckner (et pour cette raison même, il y apporte une maturité infiniment précieuse, qui s'affirme nettement mieux ici que dans sa précédente Seconde [...]. La vision qui nous est offerte ici se signale avant tout par un niveau de réflexion fort remarquable, compte tenu de l'expérieunce relativement réduite de Giulini en tant que chef Brucknérien. Car venir à Bruckner après une carrière consacrée aux oeuvres et aux style les plus antinomiques n'est pas une mince affaire ni un faible mérite, surtout s'agissant de la Neuvième [...]. Giulini s'y révèle à la fois analytique et inspiré : la largeur de sa respiration (c'est l'une des versions lentes [...] ne nuit pas aux contrastes dynamiques, mais leur permet au contraire, notamment au Scherzo, de se déployer avec une violence inaccoutumée. les » (Paul-Gilbert Langevin, Diapason n° 226 - mars 1978)

« Tout  dans cette interprétation, y compris le Scherzo, avec ses pizzicatti des cordes étonnamment dosés, participe d'une sorte de quête épurée, maintenant au travers d'énormes vagues d'énergie une impression de force surnaturelle et de fixité motrice. Giulini construit une Neuvième linéaire, aux tempos souvent retenus, où l'équilibre spatiotemporel semble stabilisé par une fusion parfois suffocante entre horizontalité et verticalité. » (Patrick Szersnovicz, Monde de la Musique n° 178)

Giulini, 1988 (DG)

Giulini [2], ø Concert, Vienne, Musikverein, juin 1988 Philharmonique de Vienne - DG 427 345-2
Durées : I. 28'02 - II. 10'39 - III. 29'30 = 68'30 [Vers. Nowak]
Son : Klaus Hiemann
10/9 Rép. n° 16 / Diap. d'or n° 351 / Référence de Compact n° 44 / 4f TRM juin 1989

« En lisant le minutage indiqué sur la pochette du disque de Giulini, je m'attendais au pire tant il dirige lentement aujourd'hui. Pourtant je suis sorti de cette écoute écrasé et enivré. Peut-on imaginer une 9e de Bruckner plus grandiose, plus mystique et habitée ? Mais attention, pour livrer l'intégralité de ses sortilèges, cet enregistrement nécessite une concentration totale de la part de l'auditeur. L'extrême largeur du tempo, la respiratlon qu'insuffle Giulini en pétrissant lentement et avec une tension maximale la pâte orchestrale, construit un climat d'un ascétisme suffocant tout en ménageant le plaisir d'une beauté plastique ineffable.
Les Wiener Philharmoniker sont visiblement en osmose totale avec la vision extraterrestre de leur chef, et produisent une sonorité d'une densité fabuleuse, sans jamais donner le sentiment de la moindre lourdeur. Pour ceux qui connaissent la 9e que Giulini enregistra à Chicago en 197[6] (Emi), nous dirons qu'ici il est allé jusqu'au bout de ses options d'alors. » (Philippe de Souza, Répertoire n° 16)

« Disons-le d'emblée : le résultat est bouleversant. La vision de Giulini frappe immédiatement par son ampleur exeptionnelle ; jamais, en effet, le premier et le troisième mouvements n'avaient atteint pareille dimension (sauf sans doute sous la baguette de Celibidache [...] ). Les conflits tianesque qui parcourent l'immense mouvement initial sont poussés à leur paroxysme, tandis que les épisodes lyriques, si difficiles à chanter, sont rendus, avec une étonnante beauté. les grands crescendos se déploient avec une dynamique inouïe, l'ampleur du tempo permettant de faire resortir tous les contrechants, et l'architecture pourtant complexe de cette page apparaissant d'une évidente clarté. Par un saisissant contraste, le Scherzo, très rapide, est d'une alacrité et d'une brutalité étonantes. [...] La noblesse des phrasés et la hauteur de la conception font de cette page [l'Adagio « final »], intensément habitée, devient réellement le plus émouvent des « adieux » à la vie qui se puisse imaginer. [...] A mon sens, la plus belle version de toute l'histoire du disque. » (Jean-Claude Hulot, Diapason n° 351 - juillet 1989)

« D'une version à l'autre, la pensée a encore mûrie. Ceci se traduit par un allongement de certains des tempos [...]. Or cet allongement semble justement coïncider encore mieux avec le «temps brucknérien». Ici plus rien de l'urgence émotionnelle de naguère, mais, bien mieux, un dramatisme hypertendu nous mettant par degrés successifs aux confins de la terre et du ciel. Retour sur la planète des humains avec le Scherzo, ou les pizzicatos affichent une lueur grimaçante ; où la mélodie redevient terriblement terrienne, s'arrêtant au bord du gouffre qu'elle contemple et qui l'attire (écoutez le chant enjôleur du hautbois !...) Alors, montent les sublimes accents de l'Adagio, parés d'une lenteur fatidique, nourris d'une gravité émouvante, rayonnants de haute spiritualité. Un seul mot, vraiment peu caractériser cette version : superbe. » (Jean Gallois, Compact n° 44)

Giulini [3], ø Concert, Vienne, Musikverein, 11 juin 1988 Philharmonique de Vienne - Sardana SACD 135 / Re Discover RED 21
Durées : I. 28'23 - II. 10'46 - III. 30'03 = 69'15

Giulini [4], ø Concert, 19 septembre 1996 OS. Radio Stuttgart - Toshiba/Emi TOLW 3771/72 (Laserdisc, avec répétitions)
Durées : I. 26'02 - II. 10'53 - III. 25'05 = 62'30

Güller, ø Concert, 24 septembre 1989 Junge Suddeutsch P. - Digital Meisterwerks 71814
Durées : I. 27'55 - II. 11'45 - III. 28'05 = 67'45 [Vers. Nowak]


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