Mise à jour : 23 mai 2003
« Du Nouveau Monde » - « From the New World » opus 95 / B. 178
Abbado, ø Concert
mai 1997 Orchestre Philharmonique de Berlin - DG 457 651-2 (+ Ouverture Othello)
Durée : 44'31
5 Rép. n° 131 / 4Y Diap. n° 467 / 4 Classica n° 20
« C'est beau « le métier ». Le métier d'Abbado lui permet de se nourrir du génie de Dvorák pour graver un honorable disque d'une heure sans avoir la moindre chose à dire sur sa musique. [...] Ne vous méprenez pas : cette parution n'est pas scandaleuse [...]. L'orchestre, fort luxueux, est ici bien tenu et bien équilibré, il n'y a pas de trahison de l'esprit de la partition. Simplement, il s'agit d'un « jeu d'orchestre », dénué de la moindre émotion, du moindre frémissement (section centrale du Largo), de la plus élémentaire pulsation (Scherzo) et jubilation (Finale). On dirait qu'Abbado dirige la Nouveau Monde sans envie, sans plaisir, sans tendresse et sans élan. Ecoutez la section autour de 4'-5' dans le finale : platitude absolue et curieuse conception de la tenue rythmique ; or c'est là, vers la 5e minute, dans la mise en relief lancinante du motif rythmique par rapport au motif mélodique qu'on trouve peu ou prou la seule idée interprétative de toute la symphonie ! » (Christophe Huss, Répertoire n° 131)
« Sous étiquette Sony, Abbado avait déjà abordé le répertoire symphonique de Dvorák au pupitre des Berliner Philharmoniker. [...] Abbado ne choisit pas clairement entre une conception postschumannienne, volontiers opératique, et un discours d'une ampleur un peu stéréotypée allant de l'épique au pastoral, à l'exemple de Belohlavek aujourd'hui. Sa vision reste très traditionnelle dans l'introduction Adagio, l'ébauche du thème (cor et cordes), véritable leitmotiv cyclique qui impose l'unité de l'oeuvre. Les rythmes sous-jacents de valse, puis de polka, qui animent l'Allegro molto enchaîné, sont comme asservis à une agogique «néopathétique» non sans séduction mais hors de propos. Dans le Largo, la beauté de timbre du cors anglais, énonçant le fameux « Chant de Hiawatha », ne manque pas de charme, Abbado mettant en valeur l'étonnant Un poco più mosso central qui conduit à l'épisode en ut dièse, coeur émotionnel de cette scène funèbre et nostalgique à l'authentique spiritualité. Malheureusement les deux derniers mouvements retrouvent le climat tchaïkovskien introductif qui gomme la fraîcheur et l'élan de cette musique, pourtant naturellement aussi expressive que savamment orchestrée. » (Pierre E. Barbier, Diapason n° 467)
« La discographie ne sera pas bouleversée, mais je suis stupéfait par la qualité de la mise en place et, surtout, du soin apporté à chaque détail. La formation possède une extrême capacité de concentration et un quatuor hors du commun. Abbado peut alors suggérer d'infimes variations aux solistes, ainsi que des modulations de tempi qu'il n'aurait peut-être pas acceptées en studio. Ecoutez la leçon d'accompagnement du Largo : le tapis de cordes, en retrait derrière le cor anglais, évolue avec la phrase du soliste; soixante archets montent et descendent en retrait du souffle de celui-ci. C'est ce qu'on appelle de la musique de chambre ! Les deux derniers mouvements sont aussi fascinants par le mélange de souplesse et de précision incisive dans les accords. Quelques infimes accrocs ont été laissés, comme autant de marques d'une « incertitude publique », et c'est tant mieux. » (Pierre Massé, Classica n° 20)
Akhronovich, ø c. 2000
? LSO - St. Clair Records 7340 (+ Sérénade opus
22)
Durée : 43'27
Altrichter, ø 1991 OS. Prague - Supraphon
1810 (+ Suite Petite Renard Rusée, Janacek)
Durée : 39'51
Ancerl [1], ø Concert
Cologne, 11 juin 1956 OP. Tchèque - Tahra
TAH 124-125 / THA 1 (coffret 7 CD) [Archives WDR]
Durée : 36'07
9/4 Rép. n° 90 / Diapason d'or n° 429 / Recommandé Classica
n° 47
« La Nouveau Monde s'enivre d'accents quasi expressionnistes (cf. les cuivres dans la reprise du thème principal au centre du Largo), tandis que le Scherzo abandonne un peu de son incisivité au profit de singulières lueurs rougeoyantes. En dépit d'une prise de son assez médiocre, cette Neuvième mérite le statut d' « outsider » de la version officielle, au même titre que celle d'Ascona - 1958. » G. Belvire, Répertoire n° 90 p. 70)
Ancerl [2], ø Concert
Ascona, 10 octobre 1958 OP. Tchèque - Aura AUR 151-2 (+ Ouverture Fiancé
Vendue, Tableaux Moussorgski) / Ermitage 142
Durées : I. 8'48 - II. 10'27 - III. 7'34 - IV. 10'27
9/5 Rép. n° 88
« Si la Philharmonie Tchèque se chauffe un peu dans Smetana, elle se couvre de gloire dans une Nouveau Monde décapante où Ancerl met constamment en avant les trompettes, surtout dans les mouvements extrêmes. Dans l' « Allegro con fuoco » final, l'un des plus beaux de la discographie, Ancerl ménage des jaillissements éruptifs d'une densité fulgurante et sollicite les cuivres avec une furia enthousiasmante, en évitant soigneusement - dans la meilleure tradition tchèque - toute surcharge pathétique ou toute grandiloquence brahrmso- straussienne. A noter qu'il prend les quatre mouvements plus rapidement que dans son légendaire enregistrement de studio (Supraphon). Même si vous possédez plusieurs versions du tube de Dvorák, ce live (bien meilleur que la décevante prestation salzbourgeoise, éditée récemment par Orfeo) vous arrachera des larmes. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 88)
Ancerl [3], ø
fin années 50, Vienne, OS.
Vienne - Philips [6570 904 (p 1982) / Fontana - LP]
Durée : 26'31
Son : Ermanno Briner
3Y Diap. n° 278
Ancerl [4], ø Prague, Hall Dvorák,
5-6 décembre 1961 OP. Tchèque - Supraphon
"Gold Edition vol. 2" SU 3662-2 / SU
1927-2 (+ Othello & dans la nature) [913 094 - LP]
Durées : I. 9'05 - II. 11'30 - III. 7'47 - IV. 11'10 = 39'45
Son : Franticek Bruda
10/6 Rép. n° 40 / Réf. Compact n° 45 cf. p. 13 / Recommandé
Classica HS n° 2
« Cette 9e est un grand cru : comme un très grand vin elle prend de la valeur en vieillissant, puisque les versions s'accumulent sans qu'aucune ne parvienne à l'approcher. Un réaudition périodique [...] permet de confirmer qu'Ancerl est allé très loin au-delà de toutes les versions occidentales dans la lecture de la partition : la respiration est parfaite, la conception du mouvement interne originale (ex. la perfection émotionnelle du Largo, sans le moindre sentimentalisme), les accents et innovations instrumentales (percussions dans le 3e et vents dans le 4e mouvement) toujours pertinentes, et les couleurs (clarinettes, hautbois) uniques. » (Ch. Huss, Répertoire n° 40)
« Ecoutez les premières mesures de cette Symphonie «du Nouveau Monde» et vous serez convaincus par l'évidence des tempi et l'équilibre des vents et des cordes, sans cesse sur le fil du rasoir. Les multiples couleurs de la petite harmonie, si fruitée, indiquent immédiatement l'origine des musiciens. Si vous ne connaissez pas encore ce témoignage, apprêtez-vous à découvrir ce que signifie une musique avec une âme, en parfaite adéquation avec un peuple et des paysages, et composée pour un certain type d'orchestre. » (Classica HS)
Ancerl [5], ø Concert
Salzbourg, 30 juin 1963 OP. Tchèque - Orfeo C 395951 (+ cto. violon)
5/8 Rép. n° 84 / 3Y Diap. n° 428 / Choc Monde n° 192
« Curieusement, et contrairement aux attentes, le live n'ajoute pas le grain de folie qu'on était en droit d'espérer. [...] Curieusement, ces petits accrocs d'exécution handicapent (vents surtout, cf. coda du 1er mouvement) une Nouveau Monde par ailleurs admirable de pugnacité rythmique et de fluidité mélodique (on n'en attendait pas moins !). Là aussi, la version studio (dont on ne soulignera jamais assez qu'elle constitue, aujourd'hui comme hier, une référence évidente), constitue le meilleur choix, pour sa pâte sonore générale, mais aussi sa finition (ex. couleur du cor anglais dans le « Largo » ). [...] » (Christophe Huss, Répertoire n° 84 p. 37 - novembre 1995)
« La perspective sonore est étriquée et ne rend que faiblement compte de l'exceptionnelle rumeur propre à la Philharmonie Tchèque. [...] L'audition de la Symphonie « du Nouveau Monde » procure un plaisir plus soutenu [que celle du Concerto], même si le seul moment de spontanéité et de communion avec le public survient, dans le Largo, lors du solo de cor anglais, célèbre et nostalgique mélopée d'origine irlandaise. [...] Un live qui n'ajoute rien à la gloire d'interprètes qui ont confié au disque (Supraphon) à la même époque leur magistrale conception d'un programme, certes prolixe et généreux, mais rendu dans une platitude sonore à laquelle aucun traitement n'a remédié. » (Pierre E. Barbier, Diapason n° 428)
Ashkenazy, ø Prague, Rudolfinum, 27-28 août
1999 OP. Tchèque - Ondine 962 / Exton OVGL-00003 (SACD)
Durée : 40'54
Son : Tomoyoshi Ezaki
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