Mise à jour : 09 septembre 2016

Discographie Rimski-Korsakov
Schéhérazade

Suite symphonique d'après « Les Mille et une Nuits », opus 35 (1888)

Rimski-Korsakov par Valentin Serov, 1865-1911 (peinture)


B

« C'est en vain que l'on cherche dans ma suite des leitmotive toujours liés à telle idée poétique ou à telle image. Au contraire, dans la plupart des cas, tous ces semblants de leitmotive ne sont que des matériaux purement musicaux, des motifs du développement symphonique. Ces motifs passent et se répandent à travers toutes les parties de l'oeuvre, se faisant suite et s'entrelaçant. Apparaissant chaque fois sous une lumière différente, dessinant chaque fois des traits différents et exprimants des situations différentes, ils correspondent chaque fois à des images et des tableaux différents. » Rimski-Korsakov.

Badrossian,  (Peerless orps98)

Aram Badrossian

ø ? - OS. Philadelpha Music Guild
* LP : Peerless "Oryx" ORPS 98

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Bakels, 2002 (Bis BIS-CD 1377)

Kees Bakels

ø novembre 2002 - Malaysian PO.
* CD : Bis BIS-CD 1377 (+ Antar)
Violon solo : Markus Gundermann
Durées : I. 9'07 - II. 12'08 - III. 10'25 - IV. 12'14

Un article de David Hurwitz

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Barenboim, 1993 (Erato 4509-91717-2)Barenboim, 1993 (Teldec 8573-82127-2)

Barenboim

ø Chicago, janvier 1993 - OS. de Chicago
* CD : Teldec 8573-82127-2 (+ Suite Tsar Saltan, 6e et Ouverture 1812, Tchaikovski) / Erato "CSO Edition" 4509-91717-2 (p 1993 + Suite Tsar Saltan)
Violon solo : Samuel Magad
Son : L. Rock
2 Répertoire n° 62 / 5Y Diapason n° 397 / 2* Monde de la Musique n° 170

« Chicago-Barenboim, une phalange surdouée et un chef estimé, sont ici réunis pour un disque que l'on peut légitimement qualifer de monstrueux. [...] Car comment soutenir à l'écoute de ce CD que Barenboim avait envie d'enregistrer Schéhérazade ? Aucun disque du marché [...] ne concentre autant de vulgarité et de fadeur à la fois. [...] Dans des tempos anémiés, des phrasé décoratifs et dépourvus d'accentuation, des sonorités opaques et même parfois douteuses (ex. première reprise de l'Allegro frenetico dans le Final), Barenboim nous livre une caricature sucrée de Schéhérazade. Rimski est oublié en chemin, au profit d'une bouillie hypercalorique (cf. le développement du premier volet) aux effet appuyés jusqu'à la déformation, comme dans le second thème du 3e mouvement... [...]. » (Ch. Huss, Répertoire n° 62 p. 93 - octobre 1993)

« Voilà assurément le disque le plus rafraaîchissant, le plus séducteur et la plus naturel que Daniel Barenboim nous ait donné depuis longtemps. Son parti pris de lenteur et d'ampleur l'a souvent conduit à une incontestable germanisation de la plupart de ses interprétations [...]. On pouvait donc craindre que Schéhérazade ne nous entraîne vers des sommets d'expresionnisme fracassant. Tout au contraire, le solennel portail d'entrée est plutôt comme un lever de rideau ou l'ouverture d'un grand livre de conte. [...] Très vite s'intalle alors un dialogue intrumental intime d'un charme fou où les solistes de Chicago font appel à leur ressources les plus séductrices. Rimski-Korsakov est un magicien des timbres, et Barenboim nous le rappelle avec un plaisir évident qu'il fait partager à son orchestre. [...] Barenboim nous ofre une Schéhérazade dont on ne se sépare pas : délicieuse, fruité, caressante et distinguée. Un moment auquel on succombe avec délice. » (Serge Martin, Diapason n° 397 p. 174 - octobre 1993)

« Scheherazade affiche ici un dépouillement inhabituelle pour une partition aussi riche en effets. C'est une version détaillée qui nous est offerte, les thèmes s'imbriquant les uns dans les autres de manière claire et docile. Peut-être serait-on en droit t'attendre une certaine rutilance orchestrale. Il n'en est rien, et c'est au contraire une délicatesse de chaque instant qui mène le jeu. » (Bruno Fauchez, Monde de la Musique n° 170 p. 106 - octobre 1993)

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Batiz

ø ? - Philharmonia O.
* CD : Naxos 8.550 726
4 Répertoire n° 61

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Beecham, 1957 (Emi CDC 7 47717 2)Beecham, 1957 (Emi "Great Recordings of the Century" 7243 566983 2)

Beecham

ø Londres, Kingsway Hall, 17-19 à 28 mars 1957 - RPO
* LP : Emi ASDF 536 / SXLP 30253 (p 1978)
* CD : Emi "Great Recordings of the Century" 7243 566983 2 / CDC 7 47717 2 (+ Danses polovtsiennes, Borodine)
Violon solo : Steven Staryk
Son : Christopher Parker
Durées : I. 10'02 - II. 12'02 - III. 10'42 - IV. 12'50
Diap. d'or n° 327, 226 (3Y)

« Une interprétation vivante, colorée, chaude et poétique mais techniquement moins réussie que celle de même niveau de Monteux et Bernstein. » Diapason n° 226 p. 90 - mars 1978)

« De tous les grands chefs du passé, Sir Thomas Beecham reste sans doute celui qui se montra le plus intéressé par les techniques d'enregistrement. Et ce Schéhérazade en est un exemple probant. Ce qui frappe avant tout, ici, c'est la séduction sonore si proche du monde enchanteur des « mille et une nuits ». Sonorités rutillantes et anjôleuses, soli savoureux, tout ici dégage une ineffable impression de bonheur. Rien a voir avec les démonstrations spectaculaires d'un Previn ou un Bernstein., avec les couleurs écoeurantes de Karajan ou l'esbrouffe d'un Maazel (sa version de concert avec l'ONF demeure un monument de vulgarité !) » (Serge Martin, Diapason n° 327 p. 150 - mai 1987)

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Beinum

ø 17 juillet 1956 - O. Concertgebouw
* CD : Philips
Violon solo : Jan Damen

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Bernstein, 1959 (Sony SMK 60 737)

Bernstein

ø 1959 - P. New York
* CD : Sony SMK 60 737 (+ Capriccio Espagnol) / SMK 47 605 (+ Oiseau de Feu, Stravinski)
* LP : CBS 76 173 / 42 216 / MS 6069 / ML 5387 / Columbia M31802
Violon solo : John Corigliano
Durées : I. 11'01 - II. 11'48 - III. 11'10 IV. 12'30 = 46'55
4Y Diapason n° 318, n° 183

« L'interprétation de Bernstein [...] tout compte fait, devrait figurer parmi les meilleures. Sensible à la « matière » sonore de la partition et à son dynamisme intérieur, Bernstein fait parfaitement chatoyer les mille facettes lumineuses de l'orchestre et dirige avec une flamme sincère ! Cependant, j'ai l'impression qu'il joue le ballet plutôt que l'oeuvre symphonique - et cela est particulièrement frappant dans la « bacchanale » finale prise dans un mouvement tel qu'on se demande par quel prodige les instrumentistes réussissent à articuler (car ils y réussissent merveilleusement - quel orchestre !) ; mais, à cause de cela peut-être, Bernstein ne « débouche » pas sur la vision finale de la mer avec autant de force qu'Ansermet et Monteux [...]. » (Michel R. Hofmann, Diapason n° 183 p. 45 - janvier 1974)

« La Schéhérazade de Bernstein ne cesse de nous surprendre en donnant à chaque tournant de ses histoires un éclairage inatendu. C'est avec beaucoup d'efficacité que Bernstein utilise la liberté rythmique et les changements de tempo, donnant un relief tout particulier au Récit du Prince Kalender (avec les sonnerie de cuivres tantôt retenues, tantôt accélérées). La fête à Bagdad est étincelante et vertigineuse à souhait. Mais l'aspect envoûtant, raffiné, onirique, est tout aussi réussi, avec les enluminures tracées avec soin et tendresse. » (André Lischke, Diapason n° 318 p. 109 - juillet 1986)

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Boughton

ø Londres, Royal Albert Hall, 1987 - O. Philharmonia
* CD : Nimbus NI 5128 (+ Grande Pâques Russe)
Violon solo : Creswick
Durées : I. 9'44 - II. 11'24 - III. 10'52 - IV. 12'29
8 Répertoire n° 8 / 2Y Diapason n° 344

« La prise de son [...] constitue le principal défaut de l'enregistrement de Boughton, puisque scandaleusement exécrable ; un mauvais mixage qui ne respecte pas les plans sonores, une très mauvaise restitution des timbres due à des micros excessivement rapprochés des intruments pour palier semble-t-il à la réverbération trop importante du Royal Albert Hall. Et comme si cela ne suffisait pas, Boughton dispose d'un orchestre qui ne semble pas au meilleur de sa forme. Plus grand est donc son mérite, puisque sa direction d'orchestre parvient à nous captiver : un approche contemplative des deux mouvements initiaux, presque trop sobre et détachée du 3e, et un final qui constitue un véritable monument de violence et de déchaînement. [...] Ce chef ne manquera pas d'évoquer certains dérangés de la baguette qui nous sont chers. » (Jean-Luc Privat, Répertoire n° 8)

« Quoiqu'en dise les esthètes blasés, la féérie sensuelle de Schéhérazade n'est pas à la portée du premier venu. Certains (Mehta récemment avec faste, Maazel trop souvent avec esbrouffe) s'y abandonnent, dans les orgies sonores mal maîtrisées. Le jeune chef d'orchestre britannique William Boughton a manifestement voulu éviter cet écueil au point de verser dans une lecture impitoyable, neutre, desséchée, parfois brutale (cuivres et tutti), souvent impitoyablement inhabitée. On ne pardonne pas, fût-ce à un anglais, la placidité du jardin d'amour de l'Andantino quasi allegretto. » (Serge Martin, Diapason n° 344 p. 164 - décembre 1988)

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Brown

ø 1954 - "Viennese Symphonic Society O."
* LP : Remington R-199-11

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