Mise à jour : 09 septembre 2016

Discographie Berlioz
Symphonie Fantastique



K

Kachidze

ø c. 1985 - OS. Géorgie
* CD : Melodiya
Durées : I. 15'03 - II. 6'12 - III. 18'38 - IV. 4'57 - V. 10'16

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Kant-Schieder, Paul

ø 1987 - OP. de Belgrade
* CD : Zeta ZET 812

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Karajan, 1954 (Columbia Columbia 33CX 1206 - LP)Karajan, 1954 (Emi "Karajan Edition" CDM 5 66598-2)

Karajan [1]

ø Londres, Kingsway Hall, 7/9 juillet 1954 - O. Philharmonia
* LP : Columbia 33CX 1206 / FCX 396
* CD : Emi "Karajan Edition" CDM 5 66598-2 (p 1998) / CMS 7 63316-2 (p 1989)
Durées : I. 14'35 - II. 6'19 - III. 16'38 - IV. 4'46 - V. 10'40 = 52'58
10/4 Rép. n° 21 (coffret), 8/4 n° 113

« ... La plus éblouissante de toutes les versions en présence : depuis le triple « pianissimo » jusqu'au triple «fortissimo», peu de disques ont jamais restitué à notre oreille une gamme aussi étendue de nuances dynamiques... La conception Karajan est tout à fait intéressante, dans la mesure même où elle ne me semble pas conforme au style du compositeur... Karajan interprète la «Fantastique» comme si elle était de Beethoven... L'introduction du 1er mouvement est jouée dans un tempo extrêmement lent, avec un très beau phrasé et une sonorité orchestrale prestigieuse... Lors de l'apparition du thème, Karajan alourdit l'accompagnement lancinant de «l'idée fixe» et celui-ci, au lieu d'évoquer les battements d'un coeur fiévreux, suggère plutôt l'entrée avec l'héroïne... d'une b de crapauds disgracieux ! Pour ce qui est du «Bal», je schématiserai ma pensée en disant que,chez Karajan, il s'agit d'une valse de Strauss... Tout est superbement réalisé du point de vue instrumental dans la «scène aux champs» : les pianissimi sont de véritables susurrements mais le tempo est par trop lent et le style trop»sérieux» pour que le morceau conserve notre attention d'un bout à l'autre... Dans la «Marche au supplice», Karajan est, comme toujours, extrêmement dynamique et d'une précision superbe... Il nous étonne en prenant le «Songe» et le «Dies Irae» (l'introduction) plus lentement que la «ronde» proprement dite... Cependant, la parfaite mise au point permet à cette exécution très rapide de la «ronde» de conserver la clarté la plus absolue. » (H.L. de la Grange, Revue « Disques » n° 83/84 - Noël 1956)

« Pour la fine bouche, je garde la « Fantastique » de Berlioz, de loin parmi les trois enregistrements officiels le meilleur. La pâte orchestrale est superbe et travaillée avec un soin amoureux (l'intégration des cordes et des bois est saisissante) : une plastique mise au service d'un imaginaire brûlant et d'une pulsion fiévreuse (la scène au champs où il égale Monteux et Munch en passion psychédélique). Quant aux deux derniers mouvements, ils sont terrifiants de force concentré et de méchanceté diabolique. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 21, janvier 1990, p. 68)

« Son premier enregistrement avec un Philharmonia des grands jours est une superbe réussite. L'exécution est nette et analytique, avec une clarté exemplaire de tous les pupitres, en particulier des bois, une transparence de la texture et une spontanéité de réaction des cuivres qui font penser à une autre grande interprétation, un peu trop vite oubliée : celle de Cluytens, également avec le Philharmonia (Emi, 1958). Comparée à ses gravures berlinoises, cette interprétation racée, svelte, superbement profilée (la pâte de Karajan est déjà là), d'une grande élégance apollinienne (« un Bal ») est une réussite totale d'autant que les tempos, l'imagination des couleurs (« Songe d'une nuit de Sabbat ») et surtout le phrasé berliozien, pierre de touche absolue, sont ici soigneusement pensés et maîtrisés. La « Scène aux champs » est une des plus belles de la discographie, les bois flottent irréellement dans une atmosphère raréfiée, et le lyrisme y est d'une grande sérénité bucolique. La tentation de la Pastorale n'est pas très loin, d'antan que Karajan voit en Berlioz un cérébrale classique plus qu'un halluciné opiomane. Les deux volets conclusifs brillent pas leur virtuosité transcendante, par la finesse des jeux de timbres et l'aération dynamique. La mise en place est fabuleuse, et jamais on n'a l'impression, comme dans tant d'interprétations contemporaines, de s'enliser dans le mélodrame ou le horror picture. On peut certes préférer, c'est mon cas, des versions plus délirantes, plus exaltées, plus sulfureuses même [...] mais cette Fantastique fait désormais partie du panthéon du happy few. » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 113, mai 1998, p. 35)

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Karajan [2]

1954 - OS. RAI Milan
* CD : Urania 22266

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Karajan [3]

1954 - Philharmonique de Vienne - [Origine : LP ?]
Durées : I. 14'30 - II. 6'13 - III. 16'43 - IV. 4'42 - V. ?

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Karajan, 1962 (Dg 2535 256 - LP)

Karajan [4]

ø décembre 1964 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : DG "Privilege" 2535 256 / 2542 192 / SLPM 138964
* CD : DG "Privilege" 429 511-2 (p 1990)
Durées : I. 14'10 - II. 6'08 - III. 16'41 - IV. 4'39 - V. 10'28 = 50'44
7/7 Rép. n° 26 / 3Y Diap. n° 278, 442

Superbe Scène aux champs

« Karajan efface les rythmes, retient les tempos, alourdit les textures, noie la petite harmonie dans les cordes, lâche les vannes des sonorités jupitéro-wagnériennes de son orchestre (le cor anglais est celui de Tristan et Isolde), uniformise les contrastes sans sacrifier la puissance. » (Remy Louis, Diapason n° 442)

« Karajan [...] dirige un peu cette Fantastique comme un poème symphonique de Richard Strauss, avec les mêmes rupture de ton et le même et le même morcellement. Mais au lieu d'ironiser sur ce travail de mosaïque, mieux vaudrait admirer la pertinence et le caractère souvent foudroyant des nombreux «effets de chef» qui pullulent dans cet enregistrement et que plus personne aujourd'hui ne serait capable d'obtenir. Ces raffinements d'énergie brute des cuivres de la Marche au supplice, ces glapissements des bois du début du Sabbat, ces cloches glauques qui semblent venir d'un autre monde, cette sensation désagréable d'électricité statique des cordes « col legno » lors des dernières secondes... autant d'audaces que même Karajan ne retrouvera plus (son ultime version de 1974, la plus équilibré, sera somptueuse de bout en bout, mais de ce fait, un peu moins explosive). » (Laurent Barthel, Répertoire n° 26)

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Karajan, 1970 (Emi Emi "Classic Archive" 72434 9011298 (DVD vidéo))

Karajan [5]

ø studio Paris, 1970 - O. National de France
* CD : Emi "Classic Archive" 72434 9011298 (DVD) - [Origine : Archives de l'INA]
5Y Diap. n° 503 / 4 Classica n° 52

Ce superbe document couleur, réalisé lors d'un passage de Karajan à Paris alors qu'il était directeur artistique de l'Orchestre de Paris, est remarquablement mis en scène par le réalisateur, Roger Benamou - et activement par Karajan aussi. On passera sur les excercices d'yeux fermés du chef, pour profiter des magnifiques plans rougeoyants sur l'orchestre en action. La musique vaut le coup d'oreille. Ca manque certainement de folie et du déchaînement attendu - d'aucuns dirons que c'est un peu lourd - surtout les premiers mouvements, en revanche, les derniers mouvements sont très réussits. Une belle vidéo ; une Fantastique assez moyenne qui ne sera pas souvent sur la platine...

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Karajan, 1974 (Dg 415 325-2)Karajan, 1974 (Dg "Panorama" 469 118-2)

Karajan [6]

ø 1974 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : DG 2530 597 (p 1976)
* CD : DG "Panorama" 469 118-2 / 463 080-2 / 415 325-2
Durées : I. 14'22 - II. 6'14 - III. 16'40 - IV. 4'33 - V. 10'47 = 52'36
6/8 Rép. n° 63 (comparatif) / Diap. n° 202

« Dire qu'Herbert von Karajan, au sommet de son art, soit l'artiste idéal de cette auto-portrait, tendrait à faire une analyse approfondie de l'homme prodigieux qu'est cet artiste, mais dont les affinités avec la culture française ne sont que des modèles recrées (souvenons-nous de son approche de Debussy, Ravel, Roussel, Honegger...), loin de toute intuition d'un génie musical qui lui est étranger. [...] L'immence orchestre berliozien, avec ses couleurs, sa dynamique, sa respiration et sa rythmique, tour à tour allusive ou caricaturale, semble avoir la clarté de l'orchestre de chambre moderne. Karajan retrouve ici des climats successifs de Beethoven dans de très particulières « rêveries », de Schumann dans les « Passions » qui suivent. Plus étrange encore est cette Vase qui nous transmet le message futur de Strauss et de Ravel. La beauté plastique de la « Scène aux champs » est transcendante : cette fois, Karajan a totalement intégré la perfection d'analyse de sa précédente lecture [1962], pour nous donner l'un des plus beaux adagios qu'il ait jamais signé. La « Marche au supplice » n'est pas moins étonnante, même si la teneur ne permet pas la même transcendance. Le « Songe » finale, tout aussi saisissant par sa perfection instrumentale, de modes d'attaques des différents pupitres, nous fait néanmoins déboucher plus dans une sublimation prémonitoire de la scène de la cathédrale de « Boris Godounov » que dans l'expresion d'un destin malfaisant, dont la dénonciation égocentrique restait la raison d'exister et d'espérer du compositeur. Finalement on est envoûté par Karajan et pourtnat il faut reconnaître que ce n'est pas l'esprit de l'oeuvre. » (Pierre-E. Barbier, Diapason n° 202 - décembre 1975)

« En général, on peut légitimement se méfier d'un chef qui, chez Berlioz, ne s'intéresse qu'à la seule « Fantastique »... Le cas Karajan (trois versions) est emblématique. Jaloux de sa propre griffe sonore, Karajan la dirigeait en la traitant comme du Tchaïkovski (à Londres en 1954) ou du Wagner (à Berlin en 1974), en gonflant tous les effets, en bousculant ou en étirant le tempo... Jamais science orchestrale ne s'est confondue avec autant de mépris d'un compositeur... » (Christophe Deshoulières, Diapason n° 470)

Un article (en anglais) de Chua Gan Ee.

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Karajan [7]

ø Concert 27 août 1987 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* CD : Great Artists 4 14 S (Parnassus) / Fachmann fur klassischerMusik 114/5 S

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Kazandjiev

ø c. 1995 - OS. Sofia
* CD : Laserlight
Durées : I. 13'48 - II. 6'30 - III. 18'00 - IV. 4'58 - V. 10'18

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Kegel

ø janvier/mai 1984 - P. de Dresde
* CD : Berlin Classics
* LP : Deutsche Schallplatten "Eterna"
Durées : I. 17'02 (reprises) - II. 6'30 - III. 18'16 - IV. 4'46 - V. 10'39

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Kempe, 1959 (Trianon Emi/Trianon CTRE 6418 - LP)Kempe, 1959 (Testament SBT 1272)

Kempe

ø 3 juin 1959 - Orchestre Philharmonique de Berlin
* LP : Emi/Trianon CTRE 6418
* CD : Emi 4891362 / Testament SBT 1272 (+ Carnaval Romain) / Disky 70674
Durées : I. 14'51 - II. 6'35 - III. 15'44 - IV. 4'47 - V. 10'18 = 53'10
6/6 Rép. n° 96, 8 n° 164 / 4Y Diap. n° 433

« Voici la version Kempe : elle est sensationnelle. Kempe imprègne l'oeuvre d'une réelle grandeur dramatique : au fond, ce qu'il y a parfois d'outrancier chez Berlioz s'estompe agréablement par la qualité sonore et le sérieux des musiciens allemands. Il faut d'ailleurs noter que Kempe impose aussi des accents très "véristes", en particulier dans le finale où Argenta pouvait paraître un peu trop réservé. Soulignons aussi l'excellente sonorité des cloches, de vraies cloches et non des tuyaux de poêle. » (F.C. Lemaire, Revue Belge des Disques n° 87 - septembre 1960)

« C'est une déception. Certes le tumulte se doit d'envahir la « Marche au supplice » et le « Songe d'une nuit de sabbat », mais pas à ce point : les percussions notamment sont assez souvent décalées et les cuivres brouillons. Il y a de beaux moments (« Scène au champs »), mais l'impression d'ensemble reste mitigée. » (Ch. Huss, Répertoire n° 96 p. 84)

« Kempe envisage la Fantastique comme une symphonie aussi peu descriptive que possible : on progresse pas à pas dans cette oeuvre pourtant foisonnante, comme on passerait l'une après l'autre les différentes étapes d'un mouvement brahmsien de la plus stricte forme sonate! Le son dense et homogène des Berlinois renforce encore cette impression d'un Berlioz monumental et taillé dans le marbre : pas le moindre grain de folie (ou d'opium) dans cette interprétation hiératique [...]. » (Eric Taver, Diapason n° 433)

Discographie complète de R. Kempe

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Kleiber, Erich

ø 1932 - Orchestre Philharmonique de Berlin
Seulement le Bal

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Klemperer, 1963 (Emi Emi EMX 2030 - LP)Klemperer, 1963 (Columbia Columbia FCX 1013 - LP)Klemperer, 1963 (Emi "Klemperer Legacy" 67034)

Klemperer [1]

ø Londres, Kingsway Hall, 23-26 avril/17-18 septembre 1963 - O. Philharmonia
* LP : Emi EMX 2030 / SAX 2537 (p 1964) / SAXF 1013 / Columbia FCX 1013
* CD : Emi "Klemperer Legacy" 67034 / "Klemperer Edition" CDM 7 64 143-2
Durées : I. 16'12 (reprises) - II. 6'31 - III. 18'05 - IV. 4'59 - V. 10'37 = 57'03
4 Rép. n° 124, 46 / 2Y Diap. n° 289, (4Y) 380

« Plus de vingt enregistrements de la "Fantastique" sont actuellement disponibles : beaucoup sont de qualité, mais le dernier paru, sous la direction d'Otto Klemperer, retient particulièrement notre attention par son originalité. Non qu'il soit dès l'abord particulièrement engageant : la lenteur, presque la majesté, étonnent. Mais il nous impose rapidement son tempo dans une conception très neuve de l'oeuvre... Son 1er mouvement "Rêveries-Passions" est de poids : c'est peut-être là cette "joie sans objet" dont parle Berlioz... l'orchestre est puissant et nous montre assez ce que Berlioz doit à Beethoven et ce que les symphonistes allemands devront à Berlioz... Le "Bal" : Klemperer anime une valse lente, bien allemande, qui déroulera très distinctement son motif sous celui de l' "idée fixe" et se dilatera jusqu'à la contagion de son tourbillon à tout l'univers, dans un "accelerando" très ample. Dans la "Scène aux champs", Klemperer dessine un vaste paysage pastoral, très malherien. Il est le premier à faire de ces pages malheureusement trop longues un large espace sonore, procédant par grands plans, sous-tendus d'échos... "Marche au supplice" : c'est bien une marche que voit Klemperer, massive, grandiose, comme issue des roulements du mouvement précédent... Le "Songe d'une nuit de sabbat" couronne chez Klemperer cette fresque imposante où les traits implacables d'un destin malfaisant écrasent maintenant l'Artiste de tout le volume des cuivres. C'est sans doute ici que la conception du grand chef allemand est la plus difficile à suivre : car, finalement, cette symphonie ne sera pas "fantastique". On attend vainement un univers chaotique, des "irruptions" de motifs, - mais la symphonie, avec lui, veut reprendre des droits traditionnels que Berlioz lui arrache... Il faut donc être reconnaissant à Klemperer de nous révéler un aspect inconnu de la Symphonie Fantastique. La noblesse de son orchestre, la richesse et le velouté des cordes, la puissante assise des cuivres et des contrebasses lui confèrent le galbe d'une symphonie malherienne. Bien que vraisemblablement peu "authentique", ce visage est très original et prend place à côté de ceux de Karajan, hautement dramatique et orchestralement plus précis et de Munch, le plus fantastique et spectaculaire. » (Gilles Cantagrel, Harmonie n° 3 - janvier 1965)

« Dans ces symphonies où on n'attend pas Klemperer, seule la Fantastique déçoit réellement par la raideur de sa décortication sonore. Le climat est certes lourd et malsain, mais il est surtout pesant, malgré l'engagement forcené du trompettiste solo. » (Ch. Huss, Répertoire n° 124 p. 61)

« Certes, la Symphonie fantastique surprend : la désolation du premier mouvement évoque la nostalgie allemande et non la fièvre berliozienne, et les passages extrêmes de la Scène aux champs, d'une lenteur hypnotique, semblent surgir de l'univers de Mahler. Si l'on accepte toutefois le principe d'une Fantstique de (et non « par ») Klemperer, nulle déception n'est à craindre [...]. » (Francis Drésel, Diapson n° 380 p. 180 - mars 1992)

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Klemperer [2]

ø Concert Stockholm, 12 mai 1965 - P. de Stockholm - [Inédit ]

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Klemperer [3]

ø Concert Londres, Royal Festival Hall, 30 janvier 1966 - O. New Philharmonia - [Inédit ]

Les deux enregistrements live de Klemperer sont référencés hberlioz.com

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Kobayashi

ø 1993 - O. État Hongrie
* CD : Pony Canyon DMW 92108
Durées : I. 14'57 - II. 6'49 - III. 16'59 - IV. 4'32 - V. 9'40

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Kojian, 1982 (Reference REF 11)

Kojian

ø 27 mars 1982 - OS. Utah
* CD : Reference REF 11
Durées : I. 12'33 - II. 6'15 - III. 15'37 - IV. 4'35 - V. 8'59

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Kosler [1]

ø 1972 - OP. Slovaque
* CD : Opus 0211
* LP : Panton
Durées : I. 14'57 - II. 6'33 - III. 18'12 - IV. 5'10 - V. 11'05

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Kosler, 1985 (Supraphon 3059)

Kosler [2]

ø 1985 - OP. Tchèque
* CD : Supraphon 33C37-7 772
Durées : I. 14'17 - II. 6'38 - III. 19'05 - IV. 5'23 - V. 10'47 = 56'16
2Y Diap. n° 316

« L'excellent chef Slovaque Zdenek Kosler, technicien hors pair, semble avoir une vision plus germanique que... fantastique du chef-d'oeuvre de Berlioz. Ses tempos le placent en tête pour la durée, arrivant à battre en longueur Boulez et Klemperer. Mais le problème de l'interprétation est beaucoup plus profond. Kosler semble considérer Berlioz comme un épigone schumanien, chargé de préparer une place royale à Wagner ! [...] Il se révêle incapable de phraser la ligne quasi vocale des Rêveries, de faire tournoyer la valse du Bals, de débager ce génial rubato, la respiration qui font de la Marche au supplice une impresionnante scène quasi cinématographique et non une curieuse procession où les vents semblent coasser ! Cette marche est tellement lente que l'on peut identifier et écouter presque séparément les divers pupitres des bois er cuivres, alors que Berlioz s'était donné tant de mal pour créer des alliages de timbres inédits dont le tempo ne devait pas permettre de connaître la recette. » (P-E Barbier, Diapason n° 316 p. 116 - mai 1986)

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Koussevitsky

ø Concert 16 octobre 1943 - OS. de Boston
* CD : AS Disc
Durées : I. 14'04 - II. 6'19 - III. 16'10 - IV. 4'30 - V. 10'17

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Krips

ø - - O. Festival Berlin
* CD : Maximus 105
Durées : I. 13'03 - II. 5'59 - III. 15'25 - IV. 4'33 - V. 9'40

« Cet enregistrement est un faux. "Il n'existe aucun enregistrement de la symphonie fantastique sous la direction de Josef Krips" me dit un correspondant dans un courrier et continu ainsi : "le label Maximus [...] utilise les noms de grands interprètes pour publier des enregistrements et pour ainsi mieux liquider leur camelote. Ils ont déjà procédé de manière identique avec des symphonies de Mendelssohn". Merci de votre attention. »

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Krivin, 93 (Denon Krivin, 1993 (Denon 78902)

Krivin [1]

ø Lyon, Salle Albert-Thomas, 28-31 juillet 1993 - O. National de Lyon
* CD : Denon CO-78902
Durées : I. 15'00 (reprises) - II. 6'20 - III. 16'29 - IV. 6'42 (reprises) - V. 9'58
7/8 Répertoire n° 75 / 5Y Diapason n° 411 / 3* Monde de la musique n° 183

« S'il fallait absolument placer [E. Krivine] dans une quelconque filiation, cela serait plutôt du côté de Gardiner, car Krivine se soucie beaucoup des timbres, auxquels il conserve constamment un côté tranchant et inattendu : ces attaques un peu sèches sont source d'un influx dramatique perpétuellement renouvelé, par petite incises qui viennent déchirer la trame orchestrale et relancer l'intérêt. L'acoustique très sèche du local utilisé renforce cette impression de nervosité exacerbée, comme si l'orchestre se trouvait perpétuellement en équilibre instable sur une lame de rasoir. [...] Les objection que l'on peut émettre à l'encontre du travail de Krivine sont par ailleurs les mêmes : l'attention portée aux timbres et au dramatisme des attaques ne saurait remplacer chez Berlioz un véritable souffle dramatique à grande échelle. [...] Jusqu'au bout sa Fantastique reste pesée, contrôlée, mise au point comme un mécanisme à retardement qui n'explose jamais. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 75)

« Krivine [...] prend le partie de la retenue et du classicisme en effaçant un peu les excès du fougueux Hector, comme dans la Rêverie-passion, devenue presque beethovénienne. Le Bal est d'une belle élégance, avec un accelerando final où l'on sent l'autorité d'un grand chef, comme dans la tension expressive du phrasé de la Scène au champs. Mais le sommet du disque est atteint dans la Marche au supplice avec ces cors du début plus menaçant que jamais, et le Finale avec des équilibres de timbres parfaitement dosés. On admirera de plus, chez Krivine, sa capacité à ne pas lâcher dès le début toute la force de l'orchestre, réalisant ainsi un crescendo inexorable des cinq mouvements. » (G. Connesson, Diapason n° 411 p. 76)

« Krivine fait la reprise de l'exposition du premier mouvement et celle du début de la «Marche», Berlioz y tenait, même si cela nous déconcerte, car presque aucun chef ne les fait. Pour le fugato chromatique du final, Krivine a pris l'initiative de faire les cordes près du chevalet, obtenant ainsi une sonorité acide qui anticipe sur celle des cors bouchés. » (Gérard Condé, Monde de la musique n° 183,

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Krivin [2]

ø Concert 1995 - OS. de la Radio Bavaroise - [Archive radio ]
Durées : I. 14'00 - II. 6'03 - III. 15'20 - IV. 4'33 - V. 9'45

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Krivine, 2001 (Classica n° 38)

Krivin [3]

ø Paris, Cité de la Musique, 16 septembre 2001 - O. Français des Jeunes - [Origine : Archive Radio France [Publiée par la revue Classica pour son numéro 38 de décembre 2001]]
Durées : I. 12'10 - II. 6'00 - III. 15'30 - IV. 4'39 - V. 9'45 = 48'04

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Kubelik, 1981 (Orfeo C499 991)

Kubelik

ø Concert Munich, Herkulessaal, 25 septembre 1981 - OS. Radio Bavaroise
* CD : Orfeo 9622346 / C499 991 (+ Corsaire-ouverture) / Meteor
Durées : I. 15'10 (reprises) - II. 6'29 - III. 17'00 - IV. 4'54 - V. 10'01
10 Répertoire n° 130 p. 77 / Fanfare vol. 23:1

« Dès la première minute, on sait que Kubelik a tout compris de la Fantastique. Même dans l'abord, calme, on ressent fortement le bouillonnement sous-jacent de l'âme tourmentée du compositeur. La suite nous donne raison sans le moindre effet d'esbroufe, le chef déclenche des cataclysmes par le simple dosage tempo (tenu)-phrasé (idéal)-timbres (radiographiés). Si vous doutiez qu'un chef puisse encore une pierre à l'édifice de la Fantastique, écoutez le traitement des flûtes et le rôle de la tenue du son sur les notes longues dans le «Songe d'une nuit de Sabbat». » (Ch. Huss, Répertoire n° 130, décembre 1999, p. 77)

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