Mise à jour : 09 septembre 2016

Discographie Berlioz
Symphonie Fantastique



P

Paita, 1977 (Decca Decca 7659 - LP)Paita, 1977 (Lodia Lodia LO-CD777)

Paita

ø Londres, Kingsway Hall, novembre 1977 - LSO
* LP : Lodia LO 777 (p 1978) / Decca 7659
* CD : Lodia LO-CD777
Durées : I. 12'51 - II. 5'45 - III. 15'22 - IV. 4'03 - V. 9'43 = 48'
1Y Diap. n° 235

« Dès la pochette, le ton est donné : on y titre simplement « La Fantastique ». Fantastique, en effet, l'éblouissante démonstration de virtuosité instrumentale que Carlos Paita fait exécuter à l'Orchestre Symphonique de Londres - décidément l'un des plus grands orchestre actuels par sa technique mais aussi par ses qualités de timbres et de nuances. Eblouissante prestation, donc quoique non dénuée de quelques imperfections comme les cloches du Dies irae qui ne trouvent pas le moyen de tomber sur les temps. Fantastique, saisissant, inouï - tel le chef veut-il nous faire entendre cet « épisode de la vie d'un artiste ». Aussi les tempos sont-ils forcés, en rapidité comme en lenteur, avec des ralentis et des accelérés vertigineux. Même outrance sur les multiples indications de nuances d'une partition constamment sollicitée. [...] Le Spleen, la rêverie morbide, la flamme ardente du romantisme naissant ne sont évidemment pas le propos de Carlos Paita. » (Gilles Cantagrel, Diapason n° 235 - janvier 1979)

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Paray [1]

ø 4 et 6 décembre 1950 - O. Concerts Colonne
* LP : Vox PL 6950 (p 1951)

« ... L'Orchestre Colonne semble plat, terne, éteint. Certes, la direction de Paray rattrape partiellement ce cruel handicap... Comme Monteux, Paray sait « galber » une phrase « à la française » (La « Valse » du Bal par exemple)... » (Armand Panigel, Revue « Disques » n° 50 - Eté 1952)

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Paray, 1958 (Mercury 434 328-2)

Paray [2]

ø 28 novembre 1958 - OS. de Detroit
* LP : Mercury SR 90254 / AMS 16055 / Philips 6513 015 / Philips GL 5829
* CD : Mercury "Living Presence" 475 6622 / 434 328-2 (+ Marches hongroise, Marche des Troyens, Le corsaire, Le carnaval Romain)
Durées : I. 11'33 - II. 5'33 - III. 14'36 - IV. 4'20 - V. 9'03
9/7 Rép. n° 61 / 4Y Diap. n° 396 / Choc du Monde n° 170

« Des les premières mesures de 'Rêverie et Passions' s'impose un son incisif, percutant, légèrement acidulé, servi par une nervosité du tempo qui active sans cesse le propos. Il y a en effet quelque chose d'impatient dans le tourbillon vertigineux du 'Bal'. Le chant rêveur du début de la 'Scène aux champs' n'en contraste que plus avec la frénésie tourmentée de sa partie centrale. On retrouve ce même côté déterminé dans une cinglante 'Marche au supplice', alors que cette combinaison des jeux de timbres explose bien sûr dans un 'Finale' haletant dont la frénésie tourmantée ne se départit jamais. » (Serge Martin, Diapason n° 396, septembre 1993, p. 106)

« [Cette interprétation est] tranchante, directe, avec une grande vivacité dans l'animation interne de la pâte orchestrale, souvent prise par la fièvre, en particulier sur les cuivres très polyphonique, d'une clarté solaire constante, traversée par une pulsation échevelée, souvent très staccato, et menée tambour battant avec un panache éblouissant. Le «Songe d'une nuit de sabbat» est explosif à souhait, et la densité de l'orchestre correspond bien à cette conception musclée et haute en couleur qu'affectionne Paray dans la musique française. On sera surpris par les première mesure du «Bal» où la pulsation n'est pas sans évoquer quelque Nuit sur le Mont chauve [...]. Bien sûr, une telle conception essentiellement motorique et rythmique, entraîne parfois quelques pointes de prosaïsme («Scène au champs») et quelques tendances mécaniques [...] mais la fuira contrôlée de Paul Paray est tellement impérieuse qu'on se laisse emporter de bout en bout par ce Berlioz électrique, à la fois sarcastique et hautain. [...] » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 61)

Discographie de Paul Paray à Détroit.

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Jonel Perlea, 1959 (Aucoeurduclassique Collection "Au Coeur Du Classique")

Jonel Perlea

ø c. 1959 - OS. Bamberg
* LP : Vox STPL 511 090 / Marshall
* CD : Collection "Au Coeur Du Classique"
Durées : I. 14'31 - II. 6'17 - III. 18'46 - IV. 4'41 V. 10'12

Cet enregistrement a paru en lp sous le pseudomyme de Leonardo Scotti, avec le "Rome Symphony Orchestra"...

« ... cette version nous déçoit tant qu'il est possible. Perlea se laisse aller à quelque improvisation au cours des « Rêveries et Passions », se permet dans la scène du « Bal » des coquetteries intempestives, ne situe pas de manière assez précise dans l'espace sonore les instruments qui dialoguent dans la « Scène aux champs » et, conservant au « Songe d'une nuit de Sabbat » son apparence de délire tumultueux, n'obtient pas tous les effets que réalisent en l'occurrence les chefs parfaitement lucides qui se nomment Argenta, Beecham ou Frémaux. » (Jean Roy, Revue « Disques » n° 117 - 1960)

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Nikolai Petrov (piano)

ø c. 1995
* CD : Russian Disc / MCA 10332 ?
Durées : I. 13'57 - II. 6'04 - III. 18'04 - IV. 5'07 - V. 10'12

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Pierne, 1928 (Lys LYS 287)

Pierné

ø 1928 - O. Concerts Colonne
* 78t : Odéon 123536-39
* CD : Lys LYS 287
Durées : I. [non enregistré] - II. 6'58 - III. [non enregistré] - IV. 5'09 - V. 10'25
Rép. n° 113 / 4Y Diap. n° 447

« Peu après Weingartner, Gabriel Pierné enregistrait des fragments chez Odéon. Cet enregistrement est «miraculeux» vu l'époque où il fut réalisé... Par ailleurs, Pierné, adoptant un mouvement infiniment plus modéré que celui des autres chefs qui ont enregistré la partition, nous présente une analyse beaucoup plus détaillée que celle de ses concurrents... Cet enregistrement fragmentaire avait, à l'époque, relégué dans l'ombre la version (complète, elle) que Pierre Monteux avait réalisée avec l'Orchestre Symphonique de Paris. » (Armand Panigel, Revue « Disques » n° 19/21 - décembre 1949)

« Ce qu'on perçoit aujourd'hui de cette interprétation de 1928 semble banal - sinon caricatural. La Bal de la Fantastique balance comme du musette, la Marche au supplice pèse des tonnes et les bois du Sabbat ricanent comme les souris de Walt Disney. Découvririons-nous le Berlioz dans Fantasia ? Non, Pierné, c'est l'anti-Stokowski... Comme l'anti-Monteux et l'anti-Munch, hélas. Dès 1928, la fougue romantique n'était déjà plus son affaire ! » (Ch. Deshoulieres, Diapason n° 447)

« Note d'intérêt historique maximale et note d'interprétation minimale : les amateurs se reconnaîtrons, mais « objectivement » c'est plutôt 4/2. » (Ch. Huss, Répertoire n° 113)

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Plasson, 1989 (Emi CDC 7 54010-2)

Plasson

ø 1989 - O. du Capitole de Toulouse
* CD : Emi CDC 7 54010-2 (+ Carnaval, Corsaire-ouverture)
Durées : I. 13'36 - II. 6'14 - III. 16'03 - IV. 4'38 - V. 9'34
6/7 Rép. n° 28 / 4d Compact n° 55

« On perçoit très bien en écoutant ce disque l'énorme effort d'analyse [Plasson] s'est livré, aussi bien sur la partition qu'avec l'orchestre. Il en résulte une très grande clarté des plans sonores et une belle précision instrumentale, particulièrement sensible du côté des bois. A l'évidence tout le monde à très bien travaillé, pour essayer de garder la meilleure contenance possible face à une concurrence féroce où l'on retrouve les phalanges internationales les plus prestigieuses. [...] Trop souvent Plasson paraît hésitant, un peu comme si sa crainte de mettre l'orchestre en difficulté l'empêchait d'aller jusqu'au bout de ses intentions. On est par exemple très déçu, dans la Marche au supplice, par la prudence des cuivres qui succède pourtant à une excellente introduction, tourmentée et ténébreuse à souhait. » (Laurent Barthel, Répertoire n° 28)

Cet enregistrement est paru en CD pirate sous le pseudonyme de Pierre Carbidier chez Apollo, avec soit disant l'orchestre de l'ORTF, (ref. 319)

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Prêtre [1]

ø c. 1965 - O. National de l'ORTF
* CD : STEF Productions
Durées : I. ? - II. 6'12 - III. 14'57 - IV. 4'45 - V. 9'09

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Prêtre, 1969 (Rca "Red Seal" VD 60634)

Prêtre [2]

ø 1969 - OS. de Boston
* CD : RCA 74321 74008-2 / "Papillon" GD 86720 / "Red Seal" VD 60634 (p 1990 + Carnaval Romain, Corsaire/Munch-1958)
Durées : I. 13'34 - II. 6'21 - III. 16'41 - IV. 4'45 - V. 9'33
7/6 Rép. n° 63 (comparatif) / 3d Compact n° 65

« Georges Prêtre a enregistré en 1969, à la tête du prestigieux orchestre de Boston, une Symphonie fantastique de grande tenue, dont la principale qualité est le souci de l'analyse, de la curiosité et de la clarté orchestrale - à défaut de la trempe maximale. On ne retrouve peut-être pas, dans l'intense lyrisme de Prêtre, la vigueur délivrée de Munch, ni sa « furia fancese » proprement délirante. Cette version paraîtrait même quelque peu austère, en tout cas moins envoûtante et plus distante. » (Olivier Philipponnat, Compact n° 65)

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Pretre, 1985 (Teldec Teldec 8.43300 ZK)

Prêtre [3]

ø 1985 - OS. de Vienne
* LP : Teldec 6 43300
* CD : Teldec 8.43300 ZK (p 1988) / 74791 (+ Schoenberg)
Durées : I. 13'02 - II. 6'10 - III. 15'31 - IV. 4'30 - V. 9'22
3Y Diap. n° 318

« A l'écoute de Georges Prêtre dirigeant la « Fantastique », on retrouve le style de toute une filiation, celle de Cluytens ou Dervaux, ses maîtres. Au pupitre des Wiener Symphoniker « son » orchestre, il obtient la parfaite mise en scène qu'il trouve conforme à l'esprit de cet « Episode de la vie d'un artiste ». Prêtre construit son interprétation comme une suite de tableaux, annonçant ceux d'une « exposition » délibérément d'allier le romantisme au dramatisme théâtrale dont il est un maître en tant que chef lyrique. Ceci nous vaut des Rêverie et passions quelque peu sollicités, où les accents se veulent à la fois l'agitato et l'appassionato demandés, un Bal plus affiné que réellement chorégraphique et rêvé, une Scène aux champs magnifique et retenue, wagnérienne en sa pureté d'interlude plus que l'adagio, une Marche au supplice sans surcharge, mais où les vents des Wiener Symphoniker ne sont ni démoniaques, ni saisisants, enfin un Songe où clarinette et piccolo limitent le plaisir [...]. » (P-E. Barbier, Diapason n° 318 p. 94 - juillet 1986)

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Prêtre [2]

ø Concert Vienne, Musikverien, 18 mars 2001 - Orchestre Philharmonique de Berlin - [Inédit ]

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Previn, 1976 (Emi "Double Forte" 69512-2)

Previn [1]

ø 1976 - LSO
* CD : Emi "Double Forte" 69512-2 (+ Requiem 1980)
* LP : HMV ASD 3496
Durées : I. 15'29 (reprises) - II. 6'23 - III. 17'11 - IV. 5'24 - V. 10'40
4Y Diap. n° 436

« La Fantastique ne manque pas des fulgurances de l'improvisation, mais semble s'engluer dans une vision hypnotique de l'oeuvre : Rêverie aux tempos extrêmement fluctuants (au-delà des ruptures berlioziennes), Passions foisonnantes que trahis le manque d'homogénéité des cordes. Après un Bal un peu lourd et inutilement sensuel (traits savonnés dans le presto final), la Scène au champs avoue un fantastique de plus en plus affirmé. De même, la Marche au supplice, d'une pâteuse lenteur, avec ses bizarres et monstrueuse ciselures grossies à la loupe, prépare la plongée dans une Ronde paradoxale, d'une étonnante et terrible clarté... » (Marie-Aude Roux, Diapason n° 436)

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Previn [2]

ø 1984 - RPO
* CD : Kultur Video D4572 [3 DVD] / BBC TV/RM Arts [DVD]
Réalisation : Herbert Chappell
Durées : I. 15'57 (reprises) - II. 6'23 - III. 19'13 - IV. 5'24 - V. 10'28

Courte critique en anglais de Robert Cummings.

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Previn, 1991 (Rpo cdrpo7016)Previn, 1991 (Carlton Classics 02162)

Previn [3]

ø 29-30 juin 1991 - RPO
* CD : RPO Records CDRPO 7016 (+ Corsaire-ouverture) / Carlton Classics 30367 02162 / BBC TV/RM Arts
Durées : I. 15'34 (reprises) - II. 6'19 - III. 17'02 - IV. 4'45 - V. 9'51

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