Mise à jour : 09 septembre 2016

Discographie Rimski-Korsakov
Schéhérazade

Suite symphonique d'après « Les Mille et une Nuits », opus 35 (1888)

Rimski-Korsakov par Valentin Serov, 1865-1911 (peinture)


T

Temirkonov, 1991 (Rca 09026 61173 2)

Temirkanov

ø New York, Manhattan Center, 7 et 12 octobre 1991 - P. New York
* CD : RCA "Classiques RTL" 74321 93077-2 / "Red Seal" 09 026 61173-2 (+ Grande Pâque Russe)
Violon solo : Glenn Dicterow
Son : P. Goodman
Durées : I. 11'06 - II. 13'11 - III. 11'10 - IV. 12'27
7 Répertoire n° 57, 161 / 4Y Diapason n° 392 / 2* Monde de la Musique n° 166

« Massif et violent, le Shéhérazade de Termikanov possède un réel sens du drame. [...] Le violon de Dicterow ne semble pas faire preuve d'une grande personnalité, avec un son acide, sans réelle ampleur. La maîtrise d'un des plus lents tempos de la discographie (Le jeune prince et la princesse) avec quelques exagérations, n'est pas l'aspect le moins intéressant [...] dans la mesure où le quatuor assure une belle densité de son (Festival à Bagdad). L'orientalisme est parfaitement dominé, la fantaisie percussive permet de retrouver en partie l'inventivité de ce chef guère favoriser par le disque. » (Stéphane Friédérich, Répertoire n° 57 p. 67 - avril 1993)

« Dès les premières évocations de la mer et du bateau de Sindbad, le discours est traité en épisodes violemment contrastés : cuivres imposants, grandes phrases des cordes, amples et opulantes. Cette lecture n'hésite même pas à marquer les ruptures dans la continuité du récit. Temirkonov n'a que faire du climat rêveur du conte. Il ne cherche pas la séduction : il poursuit une action vive, forte et percutante. Il est en cela magnifiquement aidé par les pupitres déchaînés du Philharmonique de New York, orchestre réputé pour son indiscipline et sa dispersion (en tout cas avec Mehta), et qui épouse ici les intuition du chef avec virulence. » (Serge Martin, Diapason n° 392 p. 134 - avril 1993)

« La discrétion et la rectitude ne sont certes pas les principaux atouts du chef de la Philharmonie de Saint-Pétersbourg (tendre euphémisme) et il ne faut pas espérer une lecture épurée de ces deux compositions intrinsèquement lourdes. Termikanov semble un malin plaisir à souligner les effets (les cuivres se montrent particulièrement actifs) et à étirer le tempo, intention délicates qui permet de prolonger les étreintes du Prince et de la Princesse (troisième épisode) mais un peu moins heureuse quand il s'agit d'animer une tempête (finale). Cette Schéhérazade illustrrait fort bien une production d'Indiana Jones mais, dans le genre grand spectacle mieux vaut se référer à Stokowski : l'orchestre y est plus rutilant et la direction plus enlevée. » (Philippe Venturini, Monde de la Musique n° 166 p. 104 - mai 1993)

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Loris Tjeknavorian [2]

ø ? - LSO
* CD : Colosseum CD 34 47 208
Violon solo : Irvine Arditti

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Tjeknavorian, 1991 (Asv 771)

Loris Tjeknavorian [2]

c. 1991 - OP. d'Arménie
* CD : Brillant Classics / ASV CDA 771 (+ Poème Sadko op. 5) / Classics Mania / Varèse
Violon solo : Yuri Boghosian
3Y Diapason n° 384 / 2d Compact n° 71

« Gorgé de sonorités pimpantes et généreuses, parcouru d'élans et d'impulsions amusées, le Schéhérazade de Tjeknavorian étale avec luxuriance le côté scintillant de la musique du maître russe tout en rendant justice, avec tout ce qu'il faut d'orientalisme acidulé, à sa saveur enjôleuse. Ce côté aigre-doux est encore renforcé par certains coloris instrumentaux (cordes un peu acides, basson aigrelet). Sous la baguette du chef arménien, Schéhérazade rejoint donc délibérément le monde des Mille et une nuits. » (Serge Martin, Diapason n° 384 p. 142 - juillet 1992)

« De Schéhérazade, [Loris] Tjeknavorian nous donne une lecture « raisonnable » qui refuse la flamboyance d'un Stokowski parfois au dépend de l'impulsion dramatique (la mer du premier mouvement, par exemple, est particulièrement calme, la fête à Bagdad trop sage). Si l'orchestre ne brille pas de toutes ses couleurs, il faut reconnaître que l'orchestre arménien, avec ses cordes rêches, ne peut pas rivaliser avec celles d'un niveau international, ce qui représente un handicap certain vu la concurrence. » (John Tyler Tuttle, Compact n° 71 p. 41 - janvier 1991)

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