Mise à jour : 09 septembre 2016
Suite symphonique d'après « Les Mille et une Nuits », opus 35 (1888)
R
ø c. 1979 - Nümberger SO.
* LP : Colosseum 0 583
ø 1988 - OP. Tchèque
* CD : Supraphon 11 0391-2
Violon solo : Joseph Suk
Son : V. Roubal
Durée : 46'54
7/6 Répertoire n° 34 / Référence Compact n° 63
« On peut certes faire le reproche d'un minutage un peu maigre, mais les attaques sont franches et le violon de Suk est d'une très grande douceur. On retrouve le fruité des bois tchèques dans la Ballade et le dialogue du Jeune Prince et de la Princesse est très réussi : les cordes ont un superbe phrasé qui devient un balancement avant la cadence lyrique du violon. Le Finale, au rythme saccasdé, est enlevé, sur une percussion claquante et un orchestre virtuose. » (Stéphane Friédérich, Répertoire n° 34 p. 56 - mars 1991)
« Sous la baguette du chef iranien Alexander Rahbari, nous sommes guidés par un véritable conteur de la tradition orientale la plus pure à travers cette rutilante partition. C'est un véritable enchantement : il possède un sens accompli de chaque phrase dans ses nuances les plus subtiles, il respire largement, la musique est rendue naturelle et l'orchestre joue de la plus limpide manière. Voici l'une des interprétations les plus sensuelles qu'il nous ait été donné d'entendre, ce qui est en bonne partie dû aux sonorités exceptionnelles des instruments, à un lyrisme de tous les instants, à des épisodes contemplatifs, lascis même, révélateur de lointains rêves où se distinguent d'admirables bois aux traits enlevés, en particuliers les flûtes. Un relief très appréciable revèle des détails souvent occultés ailleurs ; les effets de brouillard impresionniste sont soignesement évités, et le miracle est complet lorsque Joseph Suk use de son archet le plus aérien, aux impeccables tenues. » (Pierre Vidal, Compact n° 63 p. 64 - avril 1991)
ø 8 février 1960 - OS. de Chicago
* LP : RCA Victor LSC-2446
* CD : RCA 68335 / "Living Stereo" 09026 68168-2 (+ Stravinsky - p 1997) / "Fritz Reiner Collection" GD 60875 (p 1992 + La mer, Debussy)
Violon solo : Sydney Harth
Durées : I. 9'04 - II. 11'34 - III. 12'00 - IV. 11'40
7/7 Répertoire n° 45 à 99 / 5Y Diapason n° 435, 380
« Lors de notre discographie, j'avais été très déçu par le troisième volet « Le jeune prince et la princesse » de la Schéhérazade de Rimski-Korsakov. Mais par ailleurs le jeu des bois dans le récit (II) est exceptionnel, de même que la virtuosité des cordes dans le volet conclusif. » (Ch. Huss, Répertoire n° 99 p. 84 - février 1997)
« Dans Shéhérazade également, la souplesse des phrasés, la coloration des lignes mélodiques, la poésie féérique sont parfois bousculées par une certaine brutalité et quelques raideurs rythmiques. Il reste bien sûr la phénoménale maîtrise de Reiner et l'impact sonore du Chicago, assez chargé, notamment sur les percussions. Le dernier mouvement, « La Mer », « Le vaisseau se brise sur un rocher » est d'une virtuosité stupéfiante (trompettes) mais n'atteint pas au dramatisme fébrille de Kondrachine avec le Concertgebouw, qui est bien plus subtile et félin, bien plus lyrique et moins mécanique dans le « mélos ». » (Jean-Marie Brohm, Répertoire n° 45 p. 75 - mars 1992)
« Pour traduire fidèlement la splendeur de l'oeuvre la plus célèbre de Rimski-Korsakov, il faut une absolue rigueur (rien n'est pire qu'une Schéhérazade se vautrant ans les excès) ainsi qu'un orchestre capable de restituer une infinité de couleurs : avec le Symphonique de Chicago et son chef (de 1953 à 1963), ces deux conditions sont aisément remplies, au risque (mineur) de sacrifier en partie une certaine sensualité. Toutefois, dosant à merveille les contrastes, Reiner sait également charmer : en témoigne la sensibilité (non la sensiblerie) du Jeune Prince et de la jeune princesse et la douceur ironique de l'ultime épisode (une petite toux - d'un instrumentiste, ce n'est pas un concert public - une minute avant la fin indique que l'on a pris garde de préserver la continuité de l'émotion). » (Francis Drésel, Diapason n° 380 p. 158 - mars 1992)
ø janvier 1984 - OP. Slovaque
* CD : Madacy Records 8819 / Naxos 8.550 027 (p 1987)
Durées : I. 10'10 - II. 11'31 - III. 9'59 - IV. 12'01
ø 1939 - O. de Cleveland
* CD : Lys "L'Héritage d'Artur Rodzinki vol. 4" LYS 161 (+ Roméo et Juliette, Tchaikovski)
Répertoire n° 120
ø c. 1958 - O. Allemagne du Nord
* LP : Vogue-Mode MD 9011 / Sonoplay FAC-605 (p 1967)
Durées : I. 9'39 - II. 11'14 - III. 8'54 - IV. 12'00
« Vous connaissez les effets de "ralenti" qu'on pratique parfois dans les films ? Eh bien, l'interprétation de Röhr et les mouvements qu'il imprime à Schéhérazade nous produisent sensiblement la même impression. Aussi terne est la reproduction sonore (et l'on s'en étonne puisqu'aux USA, ce même enregistrement est disponible en stéréo), qui n'a pas assez de "corps" ni de profondeur. » (R.M. Hofmann, Revue "Disques" n° 122 p. 213)
ø 1956 - OS. Vienne
* LP : CBS 51028 / Vanguard VTF 1612 [tape]
* CD : Vanguard 90 / VBD 163 (p 1989)
Violon solo : Miriam Solovieff
ø Paris, Salle Wagram, 1974 - O. de Paris
* CD : Emi "Rostropovich Edition" CDM 5 65715 2 (+ Moussorgski)
* LP : VMS C 069-02.527 (p 1974)
Violon solo : Luben Yordanoff
Son : P. Vavasseur
5 Répertoire n° 87 / Diapason n° 192
« Le « numéro de soliste » est encore patent dans Schéhérazade. On y retrouve la délicatesse et l'inspiration sensuelle du premier violon (d'une justesse sans faille dans le finale endiablé) qui contrastent avec la violence chaotique de la battue de la direction. le Récit du Prince Kalender s'étire sans justification. Rostropovitch rompant, par sa lenteur, le phrasé du basson solo. Par ailleurs, la réverbération accentués sur les cordes nuit à la précision des attaques. La Fête à Bagdad est sans conteste le tableau le mieux réussi malgré une volonté affirmée du chef à découper en « séquences » chacun des thèmes secondaire. Une réédition difficile à justifier dans le contexte discographique actuel [...]. » (Stéphane Friédérich, Répertoire n° 87 p. 49 - janvier 1996)
« La lecture qu'en donne Rostropovitch efface bien des rides et le fard des clichés et des traditions parasites. L'impression globale est celle d'une grande fresque dont le caractère statique ne provient pas seulement du choix de mouvements relativement lents ; c'est une interprétation de type poétique, inspirée, qui cherche moins à décrire une suite d'actions qu'à évoquer un décor, une vision et à en traduire l'atmosphère. [...] L'Orchestre de Paris sonne admirablement avec quelque solistes exceptionnels, tels Druart (clarinette) et Yordanoff (violon). Le finale, conçu par Rimski-Korsakov comme une véritable étude pour l'orchestre, est rutilant et la virtuosité des instrumentistes permet des effets remarquables. » (Alain Fantapié, Diapason n° 192 p. 41 - décembre 1974)
ø c. 1960 - OP. Varsovie
* CD : Lys "Hommage à Witold Rowicki" 562-567
Répertoire n° 132
ø 1953 - RIAS Berlin
* LP : Remington R-199-11
* CD : Urania 7-19 / 7133
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